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 [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones

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Message# Sujet: [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones   [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Mer 8 Nov - 21:44

Killian Jones et Antonia Arsène Frollo

Une fugue, une rencontre


Je suis Arsène

Qu’est-que tu as fait Arsène ? Pourquoi sommes nous parties ? Il fallait rester au pensionnat, papa sera fâché ! Calme-toi Antonia, on avait besoin de partir un peu… On s’ennuyait là bas, et les dames étaient méchantes avec nous ! Elles te tapaient avec leur canne. On devait partir. Et on va où comme ça ? On a nulle part où aller. On peut essayer de rentrer ! Où partir loin ! Trouver une autre famille ! Mais j’aime notre père, il fait ce qu’il peut pour nous. Antonia ! Il ne nous aime pas ! Il nous a envoyées loin de la maison pour pas avoir à s’occuper de nous ! Il ne nous aime pas ! Ne dis pas ça ! Il nous aime !


- Eh ma petite ! On ne reste pas au milieu de la route comme ça ! Hurla un vieil homme.

Il interrompit ma conversation avec Antonia, même si tout se déroulait dans notre tête. Sans rien dire, je m’écartais du chemin pour aller sur le côté et ne gêner personne. Maintenant, je devais retrouver notre chemin et nous emmener en lieu sûr. Ce qui voulait dire : ne pas rentrer à la maison, quoi qu’en pense mon autre moi. Il fallait que nous trouve un vrai chez nous, loin du danger que représentait le juge. Je repris doucement ma route en réfléchissant à l’endroit où nous pouvions aller… Il fallait trouver quelqu’un qui comprendrait notre situation, qui comprendrait qu’il y avait Antonia et moi.

Arsène ! Je veux retourner au pensionnat ! Ramène-moi ! J’entendais Antonia pleurer dans ma tête. Je n’aimais pas ça… ça m’énervait de l’entendre pleurer alors que je faisais tout ce que je pouvais pour elle. Tout ce que je faisais, c’était pour l’aider, pour qu’elle soit en sécurité. Arrête de pleurer ! On ne rentrera pas ! C’est dangereux chez nous ! S’il te plait Arsène… J’ai peur… Je veux rentrer… On n’a rien à faire là… Tu veux rentrer ?! Bah rentre toute seule !

Je suis Antonia.

Arsène ? Arsène ? Non… S’il te plait… Ne me laisse pas toute seule… Je ne sais pas rentrer… Je suis perdue sans toi… Reviens… Arsène? Elle n’était plus là… Enfin si, elle était là, mais elle se taisait. Elle était toujours là, je la sentais toujours au fond de moi. Je n’étais jamais seule, parce qu’on était toujours toutes les deux ensemble. Sauf qu’elle avait décidé de ne plus parler, elle était fâchée… Elle était souvent fâchée contre moi, parce qu’on n’était pas souvent d’accord. Elle n’aimait pas notre père. Moi, je l’aimais bien même s’il était très sévère avec nous. J’étais sûre qu’il le faisait pour notre bien, pour que nous devenions quelqu’un de bien. Je le croyais vraiment. Mais maintenant, nous étions perdues, loin de l’école et loin de notre père. Je ne savais même pas où on était. Près de chez nous, il n’y avait pas la mer et là, je l’attendais, je la voyais… Nous étions vraiment loin de chez nous…

Du revers de la main, je séchais mes larmes pour essayer de me calmer… Mais j’étais terrorisée. J’avais peur de ne jamais retrouver mon chez moi, de ne pas revoir mon père et tous ceux que je connaissais. Je savais aussi que si je rentrais à la maison, il serait très fâché contre elle, mais contre moi aussi. Je pouvais faire ce que je voulais, il serait fâché. Si on partait comme Arsène le voulait, il serait encore plus furieux, et il nous chercherait sans relâche, il nous ramènerait de force à la maison et nos punirait… Je ne voulais pas ça. Cette pensée fit redoubler mes larmes. Je ne savais pas quoi faire. Arsène… Aide-moi, s’il te plait. Reviens… Toujours rien. Elle ne voulait pas revenir me parler. Elle était vraiment fâchée…

Je me remis à marcher pour essayer de retrouver mon chemin. Même si les larmes créaient un voile devant mes yeux, je vis un panneau où était inscrit “Nottingham”. Nottingham ?! Nous étions à des kilomètres de chez nous… Nous habitions à Camelot. Désespérée, complètement perdue, je m’assis par terre dans un coin d’une rue et me perdis dans mes larmes. Jamais je ne réussirais à rentrer à la maison.

J’étais complètement perdue…


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Message# Sujet: Re: [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones   [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Mar 14 Nov - 11:45

Killian Jones et Antonia Arsène Frollo

Une fugue, une rencontre



J’étais arrivé trop tard.
Le visage fermé, les poings serrés, je fulminais intérieurement ne pouvant laisser exploser ma colère ainsi à la vue de tous.

Bien sûr, Dickerson était un marin stupide qui avait eu le tort de laisser son cœur dans les filets d’une bourgeoise mariée mais bon, il ne méritait pas ça.  
Il était persuadé de pouvoir la convaincre de laisser sa vie confortable derrière elle pour nous rejoindre sur le Jolly Roger.
Capitaine et Pirate depuis peu, en fait depuis la mort de mon frère Liam,  l’équipage était mixte, aussi, j’avais bien sûr rappelé les règles de toute nouvelle recrue à bord, précisant qu’elle devrait faire sa part comme les autres. J'avais aussi porté son attention sur le fait que le mari avait probablement quelques relations qui pourraient lui mettre des bâtons dans les roues et que pour une question d’honneur il pourrait vouloir se faire vengeance. Mais je ne m’étais pas opposé à la venue la dame.
Cela avait été pire que ça. S’était-elle ravisée ? Avait-elle eu peur ? Toujours est-il que Dickerson avait été pris dans leur maison et accusé de vol et de tentative de meurtre sur le propriétaire de la demeure. En réalité, il était tombé dans un guet-apens.

Mouillant dans un port à une journée de la ville pour plus de tranquillité, je n’avais été prévenu de son arrestation que la veille, il avait demandé quelques jours de repos et le Jolly Roger étant en carénage pour réparation durant un mois, je n’avais pas eu de raison de les lui refuser.
Il était parti pour Nottingham, là où vivait son amante.
Je regrettais de ne l’avoir pas consigné à bord, mais après tout qui étais-je pour contrôler leurs faits et gestes à terre. Je n’étais maître que sur mon navire. Mon équipage avait son  libre arbitre.
Ayant appris sa mise aux arrêts, avec quelques hommes nous étions partis pour tenter d’agir, de quelques manières que ce soit, mais le temps nous avait fait défaut.
L’arrestation, le jugement, la sentence s’étaient déroulés en moins de vingt-quatre heures.

