VOITURE 2

“Je viens de m'apercevoir que moi non plus je n'ai pas de réseau, c'est bizarre. On vient à peine de quitter la ville, on devrait capter encore bien ! Il n'y aurait pas un brouilleur dans la limousine ?”

Oh. Le problème ne concernait visiblement pas que son téléphone ou celui de CJ. C’était inquiétant, mais le jeune ne s’en affola pas plus que ça. La voiture s’éloignait de la ville, c’était normal que le réseau soit instable. Quant à la possibilité de présence de brouilleurs…. Il préférait ne pas s’en soucier. S’il arrivait quelque chose, il était certain qu’ils trouveraient une solution tous ensemble.

Le seul point qui l’embêtait, c’est qu’il n’était pas en mesure de contacter Emma. Il aurait dû le faire dès qu’il avait eu les invitations en main… mais il connaissait la blonde. Sa mère l’aurait juste mit à l’écart et elle serait partie enquêter seule sur l’origine de ces mystérieuses convocations.

“Waow ta coque est d’enfer, fais voir ?”

Il était ravi de voir que Lina était là. De sa rencontre avec Régina, ils savaient que les deux n’avaient pas été séparés. Il restait le jumeau de la blonde, et Roland. Il espérait que les deux allaient bien, mais ne pas les voir avec Robin l’inquiétait un peu.

Tandis que CJ était en pleine conversation avec leur soeur, parlant de coques et d’instagram, le gamin s’affala un peu dans son siège. Il s’ennuyait déjà. Happé par l’excitation de l’aventure, il n’avait absolument rien pris pour s’occuper. Ni console, ni bd, ni livres. Réseau absent, traîner sur internet n’était pas non plus une option.

“C’est marrant, j’ai cru voir Bobby sur ton fond d’écran, le mec avec l’arc lui ressemblait vachement, montre !”

Henry se redressa brusquement en entendant Lina. Il fronça les sourcils et jeta un coup d'œil, nerveux. Installé juste à côté de CJ, il pouvait voir son fond d’écran, juste avant que la blonde mette son téléphone en veille.  C’était une photo d’elle avec Robin, prise au beau milieu de la forêt de Storybrooke.

“ Bobby?” La jeune fille secoua la tête.  “T’as dû te tromper, c’est une photo de mon père et moi.”

Lina insista de plus belle pour voir son fond d’écran, certaine qu’il y avait une ressemblance entre les deux hommes. Henry paniqua, devrait-il essayer d’intervenir et aider sa sœur? CJ refusa encore, plus sèchement cette fois. Elle rangea son cellulaire dans sa poche et mit fin à la conversation, bras croisés.
Eh bien, la conversion s’était relativement bien passée…

Au bout moment, bercé par la voiture et les conversations des uns et des autres, le gamin s’endormit, tête posé contre l’épaule de CJ. Il se réveilla quelques heures plus tard, légèrement secoué par sa sœur. La limousine s’était arrêtée et les passagers commençaient à sortir de la voiture.

Où étaient-ils?

Il eut rapidement la réponse. En sortant de la limousine en baillant, il reconnut de suite le vieux panneau, abîmé et sale. La ligne rouge était toujours là, elle aussi mal en point, à moitié effacée. Ils étaient rentrés.

Deux autres limousines étaient stationnées près d’eux. Il reconnut certains visages; mais tous étaient de Storybrooke. Il vit Emma se tenant près de la frontière de la ville avec une autre femme, qu’il ne connaissait pas. Immédiatement, il se dirigea vers elles, CJ le suivant. Arrivé à leur hauteur, il les salua poliment.

“Emma? Tu as reçu une invitation aussi? Tu sais pourquoi on est là, ou qui nous a rassemblé?”

Elle ébouriffa ses cheveux, souriant mystérieusement. Ok, elle avait définitivement des réponses. Il sourit, elle avait sûrement trouvé le moyen de leur rendre leur mémoire. Victoire! Emma se tourna vers les habitants et prit la parole.

Oh. Alors elle, avec Mme Seablack, avait tout manigancé! Il fit la moue, elle aurait pu le mettre dans la confidence. Néanmoins, ça n’avait pas d’importance maintenant. Il regarda en direction de la famille qui les avaient oubliés. Il espérait juste que les autres la croient et qu’ils passent la frontière.

