VOITURE 2

Les conversations allaient bon train dans la voiture. Personne ne semblait satisfait par une explication. De mon côté, j'écoutais les débats espérant trouver un début de réponse dans les réflexions des uns et des autres. Je me sentais un peu seule. Tout le monde avait l'air de se connaître d'une façon ou d'une autre.
La rouquine s'emporta et commença à échaffauder plusieurs scénarios, certains plus crédibles que d'autres. Son amie blonde ainsi que le dénommé Bobby essayèrent de la calmer du mieux qu'ils purent. La jeune femme répondant au prénom de Mery finit par redescendre en pression et se servit une bouteille d'eau dans le mini-bar. La jeune femme à ses côtés lui emboita le pas et en prit une elle aussi.

Je m'aperçus que moi aussi j'avais un peu soif. Je me levai de ma place pour aller en direction du mini-bar. En l'ouvrant, je m'aperçus qu'il était bien garni tant au niveau boisson qu'au niveau snacking. Je pris un soda sans sucre et des cacahuètes enrobées de chocolat.

"Tant que je suis debout, quelqu'un veut quelque chose à manger ou à boire ?" J'avais l'impression que pas grand monde ne m'écoutait, tout le monde était plongé dans une conversation animée. Tant pis, je retournai à ma place avec ce que j'avais choisi.

Bobby était donc un flic au vu de la façon dont lui parlait Mery et les questions qu'elle lui posait. C'était rassurant d'avoir avec nous quelqu'un qui savait se défendre et rester calme dans des situations dangereuses. Pour finir de me rassurer, celui-ci montra à l'assemblée qu'il portait son arme de service.
Le dénommé Henry lui souhaita de ne pas avoir à s'en servir. Au fond de moi, je pensais la même chose. S'il ne s'en servait pas, c'était qu'aucune situation dangereuse n'allait nous arriver. Je me concentrai sur ma canette de soda en essayant de mettre de l'ordre dans mes idées.

J'attrapai mon téléphone portable afin de checker l'heure qu'il était et voir si je n'avais pas reçu des notifications je ne sais de quoi. Rien à l'écran, mais quelque chose me chiffona et m'interpela. Pas de réseau. Etrange, très étrange.
C'était à ce moment-là que le jeune homme posa la question que j'était en train de me poser. Lui non plus n'avait pas l'air d'avoir du réseau. De plus en plus étrange.

"Je viens de m'apercevoir que moi non plus je n'ai pas de réseau, c'est bizarre. On vient à peine de quitter la ville, on devrait capter encore bien ! Il n'y aurait pas un brouilleur dans la limousine ?" Ça ne me rassura pas beaucoup.

Bobby reprit la parole en disant à la cantonnade qu'on devait sûrement connaitre la personne derrière tout cela. Henry en doutait et j'étais de son avis. Je ne voyais pas qui je pouvais avoir en commun avec chacune des personnes présentes avec moi dans la voiture.
Je préférai me concentrer sur le paysage qui se déroulait sous les roues du véhicule qui m'amenait vers une destination inconnue avec des personnes complètement inconnues...

Voiture 1

Je n’avais pas arrêté de consommer. Je n’avais pas arrêté de faire la fête. Je tentais de moins le faire, mais une partie de moi refusait de lâcher prise. J’avais beau avoir la délicieuse Kelly près de moi, j’avais l’impression que je m’enfonçais. Un désir profond de rejoindre les tréfonds qui me caractérisaient. Ce feu ardent qui semblait me manquer sans arrêt tout comme la chaleur excessive qu’il faisait toujours dans mon penthouse. J’étais de retour chez moi après une nuit au boulot. 05h00 du matin lorsque je vérifiais les nombreux messages que je pouvais avoir. Je poussais un soupir avant de voir une invitation. Je fronçais les sourcils cependant en lisant ce qui y était inscrit. C’était quoi ? Un nouveau psychologue qui voulait tenter un coup de pub ?

