« Moi, Emma Swan, celle que tout le monde appelait La Sauveuse il n’y avait pas si longtemps de cela, m’étais résignée à demander de l’aide. Ce n’était vraiment pas dans mes habitudes, car personne dans ma vie ne m’avait jamais aidé, en tout cas jusqu’à ma rencontre avec Henry et mon arrivée à Storybrooke.

Depuis deux ans maintenant, depuis qu’on avait atterris à New York à cause de la malédiction de ces satanés Inquisiteurs, je m’étais donnée pour mission de retrouver et de convaincre toute ma famille et mes amis que cette ville et cette vie n’étaient pas les leurs.
CJ et Henry m’avaient beaucoup aidé pour atteindre les objectifs fixés. Nous avions retrouvé tout le monde et même d’autres personnages qu’on ne pensait pas voir dans la mégalopole, dans ce monde sans magie. Les convaincre qu’ils n’étaient pas ceux qu’ils croyaient être avait été un véritable échec.
C’était pour cela que j’avais besoin d’aide…

J’étais donc allée voir celle qui se faisait appelée Mme SEABLACK ici alors qu’elle était connue et crainte comme étant la Sorcière des Mers dans le Monde des Contes, Ursula. L’entretien avait eu lieu dans son bureau à l’Aquarium de Brooklyn.
Quand j’eus fini de me présenter, je savais que j’allais devoir parlementer longtemps pour réussir à la convaincre de m’aider. Comment pouvait-elle aider la personne responsable de son exil dans ce monde ?
La négociation fut âpre et disputée, mais elle finit par accepter de m’aider même si je trouvais exagérées ses exigences dans le marché qu’on venait de passer l’une avec l’autre. Plusieurs jours après cet entretien, je reçus une lettre avec un lieu et un rendez-vous marqués dessus, CJ et Henry reçurent la même.

D’autres lettres avaient été envoyées à des personnes qui n’avaient pas l’air d’avoir de points communs en apparence et pourtant… »

Comme vous l’avez compris, chacun d'entre vous a reçu une invitation personnalisée disant "Que désirez-vous le plus au monde ?" et au dos de la carte, la proposition de ce désir secret et un lieu de RDV. "Une limousine vous attendra sur place, entrez et laissez-vous conduire".
Vous n'avez su résister à cette invitation, quel que soit votre désir, quelle que soit votre réticence, tout votre être vous pousse à accepter et vous rendre sur le lieu de l'invitation et monter dans cette limousine.

Consignes : Votre premier RP pourra décrire la réception de ce carton d'invitation, votre réaction, et la discussion que vous aurez avec vos camarades.
Car oui, ce long trajet ne s'effectue pas seul. Vous entrez en effet dans une limousine où d’autres personnes attendent.
Voici la liste des voitures :
- Voiture 1 : Aria, Sébastien, Harry, Kelly, Gwaine, Uma, Poséidon
- Voiture 2 : Elisa, Mery, Bobby, Roni, Joan, Henry, Lynaya, CJ
- Voiture 3 : Dean, Lexie, Mary, Dave, Mercutio, Elle, Emma, Lacey

Chaque tour de jeu dure une semaine, à l'issue de laquelle le MJ interviendra pour vous décrire la suite des événements.
Vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez, à condition de laisser au moins un personnage poster avant votre prochaine réponse.

Infos :
- Nom du personnage : Personnages actifs durant l’intrigue
- Nom du personnage : Personnages joués par un membre actif de l’intrigue
- Nom du personnage : Personnages passifs durant l’intrigue

 VOITURE 2

« Le temps passe, les blessures s’effacent » celui ou celle qui a dit ça un jour, ne s’est vraisemblablement jamais fais tirer dessus. La rééducation ? Je la subis de jour en jour, mais je mentirais si je disais ne pas me sentir mieux. Et pour cause, j’ai gagné en motricité ce qui m’exempte du statut peu enviable « d’handicapé du bureau. » Je ne suis pas encore retourné sur le terrain, cela demeure ma plus grosse frustration, autant que celle de me taper la rédaction de quelques comptes rendus d’enquête. Car de toute évidence, le capitaine n’avait rien trouvé de mieux à me faire faire la journée. Mais je me consolais ailleurs, en passant de temps à autre par le Queens. Certains s’offusqueront, car ce n’est pas mon secteur de prédilection, mais de toute évidence, j’y avais trouvé un intérêt. Un intérêt qui faisait parler ses talents au Poisonned Apple et qui maitrisait le jeu de batte-rotules comme personne.

