chaton ou humain, il faut choisirL'école, Jarvis n'aimait pas vraiment ça. Mais il n'avait pas le choix d'y aller. Il était humain. Son vrai nom était Berlioz et il était censé être un chaton mais non, il avait deux jambes et tenait debout. Si son frère ou sa soeur le voyait, ils ne le croiraient pas. Et pourtant, en cet instant, Jarvis aurait du être à l'école, en cours mais il s'était échappé dès qu'il avait vu la bassine d'eau. Il avait peur de l'eau, comme s'il allait se noyer au fond d'une bassine. C'était peut être Berlioz qui ressortait en lui. Les chats n'aimaient pas l'eau et Berlioz n'échappait pas à la règle. Il était rentré en douce à l'orphelinat, il se cacherait pour le reste de la journée. Il était effrayé de se faire prendre. Et pourtant, il se disait courageux. Jarvis voulait être comme Thomas O'Malley, un vrai chat de gouttière. Pour l'instant, il n'était qu'un chaton effrayé par le monde. Il apprenait à survivre seul, car de toute façon, il savait bien qu'il n'allait pas rester éternellement avec sa maman. Le destin avait voulu qu'il soit séparé d'elle bien avant les autres. Comme pour le tester. Et s'il revoyait Thomas ou Duchesse, sa mère, il pourrait dire fièrement qu'il avait réussi à survivre, ici à Storybrooke. Sous une forme humaine que Berlioz n'expliquait pas. Il aurait préféré rester un chat juste pour éviter cette chose ennuyeuse qu'était l'école.
Mais aujourd'hui, il avait réussi à y échapper. Et il allait échapper au reste aussi, planqué quelque part en attendant le retour des autres et faire semblant d'y avoir été. Il ne savait pas s'il arriverait à duper les adultes mais au moins, il aura essayé. Jarvis finit par se planquer entre un mur et un placard, à l'abris des regards. Il s'étira et bailla. Comme tout bon chat, le sommeil était quelque chose de primordial et Jarvis pouvait s'endormir n'importe où et n'importe quand. Il fixait le mur en face de lui, en soupirant. Finalement ce n'était pas si drôle de rester tout seul, surtout quand il avait été habitué à être un chat de salon qui tenait compagnie aux humains. Il aurait bien voulu jouer du piano pour se changer les idées mais ça serait se faire repérer. Jarvis bailla une nouvelle fois et ferma les yeux. Au moins, ça le reposait. Ce n'était pas très humain comme comportement, mais Berlioz/Jarvis ne savait pas vraiment comment réagir entre être humain ou rester le chaton qu'il était avant. Lorsqu'il ferma les yeux, il revit la dispute avec sa soeur qui l'avait fait bouder la leçon de musique de leur mère. Maintenant, il le regrettait. S'il n'avait pas joué les bébés alors Berlioz serait encore avec eux. Après tout si Edgar l'avait emmené, c'était de sa faute.
chaton ou humain, il faut choisirLa reine de cœur était une femme assez occupée. Malgré le fait qu’elle passait la majeure partie de son temps à superviser les travaux de son palace, elle essayait de sortir en ville en allant au Granny’s ou autres. Elle n’était pas une femme sociable et n’avait besoin de personne, elle avait ses filles, ses petits-enfants, Absolem et Ariel et cela était largement suffisant. A vrai dire, elle passait une grande partie de son temps à anticiper : anticiper des actions de certaines personnes, de certains plans et leurs conséquences. Cora avait établi une réelle pensée manipulatrice, tout ce qu’elle disait ou faisait était calculé, prévu, comparable à Alexis Carrington ou Miranda Prestly, Cora Mills était une femme de caractère auquel rien, absolument rien n’échappait.
Malgré tout, Cora pouvait ressentir une certaine solitude, enfin, le peu qu’elle pouvait ressentir, son cœur étant en dehors de son corps. Elle n’avait personne envers qui réellement se confier, avec qui elle n’avait pas besoin de prendre de filtres. Il y avait sûrement sa marraine, Blue, qui s’était mise en tête de remettre Cora dans le droit chemin : et elle y arrivait sensiblement, c’était bien grâce à elle que Cora s’entendait bien avec Ariel, travaillant pour elle. Malgré tout, Cora avait toujours des filtres, avec tout le monde. Instinct de manipulatrice.
D’ailleurs, ce jour-là, la reine de cœur avait décidé de se rendre au couvent pour y voir sa marraine. Elle s’y était rendue en voiture, en faisant attention, en effet elle était plus prudente depuis qu’elle s’était faite arrêtée et qu’elle avait découvert qu’il y avait une sorte de charte avec pleins de règles lorsqu’on se déplaçait en voitures. Ce monde était parfois bizarre tout de même… Et puis, elle ne souhaitait absolument pas se refaire arrêter par Emma Swan, enfin, de quelle droit se permettait-elle d’arrêter une reine ?
Cora se dirigea vers le couvent, devant les yeux apeurés des autres fées, effectivement, elle n’était pas spécialement une icône pour les êtres ailées si angéliques… Jouant de cela, elle plantait ses talons dans le gravier pour faire le plus de bruit possible, toute vêtue de noire, semelles rouges au pied, assorties à son rouge à lèvre écarlate. Elle marchait droit, ses talons claquant l’un à prêt l’autre, résonnant presque dans tout le couvent. Soudain, elle s’arrêta. La reine de cœur remit sa veste en place, en baissant le regard, elle vit un enfant assis entre un placard et une porte. Cora lui porta un regard interrogateur, que faisait-il ici ? Elle se tourna, cherchant du regard quelqu’un, mais non, il était seul. Elle demanda :