C’était étonnamment, mais j’avais envie d’en savoir plus. Je voulais en parler à Kelly, mais le temps me manquait complètement. J’avais des rendez-vous et je devais préparer le nouveau menu pour le restaurant. Je grognais comme toujours en gueulant alors que les plats n’étaient jamais à mon goût. Je me préparais ensuite en voyant l’heure et je prenais ma Lamborghini pour me rendre au point de rencontre. Je roulais comme un malade en me rendant là-bas. J’arrivais sur place pour croiser madame aquarium et mon pote. Je n’avais même pas le temps de dire la moindre chose que je m’engouffrais dans la voiture avec mon complet Armani. Directement, mon regard se posait sur une rousse que j’appréciais grandement. Sourire sur les lèvres qui se dessinait alors que je venais m’asseoir à côté d’elle.

- Jolie vision que voici. Bonsoir bébé.

Je lui tournais la tête et je l’embrassais avec douceur. Il y avait de l’alcool dans la limousine et je haussais les sourcils avant de rire en me disant qu’un verre ne me ferait pas de tort. Un regard sur madame aquarium qui comment à dire que ce n’était pas elle qui avait envoyer les invitations.

- Uma ce que tu peux aimer t’entendre parler. C’est agaçant au plus haut point.

Je venais nicher mon nez dans le cou de Kelly et je respirais son parfum avant d’y poser des baisers. Je m’étais probablement fait une ligne avant de partir de la maison. J’étais à l’ouest. Je me retournais vers les autres ensuite et je sortais mes clopes. J’en allumais une.

- Par tous les enfers, vous avez tous une sale gueule sauf Kelly et Marcus.

Rire démoniaque qui sortait de ma bouche alors que je continuais de fumer. Drogué à l’os avec un coeur épuisé. Je n’étais pas tuable en fait et cette petite histoire me faisait un peu chier.

- Nous n’avons qu’à nous dire que c’est une sortie éducative.

VOITURE 1

Ce bonsoir Père de ma fille me donne des frissons ! Je vois que le froid est toujours de mise entre nous. Il faut dire que nos retrouvailles ne furent pas vraiment une effusion de joie. Bon sang mais quel sale caractère ! Je suis sur qu'elle tiens ça de sa mère ! Ma petite fille est très perspicace. Je pense aussi que cette chère "Uma" en sait bien plus qu'elle ne le dit. Les spéculations vont bon train dans la voiture et ma chère enfant y coupe court en signifiant qu'elle n'est à l'origine de rien. J'imagine que nous saurons très rapidement ce qu'il en est. Personnellement je me laisse porter par le courant. Cette pointe de mystère est excitante ! Il faut dire qu'ici dans ce monde sans magie la vie est vite terne et manque cruellement de saveur ! "J'imagine que nous serons rapidement fixé sur qui a fait quoi et surtout pourquoi. Inutile donc de spéculer sans preuves." Je m'assois ensuite plus profondément dans mon siège en regardant ma fille dans les yeux en souriant. Elle cache quelques chose je le sais ! Je le sens ! Je la connais assez pour savoir qu'elle en sait plus qu'elle ne le dit. Mais je ne dis rien après tout, je ne suis sur de rien pour l'instant...

On me demande de me présenter. Je fixe la jeune femme qui fait cette demande et je fais simplement non de la tête. Que dire de toute façon ? Que je suis Poséidon dieu de l'océan, que la charmante propriétaire de l'aquarium est ma fille, le drogué de service mon frangin et la charmante rousse ma petite fille ? De toute façon la moitié d'entre eux ne se souvient pas de moi, alors je n'en vois pas l'utilité.