Roni, rien que son prénom laissait paraître sur mon visage d’ordinaire impassible, un léger sourire que je tâchais de dompter pour ne pas paraître trop con et ne pas me faire griller accessoirement. Oui, j’essayais encore de faire preuve de discrétion, car ce début d’histoire était trop précieux pour l’exposé à la face de ce monde. Bien sûr, je m’étais autorisé une petite incartade en la personne de Mery à qui je ne pouvais/voulais rien cacher, encore moins un béguin.

Après une énième séance de rééducation, j’avais donc décidé de retrouver Roni pour essayer de la voir un peu, et ce malgré le comptoir d’un bar qui mettait à mal une éventuelle proximité. Je rentrais donc chez moi, récupérant presque machinalement le courrier avant de regagner mon appartement. Je m’apprêterais dès lors à prendre une douche avant que mon attention ne se focalise sur une lettre en particulier. N’y tenant plus, je déballais sans ménagement l’enveloppe avant de tomber sur un bien étrange écrit. « Que désirez-vous le plus au monde ? » pouvait-on lire sur le devant. - Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?  À l’arrière se trouvait une adresse ainsi que le fait qu’une limousine nous attendra sur place. Il fallait se laisser guider. Le regard froncé sur la carte, je la lisais à nouveau à la recherche d’indices. Mais rien, je demeurais perplexe. Peut-être était-ce sur une surprise, c’était tout à fait le genre de Mery. Ou alors peut-être était-ce Roni. Qui sait ? N’y tenant pas, mais un tantinet méfiant, j’entrepris de me préparer pour me rendre à l’adresse indiquée.

Et me voilà, seul qui plus est. Qu’allait-il m’arriver présentement ? Telle était la question, mais je ne désespérais pas de voir une charmante barmaid s’approcher.

VOITURE 1

Tout le monde sait en ville qui je suis et à quel point il est difficile de m'approcher sans que je l'ai décidé et encore plus difficile de me faire perdre mes moyens. Pourtant, une personne, dans New York, a réussi ce double exploit.
Il y a quelques jours, j'ai eu une visite qui m'a donné à réfléchir sur à peu près tous les sujets. La cause de mes réflexions s'est présentée comme étant Emma, la fille de Blanche-Neige et de Charmant. Elle partait déjà avec un handicap plus que conséquent puisque c'est à cause d'elle et de ses parents que j'ai été expédiée contre ma volonté dans ce monde sans magie.

Comment a-t-elle convaincu mon assistante de la laisser entrer dans mon bureau alors qu'elle n'avait ni rendez-vous ni invitation de ma part ? Andrina va m’entendre sur ce sujet, elle sait à quel point je suis stricte sur la tenue de mon agenda et mon exécration des rendez-vous que je n’ai pas validé en amont.
J’ai toujours détesté les surprises et celle-là a été la plus grosse que j’ai pu avoir dans ma vie. Je suis connue pour toujours tout maitriser autour de moi. Avec cette entrevue, je n’ai rien maitrisé pendant quelques minutes et la sensation n’est pas des plus agréables pour moi.

Donc, revenons à cet entretien avec la dénommée Emma Swan. Elle m’explique qu’une malédiction a frappé toute la ville de Storybrooke il y a plus de deux ans maintenant et que toute sa famille ainsi que ses amis ont été envoyés ici à New York.
Vu la conversation que j’ai eu il y a quelques temps avec mon ami Dorian, elle ne m’apprend rien de nouveau. Au contraire, elle ne fait que confirmer ce que je n’ai fait que supposer. La partie la plus déroutante de ce qu’elle a à me dire, c’est qu’elle a besoin de mon aide pour ramener tout le monde dans le Maine.