VOITURE 2 Elisa, Mery, Bobby, Roni, Joan, Henry, Lynaya, CJ

La fatigue commençait à se faire sentir, la voiture roulait et malgré les quelques angoisses et discussions des uns et des autres, Elisa avait du mal, après sa nuit de travail, à tenir le choc. Seule la présence de Mery l’aidait à ne pas craquer, car quand elle était épuisée, elle avait du mal à contenir ses émotions.
La discussion entre Lynaya et la jeune CJ la sortit un peu de ses rêveries. Il était question d’un fond d’écran avec un homme qui ressemblait au cousin de Mery, mais qui en fait était le père de l’adolescente. La patineuse observa le cousin assis en face de sa chère Mery, puis la blondinette Lyna’ tout proche.

- En fait vous vous ressemblez. Vous avez les mêmes yeux, c’est drôle.

Elle n’avait absolument pas l’impression d’avoir dit une bêtise, et peu après, malgré les discussions qui suivirent, elle perdit un peu le fil, et la voiture finit par se stationner. Etaient-ils enfin arrivés ? De toute évidence oui !
Chacun put s’extirper du véhicule et Elisa constata qu’il y en avait d’autres. Tout un tas de personnes sortit, cela commençait à former une foule, et une femme blonde se dégagea du lot pour se placer devant une sorte de ligne placée au sol. Un panneau de ville tout défraîchi était également présent. Cela faisait penser au début d’une chasse au trésor.
La danseuse remarqua la présence de sa collègue Aria à qui elle fit un petit signe de main, avant de voir également leur boss. Elisa se raidit et préféra reporter son attention sur la jeune femme blonde qui semblait être l’organisatrice. Elle fut rejointe par les deux adolescents présents dans leur voiture et également la directrice de l’aquarium.
Le discours de la dénommée Emma semblait tout droit tiré d’un livre pour enfants, ou alors d’une échappée d’asile psychiatrique. Elisa soupira.

- On a fait tout ce chemin pour ça ? murmura-t-elle à Mery. Je trouve pas ça drôle. On est paumés au milieu de nulle part, je meurs d’envie d’un latte à la citrouille. Qu’est-ce que tu penses qu’on devrait faire ?

La patineuse était un peu perdue et surtout très fatiguée, assez peu apte à mettre de l’ordre dans ses pensées. Elle commençait à s’angoisser de plus en plus avec l’impression d’avoir été kidnappée par une folle à lier.

- Tu crois que si on fait ce qu’elle dit, on pourra se tirer ?

Elle observa autour d’elle, les avis semblaient partagés et les discussions allaient bon train. Elle observa Bobby et Joan la gentille vendeuse de chocolat, qui étaient les deux seules personnes qu'elle connaissait de près ou de loin hormis Mery, et Aria déjà bien entourée par son bellâtre.

- Et vous, qu'est-ce que vous en dites ?

VOITURE 2

Elisa avait essayé tout comme Bobby de la calmer. La patineuse l'avait aussi suivi et avait pris une autre bouteille d'eau dans le mini-bar. Mery était un peu plus calme surtout en voyant que son amie allait dans son sens auprès de son cousin.
Elle n'était donc pas folle dans ses interrogations même si elle partait peut-être un peu loin dans ses suppositions. Bobby, de son côté ne croyait pas à la thèse du serial killer, trop de monde au même endroit et pas un modus operandi habituel. La rouquine était moyennement convaincue par cette réponse, un peu plus quand son cousin montra qu'il avait son arme de service sur lui.

Les deux petits jeunes parlaient dans leur coin. Savaient-ils plus qu'ils ne le laissaient entendre ? En tout cas, ils n'essayaient pas de s'intégrer aux conversations qui étaient tenues dans la limousine. La seule interaction qu'ils eurent avec les autres voyageurs fut quand la fille de Roni remarqua la coque de téléphone de la jeune fille blonde.
Le reste des échanges n'intéressa absolument pas Mery. Cette dernière préféra se concentrer sur Elisa et Bobby. Qu'allait-il leur arriver ? La jeune femme recommença à imaginer tous les sénarios possible. Elle ne fit même pas attention à l'autre rouquine de la voiture ni de ce qu'elle disait.

