VOITURE 3

La voiture venait d'accueillir son dernier passager car après l'arrivée du gentleman à l'allure très British, cette dernière se mit à avancer Dieu seul sait vers quelle direction. Elle observa attentivement les gens qui allaient donc voyager avec elle.
Elle débuta par le dernier arrivant, il avait l'air enjoué par la situation. Rouler vers l'inconnu avec des personnes qui lui étaient toutes aussi étrangères n'avait pas l'air de l'effrayer. Il avait quand même demandé en entrant dans la limousine si l'un d'eux était à l'origine de l'invitation. Ils avaient tous répondu d'une façon ou d'une autre par la négation.

Juste à côté d'Elle, se tenait ce qui ressemblait à un couple. La femme n'était pas étrangère à la blondinette, elle reconnut assez rapidement Mary qui était une très bonne amie de Roni et donc une des habituées du Poisoned Apple.
L'homme qui l'accompagnait devait être le pompier sous le charme duquel elle avait succombé. Il était sûrement le père de son enfant. Le savait-il ? Elle préféra se taire, comme tout bon barman, elle savait écouter et observer mais ne rien dire ni commenter.

La dernière covoiturante s'était présentée comme étant Emma Swan. Elle avait dit son nom comme si elle attendait une réaction de l'un d'entre eux. Elle fut déçue quelques instants en voyant qu'elle n'obtenait pas l'effet qu'elle escomptait.
Elle pensa à Roni. Où était-elle à l'heure actuelle ? Elles s'étaient quittées il n'y avait que quelques heures et pourtant Elle s'inquiétait pour sa patronne. La blondinette était tentée d'envoyer un message à son amie pour savoir si tout allait bien de son côté et si la fin de soirée au bar était un peu plus animée que le début.
La dénommée Emma prit la parole sûrement afin de briser le silence ambiant qui devenait plus que pesant.

"Avez-vous une idée de notre destination finale ou de la personne responsable de ce voyage ?"

Elle se remit à réfléchir à ces questions qu'elle s'était elle-même posée plusieurs fois depuis le début de la soirée sans pour autant trouver une réponse convenable. Peut-être qu'en exposant sa réflexion à voix haute, quelqu'un pourrait la compléter et finalement trouver une solution cohérente à eux sept.

"Déjà, il faudrait se demander ce qu'on aurait en commun. Il doit bien y avoir quelque chose sinon nous nous trouverions pas dans la même voiture, je pense. Quelqu'un aurait une idée ? A première vue, je n'en vois aucun à part que nous avons sûrement tous reçu la même invitation énigmatique. C'est vrai que savoir qui nous l'a envoyé serait un bon point de départ pour connaître le fin mot de l'histoire."

Elle n'osa pas parler plus ni parler fort car elle avait toujours eu l'habitude d'écouter plutôt que de parler...

VOITURE 2

Mery ronchonna quelques minutes et alla s'installer à côté d'Elisa. Cette dernière ainsi que Bobby l'avaient assuré de ne pas être les instigateurs de ce rendez-vous bizarre. Elle les avait cru car ils avaient l'air sincère. Mais ne pas savoir ce qui l'attendait pour le reste de la soirée lui était insupportable.
Assez rapidement, la voiture afficha complet et se mit à rouler vers leur destination finale. Tout le monde alla de sa possible explication à cette invitation surprise. Roni se demanda si ce n'était pas un escape game. Elisa, quant à elle, espérait que l'un d'entre eux eut déjà reçu ce genre d'invitation et pourrait ainsi les aiguiller sur la suite des événements.

L'autre rousse présente voulait résoudre l'énigme à eux sept. Bobby essaya de parler avec le chauffeur qui n'avait pas l'air d'avoir envie de leur facilité la tâche. Les deux adolescents avaient l'air plutôt détendu comme s'il savaient déjà ce qui allait arriver.
Mery attrapa la main d'Elisa et la serra très fort. Elle qui n'était pas fan des surprises si elles ne venaient pas des deux personnes qui étaient les seules à compter à ses yeux, elle n'était pas très à l'aise à cet instant précis.