Lorsque j’étais arrivé dans la cours du palais de justice, il se balançait déjà au bout d’une corde. La main gauche coupée. Comme les voleurs.
Je ne savais pas à l’époque que plus tard je vivrai pareille souffrance.

Ayant renvoyé les hommes qui m’accompagnaient sur le Jolly Roger, nos plans de le délivrer étant tombés à l’eau, sur le cheval que j’avais loué au port, je le poussais sur les routes histoire de me changer les idées.
Son corps finirait à la fosse commune. Tenter de le récupérer attirerait l’attention sur nous et pourtant je ne pouvais me résoudre à ne pas le rendre à la mer.
J’étais partagé, n’ayant pas encore décidé de la conduite à tenir. Peut-être en attendant la nuit et en soudoyant le fossoyeur pourrais-je le récupérer et le ramener à bord pour le laisser glisser dans les eaux sombres de la mer.

Traversant une grande forêt, je laissais mon destrier filer, ses sabots claquants sur le chemin, le vent chassant mes idées noires. Puis la mi-journée écoulée, je revins au trot vers Nottingham.
Les premières maisons en bordure de forêt ne semblaient pas des plus cossues, comme cela est souvent le cas aux périphéries, les plus pauvres sur les extérieurs, les plus riches au centre.

Mon attention fut attirée par un manteau inapproprié en ce lieu. Trop riche. De très belle facture et petit. Un visage blond comme les blés, joli comme un ange semblait en naître et sa mine si triste pinça douloureusement mon cœur.
C’était décidément une mauvaise journée.

Arrêtant mon cheval, je jetais un coup d’œil autour de nous. En ce milieu de journée, la plupart des paysans étaient aux champs et les rares passants fuyaient les abords de la ville aux rues boueuses en ce mois de mars.

La voyant en détresse, je descendis de mon cheval et la rejoignis.

« Damoiselle. Est-ce que tout va bien ? »

Je connaissais déjà la réponse, mais je me devais de lui poser la question.
Pirate d’accord, mais gentilhomme face à cette petite fille.



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Message# Sujet: Re: [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones   [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Mar 14 Nov - 20:27

Killian Jones et Antonia Arsène Frollo

Une fugue, une rencontre


Nous avions marché longtemps, parfois quelqu’un acceptait de nous prendre avec lui dans sa charrette. Arsène avait réussi à prendre quelques pièces avec nous, ce qui nous avait permis de payer de rares transports et de a nourriture. Même si ça avait été elle qui avait occupé notre corps pendant tout le trajet, je sentais que j’avais mal aux pieds, que j’avais froid et que j’avais aussi faim. On avait épuisé tout l’argent que nous avions trois jours auparavant. Nous avions quand même rencontré des personnes généreuses qui avaient eu la gentillesse de nous offrir des morceaux de pains et le l’eau, mais ce n’était pas ce dont nous avions l’habitude. Arsène et moi avions toujours de quoi manger à notre faim. Enfin, presque toujours. Que ça soit avec notre père ou au pensionnat, nous étions privées de bons repas quand Arsène faisait de grosses bêtises. Ce qu’ils ne comprenaient pas, c’était que ça me punissait moi aussi, alors que je ne faisais rien. J’essayais d’être le plus sage possible, de faire plaisir à tout le monde, même quand ma « sœur » voulait m’en empêcher. D’ailleurs, c’était elle qui avait décidé de fuguer alors que je ne le voulais pas, j’aurais préféré rester au pensionnat et attendre le jour où notre père allait venir nous chercher.

En plus, j’avais l’impression de faire tache dans ce village. Même si mes souliers étaient abimés par notre long voyage et que ma robe était crottée, on pouvait voir que mes vêtements étaient jolis, qu’ils avaient couté chers à mon père. J’étais étonnée qu’on ne se soit pas fait voler pendant notre fugue, ou encore kidnapper pour demander une rançon à notre famille. Même si Arsène avait essayé de choisir les vêtements les plus sobres que nous avions, il fallait avouer que dans ce paysage, ma robe bleue pâle et ma cape bleu nuit ressortaient beaucoup. Malgré la qualité et la noblesse de  nos habits, un vieil homme nous rouspéta dessus : on gênait. J’avais tellement envie de rentrer, ma place n’était pas ici, je voulais retrouver la sécurité du pensionnat, même si j’allais être punie. Je savais que je le méritais. Cependant, Arsène n’était pas d’accord. Elle ne voulait pas rentrer. Pour elle, il fallait fuir, aller loin pour refaire notre vie. Sauf que nous étions des enfants, nous ne pouvions pas nous en sortir seules. Face à ma volonté de rentrer, elle s’agaça et m’abandonna dans ce village que je ne connaissais pas. J’hurlais son nom dans ma tête dans l’espoir de la faire revenir, mais elle choisit de ne pas répondre, me laissant complètement seule, même si je sentais sa présence au fond de mon être.

Arsène était plus débrouillarde que moi, elle savait ce qu’elle voulait, elle avait confiance en elle. Elle était tout ce que je n’étais pas. Alors me laisser complètement seule, c’était comme me condamner. Je me sentais perdue, loin de tout. En voyant le nom de la ville où j’étais, je fondis en larmes. J’étais à Nottingham, c’était très loin de Camelot. Si ma « sœur » ne revenait pas, je ne pourrais jamais retrouver ma maison. Je partis alors me réfugier dans le coin d’une rue pour m’asseoir contre le mur d’une maison. Tête sur mes genoux, mes larmes coulèrent abondamment le long de mes joues. Je me demandais ce que j’allais faire, ce que j’allais devenir. Ça faisait des jours que nous avions fuit, on aurait dû nous retrouver depuis longtemps déjà. A moins qu’Arsène ait pris de grandes précautions.

Soudain, j’entendis une voix. Je relevais doucement le visage vers l’inconnu qui m’avait demandé si ça allait. Est-il stupide ? Ne voit-il donc pas que tu pleures ? Je dois répondre ? Je ne sais pas… il faut peut-être fuir, Antonia. Mais il peut peut-être nous aider ? Nous aider à quoi ? A rentrer à la maison. Oh non ! On ne rentre pas !! Si ! Cette fois, je déciderais. Pendant mon débat intérieur avec mon autre moi, mon regard terrorisé et embuée é de larme fixait le jeune homme. Je ne savais pas quoi dire et c’était difficile de me concentrer avec Arsène qui protestait dans ma tête.