Mery se cala dans son siège et auprès d'Elisa. Elle ferma les yeux afin de ne pas voir le temps passer et de ne pas penser à la suite. Quand la voiture ralentit et se gara, Mery eut l'impression qu'elle venait à peine de fermer les yeux.
La rouquine sortit à la suite des autres et regarda autour d'elle. Ce qui était clair, ils étaient très loin de New York et au milieu de nulle part. Deux autres voitures avec des gens inconnus ou presque qui sortaient de chacune d'entre elles étaient là aussi.

Elisa resta à côté d'elle et lui fit la remarque de l'absurdité de la situation. Le discours d'une femme se présentant comme s'appelant Emma Swan ne fit qu'accentuer la sensation. Elle prétendait qu'ils n'étaient pas qui ils étaient mais des personnages de contes.

"Non mais c'est du grand n'importe quoi ! Elle est complètement folle cette fille. Elle croit quoi ? Comme si parmi nous se cachaient la Petite Sirène, Robin des Bois ou Blanche-Neige ! C'est vraiment n'importe quoi toute cette histoire !" Mery se mit à rire d'un rire sarcastique comme elle savait si bien faire quand la situation lui échappait complètement.

Sa jolie blonde lui demanda quoi faire : croire les propos d'Emma, faire semblant d'y croire, repartir grâce aux limousines pour New York ? Pour une fois depuis qu'elle connaissait la patineuse, Mery ne sut que répondre...
Elisa se retourna alors vers Bobby et l'autre rouquine qui était avec elles dans la voiture pour leur demander leurs avis. Mery les regarda afin de voir leurs réactions et leurs idées sur la situation.

VOITURE 2

Le voyage continua et je ne m'occupais toujours pas du reste des conversations. Tout ce que j'entendais c'était un brouhaha continu. Je me concentrai sur ma respiration et sur mes idées de recette pour mes futures créations.
La question qui me vint à l'esprit était de savoir dans combien de temps j'allais pouvoir me remettre au travail et retrouver le silence et la tranquilité de mon laboratoire. Il fallait déjà que cette drôle d'aventure se termina d'une façon ou d'une autre.

Le temps défila sur l'écran de mon téléphone, pas assez vite à mon goût. J'avais hâte de savoir ce qui nous attendait tous et à qui nous devions ces invitations tellement bizarres qui mettaient tout le monde dans de drôles d'états.
Le jour commençait à se lever quand je constatai que la limousine ralentissait. Serions-nous arrivés à destination ? Tous les indices que je pouvais glaner ici et là allaient dans ce sens. Nous allions enfin être fixés sur tous ces mystères.

En sortant de la limousine, tout ce que je vis, c'était une immense forêt bien épaisse qui nous entourait, on entendait le bruit des animaux qui y vivaient et on sentait toutes les odeurs qui en émanaient. Je pris une profonde inspiration qui me fit un bien fou. Après toutes ces heures enfermée dans une voiture avec juste de l'air recyclé, l'air frais du matin était salvateur.
Une foule commençait à se former autour des trois limousines qui étaient garées au milieu de la route. UNe jeune femme blonde se détacha et se plaça en face de tout le monde. Autour d'elle, un panneau d'entrée d'une ville illisible, une trace rouge presque effacée au sol au travers la route comme si elle marquait une frontière, une limite àne pas franchir.

La blonde nommée Emma expliqua qu'elle était à l'origine de notre venue ici, aux abords d'une ville du nom de Storybrooke. Je voulus regarder sur Google ce que je pouvais trouver sur cette bourgade. Ce fut en regardant mon écran que je vis que le réseau téléphonique n'était toujours pas revenu.
Je me concentrai alors sur les propos tenus par l'instigatrice de ce voyage inattendu. Aux premiers abords, je l'avais prise pour une folle. Nous ? Des personnages de contes ? Mais elle était tellement convaincue par ce qu'elle nous racontait qu'elle me fit douter.