Hadès ! Mon cher frère adoré. Le souvenir de notre soirée endiablé me fait sourire en coin. En voilà un qui a su tirer profit de ce monde et pas qu'un peu ! Evidemment son manque de tact et de délicatesse le rende surement dépalissant aux yeux de beaucoup, mais pas de moi. Je le connais et il y a longtemps que ses mots ne me touchent plus. Ses réflexions ne s'adressant pas à moi, j'en souris attendant de voir la réaction de ma fille aux sarcasmes de son oncle. "Harry mon cher. Tes manières sont toujours exquises. Je te remercie néanmoins du compliment sur ma personne." Dis-je en lui faisant un clin d'œil. Il est complètement à l'ouest mais peut m'importe. Il reste mon frère. 

VOITURE 3

Une simple carte peut éveiller une forme de curiosité, mais une carte avec une invitation mystérieuse réveille une curiosité maladive pour qui se montre désireux de savoir. Comprendre, découvrir ce qui se cache derrière cette phrase obsède et crée une dépendance au mystère à laquelle on ne peut s’échapper. ”Que désirez-vous le plus au monde ?” – “Une limousine vous attendra sur place, entrez et laissez-vous conduire.” Où ? Pourquoi, déjà ? Lacey ignore totalement quelles sont les raisons qui font qu’elle est conviée. Qu’est-ce qui pourrait pousser quelqu’un à faire une telle proposition à une simple libraire ? Doit-elle être inquiétée ? Un psychopathe, peut-être ? Un piège, tout simplement ? La joliesse a eu beau retourner le problème dans tous les sens, à aucun moment la réponse n’est apparue d’elle-même. Que désire-t-elle le plus au monde ? Pouvoir lire des livres par centaine ? Avoir un crédit illimité dans le magasin de thé où elle achète toutes les saveurs qui font frémir ses papilles mélangées à de l’eau chaude ? Non. Tout ceci n’est qu’éphémère et ne répond pas à une attente personnel. Ni à un désir profond.

Tout simplement mue par l’envie de savoir avant de se lancer dans une limousine qui l’emmenera elle ne sait où, Lacey fourre dans son sac cette jolie lettre écrite à la main et à l’écriture cursive qui ferait pâlir d’envie les médecins. Elle ne prend pas la peine de se changer, la belle. Vêtue de son jean, d’un haut noir, d’une veste de cuir rouge et de bottines à talons, elle se dirige vers le point de rendez-vous. Le bruit de ses pas résonne sur le béton des trottoirs. Elle n’est pas seule à attendre. Pile à l’endroit indiqué, une limousine rangée le long de la route, warning enclenché, signalant son arrêt temporaire. A l’intérieur, des personnes déjà installées. Lacey détaille chacun d’entre eux de ses orbes azures sans trop savoir si elle doit ressortir de là illico presto, ou bien s’asseoir sur une des dernières places de libre. Ils sont combien à être invités comme ça ? La curiosité attire tout le monde comme les gateaux attirent les souris. Lorsqu’elle remarque le petit chien sur les genoux de son maître, une pensée se dirige vers Gaston. Aurait-elle dû le prendre ? Ou bien est-ce que cet homme ne peut tout simplement pas se passer de la présence de son animal ? Parce qu’après tout, ils vont revenir, n’est-ce pas ? Pour la jeune femme, il est impensable qu’elle abandonne son chat comme s’il n’était qu’un vulgaire meuble. Aussi est-elle déterminée à retrouver son appartement une fois qu’elle aurait découvert qui et ce qui se cache derrière cette invitation mystérieuse.

