[Première partie ici ]

Je suis Antonia.

Tout se passa très vite… Trop vite. La poupée dans mes bras, je suivais Killian sans discuter. Nous étions sans doute en danger. Enfin, surtout lui. Mon père nous avait vus et j’avais peur qu’il ne comprenne pas ce qui s’était passé. Le marin m’avait aidée, et pas kidnappée. Il ne fallait pas que mon père pense que mon ami était coupable de crimes…

Rapidement, nous avions fait le tour de l’auberge, et je me retrouvais à cheval. Tout en me tenant bien à lui, je serrais la poupée qu’il m’avait offerte dans mes bras. Ecoute le bien, et fais tout ce qu’il te dit… On est en sécurité avec lui. J’étais d’accord avec Arsène, il fallait lui faire confiance, même s’il s’était montré violent. C’était pour sa sécurité, la notre même. Pendant la folle galopade, j’avais vu un carreau d’arbalète passé près de nous… Nous étions vraiment en danger… Par chance, nous avions réussi à nous échapper, nous étions en dehors de la ville. Le cheval ralentit jusqu’à repasser au pas. Killian s’excusa. Je ne comprenais pas pourquoi. C’est alors qu’il m’expliqua qu’il était un pirate, mais il ne cherchait pas à faire de mal aux innocents. Un petit sourire se dessina sur mes lèvres.

- Un pirate ? Un vrai de vrai ? Comme dans les histoires que me racontait ma maman ? Demandai-je d’abord avec enthousiasme.

Antonia… Ce n’est pas la question… Il te demande de ne pas avoir peur de lui… Bah, je n’ai pas peur, ça se voit non ?

- Je n’ai pas peur de toi… Tu as été gentil avec moi… Tu es un gentil pirate… Gentil avec Arsène moi en tout cas.

Je l’aimais vraiment beaucoup, et ce n’était pas parce qu’il m’avait dit la vérité que ça allait changer. Il s’était montré aimable et généreux. Il avait tout fait pour me faire plaisir et me consoler.

- On rentre à la maison… ? J’habite à Camelot… Mais tu n’es pas obligé de m’emmener si ça te met en danger.
 

 
Maintenant que le danger était partiellement écarté, nous pouvions ralentir et discuter de nouveau.

Devant son enthousiasme, j’éclatais de rire.

« Oui un vrai pirate et  Capitaine du Jolly Roger, le navire le plus rapide des Sept Mers ! »

Je n’étais pas peu fier de ma condition. A la mort de Liam j’avais pris le commandement de ce magnifique vaisseau après avoir jeté au sol mes gallons, mon uniforme et tout ce qui me rattachait à la royauté de ce monarque qui nous avait envoyé  dans ce piège où il avait perdu la vie. L’ombrêve n’était pas un remède mais un poison. Et le roi le savait. Si l’occasion m’était un jour donnée je  vengerai mon frère mais pour le moment je n’en avais pas les moyens alors j’usais tel le scorpion de mon dard, aiguillonnant, piquant les riches et les nantis pour équilibrer les forces.

« Je ne connais pas les histoires que ta maman te racontais, mais je t’en conterai ce soir, lorsque nous nous serons arrêtés pour dîner. »

Il fallait aux moins une bonne journée  à  cheval pour rejoindre Camelot, et la demeure de son père, et la journée était déjà bien entamée.
Je n’avais pas peur de dormir à la belle étoile, mais j’espérais néanmoins trouver un abri pour la nuit pour elle.
Une grange abandonnée ou l’hospitalité d’un paysan en échange de quelques pièces suffirait, malgré sa condition, et après ce qu’elle avait traversé puisqu’elle était venue à pied de l’internat où son père l’avait placé, une nuit sur de la paille ne serait pas invivable pour elle.

« Je t’amènerai  au plus près de chez toi. Et ne t’inquiètes pas pour moi, je retombe toujours sur mes pieds, comme les chats. »

Estimant que notre monture s’était suffisamment reposée, je pressais le pas pour adopter un rythme plus soutenu.