"Si ce que vous dites est la vérité, si nous sommes des personnages de contes, qui sommes nous alors ? Comment avons-nous fait pour arriver ici ? Et en quoi franchir la ligne nous permettra de nous souvenir de notre véritable identité ?" Osais-je demander. J'avais fait le signe des guillemets en prononçant le mot véritable.

Je n'étais pas prête à croire d'emblée toute son histoire, mais mon envie d'évasion et de féérie me poussèrent à lui laisser une chance. J'avais toujours été fascinée par les contes de fée et les histoires de prince charmant. Je m'imaginais souvent vivre de telles aventures où j'en étais l'héroïne principale.
La jeune femme blonde qui était venue dans ma boutique venait de se tourner vers moi et vers le flic de notre groupe pour nous demander notre avis. Que répondre ?

"Je vous dirai, à vous de voir si vous devez y croire ou si vous voulez y croire. Je ne sais pas quoi en penser de mon côté. Juste une question, et si c'était vrai ?"

VOITURE 1

Je fermais les yeux et je me laissais aller en profitant des baisers d’Harry. J’étais tellement contente qu’il soit avec moi, que je n’avais pas envie de déclencher une dispute. Mais je n’aimais pas qu’il se mette dans cet état. Il avait quand même frôler la mort de prêt. Je laissais ma main dans la sienne et je buvais une gorgée de mon verre tout en écoutant les conversations. Je lui donnais une petite tape sur l’épaule quand il disait que tout le monde avait une sale tête sauf moi. J’avais vraiment hâte d’arriver, je commençais à avoir mal un peu partout.

Mes prières furent entendues, la limousine s’arrêta finalement et tout le monde en sorti. Je sortis de cette dernière sans lâcher la main de Harry et je regardais autour de moi. Cet endroit ne me disait vraiment rien du tout. J’écoutais ce que la blonde disait et j’haussais un sourcil. Est-ce que cette histoire était sérieuse ? Je ne savais pas si je devais rire ou garder mon sérieux. Mais ceci dit, plus j’y réfléchissais, plus je trouvais que ça avait un peu de sens. Car je ressentais des sentiments assez fort quand je me trouvais en présence d’Harry. Mais de la magie ?

 VOITURE 2: Elisa, Mery, Bobby, Roni, Joan, Henry, Lynaya, CJ

Le temps passait, j’avais l’impression que les esprits s’échauffaient. Je gardai un œil sur ma fille en plein conversation avec la demoiselle dont j’avais eu la visite au bar il y avait de cela quelques semaines, et qui était visiblement la sœur du jeune garçon dont la visite avait suivi. J’avais comme cette désagréable impression d’avoir été roulée dans la farine sans vraiment comprendre le but de tout cela. L’attitude la dénommée CJ me parut louche et j’eus un pincement au coeur en l’entendant dire que le type sur son fond d’écran était son père et entendre Lyna dire qu’il ressemblait à Bobby. Il n’aurait quand même pas fait des mômes dans tout New York quand même ?!
La blondinette qui semblait accompagner la cousine de Bobby déclara que celui-ci et Lynaya avaient les mêmes yeux. Je commençai vraiment à me sentir mal. Ma fille s’empressa de commenter.

« - Ouais bah si c’était lui mon père, au moins je saurais qui c’est ! ».

Le sujet concernant le géniteur de ma fille avait toujours été délicat et cela avait donné lieu à grand nombre de disputes. Je ne savais pas mentir mais comme à l’époque je ne connaissais pas l’identité de Bobby, je n’avais aucun mal à dire à Lyna que je ne savais pas qu c’était puisque c’était vrai. Mais là, la situation avait changé, maintenant je connaissais l’identité de Bobby, je savais où il était. Je me mis à pâlir et le regard inquisiteur de ma fille ne m’aidait pas.

« - Quoi ? Oh c’est bon maman, c’est pas comme si c’était lui ! »

Mon coeur battait à cent mille à l’heure et j’étais incapable de répondre.

« - Maman ! T’es pas sérieuse, putain c’est lui mon père ?! »

Je manquai de m’évanouir, je manquais d’air là. Mais heureusement, on arrivait. Je sentis la voiture s’arrêter et je passai devant tout le monde, écrasant sans doute des pieds, pour pouvoir sortir. Je tâchai de m’isoler dans un coin en croisant les bras. Je vis d’autres limousines arriver des tas de gens en sortir… dont ma chère Elle qui se dirigea vers moi.