- Je suis perdue… Je veux rentrer chez moi avec mon papa…

Tu es une idiote Non, je ne l’étais pas, je voulais retrouver la sécurité de ma maison. Est-ce que je devais à expliquer à ce monsieur comment je m’étais perdue ? Et comment lui expliquer ? Il fallait dire qu’un autre moi m’avait conduite ici ? Et si je lui disais la vérité, allait-il dire que j’étais une mauvaise fille ? Mon père le dirait, mes professeurs aussi. Ils auraient sans doute raison, parce que je n’aurais pas dû laisser faire Arsène. Je l’ai fait pour toi, pour te sauver. Non, tu l’as fait pour toi. Moi, j’étais bien. On s’occupait de moi, j’étais au chaud, j’avais mangé où on était. Ici, nous n’étions rien, et nous allions mourir de  faim.

- J’étais au pensionnat… Et… Et ma… Ma sœur m’a… Obligée à partir…. Mais elle m’a laissée toute seule en arrivant ici…

Ce n’était pas vraiment un mensonge, c’était ma façon à moi d’expliquer la situation sans faire peur, sans avoir à donner des explications que je n’avais pas. Maintenant, je me demandais si je pouvais faire confiance à cet inconnu ; peut-être que c’était lui qui allait nous kidnapper et demander une rançon. Mais si c’était le cas, c’était déjà trop tard, non ? Il n’avait qu’à tendre le bras pour m’attraper, autant tenter ma chance.

- Je m’appelle Antonia… Ne me faites pas de mal… Je veux juste rentrer à la maison.


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Message# Sujet: Re: [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones   [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Mer 15 Nov - 8:54

Killian Jones et Antonia Arsène Frollo

Une fugue, une rencontre




Je ne donnais pas douze ans à cette jeune fille.
Elle semblait totalement perdue.

Jetant un regard autour, je vérifiais néanmoins qu’il ne s’agissait pas d’un guet-apens. Elle aurait fait un délicieux appât.
Ses bottes crottées de boue, les marques sur ses vêtements concordaient avec son histoire.

Descendant de cheval, je déplaçais  ma courte épée en arrière et lui tendit une main gantée de cuir noir.

« Très bien Antonia. Viens, je vais te ramener. »

Je l’aidais à se redresser.

« Tu sais monter à cheval ? Même si ce n’est pas le cas je te ferais monter devant moi et tu n’auras qu’à te tenir à moi. »


Je ne savais encore d’où elle venait ni où se trouvait son père, néanmoins si elle avait pu venir jusqu’ici à pied, il était tout à fait possible de la ramener rapidement à cheval.
J’essayais de ne pas lui faire peur.
L’aider me changerait les idées et de toute façon, je ne pouvais pas m’occuper du corps de Dickerson pour le moment.
Me rendant compte que je ne m’étais pas présenté, je rectifiais d'un ton calme pour la sécuriser.

« Je m’appelle Killian Jones. Je te promets de ne pas te faire de mal. »

Lui offrant un sourire rassurant, je m’évertuais à la traiter avec autant de douceur que j’en étais capable.
Afin de l’aider il m’en fallait savoir plus sur elle.

« Où habites ton père ? Et ta sœur ? Est-elle restée dans ton pensionnat ou faut-il la chercher ? »

Peut-être était-elle aussi en danger ?
M’apercevant que je la bombardais de questions, je revins à un domaine un peu plus terre à terre.

« Peut-être as-tu faim ? Je t’invite bien sûr. Il y a une petite auberge non loin d’ici où ils font un très bon poulet rôti. Tu pourras ainsi prendre ton temps pour me donner toutes les informations pour pouvoir  t’aider à rentrer chez toi ainsi. »

Je ne voulais pas la brusquer et je ne pouvais qu’imaginer ce par quoi elle était passée.
Avait-elle été blessée ? Violentée ? J’espérais que non tout en sachant que jolie et fragile comme elle paraissait, elle était la proie rêvée de tous les malfrats de la région.
En l’invitant dans un lieu public peut être se sentirait-elle plus en sécurité que seule avec moi.
Nous pourrions ainsi faire connaissance et je pourrai la mettre en confiance.
En souriant encore, j’ajoutais.

« Je n’ai moi-même pas eu le temps de manger ce matin. »


Peut-être cela l’inciterait-il à accepter.
L’heure du déjeuner était passée mais l’auberge du bon accueil servait toute la journée, depuis l’aube jusqu’après le coucher du soleil et au moins n’était-elle pas trop mal fréquentée.




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Message# Sujet: Re: [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones   [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Mer 15 Nov - 16:19

Killian Jones et Antonia Arsène Frollo

Une fugue, une rencontre


On me disait toujours de ne pas parler aux inconnus, mais cette fois, c’était un cas d’extrême urgence, il me semble. Et si Arsène ne voulait pas m’aider à rentrer, il fallait que je trouve de l’aide ailleurs. Si cet homme voulait bien me ramener, ou au moins, me faire faire un bout de chemin, je n’allais pas refuser. Peut-être faisais-je confiance trop facilement, mais je ne voyais pas d’autres solutions à mon problème. Sans ma sœur, ou sans aide extérieur, je ne pourrais jamais retrouver mon chez moi. Alors quand le jeune homme déclara qu’il me ramènerait à la maison, mon visage s’illumina et mes larmes arrêtèrent immédiatement de couler. Il était mon sauveur. Antonia, tu ne peux pas le suivre ! Tu ne le connais pas ! Il pourrait t’emmener n’importe où ! Non, il n’avait pas l’air méchant, il avait quelque chose de rassurant. Je voulais lui faire confiance. A ce moment là, il était mon seul espoir de retrouver mon père. Tu es trop naïve, Antonia. Sans doute, mais je souhaitais croire en la bonté des personnes. Nous n’étions pas juste bon ou juste mauvais, mais nous pouvions choisir de montrer aux autres ce que nous voulions : ce qui fait de nous une bonne ou une mauvaise personne. Cet homme me montrait que de la gentillesse et la générosité.