« Pourquoi je t’aiderai à faire cela alors que c’est par la faute de tes parents si je me suis retrouvée ici depuis si longtemps ? Ça fait des années que je suis privée de tout ce qui faisait ma personnalité : mes pouvoirs, mes tentacules, ma voix… Il est hors de question que je t’épaule afin que tu atteignes ton objectif. »

Finalement, elle a réussi à me convaincre. J’ai passé les jours suivants à rechercher les personnes qui d’après elle étaient des habitants du Monde des Contes. J’ai fini par tous les trouver ainsi qu’une idée pour les amener à destination.
J’ai donc envoyé une invitation à chacun d’eux en leur donnant un lieu et une heure de rendez-vous. J’ai aussi fait le nécessaire pour que trois voitures, trois limousines, récupèrent tout ce monde. Le jour J, je monte dans celle qui m’est destinée et me voilà roulant vers l’inconnu…

VOITURE 2

Les choses avançaient d’une manière inattendue dans la vie de la jeune patineuse. Depuis qu’elle avait rencontré Mery à la salle d’entraînement, la blondinette se sentait pousser des ailes. Comme si soudain, les difficultés de la vie n’en étaient plus, comme si tout était possible, comme si la simple présence de cette flamboyante jeune femme lui conférait une assurance dont elle manquait cruellement en général. Plus encore, des sentiments s’étaient invités, des sentiments avec lesquels la jeune femme n’avait pas l’habitude de composer. Chaque fois qu’elle prenait le temps d’oser simplement y réfléchir, outre le fait qu’elle devenait aussi rouge qu’une tomate bien mure ayant poussé dans le sud de la France, elle se disait que c’était impossible, qu’il n’y avait entre elles qu’une simple et très belle amitié, qu’il ne pouvait pas s’agir d’amour parce que d’une part, Elisa n’avait jamais été amoureuse, et d’autre part, qui pourrait bien tomber amoureux d’elle ?
La danseuse était rentrée chez elle après une dure journée d’entraînement et une soirée de travail au Fire Lips, passant machinalement par sa boîte aux lettres. Elle ne fut même pas étonnée, elle qui ne recevait habituellement rien d’autre que des factures par la poste, et arrivée dans son  salon, elle se laissa tomber sur le canapé avant d’ouvrir l’enveloppe. Ce qu’elle y trouva l’étonna, la surprit, lui fit presque peur tant cela semblait trop beau pour être vrai. Sans attendre, elle remit son blouson et partit à l’adresse indiquée.

En arrivant, elle aperçut un homme devant une limousine. Effectivement, il était précisé qu’il y aurait une limousine. Tout ce qu’Elisa voulait, en fait, c’était passer du temps avec Mery, et lui avouer ses sentiments. En s’approchant, avec prudence, la patineuse s’aperçut que l’homme en question n’était autre que Bobby, le cousin de Mery. Elle s’avança et lui sourit.

- Bonsoir.

Loin de se douter que lui aussi avait reçu une invitation, - elle pensait plutôt qu’il était derrière tout ça -, la demoiselle entra précipitamment dans la limousine, espérant y trouver Mery. Mais il n’y avait pour le moment personne d’autre qu’eux. Elle attendit que Bobby entre avant de lui demander :

- Votre cousine n’est pas là ? Je pensais que… enfin je sais pas… C’est vous qui m’avez envoyé ça ? demanda-t-elle en tendant la carte.

Peut-être que Mery allait arriver ? Peut-être que… Trop de peut-être et déjà la portière s’ouvrait à nouveau pour laisser entrer une nouvelle personne.

VOITURE 2

Le jour se leva et débuta comme tous les jours. Je me préparai pour aller travailler dans le Queens dans la chocolaterie de Monsieur Willy Wonka. Je venais d’être promue responsable de cette boutique. J’étais la plus heureuse du monde. Je pouvais enfin imposer certaines de mes idées et certaines de mes créations sucrées.
Ma vie était réglée comme du papier à musique. Chaque jour ressemblait au précédent comme à celui encore avant. Heureusement, mon temps dans mon laboratoire de création mettait un peu d’inédit dans mon emploi du temps tellement figé.

Mais bizarrement, ce jour-là ne fut pas comme les autres car j’allais aller de surprises en surprises. La première fut la découverte d’un petit chat sur le palier de mon appartement. Il était tellement mignon que je n’eus pas pu le laisser comme cela et je lui installai un petit coin douillet dans mon salon.
La deuxième surprise fut en arrivant à la boutique, elle était moins agréable que la première car il y avait eu une effraction. Rien n’avait été volé car rien n’avait véritablement de valeur mais j’avais pris cela comme une violation de mon intimité, de mon havre de paix, de mon lieu de création.