- Elle ! Salut.

Je n’étais pas dans mon assiette. Et soudain, une blondinette prit la parole… J’écoutais ce qu’elle disait d’une oreille, ça n’avait ni queue ni tête, mais grosso modo, c’était de sa faute si on était là, de la sienne et de celle de la directrice de l’aquarium. Je les fusillai du regard. A cause de ces idiotes, ma fille allait me faire la gueule jusqu’à la fin des temps.

- Tu crois qu’on peut se tirer d’ici ? demandai-je à ma mixologue.

 VOITURE 2

Nous étions en route, mais pour aller où ? Une incertitude qui j’en suis sûr, jouait sur mon humeur, autant qu’elle jouait sur les nerfs de Mery qu’il avait fallu calmer au risque que tout le monde en fasse de même. Le chauffeur refusait de nous répondre, cela n’arrangeait pas nos petites affaires, mais je m’y attendais. C’est fou ce qu’un homme peut faire quand on lui agite une liasse de billets sous le nez. À mon avis, ce type avait de quoi se griller la pilule au soleil présentement. Bien joué Sherlock, ça va nous mener loin ce résonnement. Mais je devais rester calme et avoir le contrôle non pas pour soigner les apparences, mais pour prendre mes responsabilités en cas de réel danger.

« — En théorie, mon arme ne servira pas », lançais-je à Henry puis à la dénommée Joan. Puis mon regard, comme par réflexe, se posa à nouveau sur Roni à qui je souris. « — Je vais éviter le café pour avoir les idées claires. Mais réserve-moi un chocolat pour la prochaine tournée. » Je ne résistais que mal à l’envie de l’affubler d’un clin d’œil avant de reporter mon attention sur les autres ; essayant d’observer chaque protagoniste. « — J’espère que nous ne sommes pas dans un mauvais Agatha Christie. Je n’ai jamais été trop fan », tentais-je avec légèreté avant que les plus jeunes ne dressent un curieux constat. « — Comment ça plus de réseau ? » Ce qui m’obligea à sortir mon cellulaire pour vérifier à mon tour. C’est alors que la fille de Roni attira mon attention. « — Un gars qui me ressemble avec un arc ? » Je demande à voir. Je souriais me souvenant avec nostalgie du fait que j’adorais jouer avec un arc en plastique étant gosse. Malgré le sourire, je ne pouvais m’empêcher de remarquer plus de froideur émanant de la demoiselle à la super coque de portable. Elle n’avait pas l’air d’avoir envie de partager trop de choses avec la fille de Roni. Mais pourquoi ? Avait-elle quelque chose à cacher ?

Bobby, c’est une gamine ! Déformation professionnelle. Et alors que je m’apprêtais à passer à autre chose, le crush de ma précieuse cousine, émit une réflexion qui me perturba autant que la réflexion de Lynaya. Les autres vaquaient à leurs occupations, mais moi je restais focalisé sur Roni et sa fille qui continuaient à échanger. « — C’est quoi cette histoire ? » lançais-je à Roni qui venait de pâlir tout d’un coup. Et alors que j’en attendais davantage, la voiture s’arrêta nous signifiant la fin de notre voyage.

« — Roni ? » tentais-je une dernière fois avant que cette dernière ne quitte précipitamment la limousine. Mon regard se posa alors sur Lynaya remarquant pour la toute première fois l’azur de ses iris, semblables aux miennes. « — Je… » commençais-je incapable de plus, car il nous fallait sortir à présent. Mais pour aller où ? La main sur mon arme, j’observais les environs. Nous étions en pleine cambrousse devant une ligne rouge, pas loin d’un panneau de « bienvenue » quasi indéchiffrable. Puis il y avait d’autres voitures à nos côtés et des visages familiers qui en sortaient parmi lesquels mon équipier. « — Putain Dean ! »Je me précipitais alors vers lui pour m’assurer qu’il aille bien. « — Ça va ? » Mon regard se posa ensuite sur cette enflure d’Harry Olympus que je devais dès lors rayer de ma liste de suspects. Je préférais toutefois rester aux côtés de mon équipier, plutôt que de m’approcher à nouveau de Roni qui semblait fuir mon regard.