"Non mais surtout, pourquoi nous ? Est-ce qu'on est les seuls à avoir reçu cette invitation ? Roni, je veux pas être mal élevée, mais si c'était un escape game, on aurait un peu plus d'indices ou d'autres énigmes à résoudre, non ? Il y a rarement qu'une seule énigme à la fois.
Bobby, c'est toi le flic ici, t'as jamais entendu parlé d'affaires similaires au poste ? Non mais c'est vrai ! Si ça se trouve, c'est un serial killer qui nous a invité. C'est facile d'appâter les gens en leur disant qu'il va les aider à avoir ce qu'on désire le plus au monde !
D'ailleurs, qui peut savoir ce qu'on désire le plus au monde ? Il s'est pris pour Lucifer Morningstar ? Il a trop regardé la série à la télé ! Je ne sais même pas ce que je désire réellement le plus au monde en ce moment ! Ça change régulièrement !"

Mery s'aperçut qu'elle s'était emportée et qu'elle commençait à crier. Elle se calma toute seule et alla se chercher une bouteille d'eau dans le mini-bar de la limousine. Quitte à être coincer dans cette prison dorée sur roues, autant profiter de ce qui était mis à disposition.

VOITURE 2 Elisa, Mery, Bobby, Roni, Joan, Henry, Lynaya, CJ

Bien que toutes les personnes présentes dans cette limousines avaient l’air plus ou moins bienveillantes, et malgré la présence de Mery, Elisa se sentait mal à l’aise. Elle avait toujours détesté les surprises, n’en ayant eu que rarement de bonnes. La jeune patineuse fut néanmoins rassurée en sentant la main de sa belle cochère saisir la sienne. Néanmoins, la flamboyante rouquine ne semblait pas plus rassurée qu’elle, elle posait tout un tas de questions, somme toute légitimes, et finit par hausser le ton, laissant sans doute place au stress. La danseuse passa sa main dans le dos de Mery pour lui appliquer des caresses circulaires pour l’aider à se calmer.

- ça va aller, murmura-t-elle, pas du tout convaincue.

En effet, avoir entendu la personne qui comptait désormais le plus au monde pour elle, énoncer la possibilité qu’un serial killer soit à l’origine de tout ce mystère ne la rassurait pas. Son regard azuré et apeuré se posa sur Bobby. Un policier à bord, ça ne pouvait qu’être bénéfique, non ?

- Oui, Mery a raison, peut-être que vous ou l’un de vos collègue avez déjà eu à faire à ce genre de situation. Vous n’avez qu’à les appeler ? proposa-t-elle avec douceur, la voix quelque peu chevrotante.

Machinalement, elle posa son regard sur l’écran de son téléphone portable. Pas de réseau. Son coeur se serra. Est-ce que c’était un piège ? Comme dans les films à suspens ou les thrillers, où les victimes se retrouvaient coupées du monde avant de finalement toutes se tirer dans les pattes pour finalement être isolées et assassinées par le tueur ?
Sa main se resserra autour de celle de Mery. Elisa n’était pas une grande courageuse, elle ne savait pas se battre, elle était timide, tout ce qu’elle savait faire, c’était patiner et danser. Elle décida de faire comme Mery et prendre une bouteille d'eau dans le mini-bar. Ses mains tremblaient et elle renversa un peu de liquide translucide quand elle voulut ouvrir la bouteille.

Voiture 3

Silencieux et dans mon monde. Cette femme qui était entrée dans mon existence sans que je ne comprenne quelque chose. Bobby qui semblait ailleurs à cause de sa petite amie que je n’avais pas rencontré. Un peu perdu comme toujours et un drôle de sentiment qui m’envahissait lentement. Une sorte de rancoeur profonde et de haine que je n’arrivais pas à comprendre. Délaissé ? Sans doute un peu. Je me concentrais donc sur mon travail et je tentais de ne pas laisser ma petite amie seule. Je faisais au mieux sans jamais me sentir à la hauteur. C’était dans cet état d’esprit que je recevais une drôle d’invitation. Une invitation avec la mention «Que désirez-vous le plus au monde?». Mon coeur se serrait fortement à cette mention et je serrais la mâchoire. Une famille … Des parents … Une vie sans solitude… Voilà ce que je voulais.