La troisième surprise fut à mon retour, au pied de mon immeuble. Je venais d’ouvrir ma boite aux lettres. S’amoncelaient à l’intérieur factures, publicités et autres flyers peu intéressants. Une enveloppe, cependant, attira mon attention car elle ne ressemblait à aucune de celles que j’avais l’habitude de recevoir.
Elle avait attiré mon regard car mon adresse avait été écrite à la main par quelqu’un qui devait avoir pris des cours de calligraphie. Et elle n’avait pas de timbre… Vraiment bizarre. J’attendis d’être bien installée dans mon canapé avant de l’ouvrir. Bien m’en eut pris.

« Que désirez-vous le plus au monde ? » Il n’y avait rien écrit de plus. Que désirais-je le plus au monde ? Même moi je n’étais pas sûre de la réponse, comment une personne étrangère à ma vie pouvait le savoir mieux que moi ?
Mais la curiosité me poussa à me rendre au lieu de rendez-vous et à l’heure précisée au verso de la carte. Je n’eus pas à attendre très longtemps avant de repérer la limousine qui devait me mener vers ce que je désirais le plus au monde.

J’aperçus en même temps que la voiture un homme et une femme s’apprêtant à s’installer à l’intérieur du véhicule. Me serais-je tromper de lieu ? Aurais-je mal lu la carte ? Je m’arrêtai un instant au pied d’un réverbère afin de relire les instructions.
Non, je ne m’étais pas trompée, cette voiture m’attendait bien. Il semblerait que je ne ferai pas le voyage toute seule. Allons découvrir mes compagnons de voyage !

« Bonsoir ! » dis-je toute guillerette en m’engouffrant dans la limousine.  « Je vous reconnais, vous êtes venue acheter des chocolats dans ma boutique il y a quelques semaines. La destinataire du ballotin l’a apprécié ? » demandai-je à la jeune femme blonde assise sur la banquette latérale.

VOITURE 1

J’étais aux anges depuis ce dîner chez Sebastien. Je me sentais heureuse, comme sur un petit nuage, et quelque part, ça me faisait peur. La vie m’avait apporté mon lot de galères et cela faisait longtemps que je ne croyais plus au prince charmant, et pourtant, cet homme merveilleux me redonnait espoir. Les filles l’avaient remarqué au travail, Elisa et surtout Crystal qui remarquait toujours tout, tel un œil de lynx. J’avais dû leur dire que j’avais rencontré quelqu’un. Elles m’avaient gentiment charriée. Le trio des célibataires endurcies s’étiolait, car j’étais sure que mes collègues, elles aussi, avaient de la nouveauté dans leur vie amoureuse. Nous avions changé toutes les trois.

En rentrant à la maison en cette fin de journée, la tête encore dans les étoiles à songer ) Sebastien et cette merveilleuse nuit chez lui, je constatai la présence de courrier dans ma boîte. En ouvrant l’enveloppe machinalement, j’étais persuadée que c’était lui qui m’avait envoyé cette invitation . C’était tout-à-fait son genre d’organiser des surprises mystérieuses. Sourire aux lèvres et chantonnant en montant les escaliers jusqu’à chez moi, je m’empressai de prendre une douche, me changer – cette fois je pensai à mettre une robe !- et je repartis immédiatement dans le but de me rendre sur le lieu indiqué par la carte. En effet se trouvait là une limousine. Le coeur battant et grand sourire aux lèvres, j’ouvris la portière, m’attendant à tomber sur mon beau Sebastien. Mais à la place…

- Madame Seablack ?!

Là, j’étais mal… Mon coeur se mit à battre la chamade. C’était elle qui avait manigancé ça ? Pourquoi m’avait-elle convoquée de cette manière ? Allais-je avoir des remontrances pour mon comportement à l’aquarium ? Cela remontait à plusieurs mois… Est-ce que Sebastien allait avoir des problèmes ?
J’étais loin de me douter que d’autres personnes allaient nous rejoindre, dont mon boss, et d’autres que je ne connaissais pas du tout. Que se passait-il ? Je ne le sentais pas du tout, cette histoire allait mal tourner. Je regardai autour de moi, je voulus sortir de la voiture mais je vis une ombre approcher, une autre personne allait entrer. Le coeur serré, j’attendis de voir quelle serait l’identité de la prochaine personne à entrer… Etait-ce un piège, ou était-ce encore une personne que la directrice de l’aquarium avait fait venir ? J’étais si loin de me douter de tout ce que cette situation impliquait, et le but de tout cela.