Il m’ada ensuite à me lever pour que me retrouve sur mes deux pieds. J’avais encore mal, mais je ferais avec ! C’est le bon moment pour fuir. Il veut m’aider, je reste avec lui. Elle ne pouvait pas décider à chaque fois, je devais apprendre à lui tenir la tête, même si c’était parfois difficile. Elle était plus forte que moi, c’était un fait.

Gentiment, il me demandait si je savais monter à cheval. Je penchais doucement la tête sur le coté pour voir l’animal. Il était immense ! Je me tournais vers l’homme, la mine un peu inquiète. Je savais monter à cheval, ça faisait parti de mon éducation, et qui sait à quel point mon père veillait sur les enseignements que je recevais. Mais les chevaux que je montais étaient beaucoup plus petit sque celui-là.

- Oui, je sais monter à cheval, mais le votre est vraiment très grand…

Si tu tombe et que je ne peux plus danser à cause de toi, je t’en voudrais pour toujours. Je suis sûre que ça ira, il monte avec nous en plus. Jusque là, nous avions su rester à cheval, pourquoi ça changerait aujourd’hui ? Et s’il voyageait avec cette monture, ça voulait dire qu’elle était assez calme pour faire un voyage entier sagement. J’avais confiance, et nous avions eu beaucoup de cours d’équitation, je saurais tenir à cheval. L’inconnu se présenta ensuite, il s’appelait Killian Jones. Il me promit également de ne pas me faire de mal. Ça me fit sourire. C’est facile de faire des promesses en l’air. Il est sincère, j’en suis sûre.

- Je suis enchantée monsieur Jones.


Je lui fis une belle révérence, comme on me l’avait appris, pour lui montrer tout mon respect et toute ma gratitude. On m’avait dit de toujours être polie et de faire bonne figure. Après une première impression plutôt mauvaise de moi qui pleurait, je devais faire en sorte de me montrer plus présentable. Mon père n’aurait pas été content de me voir submergée par mes émotions. Heureusement, monsieur Jones ne semblait pas m’en tenir rigueur. Il n’avait même pas l’air fâché de savoir que j’avais fugué avec ma sœur, il semblait même inquiet pour nous. Il voulait savoir où elle était, peut-être qu’il pensait qu’elle était en danger. Sauf qu’elle était juste là, avec moi. En moi.

- Mon père habite à Camelot, il est le juge Claude Frollo. Ma sœur ? C’est Arsène, elle est venue avec moi, mais elle est partie, elle, elle ne veut pas rentrer à la maison… Parce que c’est… Compliqué chez nous. Mais elle va bien.

Sauf que si tu rentres, je serais obligée de rentrer avec toi. Je le savais que trop bien, elle devait me suivre partout, comme je devais aller là où elle allait. Nous ne faisions qu’un. C’était comme ça, on ne pouvait pas faire autrement.

Lorsqu’il me parla de poulet rôti, je me sentis saliver et mon ventre se mit à gargouiller. J’avais faim, je ne pouvais pas le cacher. Et en sachant que je serais punie en rentrant, je pouvais encore moins refuser. Il fallait manger.

- Oui… J’ai vraiment faim. Je vous dirai tout ce que vous voudrez savoir. C’est promis.

Je lui donnerais toutes les informations dont il aurait besoin. Camelot était un lieu vaste, il fallait être précis dans mes descriptions et dans ce que je lui dirais. Lui non plus n’avait pas pu manger, j’étais attristée pour lui. C’était important de profiter d’un bon repas, j’espérais que ce n’était pas à cause de quelque chose de grave qu’il avait dû sauter l’heure du déjeuner.

- Vous voyagez beaucoup ?

Peut-être que c’était juste parce qu’il n’y avait pas d’auberge sur son chemin, et qu’il n’avait pas préparé son repas pour le trajet. En tout cas, je ne le remercierais jamais assez pour son aide.

- Merci beaucoup, monsieur Jones.

Doucement, je me rapprochais du cheval pour le regarde plus près. Il avait l’air gentil, mais fatigué. Il avait dû bien travailler en servant de monture à mon saveur.

- Je peux le caresser ? Il faudra lui donner à manger à lui aussi. Il doit avoir faim comme nous. Comme ça, tout le monde aura le ventre bien rempli. Dis-je sur un petit ton joyeux et soulagé.

Il fallait penser à tout le monde, même au cheval. On méritait tous un bon repas.


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Message# Sujet: Re: [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones   [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Sam 18 Nov - 9:47

Killian Jones et Antonia Arsène Frollo

Une fugue, une rencontre





Il est vrai que face à elle, le cheval que j’avais loué pouvait paraître impressionnant.
Elle était mignonne et innocente. Me faisant presque oublier mon humeur sombre suite à la perte de Dickerson.

Sa révérence était gracieuse et l’on voyait qu’elle avait de bonnes manières. Cela m’arracha un sourire, seulement bien vite, elle me rappela à la réalité.
Ainsi son père était juge ? Et pas des moindres ! Le plus craint de toute les terres de l'Est. Et c’était peu dire.
Les rumeurs à son sujet étaient qu’il valait mieux se frotter à un banc de requins qu’à son marteau qui était impitoyable. Un vrai cauchemar.

« Un bon conseil. Evites de dire de qui tu es la fille. Il n’est pas aimé par ici. »


Ni à Nottingham, ni à Camelot.
M’étant engagé à la raccompagner chez elle, j’étais bien décidé à honorer ma promesse, mais je la laisserai à la porte de chez elle. Avant de repartir très vite histoire qu’il ne s’intéresse pas trop à moi.
Il n’était pas le seul à être cruel, la preuve je l’avais eu le matin même. Il n’y avait eu qu’une parodie de jugement. C’était ainsi. La justice était toujours du côté de celui qui tenait la bourse.

« Si cela va si mal chez toi ne préfères-tu pas que je te ramènes à ton pensionnat ? »

Personnellement, si j’avais eu à choisir, j’aurai préféré cette option plutôt que d’aller me jeter dans la gueule du loup. De toute façon, je comptais bien prendre mes précautions pour ne pas qu’il puisse me mettre le grappin dessus.

Comme je m’en doutais, elle avait faim. Normal. Et moi aussi.
Avec un sourire, je hochais la tête.

« Oui, je voyage beaucoup. J’aime découvrir de nouveaux paysages, j’ai du mal à rester en place. Mais en générale, je suis sur les sept mers. »

Je ne voulais pas en dire trop.
Ma tenue dénotait par rapport à un matelot, toutefois, je doutais qu’elle puisse me voir comme un capitaine. Ma jeunesse jouait en ma faveur et je n’étais pas encore connu pour avoir trop martyrisé les nantis. Cela viendrait.