 

 
Killian était gentil. J’avais du mal à croire qu’il était un pirate, mais j’étais contente d’en rencontrer un vrai de vrai ! ça me rappelait les histoires que ma mère me racontait. Elle me lisait toujours quelque chose avant que je ne dorme, et il y avait plein de contes sur les bandits des mers. Je trouvais tout ça fascinant ! Mon père ne partageait pas mon attrait pour les pirates cependant. Lui, il les mettait en prison et les faisait parfois pendre. Je ne voulais pas que ça arrive à Killian. Ce dernier me promit de me conter des récits de pirateries.

- Oh oui ! Je veux écouter tes histoires à toi !

Autant écouter les aventures du pirate que j’avais sous les yeux. Ça rendrait les choses que plus vrais, plus fabuleux ! Je pourrais poser plein de questions, et il aurait les réponses que j’attendais. Maintenant, j’étais pressée d’être à l’heure du dîner. Le cheval continuant à marcher au petit pas, Killian expliqua qu’il allait m’emmener près de la maison, quoi qu’il arrive il s’en sortirait. J’espère qu’il a raison… Il ne faut pas qu’il lui arrive quelque chose. Je suis d’accord avec toi… Nous devions faire attention.

Notre destrier accéléra le pas sous l’ordre du cavalier. A cheval, nous allions arriver à Camelot plus rapidement qu’à pieds. J’étais triste de savoir que je ne reverrais plus Killian. Il avait été si gentil avec moi. Il allait me manquer.

- Je n’ai pas envie que tu t’en ailles… Je veux rester avec toi…

Et notre père alors ? Ils ne pourraient pas s’entendre ? Un juge et un pirate, amis ? Jamais… ce n’est pas possible Antonia. Arsène avait raison, ce n’était pas possible.

- Tu vas beaucoup me manquer…
 

 

Concentré sur le chemin, veillant à éviter les branches basses alors que nous traversions une forêt, je la protégeais de mon corps pour ne pas qu’elle soit griffée.
Ma cape l’entourait complètement par-dessus la sienne la coupait aussi du froid.

Ses paroles me tirèrent de ma vigilance.
Je me mordis la lèvre et un goût ferreux envahi ma bouche. M’essuyant sur le tissu de ma cape sur mon épaule, je me reconcentrais sur la route.
Il ne serait pas sérieux de l’emmener avec moi sur le Jolly Roger.
Ce n’était qu’une enfant. Nous serions poursuivis sans pitié et tout mon équipage serait en danger.

Ne pouvant rester silencieux au risque qu’elle fasse des suppositions qui la blesserait, je lui répondis sans diminuer la cadence de notre fuite.

« Si tu avais été plus grande, je t’aurai proposé de venir sur le Jolly Roger mais jusqu’à ta majorité tu es sous la responsabilité de ton père. »

Et c’était injuste. Il pouvait faire ce qu’il voulait d’elle.
Néanmoins je ne pouvais en aucun cas mettre mon navire et tous les hommes et femmes qui me faisaient confiance en danger s’il y avait d’autres solutions.

« Toi aussi tu vas me manquer. Je suis désolé. »

Je l’étais sincèrement.
Je me sentais mal. Conduisant cette innocente en une prison qu’elle ne voulait pas.
Sa seule faute ayant été de naître sous le joug d’un père cruel sans pitié.

Lorsque le soleil commença à toucher l’horizon, je me mis en quête d’un abri et nous écartant du chemin, je rejoignis une bâtisse, guidé par la fumée qui s’élevait au loin.
Un vieil homme y vivait dans une petite maisonnette qui sentait fort l’odeur du feu de bois et des chèvres qu’il gardait dormir chez lui.
Il avait une grange et contre quelques piécettes qui lui firent briller les yeux, il accepta de nous céder un lapin pour le repas et un coin de paille pour la nuit.