VOITURE 2

La vie apportait son lot de surprises et je devais dire que ça changeait pas mal de choses. Bon, le Poisoned Apple n’allait pas mieux en terme de finances et je maudissais toujours ce foutu Harry Olympus, mais d’autres changements avaient eu lieu dans ma vie. Notamment la présence de Bobby. Plus je passais du temps avec lui, plus j’avais l’impression de l’avoir toujours connu. Pourtant, hormis cette nuit il y avait de cela vingt-et-une années, et qui avait fait entrer Lynaya dans ma vie, je ne connaissais ce charmant policier que depuis quelques mois… et moi qui avais tout fait pour le repousser, finalement… les choses avaient évolué dans le sens tout inverse. Je m’étais aperçue qu’il fallait laisser des chances aux gens parce que tout le monde était capable de changer, Bobby n’était plus le goujat que j’avais rencontré alors que je n’étais qu’une jeune adulte un peu naïve. Il était un héros capable de se recevoir une balle dans l’épaule pour sauver les clients d’un café d’un vol à main armée.
En arrivant à la maison, ma fille était déjà rentrée et avait déposé le courrier sur la table. Déposant mes clés et mon blouson, j’allai observer la pile. Des factures, encore des factures. Je soupirai en me demandant comme j’allais faire pour tout payer, quand une enveloppe un peu différente attira mon attention. Je l’ouvris et le contenu me fit sourire.

Bobby !

Immédiatement, j’avais pensé que c’était lui qui m’avait envoyé ça. Je n’étais jamais au bout de mes surprises avec lui, j’avais eu cette sensation dès le début.

« - Toi aussi t’en as eu une, maman ?! »

Mon sourire se figea en levant les yeux vers ma fille qui brandissait la carte qu’elle avait reçue, la même que moi.

« - Faut trop qu’on y aille ! Remets ton  blouson et on y va ! »

Bon… alors ce n’était pas Bobby… Mais alors qui ?

« - Allez, dis oui ! Viens ! »

Ne voulant pas causer une énième dispute avec ma grande princesse adorée qui ne perdait jamais une occasion pour pester, j’obtempérais. Après tout, une petite soirée entre nous ne pourrait pas nous faire de mal.
Quand nous arrivâmes au lieu donné, une limousine se trouvait bel et bien là. J’étais étonnée… Pourquoi ? Comment ? Qui ?Lynaya ne se posait visiblement pas autant de questions et s’engouffra immédiatement dans le véhicule. Je la suivis et soudain, je vis Bobby… Ainsi que deux autres jeunes femmes d’à peu près l’âge de Lyna.

- Salut… lançai-je en m’asseyant en face de Bobby.

Mon regard se faisait interrogateur tandis que Lyna tapait déjà la discut avec la rouquine et la blondinette.

- Bobby, tu sais ce qui se passe ? demandai-je dans un murmure.

Je me sentais mal à l’aise d’avoir ma fille et son… mon… enfin et Bpbby dans le même espace, surtout aussi confiné.

VOITURE 3

Elle ne se plaignait jamais. Elle était une jeune femme pleine de compassion et fidèle en amitié. Même si le bar de son amie le Poisoned Apple ne fonctionnait plus aussi bien qu’autrefois, la jeune femme ne laissait pas Roni seule face à tous les tracas que pouvaient engendrer ce genre d’établissement.
Plus d’une fois, elle avait accepté et même proposé à sa patronne de venir travailler gratuitement afin de l’aider lors de certains soirs. Venir donner un coup de main à une amie qui en avait besoin. Elle ne demandait jamais de compensation en retour. Elle pouvait être considérée comme une très bonne amie.

Un soir, la jeune femme rentra chez elle après son service au bar. Pas beaucoup de clients encore cette fois, Roni lui avait même dit de partir avant l’heure officielle de fermeture du bar. C’était de plus en plus régulier ces temps-ci…
Elle ouvrit machinalement la porte de son immeuble, remarqua que les voisins du premier étage avaient encore laissé la porte du local à vélos ouverte. Etant une bonne locataire, elle referma cette dernière et mit le coup de clefs nécessaire pour la verrouiller.
Tout aussi machinalement, elle alla vers le groupement de boîtes aux lettres afin de voir si elle avait quelque chose dans la sienne. Elle n’espérait pas trop, sa boîte était souvent vide. Pas grand monde lui envoyait des lettres, elle avait bloqué les publicités et la plupart de ses courriers officiels lui arrivaient par mails.