Comme tout enfant, elle était intéressée par mon destrier.

« Bien sûr tu peux le caresser. Il n’est pas méchant. »

Je la laissais faire quelques instants puis la soulevait par la taille comme si elle n’avait rien pesé et la plaçait sur la selle, grimpant juste derrière.

« Tiens-toi à moi. Et appelles moi Killian. Je ne vais pouvoir t’appeler Mademoiselle Frollo au risque de nous attirer des ennuis. »

Au pas, je conduisis notre monture dans les rues de Nottingham.
J’avais été étonné qu’elle se soucie du cheval. Cela ne collait pas avec le comportement et la réputation de son paternel.

« Ca doit te paraître étrange de voir les choses de haut non ? »

Je me souvenais être monté une fois sur un grand cheval étant enfant. J’avais été impressionné et ce moment était resté gravé dans ma mémoire.

Arrivés devant l’auberge, je nous dirigeais vers les étables et je descendis prestement avant de la faire descendre en faisant attention qu’elle ne se blesse pas. Je confiais l’animal à un enfant en lui donnant une pièce suffisante à faire briller ses yeux qui assurerait un bon traitement et de l’avoine en quantité.

La prenant par la main, je la conduisis à l’intérieur de l’établissement.
La salle était enfumée par le mauvais tirage de la cheminée et les odeurs de la nourriture du repas de midi flottaient encore et mettaient en appétit.
En passant devant le bar, je déposais deux pièces suffisant largement à payer pour ce que je comptais commander.

« Salutations Aubergiste. Je souhaiterai un poulet et son accompagnement, un pain, du fromage et des fruits, du vin et de l’eau s’il vous plait. Nous allons nous installer près de la cheminée. »

Je désignais une table un peu en retrait et les chaises positionnées contre le mur qui nous permettraient de vérifier les allées et venues dans la pièce. Avoir toujours le dos au mur pour éviter de se faire poignarder dans le dos.

Installant  Antonia près du feu pour qu’elle puisse se réchauffer, je lui conseillais en ôtant ma cape et en la posant sur le dossier.

« Enlève ton manteau, il semble mouillé. Tu te réchaufferas plus vite ainsi. »







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Message# Sujet: Re: [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones   [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Sam 18 Nov - 14:10

Killian Jones et Antonia Arsène Frollo

Une fugue, une rencontre


Je savais que mon père n’était pas très apprécié… Il était juge et mettait les gens en prison, ou les faisait tuer. Mais il faisait ça pour faire respecter la loi, et ça, les personnes ne le comprenait pas. Moi-même j’avais parfois du mal à comprendre pourquoi il fallait tuer pour rendre justice. C’était un crime de tuer, alors pourquoi il fallait tuer pour montrer l’exemple ? Mais j’étais petite, je ne comprenais pas disait mon père. Peut-être que plus tard, je finirais par comprendre. Il n’y a rien à comprendre, le juge prend un malin plaisir à tuer tout ce beau monde. Je ne voulais pas y croire, je ne voulais pas admettre que mon père puisse être mauvais. Non, il ne l’était pas, il faisait juste ce qu’il y avait faire, il faisait ce que les lois lui demandaient de faire.

- D’accord… Je ferai attention…

Mon père ne faisait que son travail, et c’était ce qui faisait qu’il était détesté. Mais je l’aimais moi, il faisait ce qu’il pouvait pour moi, il me donnait une bonne éducation, et faisait en sorte qu’il ne m’arrive rien. Il était sévère, sauf que c’était pour mon bien, pour que je devienne quelqu’un de bien. Soudain, monsieur Jones me demanda si je ne préférerais pas retourner au pensionnat plutôt qu’à la maison. C’était une bonne question… Peut-être qu’en retournant à l’école, mon père n’en saurait rien et que je ne serais pas punie en rentrant. Tu plaisantes ? Ils seraient très heureux de tout dire à notre père… Nos professeurs sont aussi mauvais que lui. Arsène avait toujours un avis catégorique sur les choses, elle voyait le mal partout. Moi, peut-être que je voyais le bon là où il n’y en avait pas ? Pour moi, nos professeurs et le juge faisaient juste leur travail, ce qu’on leur demandait, mais ils n’avaient pas un mauvais fond.

- Je crois que je veux rentrer à la maison… Je veux voir mon père…

Tu sais ce qu’il va se passer en rentrant, Antonia. C’est une meilleure idée d’aller directement au pensionnat, il a raison.

- Je ne sais pas ce que je veux encore… Je peux décider après manger ?

On serait puni de toute façon, quoi qu’il arrive… De façon différente c’est vrai. Arsène et moi avions fait une bêtise, et nous devions assumer la conséquence de nos actes. Nous n’aurions jamais dû fuir, il n’y avait aucune raison de fuir. Aucune ? Vraiment ? Combien de fois as-tu pleuré à cause de notre père? Combien de fois as-tu pleuré au pensionnat ? A chaque fois, c’était à cause de toi… Pour la poupée, c’était à cause de moi ? Non… Je déciderais plus tard de l’endroit où j’irais. Je réfléchirais à ce qu’il y avait de mieux. Je préférais discuter d’autre chose pour l’instant, savoir pourquoi il n’avait pas pu manger et je pensais que c’était parce qu’il voyageait beaucoup et qu’il n’y avait pas eu d’auberge sur son chemin. J’avais raison sur le fait qu’il voyageait beaucoup, mais il passait du temps à traverser les Sept Mers. Je trouvais ça fascinant.

- Vous avez vu plein de choses alors ! Vous m’en parlerez un peu ?

Ça serait plus intéressant et plus drôle que de parler de ma maison… Comme je ne pouvais pas voyager pour l’instant, j’arriverais peut-être à voyager un peu à travers ses récits ? ça devait être formidable de voir le monde, d’aller là où on voulait, en tout cas, d’aller là où le capitaine avait décidé d’aller. Sauf s’il était lui-même le capitaine de son bateau ? Il faudrait que je lui demande. Mais avant ça, il fallait aller manger. On avait fait tous les deux.
Avec son autorisation, je vins caresser son cheval. Il était tout doux et c’était vrai, il était vraiment gentil. Il avait l’air d’aimer les câlins. On avait tous besoin d’un peu d’affection et d’amour. Et toi ? Tu as assez d’amour et d’affection pour te sentir bien ? Oui… Laisse-moi rire. Elle aussi, elle était parfois méchante avec moi… Alors que je me disputais avec elle, monsieur Jones me porta pour me mettre à cheval. Comme il me l’avait conseillé, je me tenais avec lui.