Assise, Lacey patiente sans trop savoir quoi dire sachant que tout le monde semble avoir des questions, mais personne ne possède de réponse. Il n’y a qu’une femme, une blonde aux longs cheveux, qui affirme s’appeler Emma Swan. Elle dit cela comme si chacun aurait du la reconnaître. La jolie brune se retient de faire semblant, histoire que le silence pesant qui s’instaure ne lui fasse pas trop honte d’avoir cru qu’il serait évident pour tout le monde de savoir qui elle est; mais finalement, elle ne dit rien. Si cette Emma est une célébrité quelconque, et bien elle n’est pas encore suffisamment connue pour que tout le monde sache qui elle est. Nonchalemment, Lacey s’adosse au dossier du siège sur lequel elle est assise et passe une jambe par-dessus l’autre, la faisant ainsi reposer sur sa cuisse tandis que ses bras se croisent sous sa poitrine. Une femme propose de savoir ce qu’ils ont tous en commun pour essayer de savoir pourquoi ils sont là, mais un autre trouve l’idée tout bonne rididule. Une autre était persuadée qu’il s’agissait d’une surprise de ce dernier. Lacey ne sait pas si elle doit lever les yeux au ciel devant tant de miévrerie ou bien attendre que le trajet se termine. Bizarrement, c’est plus l’envie d’arriver qui la contient. Par contre, la perspective qu’il y ait un mini bar dans cette limousine comme on peut le voir dans les séries cucul l’intéresse.

— J’suis partante. J’dis pas non à un Gin Tonic ou une tequila.

Le champagne c’est trop surfait. Du vin blanc avec des bulles, franchement... Et puis, de là où elle vient, cet or liquide a toujours été beaucoup trop cher pour son porte-monnaie. Les alcools forts et purs, ça a toujours été ce qu’il y avait de plus accessible. Avec la bière.

— Visiblement, on s’connait pas, pour la plupart. Enfin, moi je vous connais pas.

Peut-être qu’ils ont une connaissance commune qui les a invité. Mais la seule manière de savoir c’est presque de sortir son portable et de comparer les numéros de téléphone pour trouver l’individu. Ca peut prendre des heures. Et d’ici là qu’ils arrivent, ils n’auront peut-être pas fini. La réponse est au bout de la route alors pourquoi ne pas attendre ? Lacey est pourtant prête à prendre son mal en patience, même si le fait de ne pas savoir la ronge de l’intérieur.

VOITURE 1 Aria, Sébastien, Harry, Kelly, Gwaine, Uma, Poséidon

Mon merveilleux Sebastien entra au moment où cette horrible Uma Seablack, sa patronne, me rabrouait. Mais comment osait-elle me parler comme ça ? Si elle s’en prenait à moi ainsi, je n’osais imaginer comment elle parlait à ses employés… à mon Sebastien. Je lançai un regard compatissant à l’homme dont j’étais tombée amoureuse. J’étais mal à l’aise, car malgré la présence rassurante et Ô combien plaisante de mon petit ami, celle de sa patronne et de mon boss m’angoissaient… Surtout quand je compris qu’il connaissait madame Seablack. Néanmoins, je n’avais jamais autant apprécié et respecté Harry qu’à ce moment-là. En effet, il venait de remettre en place sa majesté Uma. Un sourire en coin se dessina sur mes lèvres, sa réflexion m’amusa quelques secondes.
La magnifique rousse qui, visiblement, était la petite amie de mon boss, proposa qu’on se détende tous en prenant un verre. La patronne de Sebastien ne manqua pas de se servir en Chardonnay. Je soupirai intérieurement. Mieux valait que je ne boive pas d’alcool. Je regardai Sebastien qui serrait fort ma main.

- Tu prends quoi ?

J’attendis sa réponse avant d’aller prendre une bouteille d’eau à l’aloès vera saveur pêche et de tendre ce qu’il voulait à mon chéri.
Je m’étais retenue de rétorquer à madame Seablack, mais je la savais assez fourbe pour être de la partie même si c’était elle qui avait lancé les invitations. Néanmoins, elle avait raison sur une chose : on devrait plutôt en profiter.
Une fois rassise près de mon homme, je débouchonnai ma bouteille pour l’en délester d’une bonne gorgée. Je n’osais pas demander à la dénommée kelly comment elle avait rencontré Harry… Mais elle voulait qu’on se présente.

- Moi c’est Aria. Aria Fishell.