Je ravalais mes larmes qui me brûlaient les yeux avant de jeter le truc sur le comptoir pour aller m’allumer une clope. Putain de connerie cette histoire, mais j’avais également envie d’en savoir davantage. Une limousine et tout le tra la la. Je n’étais pas le genre de gars à avoir une limousine. J’étais le policier avec le pickup tout pourri et usé qui allait au fond des bois pour des putains de moment suicidaire à faire de l’escalade sans le moindre harnais de sécurité. Je grognais alors que j’acceptais de me rendre sur place. Discret avec un hoodie et le capuchon remonté sur la tête. Je restais dans ma bulle. Je me rendais sur place en stationnant mon vieux pickup et j’observais.

Il était temps de monter dans ces véhicules et je me faisais tellement discret que je n’osais même pas remarquer les gens présents. Je m’installais dans un coin et je fermais mes bras sur moi en gardant la tête basse. Un type parlait et je relevais à peine la tête vers lui. J’étais un véritable pirate dans l’ombre et je grommelais ma réponse.

- Pas important.

Le véhicule se mettait en route et je décidais de m’allumer une clope pour me détendre. Fuck les autres autour. J’avais mon arme de service sur moi dans un holster à ma taille. Je foutais même un pied sur le rebord sans regarder personne. Attitude de merde, j’avais l’impression d’être un adolescent turbulent comme je l’avais toujours été au final. Je ne remarquais pas la présence de ma propre petite amie tellement j’étais ailleurs.

- C’est des conneries …

Voilà ma réponse avec ma voix claire alors que je répondais à une femme que je ne regardais même pas. Je continuais de fumer en grognant toujours. J’avais déjà la migraine et j’inspirais comme je pouvais en serrant la mâchoire.

 VOITURE 2

À mesure que la limousine se remplissait, mon esprit déjà bien confus s’embrumait davantage. La charmante petite vendeuse de chocolat avait raison, nous n’étions pas tous liés les uns aux autres donc à priori tout cela n’avait aucun sens ; et pourtant nous étions tous conviés à un étrange jeu dont nous ignorions les règles. Et comme si ce n’était pas assez, voilà que Roni et sa fille firent leur apparition. J’étais content, mais légèrement anxieux de les savoir là tout comme Mery, car si c’était un piège, je ne voulais pas qu’il leur arrive quelque chose. Les derniers arrivants firent alors leur entrée et quelle ne fut pas ma surprise en reconnaissant l’un des deux gamins. — Henry ?  répondis-je presque en même temps que Roni qui de toute évidence, connaissait aussi le gamin et la demoiselle qui l’accompagnait. Il y avait du monde, trop à mon goût et cela avait pour effet d’accroitre mon agacement quant au fait de ne rien savoir. Une impatience qui se traduisait par des coups sur le carreau qui nous séparait du chauffeur, qui de toute évidence n’était pas décidé à nous parler.

— On ne conduit pas des gens comme ça sans avoir eu un minimum de consignes  lançais-je à la dénommer Joan, un peu trop naïve à mon goût. Mon regard se posa alors sur Roni, histoire de jauger son état sans lui demander si ça allait, car je savais qu’elle n’apprécierait pas l’initiative.

— On n’est pas un peu trop vieux pour un escape game ? tentais-je avec légèreté pour ne pas laisser mon côté rustre prendre le dessus. Mon regard se posa alors sur ma cousine avec qui je tentais d’échanger un sourire complice et pour cause, j’étais assis à côté de sa patineuse. Et comme ragaillardi par cela, ma rouquine préférée reprit la parole pour tenter de trouver une prémisse d’explication. Mais de toute évidence, elle perdait pied assez pour qu’il faille intervenir à sa suite.

