Something You Might Like - Puggy

Charles était parti jeté un oeil au delà du chemin, obstrué d’un captif (Robineuh) et d’une aventurière solitaire (Cora). Au loin du couloir sombre, dépassant la sorcière, il fut attiré par une lumière verdâtre. Pourtant, il se méfiait par-dessus tout de ce qui était vert et luisait. Une rivière, puis une barque… Il revint alors sur ses pas et retrouvait Mushu. Pas le temps de lui expliquer que l’homme dragon l’empoigna pour le fourrer dans sa poche, bien agacé. Charles n’était pas courageux, ou juste assez pour se sauver. Lui et lui seul. Il avait alors oublier sa « mission » et se mit à bouder, assis et les bras croisé dans le fond de la poche intérieure. Un bruit avait alors attiré son attention. Sortant sa petite tête du revers de la veste, il guettait. Les grilles avaient fini par céder.

Il reprit place dans la poche sentant bien que l’homme se déplaçait. Il sortait parfois sa tête, histoire de constater que tout était à sa place, Mushu toujours vivant, Rozen aussi. Et puis c’est tout… Ah et moi ?! Mon beau visage ??? Il se tâta. Okay ! C’est bon. Il écoutait parfois les gens qui discutaient avec son véhicule (Mushu), se focalisant sur un visage puis un autre quand on prenait la parole comme s’il suivait un match de tennis aérien. C’est qu’il s’en passait des choses. Tout le monde se mit alors à discuter et débattre, fouillant les parages. La Griotte avait fini par sortir de la poche intérieure pour prendre place sur l’épaule de Mushu. Assis, le coude sur la cuisse, la joue sur sa main, il attendait. Il souffla en l’air, faisant à peine vaciller les trois poils qu’il avait sur le cailloux, dépité et impatient.

C’est alors qu’un cri déchirant fit faire un piquet net de Griotte, épaule à poche-intérieure, en une fraction de seconde. Mushu pouvait le sentir vibrer de peur contre sa poitrine. A savoir entre les bruits d’ailes ou le cri annonçant une mort proche, il ne savait pas ce qui l’effrayant le plus. Il entendit donc quelques morceaux de phrase et comprit qu’une chose : il fallait se délester du mort pour ne plus avoir les fury au cul ! « Mais si jetez là par-dessus bord bordel ! » avait grogné Charles dans la poche. Personne l’entendant, mais fallait qu’il râle. Il sortit sa tête pour lancer un regard incendiaire à la pauvre Eurycide. Ce n’était pas méchant, il ne la connaissait juste pas. Neilina proposa l’idée de tuer l’amant de la jeune-femme et les laisser tout les deux derrière. Griotte approuva, sortant un petit poing d’affirmation. Et ce fut vite insoutenable. Il se plaquait les mains sur les oreilles, enfoui dans la poche et gémissait d’angoisse. Les cris le rendaient fous, résonnant dans son crâne qui donnait l’impression qu’il allait exploser sous peu.

Les cris finirent par l’aliéner complètement. La peur hissa hors de lui un instinct de survie. Il voyait rouge. Il déchira la veste de Mushu en quitta la poche brusquement. Rapide, il filait entre les gens, sifflant dans les oreilles des autres. Attrapant une flèche dans le carquois de Robin, il s’élevait plus haut. Tendant l’oreille, aiguisant tous ses sens de fée des animaux, il en trouva une. Il fondit sur elle, pointe en avant. Reprenant forme humaine, juste le temps d’enfoncer la flèche avec assez de force, et devint féetaud la seconde d’après. En espérant l’avoir touché. Il revint alors à lui, hurla et se réfugia chez un hôte, en catastrophe, tel un moustique bourré.

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Intrigue 2.1

Il n'aurait peut-être pas dû empoigner Charles de la sorte pour le fourrer sans demander son avis dans sa poche de veste, mais, c'était ni l'heure ni l'endroit de jouer les héros. *Il me remerciera quand on sera sorti de cet Enfer.* Pensa-t-il en balayant très vite se remord naissant. Oui, il avait vraiment hâte de rentrer. Comme tous les membres du groupe, sans doute, sauf que lui, avait une raison bien particulière qui lui mettait petit à petit les nerfs à vif. L'Asiatique s'inquiétait de plus en plus pour Rozen qui ne réagissait pas, ou froidement, à ces tentatives d'établir le contact. Elle préféra rester dans ces pensées et coller son oncle, et aucune de ces deux réactions n'étaient rassurante.