Je n’avais pas trop envie d’ajouter que je dansais dans le club d’Harry Olympus, ce n’était pas un métier dont j’étais fière, mais ce taf avait le mérite de me faire gagner ma vie. Et là, mon patron me rappela soudain pourquoi je l’avais toujours méprisé… Il nous avait rabaissés, gratuitement en plus. Il osait prétendre qu’on avait des sales gueules ? Il s’était vu ? Ça se voyait qu’il était sous substances. Je soupirai en roulant des yeux. Je ne connaissais pas l’autre type, le dénommé Marcus d’après les dires d’Harry. Mais Uma avait dit que c’était son père ? J’avais du mal à le croire, ils avaient l’air d’avoir le même âge. Le fait qu’il semblait très bien connaître Olympus ne me rassurait pas non plus.

- Alors vous êtes parents, vous et madame Seablack ? demandai-je à ce Marcus.

Quelle chance !

 VOITURE 2: Elisa, Mery, Bobby, Roni, Joan, Henry, Lynaya, CJ

OK, ce n’était donc pas un escape game géant, la proposition que j’avais faite ne semblait retenir aucunement les suffrages. J'émis un léger froncement de nez en guise de réponse à Bobby qui prétendait qu'on était trop vieux.

- Parle pour toi ! rétorquai-je avec un clin d'oeil.

Je trouvais admirable comment Bobby essayait de rassurer sa cousine. La blondinette qui accompagnait cette dernière ne semblait pas plus rassurée, et j’avoue que je ne comprenais pas pourquoi ces filles paniquaient. Après tout, ce n’était qu’une balade en limousine. Moi, la seule chose qui me stressait, c’était Lyna’ et Bobby assis si près l’un de l’autre.
La rouquine qui vendait des chocolats se proposait de faire le service. Nom de dieu, pour une fois que c’était pas moi, je n’allais pas me faire prier.

- Si tu peux m’envoyer un whisky, je dis pas non.

Je sentis Bobby mal à l’aise avec l‘idée du mini bar, sans trop comprendre pourquoi. Je le savais accro au chocolat chaud et au café mais quand même.

- Tu veux qu’on regarde si y a une machine à expresso ? lui proposai-je dans un murmure.

Les deux ado remarquèrent qu’il n’y avait pas de réseau. Lynaya leva la tête vers CJ.

« - Waow ta coque est d’enfer, fais voir ? »

Ma fille était si enjouée tout à coup, je l’avais rarement vue comme ça, surtout ces derniers temps. Tant mieux après tout. Par contre, elle remarqua à son tour que son réseau avait foutu le camp.

« - Oh non fait chier, comment je vais poster sur intagram maintenant ? »

Je ne pus me retenir de rouler des yeux. Inutile de jeter un œil à mon portable, je me doutais bien que ce serait le même constat que pour les autres. Bobby rassura encore tout le monde en faisant voir la présence de son flingue. Je détestai les armes à feu mais il fallait reconnaître que n’ayant pas ma précieuse batte de base-ball, j’étais bien contente qu’il ait son arme de prédilection. Soudain, la voix de ma fille s'élança encore.

« Attends, refais voir ton téléphone ? » lança-t-elle à CJ. « C’est marrant, j’ai cru voir Bobby sur ton fond d’écran, le mec avec l’arc lui ressemblait vachement, montre ! »

VOITURE 1

Le chauffeur ne désire pas parler avec nous. C'est incompréhensible... Il devrait nous répondre, nous dire où il nous mène. Je n'apprécie vraiment pas ce petit jeu... Et surtout je n'aime pas que ma douce Aria soit prise dans ce jeu, même si je suis ravi de l'avoir à mes côtés.

Ma boss se met à parler et je sens la colère grandir en moi... J'aimerais qu'elle se taise et qu'elle parle autrement... Je garde le silence et pousse un soupir.

Une femme que je ne connais pas décide alors qu'il est temps que nous fassions connaissance... Je ne connais que trois personnes dans ce véhicule dont une que je me serais bien passé de voir... Pourquoi faut-il que ma boss soit ici ? On a donc une coach de sport... Ma boss détestable, le boss de ma dulcinée... Qui lâche qu'on a une sale gueule... Mais je crois qu'il ne s'est pas bien regardé...