Ce soir fit exception à la règle. Une enveloppe attendait sagement au fond de sa boîte aux lettres. Ce qui frappa la blondinette aux premiers regards, c’était l’écriture avec laquelle son nom et son adresse avaient été rédigés.
Plus grand monde dans cette ère du numérique n’écrivait comme ça. Les jolies lettres cursives étaient devenues de plus en plus rares, remplacées inlassablement par l’informatique. Elle ouvrit rapidement l’enveloppe car intriguée autant par son expéditeur que par son contenu.

Il n’y avait qu’une simple carte dedans avec une question plus que vague au recto et des indications particulières au verso. La jeune femme ne savait pas trop quoi en penser. Qui pouvait être à l’origine de tout ceci ? Etait-ce une blague ? Si c’était le cas, elle était de très mauvais goût et vraiment pas drôle.
Une idée lui vint en tête. Et si c’était Roni qui lui faisait un cadeau pour la remercier de tout ce qu’Elle faisait pour elle au bar ? La jolie blonde espérait qu’elle était dans le vrai, un cadeau de son ami lui faisait bien évidement plaisir.
Mais elles allaient avoir une petite discussion sur le sujet en suite. Elle ne se proposait pas de travailler gratuitement en ayant une idée derrière la tête et en espérant un retour de bâton. Elle le faisait simplement parce qu’elle en avait envie et pour aider son amie.

Elle regarda l’heure et le jour du rendez-vous. C’était pour le soir même et ça ne lui laissait que le temps de prendre une douche si elle souhaitait être à l’heure au point de rencontre nommé. Une fois prête, elle suivit les instructions données au verso de son invitation.
Sur place, l’attendait comme prévue une limousine. Elle n’était jamais montée à bord d’un de ces véhicules, c’était une première. Roni n’aurait pas dû ! Elle avait dû payer très cher pour tout cela. La jeune femme n’avait jamais été aussi loin de la vérité qu’à ce moment précis.

VOITURE 2

L’année qui venait de s’écouler avait été pleine de changement pour Mery. Elle avait quitté son copain avec qui elle était en couple depuis plusieurs mois. Au boulot, elle avait reçu la responsabilité de prendre en charge et dresser deux jolis poulains. Et le plus gros changement, la rencontre avec Elisa.
Depuis cette séance de sport avec la jolie blonde, toute la vie de la rouquine tournait autour de son amitié avec la patineuse. Etait-ce vraiment de l’amitié entre les deux jeunes femmes ? Mery n’en savait fichtrement rien. Serait-ce de l’amour ? Aucune idée, elle n’avait jamais été vraiment amoureuse.

L’après-midi qu’elle avait passé avec sa nouvelle amie avait été des plus sympathiques. Elles avaient ri de tout et de rien, s’étaient baladées dans Central Park dans une des calèches que cochait Mery tous les jours.
La belle blonde commençait à stresser car ses championnats de patinage arrivaient à grands pas. La cochère essayait avec toute la créativité dont elle était capable de changer les idées d’Elisa. Elle cherchait même depuis quelques jours une activité à faire toutes les deux durant le prochain week-end qu’elle avait de repos.

C’était justement en étant en pleine réflexion concernant ce séjour loin des tracas de New York que Mery arriva au pied de son immeuble. Elle sortit de ses rêveries le temps d’ouvrir la porte d’entrée et d’aller voir si elle avait quelque chose d’intéressant dans la boîte aux lettres.
Des pubs, des pubs et encore des… Ah non, une enveloppe, le nom écrit à l’encre et pas imprimé, avec aucun tampon officiel. Mery était dubitative devant cette missive. De qui pouvait-elle venir ? Que contenait-elle ?