C’est alors qu’une jolie blondinette sortie des rangs suivit de près par la Seablack. « — Putain c’est quoi ce bordel encore ? » Une fois notre attention obtenue, elle se lança dans le plus étrange monologue qu’il m’eut été donné d’entendre. Nerveusement, je me mis à applaudir. « — Wow la vache ! J’en ai entendu des trucs loufoques dans ma vie, mais là on touche le fond du fond. Vous prenez quoi ? Ces nouvelles drogues synthétiques qu’on vend sur le marché ? » Mon regard se posa aussitôt sur Olympus. « — Des personnages de contes carrément ? Donc vous êtes en train de nous sortir que nos vies entières ne reposent que sur de faux souvenirs et que pour y remédier il faut sauter à cloche-pied sur cette putain de ligne rouge ? Vous nous avez tous enlevés pour ça ? C’est quoi ce délire, elles sont où les caméras ? »

J’avais servi son whisky à mon cher Sebastien. Le trajet était long, j’avais fini par en prendre un moi aussi, avant de finalement somnoler contre l’épaule de mon chéri.
Mais enfin, nous arrivâmes. J’avais les membres engourdis après avoir comaté dans une position inconfortable malgré le luxe de la voiture. Quelle ne fut pas ma surprise, en sortant, de constater qu’il y en avait d’autres, et finalement pas mal de personnes qui finirent par se réunir… Quasiment toute la population d’une petite ville. Je reconnus Elisa qui était avec deux autres personnes.
Le constat qui me frappa le plus était qu’on avait l’air d’être au milieu de nulle part… Enfin, d’après le drôle de panneau, une ville était sensée être là, mais vu l’état de l’objet, elle avait dû être rasée. Ça donnait froid dans le dos. Je resserrai ma main dans celle de Sebastien avant de voir une jeune femme blonde à l’air sympathique s’avancer. Je sentis mon coeur faire un bond en l’entendant dire qu’elle avait reçu l’aide de la Seableack.

- Elle a menti, je le savais ! lançai-je en pointant du doigts l’horrible directrice de l’aquarium.

Voilà que la blondinette parlait de pouvoirs magiques, de mémoire ôtée, d’une ligne à franchir pour la retrouver. Je commençai à légèrement stresser.

- Tu crois qu’on est tombée dans une secte ? demandai-je dans un murmure à Sebastien.

Je regardai autour de moi, les avis semblaient mitigés. La fille qui accompagnait Elisa semblait du même avis que moi, mais une autre semblait plus du genre à croire ces sornettes. Moi, j’étais fatiguée, je ne savais quoi penser. Je regardai Sebastien, me demandant s’il avait une idée de quoi faire… Moi, tout ce que j’avais envie de faire, c’était crever les yeux de la Seablack…

- Ta patronne est vraiment une tordue pour nous avoir fait venir ici pour écouter le discours délirant d’une droguée… en plus, t’as vu le monde qu’y a ? Si c’est une secte, on est vraiment dans le caca de baleine !

Ce qui me rassurait, c’était que d’autres personnes avaient l’air de penser comme moi, comme le mec qui était avec Elisa et son amie. Bon, au moins, on ne serait pas seuls.

- J’en reviens pas, vous avez même fait venir des enfants ! Vous ne reculez devant rien, espèce de vipère ! lançai-je, en colère, à Uma en voyant les deux adolescents.

Ces pauvres petits avaient dû être enrôlés très jeunes, ils avaient l’air proches de la blondinette qui avait pris la parole, c’était désolant.