- Vous avez également une sale gueule...

C'est sorti tout naturellement. Heureusement j'ai retenu le pauvre con qui ne demandait qu'à sortir... On insulte pas Aria comme cela. L'autre type refuse de se présenter... Pas sympa de ne pas jouer le jeu... Mais à vrai dire je m'en moque royal de qui est qui. Cela ne nous aidera pas à comprendre la situation.

Ma douce sirène qui a volé mon cœur me demande ce que je désire boire. Je ne vais pas dire non à un peu d'alcool.

- Un whisky s'il te plait ma douce.

Je lui souris et la regarde nous servir. Je prends le verre et en bois deux petites gorgées avant de déposer un baiser sur la joue d'Aria. Lorsqu'elle se présente je souris. Elle n'a pas précisé son métier et je comprends parfaitement pour quoi. Pour ma part je ne donnerais pas non plus mon métier car je compte bien me reconvertir... Hors de question de continuer à bosser pour cette femme ignoble. Aria a su me faire ouvrir les yeux sur les conditions des animaux que nous avons à l'aquarium.

- Moi c'est Sebastien Atlante.

Tout comme Aria je suis étonné parce que nous avons entendu... L'individu inconnu serait de la même famille que ma chef... J'ai hâte d'entendre leur réponse... Parce que cela me semble tellement impossible, improbable.

 
Tour 3 :

Après plus de 7h de route dans le confort tout relatif de votre limousine et avec vos compagnons d’infortune, vous voilà arrivés au fin fond du Maine, le soleil se lève à peine. Vous sortez de la voiture très fatigués et regardez autour de vous. Deux autres limousines sont arrêtées au même endroit et d’autres personnes que vous connaissez peut-être en sortent.
La seule indication de lieu que vous voyez est un panneau d’entrée de ville en très mauvais état. La seule partie lisible : « W l  me to S  r Brooke » ne vous aide pas tellement à vous repérer. Une ligne rouge a l’air d’avoir été tracée au sol en partant du panneau en question et traversant toute la chaussée.

Une jeune femme blonde, deux adolescents et la célèbre mais redoutée directrice de l’Aquarium de New York se détachent du groupe et viennent se positionner devant la ligne rouge. La jeune femme prend la parole.

« Je me présente, je m’appelle Emma Swan et c’est en grande partie à cause de moi que vous vous trouvez tous ici dans cette forêt du Maine. Mme SEABLACK, ici présente, m’a donné un coup de main inespéré et a géré toute la logistique nécessaire à votre voyage ainsi qu’à son confort. Merci.

Vous devez vous demander ce que vous faites ici, pourquoi cette invitation mystérieuse, pourquoi vous. Je vais essayer de répondre à ces questions et à celles que vous pourriez avoir après mes explications.
La vérité, c’est que vous n’êtes pas qui vous pensez être. Vous êtes en fait des personnages issus des contes et légendes les plus connus dans ce monde. Vous venez d’un monde où la magie est partout autour de vous. Certains d’entre vous sont même pourvus de pouvoirs magiques.

Il y a deux ans, nous vivions tous dans une ville du nom de Storybrooke, qui se trouve juste derrière moi. Nous avons subi une malédiction lancée par un groupe de personnes malfaisantes qui voulaient éradiquer la magie pour toujours.
C’est suite à cette malédiction que vous avez tous atterri à New York avec de faux souvenirs, une fausse identité, un faux passé en somme.