« Je vais faire un feu et préparer le repas. »

 

Après quelques instants de silence, Killian expliqua que si j’avais été plus grande, il m’aurait proposé de venir sur son navire, mais à partir du moment où j’étais mineure, j’étais sous la responsabilité de mon père. Et j’étais sûre que ça lui aurait fait de la peine si je partais. Tu parles, il serait ravi de se débarrasser de nous. Ce n’et pas vrai ! Il est sévère, mais il nous aime ! Le pirate déclara que j’allais lui manquer aussi, précisant qu’il était désolé. Assise devant lui, il ne me voyait pas, pourtant je lui fis tout de même un petit sourire.

- Ce n’est pas de ta faute… Tu nous aides déjà beaucoup et tu as été très gentil avec nous.

La suite du trajet se fit assez silencieusement. Je commençais à fatiguer et je me laissais aller contre lui, m’endormant à moitié.

En rouvrant les yeux, nous étions face à une petite maison qui ne sentait pas très bon. Mais il avait l’air d’y faire chaud. Le propriétaire des lieux nous céda un coin de sa grange et un lapin. Je suivis sagement Killian. Il commença à préparer le feu et le repas. Je le regardais faire, tout en discutant avec Arsène. On ne peut pas le laisser prendre le risque de nous ramener à la maison… Mais il tient à nous ramener… Alors on doit s’en aller… Dis lui qu’on va aller chercher de l’eau. Tu es sûre ? Oui.

- On va aller chercher de l’eau. Il y a un seau, et j’ai vu la pompe devant la grange. dis-je en souriant.

Attrapant le seau, je ne lui laissais pas vraiment le temps de répondre. Lorsque je franchis la porte du bâtiment, Arsène prit le dessus.

Je suis Arsène.

Une fois dehors, je pris mes jambes à mon coup pour filer le plus vite possible. Il était hors de question que nous mettions quelqu’un d’autre en danger pour nous aider. Le juge ne le laisserait jamais s’en sortir, et nous ne pouvions pas le laisser faire.

 

La grange n’était pas en très bon état.

J’avais choisis le coin le plus sec pour installer la couverture que j’avais  pour nous isoler du froid et de l’humidité du sol, la paille faisant un matelas acceptable et nous nous servirions de nos capes pour nous couvrir.

Le cheval dessellé, je lui avais donné du foin et de l’eau, puis j’avais réunis quelques pierres dans le coin le plus humide, en veillant à écarter tout ce qui pouvait brûler, ensuite j’avais fait un feu.
Il avait eu du mal à prendre car le bois était mouillé, mais un peu de paille avait aidé.
Alors que je commençais à préparer le lapin, Antonia avait proposé d’aller chercher de l’eau. Je ne m’étais douté de rien.

« Merci. C’est gentil. » Lui avais-je répondu en lui rendant son sourire avant de retourner à mon ouvrage.

J’avais même pensé qu’ainsi, elle ne verrait pas la bête écorchée.
De mon couteau, je fis une incision tout autour du cou, lui dessinant un collier rouge sang, puis je l’accrochais à une poutre et je fis une nouvelle incision, juste au niveau de la peau le long de son dos. Attrapant alors la fourrure, je tirais lentement comme si je retournais une chaussette, le laissant écorché, la peau sur le bout de ses pattes qui pendouillait. Je le vidais immédiatement en faisant attention de ne pas percer le fiel pour ne pas rendre la viande amère, puis je coupais les pattes et la tête. Il ne me resterait plus qu’à le transpercer d’un bâton pointu et de le rôtir.

Me levant pour jeter à l’extérieur les déchets, afin d'éviter d’attirer à l’intérieur de la grange une bête sauvage, je cherchais du regard Antonia.

Ne la voyant pas, je revins là où j’avais préparé la couche mais rien.
Le seau était au sol près de la pompe.
Immédiatement, je cherchais au sol des traces de pas fraîches. La terre humide me facilitait la tâche tandis que la lune m’éclairait.
Il n’y avait pas d’autre pas d’adultes que les miens menant à la grange. Elle était partie seule.