— Hey hey cousine respire ! Ça va aller. Déjà pour commencer les serials killeur ne tuent pas autant de personnes d’un coup. C’est cyclique donc je doute qu’il soit question de ça. Mon regard se perdit sur chaque recoin de la limousine pour glaner quelques indices, mais rien de probant n’était à dénombrer excepté un mini bar sûrement bien garni. — Génial, il ne manquait plus que ça. Mon passif d’alcoolique rendait cette observation amère autant que le fait de savoir qu’il me suffisait de tendre le bras pour me servir. — Pour revenir à ce que tu viens de dire, non il n’y a aucun précédent. Encore une fois, je doute que l’on fasse de nous des agneaux sacrificiels. Et au pire… Je remontais mon pull au niveau de la ceinture pour faire voir mon arme. — Si quelqu’un s’en prend à nous j’ai de quoi riposter. Ne vous en faites pas.  Mon regard se posa à nouveau sur Roni avant de se poser sur chaque passager. — Et si sans le savoir nous connaissions tous la personne derrière cette mise en scène ? Ça te tient après tout. 

Voiture 3

Quelle surprise de recevoir une lettre de la sorte... Ce que je désire le plus ? C'est si étrange... Qui a bien pu m'envoyer cela ? Etant de nature curieuse je n'ai pas résisté et j'ai décidé d'aller rejoindre cette fameuse limousine... Je suis surprise que ce soit pour ce soir. J'aurais pu passer à côté de ce courrier et rater cette surprise... Je me fais une petite beauté rapidement et je descend devant chez moi. La limousine m'attend, elle est magnifique... Je monte et je suis surprise de tomber nez à nez avec plusieurs personnes déjà présente... Il y a une femme que je ne connais pas. Il y a également un homme avec son chien. Non mais c'est quoi cette blague ? Pourquoi il y a des inconnus ? Je ne comprends plus rien... Il y a également d'autres personnes que je ne connais pas non plus. Et la dernière personne que je vois me fait irrémédiablement sourire... Lui je le connais ! C'est mon policier ! Il n'a même pas vu que j'étais là...

J'écoute les gens parler, personne ne sait qui a commandé cette limousine et où nous allons... Je commence un peu à m'inquiéter... Je décide de me lever pour aller m'installer à côté de Dean et lui retire sa capuche. Monsieur fume et a l'air de méchante humeur. Ce que je comprends parfaitement.

- Je pensais que c'était toi qui m'avait fait cette surprise... Je trouvais cela étrange... Mais qui a pu nous inviter pour le coup ?

Je ne vois pas ce qu'on a en commun avec les autres personnes... Je ne les connais même pas... Je ne sais même pas si je les ai déjà croisé un jour... J'ai autant envie de rester que de quitter cette limousine. A la place je décide d'ouvrir le mini bar et de voir ce qu'il y a à l'intérieur.

- Quelqu'un veut boire quelque chose ? On pourrait demander au chauffeur où on va non ?

Ben oui, lui doit savoir...

VOITURE 1

En rentrant chez moi j'ai eu la merveilleuse surprise de recevoir un courrier... Un courrier qui ne peut venir que d'une seule personne... La femme dont je suis tombé amoureux... Je ne vois qu'elle... Je file donc me préparer et me faire tout beau avant de joindre la limousine mais quelle n'est pas ma surprise quand je vois ma boss dans le véhicule... Pourquoi ma boss m'a fait cette invi ? Oh elle n'est pas seule ! Il y a également ma douce Aria. Je n'y comprends vraiment plus rien... Pourquoi ma dulcinée et ma patronne sont ici ensemble. Nous sommes sept au total... Et dans le lot je ne connais personnes d'autres hormis ma boss et Aria... Je me passe la main dans les cheveux avant d'aller m'installer aux côtés de la femme que j'aime.

- Je pensais que tu m'avais écrit cette lettre Aria... Mais je vois que je me suis trompé...

Je la prends dans mes bras et pose un baiser sur ses lèvres. Elle aussi doit être inquiète. En entrant dans le véhicule j'ai eu l'impression d'interrompre quelque chose d'important... Ils étaient entrain de parler de quoi ?

- Que se passe t-il exactement ? Que faisons-nous ici tous ensemble ? Et où allons-nous exactement ? Je pensais passer une soirée plaisante mais c'est loin d'être le cas...