Pour retrouver votre mémoire, il suffit juste de traverser la ligne rouge que vous voyez tracée au sol. Je vous promets que tout deviendra clair pour vous après avoir franchi cette frontière. Il faut que vous me croyez, il faut que vous y croyez… »


Consignes : Vous êtes à la frontière de Storybrooke, les limousines sont toujours présentes. Votre nouvel RP décrira votre réaction à ces révélations. Retourner à New York ? Y croire et traverser la frontière ? Rester sur place et demander plus d’informations ?
Vous ne savez pas quoi répondre ? Laissez peut-être le hasard choisir pour vous en lançant les dés !
-->Laisser le hasard décider de la suite<--

Chaque tour de jeu dure une semaine, à l'issue de laquelle le MJ interviendra pour vous décrire la suite des événements.
Vous pouvez poster autant de fois que vous le souhaitez, à condition de laisser au moins un personnage poster avant votre prochaine réponse.

VOITURE 1

Je vis un véritable calvaire. Je n'ai pas vraiment d'amis dans cette voiture malgré la présence de mon père qui ne fera rien pour me mettre dans l'embarras. Enfin, s'il veut que je lui pardonne un jour, il n'a pas intérêt. Harry n'aide pas vraiment à ce que l'ambiance soit à la fête.
Premièrement, il monte dans la limousine en étant complètement défoncé. Ça ne m'étonne même pas de lui, le contraire m'aurait même surprise. Deuxièmement, il est odieux avec tout le monde sauf avec mon père. Avec leur caractère respectif, ils ne peuvent que s'entendre dans ce monde.

"Toujours aussi aimable Olympus, ça, au moins, ça ne change jamais avec toi."

J'ai envie d'être plus vulgaire, mais j'ai déjà perdu mon sang-froid une fois, je vais éviter de recommencer. Mon subordonné, lui, ose répondre au cuisto toxico. Il doit essayer de se montrer fort devant sa dulcinée. Pathétique. Les deux tourtereaux se présentent sans pour autant donner leur boulot. Ça me fait doucement sourire connaissant leur profession respective.
Mon père, quant à lui, fidèle à sa réputation, ne souhaite pas se présenter. Il croit qu'il ne peut pas s'inventer un nom et une histoire pour le reste du trajet alors qu'il a déjà baratiné plus d'une personne dans sa vie ?

"Appelez-le Marcus. Tu peux avoir la décence de te présenter sous le nom qu'on te donne à New York."

De la colère pointe légèrement dans ma voix. Je préfère ne pas en rajouter et boire à nouveau une gorgée de vin. Vivement que toute cette mascarade se termine, ma migraine empire en plus...

Le petit poisson surexcité du Nouvel Anveut approfondir le possible lien familial entre Marcus et moi. Si seulement elle savait à quel point nous n'étions pas les seuls à avoir un lien de parenté dans cette voiture ! J'ai envie de lui crier la vérité, mais elle me prendrait pour une folle en plus d'être méchante et sadique.
Je ne lui donnerai pas ce plaisir et je me contente de lever les yeux de dépit. De toute façon, c'est à mon père qu'elle a posé la question, pas à moi. Je me contente de le regarder du coin de l'oeil pour voir sa réaction et la réponse qu'il va donner.

Après 7h de voyage, nous voilà enfin arrivés à destination. Je me précipite à l'extérieur de la voiture et prends une grande bouffée d'air frais. Le soleil est en train de se lever, ses rayons tentent de percer entre les branches des arbres de la forêt qui nous entoure.
Je regarde autour de moi et constate que les deux autres limousines sont là elles-aussi avec leurs lots d'individus complètement perdus. Je repère rapidement la personne qui est à l'origine de tout ce mic-mac et la rejoints en deux enjambées.

Emma prend la parole et explique à tout le monde qu'elle est à l'origine de ces invitations et que je ne suis qu'une aide pour arriver à ses fins. Au moins, elle a répondu aux accusations que j'ai subi pendant tout le trajet.
Maintenant, quelle va être la réaction des uns et des autres à la suite des révélations qu'elle vient de faire ? Je ne dis rien et ne fais qu'observer l'auditoire absolument pas préparé à la suite des événements.