- D’accord… Je vous appellerai comme ça.

On ne m’avait jamais autorisé à appeler un adulte par son prénom, ça faisait bizarre. Il avait vraiment l’air gentil… Mon attention s’écarta de ces réflexions au fur et à mesure que nous avancions dans les rues de Nottingham. J’avais l’impression devoir la ville d’une façon différente. Je voyais tout de haut, et les personnes semblaient plus petites. Ça me fit sourire.

- Oui ! J’ai l’impression d’être une grande !

Peut-être avais-je aussi l’impression d’être un peu plus forte à cette hauteur là ? Tout ça, grâce à un gentil cheval. Et aussi grâce au gentil monsieur. Notre petit tour sur le dos de son destrier fut trop court à mon goût, j’aurais aimé que ça dure plus longtemps… Mais c’était déjà bien d’avoir pu en profiter un petit peu. Grâce à l’aide de Killian, je descendis sans encombre de la grande monture. Un jeune garçon s’occupa de l’animal, il avait pour mission de bien le traiter et de bien le nourrir. Tout le monde aurait son compte de nourriture.

Le jeune homme me prit ensuite par la main et m’emmena à l’intérieur de l’auberge qu’il avait choisie. Il n’y avait pas beaucoup de monde, ce n’était pas l’heure de manger normalement, on était en plein milieu de l’après midi. Il y avait de la fumée partout, mais ça sentait bon la nourriture. Je me serais mise à baver si je n’avais aucune retenue… Par contre, mon estomac ne se fit pas prier pour grogner et me rappeler que j’avais atrocement faim. Je suivis le marin jusqu’au comptoir pour qu’il puisse payer nos deux repas. Rien que d’entendre la commande, je trépignais d’impatience pour nous mettre à table. Après le pain et l’eau des derniers jours, j’allais être heureuse de manger du poulet et des fruits ! J’avais du mal à me contenir. J’étais si contente ! Si père te voyait, il serait fâché de te voir si heureuse. Elle avait tord, il ne serait pas fâché parce que j’étais contente, mais parce que je laissais mes sentiments s’exprimer à la vue de tous… Mais cette fois, il n’était pas là alors je pouvais le faire. Tu vois bien qu’on est mieux sans lui… Je préférais ignorer cette remarque pour aller m’installer près du feu. J’enlevais mon manteau à la demande de Killian, il avait sans doute raison, j’allais mieux profiter de la chaleur du feu sans ma cape. Je la posais sur le dossard de la chaise. Je souris, et puis, me tournais vers lui pour le regarder. Il avait vraiment l’air gentil…

- Je peux vous poser une question… ? Je n’attendis pas vraiment qu’il réponde. Est-ce que quand quelqu’un vous puni, ou qu’il n’est pas toujours gentil avec vous, ça veut dire qu’il ne vous aime pas ?

Antonia, tu ne devrais pas poser ce genre de questions. En plus, j’ai déjà répondu à tes questions… J’avais besoin d’entendre les réponses de quelqu’un d’autre. D’avoir un autre avis pour m’éclaire, pour savoir si ce que je faisais était bien ou mal, pour avoir une idée de ce que pensait mon père peut-être… Je l’aimais beaucoup mon papa, même s’il était parfois dur envers nous…

Alors qu’on nous rapportait les plats commandés par Killian, j’entendis une dispute éclater vers le comptoir. Je regardais ce qu’il se passait. Il y avait un vieux monsieur qui essayait de demander un peu de nourriture, il avait l’air très pauvre et aussi très triste. Il cherchait juste à manger et un endroit où se réchauffer. Mais l’aubergiste n’avait pas l’air d’accord, il voulait mettre l’intrus dehors… ça me faisait de la peine de voir qu’on n’aidait pas les plus démunis. C’était triste de voir qu’on ne pensait qu’à l’argent et pas aux autres. Une idée me traversa soudain l’esprit, et je me demandais pourquoi je n’avais pas eu cette idée plus tôt pour avoir moi, quelque chose à manger… Même Arsène n’avait pas pensé à ça. J’enlevais l’une de mes boucles d’oreille et regardai de nouveau mon sauveur. Tu es trop gentille, tu devrais la garder pour nous, c’est une bonne idée que tu as eu… ça pourrait nous sauver, garde la.

- Vous pensez que si je la lui donne, il pourrait l’échanger contre un repas ? Ou des pièces pour se payer à manger ?

J’avais envie d’aider ce monsieur, comme Killian m’avait aidée. On devait tous recevoir un peu d’aide. Et ça lui éviterait de voler de quoi se nourrir et de prendre le risque d’avoir la main coupée s’il se faisait prendre. Mon père m’avait expliqué ce qu’on faisait aux voleurs , je trouvais ça horrible.
Le vieil homme commençait déjà à partir, sans avoir eu le moindre morceau de pain.

- Je peux aller la lui donner ?


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Message# Sujet: Re: [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones   [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Mer 22 Nov - 10:57

Killian Jones et Antonia Arsène Frollo

Une fugue, une rencontre




Elle persistait à vouloir rentrer chez son père.
Voir le juge Frollo ne m’enchantait guère mais je ne voulais le lui montrer, aussi fis-je bonne figure.
Je ne sais pas si elle avait tout de même pris conscience de ma réserve, toujours est-il qu’elle se proposa encore d’y réfléchir et de me donner la réponse après le repas.
En riant, je m’engageais sur cette voie.

« Tu as raison. On réfléchit mieux le ventre plein. »

Dès que l’on parlait Navire et Sept Mer, je pouvais être intarissable. Je savais l’effet que faisaient les récits de mes voyages sur la gente féminine et les enfants les appréciaient tout autant.
Je lui répondis avec grand plaisir.

« Je te raconterais nombres d’aventures qui nous sont arrivés lorsque nous serons au chaud et repus. »

La faim faisait gronder mon ventre, ce matin-là, je n’avais pas même pris le temps de déjeuner, cherchant à sauver l’un des membres de mon équipage. Et j’avais échoué.
La tristesse et l’accablement qui auraient pu m’envahir furent chassés par la présence de l’enfant.
A travers les rues de la ville, nous dominions du haut de notre monture, et comme je m’y attendais, cela lui fit le même effet qu’à moi lorsque j’avais son âge.
Comme il est plaisant de voir briller les yeux des petits et des grands.
Cela me rappelait Liam, mon frère. Il avait toujours été enjoué, passionné, bien qu’un peu trop sérieux à mon goût. Avant de perdre la vie.