À cause de cela, il ne se montra pas des plus utile pour la suite. Il avait trouvé une deuxième barque (et personne n'avait souligné cet exploit, au passage), n'avait-il pas déjà fait sa part ? C'était mesquin, mais il n'avait pas pu s'empêcher d'éprouver une joie mauvaise en assistant au fiasco de la tentative de rangement de l'oncle soi-disant parfait de son amie. Une distraction qui ne dura pas longtemps et le ramena au coeur de sa préoccupation numéro deux : le fleuve. L'idée d'être coincé dans une barque, entourée par une eau dont la moindre goutte serait mortel ne le rassurait pas, mais la voie glissante qui longeait le fleuve n'était pas très engageante non plus. Ne valait-il pas mieux faire demi-tour ? Quelle garantie que la solution se trouvait forcément dans le bureau de cet Hadès ? Il allait émettre cette suggestion quand un cri à glacer le sang retenti. Instinctivement, il se boucha les oreilles. "Par le grand Ancêtre qu'est-ce qui va encore nous tomber dessus ?" Râla-t-il. L'ex-dragon sentait Charles version fée trembler dans sa poche. Mushu tapota doucement le tissu pour manifester son soutien au féetaud. C'est globalement tout ce qu'il eut le temps de faire avant que Regina ne prenne les commandes.

"Oh là, hors de question que je monte là-dedans ! Entouré et coincé par une eau mortelle avec des harpies ou je ne sais quoi au-dessus de la têteeeeee..." Commença-t-il avant d'être tirer par la manche par une Rozen déterminée à emprunter la gouttière, l'empêchant de conclure son monologue. Mushu ne put s'empêcher de lancer un regard en arrière, tout en continuant à marcher, redoutant d'avance l'apparition des bestioles à l'origine de ces cris horribles. Regina avait lancé des boules de feux à titre préventif, sauf qu'aucun de ces lancers ne s'était soldé par un cri monstrueux de douleur. L'Asiatique faillit percuter son amie qui s'était arrêter pour continuer à parler toute seule. "Rozen fait attention." Avertit-il doucement en lui posant une main sur l'épaule. Les cris des monstres se firent entendre, un cri de douleur, peut-être qu'un du groupe avait réussi à toucher un de ces monstres, Mushu serait incapable de le dire car ce qu'il voyait l'inquiétait bien plus. Il n'avait même pas remarqué que Charles avait bousiller la poche de sa veste, c'est dire comme il était inquiet. "Rozen !" Cria-t-il, paniqué. La demoiselle toussait de la fumée noirâtre semblable à la petite démonstration au cimetière. "Rozen, qu'est-ce que tu as ? Parle-le moi !" S'alarma-t-il en tenant la demoiselle par ces épaules. Elle vomissait à présent cette fumée qui l'entourait. Mushu fut obligé de lâcher prise en reculant vivement en arrière avec un petit cri de surprise. Son pied faillit déraper sur le sol glissant. Il aurait voulu crier ou appeler à l'aide sauf que ce qu'il voyait lui nouât la gorge. Rozen... N'était plus Rozen. La brume l'avait entièrement enveloppé pour la changer en une chose énorme qui ressemblait vaguement à un lapin monstrueux et bien fringuer.

La créature qu'était devenue Rozen bougea et régla son compte à la furie qui s'était rué vers les barques. La manière dont le monstre fut détruit lui glaça le sang. Son amie parla, ce qui le fit sursauter de surprise. "Rozen..." Souffla-t-il, presque inaudible. Que pouvait-il faire ? Une autre furie se ruait vers eux. Pas vers la barque comme l'autre, vers Rozen. Mushu eut un éclair d'inspiration. Ok, Rozen était devenue ce truc pour contrer les attaques... Certainement... Donc, il fallait détruire le dernier monstre, et elle redeviendrait normale ! C'est ce qu'il espérait, en tout cas. L'Asiatique serra les poings avec détermination. Malheureusement, Rozen était devenu quelque peu volumineuse et lui bouchait tout angle de tir possible. Mushu regarda où en était la barque. "Poussez-vous, j'arrive !" Alerta-t-il les passagers avant de faire le grand saut. De là, il aura certainement une meilleure vue pour lancer ces flammes. Dans sa tête, cela sonnait comme un plan parfait. Il se concentra sur sa magie afin de pouvoir lancer ces flammes dès qu'il aura posé un pied sur la barque.

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