VOITURE 3

Tout était vraiment confus dans la tête d'Elle. Ce n'était définitivement pas Roni qui avait organisé cette virée surprise. Les personnes qui étaient avec elle dans la limousine étaient vraiment de parfaits inconnus. L'envie d'envoyer un texto à son amie était très grand.
Elle avait regardé son téléphone plus d'une fois depuis le départ de son point de rendez-vous. La jolie blonde  avait commencé plusieurs messages sans pour autant les envoyer à la patronne du Poisoned Apple. Mais après ces dizaines de minutes de trajet, elle osa en envoyer un. Pas de réseau...

La jeune femme se reconcentra sur les quelques paroles prononcées dans l'habitacle. Elle réessayerait plus tard de contacter Roni. Le jeune homme qui était rentré sans trop de cérémonial, ruminait dans son coin sous sa capuche.
Il avait daigné lever la tête quand la dernière entrée était venue s'installer à côté de lui et lui enlever sa capuche. Ils avaient l'air de se connaître. La jeune femme proposa à la cantonnade si quelqu'un souhaitait boire quelque chose. Pour une fois que ce n'était pas elle qui servait, Elle allait en profiter un peu.

"Je voudrais bien un thé glacé à la pêche s'il y en a dans le mini-bar. Merci beaucoup."

La jeune femme récupéra sa bouteille et s'installa bien au fond de son siège afin de réfléchir à toute cette situation. Elle regarda encore son téléphone, toujours pas de réseau. Ça commençait à l'inquiéter, mais elle ne dit rien. Pas avant d'être sûre qu'il y avait un soucis pour communiquer avec l'extérieur de la voiture.
La jeune femme qui avait servi tout le monde voulut discuter avec le chauffeur. Peine perdue... Une brunette qui but un gin tonic avoua qu'elle ne connaissait personne elle non plus. Ils tournaient en rond dans leurs propos et cela inquiétait de plus en plus la barmaid.

Elle regarda une troisième fois son téléphone, d'abord pour voir l'heure qu'il était et le temps écoulé depuis leur départ mais aussi pour voir si elle pouvait enfin envoyer son texto à Roni. Toujours pas...

"Est-ce que l'un d'entre vous a du réseau ou a reçu une notification depuis notre départ ? Parce que je n'y arrive pas avec le mien malgré plusieurs tentatives."

Tout le monde fit signe que eux non plus n'avaient pas de réseau. La blondinette se cala contre la fenêtre et regarda le paysage défiler devant ses yeux. Elle finit même par s'endormir. Pleins de scénarios se construisirent dans sa tête tous plus invraisemblables les uns que les autres.
Après 7h de trajet, la voiture ralentit et avait l'air de s'arrêter complètement. Elle, qui s'était installée près d'une des portières, essaya d'actionner la poignée ce qui eut pour résultat une ouverture de la porte. La jeune femme sortit donc et regarda autour d'elle.

Deux autres limousines étaient garées à côté de la leur. De l'une d'elle, Elle vit s'extirper Roni et Lynaya. Cela la rassura légèrement et elle s'empressa d'aller les rejoindre. Elle regarda tout autour d'elle pour voir si elle reconnaissait le lieu où ils se trouvaient actuellement.
Rien ne lui permit d'avoir une réponse à cette nouvelle question. Tout ce qu'elle voyait, c'était un vieux panneau d'entrée de ville plus qu'usagé, les restes d'une ligne rouge tracée au sol au travers de la route et de la forêt partout autour du petit groupe.

Une de ses covoiturées s'écarta de l'attroupement ainsi que deux jeunes gens et la directrice de l'aquarium de New York. La prénommée Emma prit alors la parole et ses propos sonnaient tellement bizarrement aux oreilles de la jeune femme qu'au début, elle n'en crut pas un mot.
Elle se retourna vers les seules personnes qu'elle connaissait et en qui elle avait confiance.

"C'est quoi cette histoire Roni, tu sais de quoi elle peut bien parler ? C'est vraiment n'importe quoi, non ?"