Arrivés à l’auberge et enfin installés, sa question me surpris.
Je pris le temps de réfléchir un instant avant de répondre le plus sérieusement possible car cela semblait vraiment être important pour elle.

« Il y'a d’autres moyens qu’une punition pour expliquer que l’action commise est une erreur. Une punition cela peut être une réprimande, une privation de liberté ou une restriction des droits, mais je suis contre la brutalité sur les enfants. Vous apprenez chaque jour et si l’on vous enseigne que la violence est la seule réponse à une faute alors vous trouverez cela normal et vous vous y habituerez et le reproduirez. Parler, échanger son point de vue, voilà ce qui fait bien grandir. »


N’ayant pas tout à fait répondu à sa question, je poursuivis.

« Maintenant, on peut punir et être méchant tout en aimant la personne, si l’on n’a pas appris à être gentil. Si l’on a vécu la même chose toute sa vie. La personne dont tu parles ne sait peut-être pas aimer ou montrer son amour car on ne le lui a pas appris avant. »


J’imaginais qu’elle parlait d’un professeur ou de son père. Peut-être d’une amie de classe.

« Quelqu’un t’a fait du mal ? »

Elle n’eut pas le temps de répondre que déjà notre commande arrivait et qu’en même temps un éclat de voix jaillissait du comptoir.
J’observais la scène et le comportement de la gamine me stupéfia.

Je lui pris de la main la boucle d’oreille et la lui remit en place.

« C’est trop. Laisses moi m’en occuper. Si tu lui donnes ça on risque de se faire attaquer en sortant. »


Levant la main je hélais la serveuse qui vint rapidement.

« Monsieur ? Quelque chose ne va pas ? »

Elle semblait inquiète et je la rassurais d’un sourire. Posant une pièce sur la table je la glissais vers elle.

« Non. Tout va bien, mais prenez cette pièce et donnez à manger à l'homme qui se trouve près du comptoir. »

La jeune femme fit une grimace.

« Vous êtes sûr ? Il n’arrête pas de harceler les clients, c’est un voleur et il vient régulièrement dégrader les lieux. Son plaisir et de venir pisser sur la porte de l’auberge tous les soirs. Le patron ne peut plus le voir. Il m’a déjà agressé car je ne voulais pas l’embrasser. »

Regardant Antonia, je lui fis un signe de tête.

« Tu veux toujours qu’on lui donne quelque chose ? »


Je la laissais décider. Forçant ainsi son apprentissage.

« On ne sait jamais vraiment ce qui se passe dans la tête des gens. C’est toi qui décide. »

Au comptoir l’homme était en train de changer de registre et de vociférer pour avoir du vin et de la viande.






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Message# Sujet: Re: [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones   [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Mer 22 Nov - 22:29

Killian Jones et Antonia Arsène Frollo

Une fugue, une rencontre


Assise près de la cheminée, j’écoutais sagement ses conseils pour me réchauffer le plus rapidement possible. Il faisait chaud à l’intérieur, ça me faisait du bien.  Etre assise, c’était agréable également, j’avais mal aux pieds à cause de la marche alors pouvoir me reposer était très plaisant. Malgré mon bien être physique, quelque chose dérangeait mon esprit. Je voulais lui poser une question que je me posais tous les jours. Arsène me répondait à chaque fois, mais ce qu’elle disait ne me plaisait pas, elle était trop catégorique dans ses réponses. Peut-être que Killian aurait une réponse qui me conviendrait plus, qui serait plus argumentée. Je lui demandai timidement si une personne nous punissait ou si elle n’était pas toujours gentille avec nous, ça voulait nous dire qu’elle ne nous aimait pas.

J’écoutais avec attention sa réponse, en essayant de comprendre tout ce qu’il disait, pour saisir les nuances de ses propos. Il n’était pas comme Arsène, chez lui, tout n’était pas noir ou blanc. Il expliquait que la punition n’était pas une obligation dans l’éducation. Il fit également une liste des punitions qui pouvaient être appliquées, tout en rejetant la brutalité sur les enfants. Pour lui, la violence pouvait devenir une habitude qui pourrait être reproduite ensuite. Il préférait les discussions pour que chacun puisse donner son point de vue. Ainsi, les enfants grandissaient bien. Est-ce qu’un jour je serai comme papa ? Je ferai comme lui ? Toi ? Comme le juge ? Jamais. Tu es trop gentille pour ça… Tu ne feras jamais de mal à personne, si ce n’est à toi-même… Tu trouves normal d’être punie comme il le fait ? On mérite d’être punie des fois Arsène… Tu fais de grosses bêtises… Tu enfermerais des gens toi ? Non, c’est méchant de faire ça… Tu n’es pas comme lui, et tu ne seras jamais comme lui.

Killian repris la suite de ses explications. Il disait que malgré nos mauvais actes envers une personne, cela ne nous empêchaient de l’aimer. Que c’était peut-être dû à manque d’amour, à un aspect de notre éducation qui nous manquait… Ma maman m’avait dit que c’était important d’aimer, d’aimer mon père malgré la personne qu’il était. Et elle m’aimait vraiment beaucoup, elle faisait tout pour me faire plaisir. Il me demanda alors si qu’un m’avait fait du mal. Je ne savais pas quoi répondre à la question, et je n’eus pas le temps d’ouvrir la bouche qu’il y eut une dispute vers le comptoir de l’auberge. Je regardais ce qu’il se passait. Jevfis un vieil homme qui semblait bien pauvre, quémander de la nourriture au tavernier, ça me faisait de la peine. Je voulus alors l’aider malgré les protestations d’Arsène dans ma tête. Je demandais à Killian si je pouvais donner une boucle d’oreille au mendiant. Il prit le bijou que je lui montrais pour me le remettre délicatement. Il expliqua que c’était beaucoup trop, qu’on risquait de se faire attaquer si je le lui donnais. Il voulait s’en occuper lui-même.

- D’accord.