Elle se dirigea vers son appartement tout en se posant des milliers de questions sur le contenu de ce courrier. Elle tourna et retourna l’enveloppe entre ses mains se demandant si elle devait ou non l’ouvrir. Mais quelque chose au plus profond d’elle la poussait à voir ce qu’elle contenait.
La question qu’elle y trouva la laissa sans voix. Ce qu’elle désirait le plus au monde ? Il y avait tant de choses qu’elle désirait ! Une écurie à elle avec pleins de chevaux, vivre loin de New York, avoir des sous pour se faire plaisir et faire plaisir à ceux à qui elle tenait le plus au monde.
Comment quelqu’un pouvait savoir ce qu’elle désirait le plus alors qu’elle n’arrivait pas à le définir dans toute sa liste ? Mery regarda le verso de la carte et vit une heure et un lieu de rendez-vous. Elle attrapa d’une main son sac et sa veste et sortit en trombe de son appartement pour se rendre au dit lieu.

Son cerveau continuait de réfléchir à la signification de cette invitation. Qui était derrière tout ça ? Bobby ? Tellement pas son style ! Elisa ? Impossible, elle n’avait pas la tête à faire ce genre de mystère à quelques semaines de ses championnats. Qui alors ?
La limousine arriva à l’heure prévue. La rouquine ouvrit la porte arrière et quelle ne fut sa surprise de voir que la banquette arrière était loin d’être vide. Elisa, Bobby et Roni étaient là ainsi que deux autres jeunes femmes qu’elle ne connaissait pas.

« Qu’est-ce que c’est que ce bazar ? Bobby, Elisa, vous avez reçu la même invitation ? Cette drôle d'invitation avec ce qu’on désire le plus au monde ? Mais on n’a rien en commun ou presque ! En tout cas au niveau de nos désirs ! Vous me cachez quelque chose. C’est vous qui avez organisé ça dans mon dos, hein ? Avouez ! »

Mery était complètement perdue, la suite des événements n’allait pas lui donner des certitudes auxquelles s'accrocher …

 Pour une missive étrange, c’était une missive étrange qui m’était arrivée ! Un carton d’invitation, écrit à la main et portant mon nom, ce n’était pas le genre de courrier que je recevais tous les jours. Tous les quelques mois, oui, quand mes grands-parents tentaient désespérément de m’inviter à tel gala de charité, tel dîner de riches ou tel fête dont l’idée seule suffirait à me faire bâiller d’ennui. J’avais d’ailleurs failli jeter le mystérieux carton avant de remarquer que l’écriture était différente et le message aussi.

Que désirez-vous le plus au monde ? demandait la carte. Je ricanai. Comme ça, ça ressemblait plus à de la pub pour une secte qu’autre chose, mais je doutais que ce genre d’institution puisse vouloir de moi et de mes problèmes. Et puis, aller voir ce qu’il en était ne coûtait rien. Un tour en limousine serait même plaisant.

Le jour du rendez-vous, je m’habillai élégamment, mettant ma plus belle écharpe et mon manteau le plus chic, prit Spot avec moi et appelai un taxi pour me rendre au lieu du rendez-vous. Durant le trajet, je commençai à me demander si ce n’était pas un stratagème compliqué de mes grands-parents pour me ramener dans leurs pattes griffues, dans leurs serres de vilains vautours. Ils en étaient bien capables, après tout. Cependant, cette carte était bien trop intrigante pour ne pas lui laisser le bénéfice du doute. Elle avait piqué ma curiosité et si c’était un coup fourré de mes vieux, je pourrais au moins les féliciter pour leur créativité… avant de filer à l’anglaise.

Arrivé sur place, je payai généreusement le taxi, le remerciant pour sa ponctualité, et m’avançai vers la limousine, mon chien adoré dans les bras. Qui que soient les gens qui voulaient me voir, ils avaient mis les moyens et je devais bien avouer que c’était appréciable. Au moins, ils me considéraient comme une personne de valeur, pas comme un outil remplaçable quand il commence à montrer des signes d’âge, ou comme un valet qui leur devait tout alors qu’ils n’avaient jamais rien fait. Non, cette remarque ne visait pas du tout mon patron et mes grands-parents, c’est faux !

D’autres personnes étaient déjà dans le véhicule quand j’y entrai. Tant mieux, plus on est de fous, plus on rit ! Je m’assis sur une place encore libre et posai Spot sur mes genoux. La petite boule de poils regardait mes compagnons de route avec circonspection, mais il ne grogna pas.

« - C’est vous qui m’avez convié et vous êtes autant confus que moi ? »