 
Tour 4 :

Vous êtes à la croisée des chemins : croire ce que vous venez d’entendre ou pas, franchir la ligne rouge ou non. Il vous reste une dernière décision à prendre. Plus vous écoutez les commentaires des uns et les réponses d’Emma Swan, plus vos certitudes faiblissent ou pas du tout.
Finalement, et si c’était la vérité ? Et si vraiment vous veniez d’un autre monde ? Si la magie existait réellement ? Si tout ce que vous pensiez savoir sur votre vie et votre passé n’était qu’un écran de fumée ?
Si vous n’êtes toujours pas convaincus, peut-être que passer la ligne rouge peut vous permettre juste d’avoir la paix et de retourner à votre vie New Yorkaise. C’est vrai qu’elle divague complètement cette prénommée Emma Swan.


Consignes : Votre prochain RP décrira votre dernière réaction à toutes ces révélations. Il vous faudra alors lancer les dés pour savoir ce que le destin vous réserve. Un seul essai autorisé par personnage !
Chaque tour de jeu dure une semaine, à l'issue de laquelle le MJ interviendra pour vous décrire la suite des événements.
Vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez, à condition de laisser au moins un personnage poster avant votre prochaine réponse.

Résultats du lancer de dé :
- 1 ou 2 : destination inconnue numéro 1
- 3 ou 4 : destination inconnue numéro 2
- 5 ou 6 : destination inconnue numéro 3

Comme je m'y attends, les propos d'Emma sont accueillis unanimement de façon hostile. Je ne peux que me mettre à leur place et comprendre leurs réactions. Si les rôles étaient inversés, si j'étais comme eux à ne pas me souvenir de mon véritable passé, je n'en croirais pas un mot.
La magie a tellement été dénigrée et utilisée à tort et à travers dans ce monde que c'est facile de ne pas croire à son existence. Malheureusement pour moi, je ne peux pas les faire taire en faisant abattre sur eux un mur d'eau. Ce n'est pas l'envie qui me manque.

Ma migraine s'est légèrement calmée depuis que je prends l'air frais dans cette forêt du Maine. Mais elle revient à la charge à cause du brouhaha, conséquence du discours de la fille des Charmant. Dans le tumulte des conversations, j'essaye de capter les interrogations des uns et des autres pour voir avec Swan comment y répondre le plus simplement possible.
Une rouquine se met à rire en n'imaginant même pas à quel point ses propos sont proches de la réalité. Oui, Robin des Bois, Blanche-Neige et la Petite Sirène sont là parmi la foule des gens sortis des limousines. Une autre rousse demande qui ils sont censés être si les dires d'Emma sont authentiques.

"Quand mademoiselle Swan est venue demander mon aide, elle m'a donné une liste avec vos noms à New York et les personnes qui, d'après elle, vous étiez à Storybrooke. La voici, je vous la laisse si vous souhaitez la consulter." Je montre la feuille que j'avais gardée sur moi et que j'avais consultée durant le trajet.

Les interrogations tout comme les accusations ne s'arrêtent pas malgré ma bonne volonté à coopérer. C'est à ce moment-là que le petit poisson excité qui me sert de nièce hausse le ton et m'accuse d'avoir enrôlé dans une secte Emma ainsi que deux adolescents. Il s'agit sûrement d'Henry et CJ dont m'avait parlé Swan lors de notre entretien.
Je plante mes pieds bien dans le sol et regarde la jeune femme agrippée au bras de son cher aquariologue. Qu'on dise du mal sur moi, je n'en ai que faire, j'en ai même l'habitude, mais ces accusations vont trop loin et je ne compte pas me laisser faire.

"Ma douce petite sirène, je ne suis là que dans le but de vous aider. Les coeurs qui souffrent, les pauvres âmes en détresse qui n'ont personne vers qui se tourner. Je n'ai pas toujours été gentille et sincère. J'ai vraiment mérité le nom de sorcière. Mais aujourd'hui, je suis bonne avec autrui. Repentie, j'ai voulu faire marche arrière.
Il est vrai que je connais quelques tours de magie, c'est un talent que j'ai toujours possédé. Par bonté d'âme, je l'ai mis au service de tous les cas désespérés." Pathétique.

Je lui tourne le dos et pour joindre les gestes à la parole, je décide de traverser la ligne rouge. Ainsi, les autres verront peut-être que je ne leur tends pas un piège et même s'ils ne me suivent pas, je vais enfin retrouver mes pouvoirs après toutes ces années. Rien que pour ça, tous les sacrifices consentis jusque-là valent la peine.