Le marin fit venir une serveuse. Je suivais avec attention leur échange. Comme promis, il voulut donner une pièce à celui qui semblait en avoir besoin mais ça ne semblait pas plaire à la jeune femme qui expliqua que l’homme en question n’était pas quelqu’un de bien. Il harcelait les clients, il était un voleur, et venait souvent ici. Il faisait même pipi sur la porte… Le propriétaire des lieux ne voulait plus de lui dans son établissement. Il avait même été méchant avec la jeune femme. Killian me demanda alors si je voulais toujours lui donner la pièce, expliquant qu’on ne pouvait jamais savoir qui étaient les personnes en face de nous, mais que c’était à moi de décider. Je regardais alors le monsieur que j’avais voulu aider. Maintenant, il n’avait pas l’air très gentil, mais plutôt vilain. Regarde le bien Antonia… Tu penses vraiment qu’il le mérite ? Il est méchant, c’est ce qu’a dit la serveuse et elle connait mieux les lieux que toi. Et si c’était parce qu’il était pauvre qu’il était comme ça ? Ce n’est pas ça qui va changer les choses, ce n’est pas une pièce qui le rendra moins pauvre… Et s’il dépense la pièce en vin, il ne sera que plus vilain… Mais si personne ne l’aide, il ne changera jamais. Certaines personnes ne changeront jamais… Il ne changera jamais, Antonia. Je regardais alors Killian et finit non de la tête.

- Non… Je ne veux plus… ça fait de moi quelqu’un de méchant ?

Personne ne peut dire que tu es méchante… Tu es de loin, la personne la plus gentille que je connaisse… J’espérais qu’elle avait raison. Je ne voulais pas être une méchante. J’essayais toujours d’être gentille avec tout le monde, de faire plaisir à tout le monde. Ça me faisait bizarre d’avoir changé d’avis en refusant de donner cette pièce à cet inconnu.

- Comment on fait pour savoir si quelqu’un est bon ou mauvais ?

C’était une vraie question… j’avais tendance à croire que tout le monde était gentil, mais apparemment ce n’était pas le cas. Il y avait des personnes qui étaient méchantes et qui profitaient des autres de toute évidence. Il serait sans doute très simple de profiter de ma gentillesse et de ma naïveté.

- Et pour vous répondre, personne ne m’a fait de mal… Enfin… J’ai parfois été punie parce qu’Arsène a fait des bêtises… On est toujours punie ensemble… Au pensionnat, on nous punit avec des coups de canne… Papa lui, il nous enferme dans le grenier pendant longtemps et dans le noir… Il sait que j’ai peur du noir… Arsène n’a peur de rien, alors elle s’en fiche d’être dans le noir, mais moi, je n’aime pas ça…

Ils n’avaient pas vraiment le choix de nous punir ensemble puisqu’Arsène et moi étions toujours ensemble… Mais quand même, je n’aimais pas tout ça, parce que j’étais punie alors que je ne faisais rien. Sauf qu’Arsène méritait tout ça… Enfin, je crois. Je ne punirais jamais quelqu’un comme ça, mais quand même, des fois elle faisait vraiment de grosses bêtises. Même pas vrai d'abord.


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Message# Sujet: Re: [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones   [Flashback] Une fugue, une rencontre ~ PV: Killian Jones Icon_minitime1Mer 29 Nov - 9:46

Killian Jones et Antonia Arsène Frollo

Une fugue, une rencontre




Elle s’était ravisée.
Et culpabilisait. Normal.

Posant ma main sur la sienne, je secouais doucement la tête.

« Non, bien sûr que non. Cela ne fait pas de toi une personne mauvaise mais au contraire une personne qui réfléchit. »

J’étais étonné de sa maturité pour son âge. Elle semblait avoir gardé son innocence et en même temps avoir grandi trop vite.

« Merci, ce sera tout pour le moment. » dis-je à la serveuse qui repartit vers le comptoir avec un soupir de soulagement.

Je ne souhaitais pas la mettre plus mal à l’aise.
Servant de l’eau dans le gobelet d'Antonia et du vin dans le mien, je l’invitais d’un geste à se servir en viande et accompagnements avant de lui répondre.

« On ne peut jamais être sûr de rien. Une personne peut paraître très bonne et derrière être réellement méchante. Pareillement, elle peut être gentille avec certains et odieuse avec d’autres. Ou en fonction du moment. »

Haussant les épaules, je continuais.

« Moi-même, je me méprends parfois, c’est pour cela que je n’aime pas juger les gens. Le mieux est d’observer et de se faire sa propre opinion et non seulement sur les dires d’untel  ou untel. »


Ce n’était pas évident, tout comme la vie. C’était aussi ce qui faisait son piquant.

Si des coups de canne et être enfermée dans le noir n’étaient pas lui faire du mal, je la trouvais bien tolérante.
Qui était donc Arsène ? Une amie ? La sœur dont-elle avait parlé ?
Buvant une gorgée de vin, je lui posais la question.

« Qui est Arsène ? »

Je restais doux dans mon ton pour ne pas l’effrayer.

« Et au fait, ta sœur est-elle en danger ? Dois-t-on lui porter secours ? »

Etait-elle restée au pensionnat ?
Je supposais que si elle ne s’inquiétait pas plus que ça cela ne devait pas être le cas.
Découpant de mon couteau un morceau de fromage, je le piquais du bout de ma lame pour le porter à ma bouche, puis l’accompagnait de deux grains de raisins.

« Sers-toi, le poulet a l'air délicieux, n’hésites pas, et tu peux me tutoyer si tu en as envie. Je ne prendrais pas cela pour une offense. »

J’avais faillis ajouter, «bien au contraire », mais je ne voulais pas qu’elle se sente obligée de me tutoyer pour ne pas me contrarier. J’aurais souhaité qu’elle soit à l’aise. Tranquille, sans soucis.
Mais le carcan dans lequel elle avait dû être élevée, formatée, devait être étouffant.
Difficile de sortir du  dressage que son père et le pensionnat avait instauré à coup de bâton ou de privation sensorielle.

Bien sûr, lorsqu’il le fallait, je faisais moi-même faire des exemples sur le Joly Roger, par le fouet ou la privation d’alcool la plupart du temps, l’équipage préférant de loin recevoir une bonne volée, que de ne pas avoir sa ration de rhum, mais cela était extrêmement rare. Depuis que j’étais devenu pirate et que je commandais mon navire, j’avais dû deux fois prendre ces mesures pour vol dans la coffre de l’équipage et pour récidive d’abus  d’alcool, un marin ayant failli mettre le feu aux cales. C’était pour des motifs intolérables. Quel motif pouvait justifier les punitions qu’elle avait reçues.

« Et pourquoi as-tu été punie pour les bêtises d’Arsène ? »

S’était-elle sacrifiée ?
Je l’imaginais bien ainsi.






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