Cherchant sa silhouette dans la forêt, je retournais dans la grange fabriquer une torche de fortune et me mis à sa recherche.


 

Le seau était posé à côté de la pompe et je filais à toute allure dans les bois. Il faisait déjà bien noir, la lune n’était pas encore assez haut dans le ciel pour nous bien nous éclairer. Ce n’était pas la première fois que nous parcourions la forêt en pleine nuit, nous avions déjà dû le faire lors de notre première fugue. Il nous arrivait de nous faire surprendre par le fait que le Soleil descendait rapidement. Nous devions rapidement retrouver la grande route pour ne pas nous perdre au milieu des bois et de nous retrouver face à des animaux sauvages. Tu sais où on va ? Oui, j’ai regardé le chemin quand nous sommes venus. Ne t’inquiète pas.

Continuant de courir dans le noir presque complet, je me pris les pieds dans les racines d’un arbre et m’étalait de tout mon long par terre. Mes genoux ! ça fait mal ! J’ai remarqué… Merci Antonia… Je me redressais rapidement pour reprendre la marche, sans courir. Je me tournais vers la grange qui n’était pas très éloignée… Nous n’avions pas beaucoup avancé.

Prenant mon courage à deux mains, je marchais droit devant. La route n’était pas loin, je le savais. Soudain, j’entendis des bruits de pas derrière moi. Tournant de nouveau la tête, je vis une flamme danser à quelques mètres. Accélérant le pas, je partis me cacher derrière un arbre dont le tronc était assez épais pour me cacher. Penchant doucement la tête sur le côté pour voir où il était, mon regard croisa celui de Killian. Il nous a vues… Je sais… Je fis un pas sur le côté pour sortir de ma cachette.

- Vous ne pouvez pas nous ramener… Le juge vous fera arrêter. On peut rentrer toute seule. Antonia sera triste s’il vous arrivait quelque chose.

 

Les pas semblaient se diriger vers le chemin que nous avions pris pour venir.
Je ne m’aventurais pas à courir, connaissant la traitrise des racines. Une blessure nous handicaperait dans notre fuite. Je devais faire attention.

Tendant l’oreille, j’entendis le bruit de craquements de branches et de ce qui me semblait être une chute.
Prenant garde de ne pas me manifester ou de ne pas prononcer son nom au cas où ce serait son père qui nous aurait rattrapé, j’avançais prudemment avec ma torche.

Un mouvement perçu sur ma droite me fit me retourner. Quelque chose s’était dissimulé derrière un gros tronc.
Une petite forme. J’espérais que c’était  elle.

Enfin elle sorti et je lui souriais.
Mais quelque chose avait changé.
Son ton. La couleur des boucles qui sortaient de sous sa capuche.

« Antonia ? »

Je me repris immédiatement.

« Arsène ? »

Je lui tendis la main.
Bien que je comprenne son désir de ne pas m’attirer d’ennui, il était hors de question de la laisser seule dans la forêt cette nuit.

« Soit sérieuse. Tu ne peux pas rester  seule par ce froid, dans le noir, ici. »

Je lui offrais un sourire rassurant en haussant les épaules.

« Je serai prudent, je te le promets, mais s’il doit m’arriver quelque chose, que ce soit ici ou ailleurs cela se passera. Tu ne seras en rien coupable. C’est mon choix. »

Il fallait que je la persuade de revenir avec moi, je ne voulais pas passer la nuit à la chercher.

« Je comprendrais que tu ne veuilles pas rentrer mais je te propose d’en discuter autour du feu et l’estomac plein. Le lapin est prêt à rôtir et le déjeuner est déjà loin. »

Dans la grange nous trouverions forcément une solution. Quelle qu’elle soit. Quitte à ce que je la ramène avec moi sur le Jolly Roger.
L’idée m’avait travaillé toute l’après-midi et je ne voulais pas la condamner s’il y avait un espoir de lui offrir une autre vie.


 

 
Sortant doucement de ma cachette, Killian semblait me prendre pour Antonia, mais il se rattrapa bien vite. La couleur de mes cheveux trahissait mon identité, et ma sœur l’avait informé sur le fait que nous étions différentes malgré nos grandes ressemblances. Il était bien difficile de me prendre pour mon autre moi tant nous étions à l’opposé l’une de l’autre.

- Oui, c’est Arsène…

Il me tendit doucement la main, mais je reculais d’un pas. Je ne suis pas sûre qu’on puisse le semer… On peut toujours essayer non ? Je n’ai pas envie d’essayer… Le pirate semblait douter de notre capacité à nous débrouiller… Pour lui, nous ne pouvions pas rester seules dans la forêt par ce froid et dans le noir. Il oubliait que nous avions déjà fait une fugue seule… Mais nous avions quelques pièces… Là, nous n’avons plus rien… Si, tes boucles d’oreilles. Killian essaya de nous rassurer, nous expliquant que s’il devait lui arriver quelque chose, nous ne serions pas coupable. Baissant doucement ma garde, je m’approchais de lui pour lui prendre la main alors qu’il ajoutait qu’il comprenait que je ne veuille pas rentrer et qu’il était préférable d’en discuter au chaud en mangeant. Capitulant, je cédais complètement et le suivis jusqu’à la grange.

- Je ne veux pas rentrer, mais Antonia si… Elle aime beaucoup notre père, mais je ne sais pas pourquoi…

Arrivant à l’intérieur, je partis m’installer près du feu, hésitant à laisser revenir ma sœur. Elle avait l’air de bien s’entendre avec lui, et ça devait lui faire plaisir de parler avec quelqu’un qui avait l’air de l’apprécier pour ce qu’elle était. Tu peux lui parler aussi, je suis sûre qu’il t’aimerait bien.

- Merci pour la poupée… ça a fait plaisir à Antonia… Vous voulez qu’elle revienne ?
 

 

Je l’avais vu hésiter et j’avais eu peur qu’elle ne prenne la fuite.
Heureusement, elle s’était ravisée et avait pris ma main.

A la faveur de ma torche, je l’avais guidé jusqu’à la grange où nous serions à l’abri du vent et du froid.
Vérifiant que nous étions toujours seul hormis l’équidé, je retirais ma cape et mis la torche au feu pour le raviver.

« Antonia a perdu sa mère et son père semble être la seule famille qu’il lui reste. Je me trompe ? »

Prenant le lapin, je l’enfilais sur une branche que je mis à cuire au-dessus des flammes crépitantes.

« Tu peux rester si elle le veut bien, j’aimerai aussi te comprendre. »

Je la traitais comme une petite fille à part entière car elle l’était pour moi.
Elle ne semblait pas très différente de sa « sœur » si ce n’est qu’elle semblait plus volontaire et moins hésitante.

« Avez-vous une tante, un oncle ou quelqu’un qui pourrait prendre soin de vous ? »

Je m’inquiétais de la ramener.

« Saches que si vous ne voulez pas que je vous ramène, je ne le ferai pas. Je ne serai pas le monstre qui vous livrera à cet homme qui me semble sans pitié. »

Je ne pouvais que supposer car ne l’ayant pas rencontré personnellement, mais les rumeurs à son encontre étaient de celles que les marins se contaient les soirs de beuveries pour faire trembler les moussaillons.

Tournant le lapin sur les flammes, je le faisais cuire lentement veillant à ne pas le brûler.

« La vie sur un navire, d’autant plus un navire pirate, n’est pas facile et toutes sortes de danger nous menacent, que ce soit les éléments, tempêtes et ouragans, la faim, les ennemis de toutes sortes, d’autres pirates ou surtout ceux qui disent représenter la loi, mais si tu n’as pas d’autre solution, saches que je ferai en sorte de t’accueillir sur le Jolly Roger. »