Je serre la main d'Aria et me concentre sur toutes les personnes présentes dans la limousine... J'aimerais comprendre ce qu'on a en commun... Est-ce qu'on désire tous la même chose ? Cela m'étonnerait grandement...

VOITURE 1

Quel ne fut pas ma surprise de constater qu’Harry était monter dans la voiture à l’arrêt suivant. Ce n’était donc pas lui qui était derrière tout ça. Tout comme nous, il avait lui aussi reçu une invitation. Je commençais à me poser de plus en plus de question sur cette situation. J’étais rassurée de le savoir avec moi et je posais ma main sur sa cuisse tout en souriant. Mais je perdis mon regard quand je vis la crise que la jeune femme qui se trouvait en face de moi était en train de piquer. Elle avait l’air de paniquer un peu.

« Eh, calmez-vous tout va bien.  Vous désirez un verre pour vous détendre un peu ? »

Les autres personnes qui se trouvaient dans la voiture avec nous, n’avaient pas spécialement l’air de paniquer plus que ça. Je sortais une petite bouteille de mini bar et je versais le contenu de cette dernière dans un verre que je lui tendais. Harry devait éviter de boire. Son coeur était fatigué et je ne voulais pas tenter le diable de ce côté-là. Je donnais un petit coup contre la vitre pour essayer de communiquer avec le chauffeur, mais ce dernier m’ignorait complètement.

J’avais envie de briser la glace. Je ne savais pas encore pour combien de temps nous allions en avoir alors tant qu’à faire, autant que nous essayons de faire connaissance. Je n’avais pas de souci pour entrer en contact avec les gens, mon métier m’aidait beaucoup pour ça.

« Et si nous faisions un peu plus connaissance ? Car en ce qui me concerne, je ne sais pas du tout où nous allions ni pourquoi nous sommes tous pris dans cette voiture. Je m’appelle Kelly et je suis coach de sport. » Je regardais ensuite la directrice. « Je vous connais juste de nom et de réputation. » Je regardais ensuite Arielle. « Et vous ? »

VOITURE 2

La limousine démarra peu après que les deux adolescents se soient installés, leur coupant toute possibilité de retraite. Henry ne s’en inquiéta pas plus que ça, l’aventure se mettait en place. Si tout se passait bien, la chance allait enfin souffler dans leur direction. Ce n’était pas le cas de CJ; la jeune fille était tendue à côté de lui, même si elle ne le montrait pas forcément. L’adolescent était juste capable de sentir son inquiétude. La jeune fille était beaucoup plus prudente que lui. Il salua les deux personnes qu’il connaissait et sourit à Lynaya. Il était aussi surpris qu’eux de les voir dans la voiture. Leur présence le rassurait.

“Henry et CJ, c'est ça? Mais alors Henry, c'est cette jeune fille ta grande sœur?”

Il hocha la tête, légèrement honteux de lui avoir omis cette information. Il espérait qu’elle ne le prenne pas mal.

“Vos parents ne vous accompagnent pas?”

Le jeune tourna la tête vers la blonde, surpris par la question. Son visage était inconnu, mais si ses intuitions étaient bonnes, elle faisait aussi partie des habitants disparus.

“Non, ils….” Il hésita à ajouter quoique ce soit d’autre. “C’est compliqué.”

Il sortit son cellulaire de sa poche. Avait-il prévenu Emma qu’ils avaient reçu de mystérieuses invitations? Sous l’excitation, probablement pas. Il se dépêcha d’aller sur leur conversation et envoya rapidement un message, n’oubliant pas d’ajouter que Régina et Bobby étaient avec eux. Même avec leur mémoire effacée, il ne pouvait pas s’empêcher de leur faire confiance.

D’ailleurs, le policier prit rapidement la situation en main, cherchant des réponses. Curieux, Henry leva la tête de son téléphone. Bobby toqua contre la vitre foncée qui les séparait du chauffeur. Malheureusement, le plan échoua. Derrière son volant, le conducteur resta silencieux. Dommage. L’adolescent aurait bien savoir où ils allaient et si en fait, ils ne se faisaient pas réellement kidnapper. Il doutait des intentions de l’énigmatique personne qui les avaient réunis, mais l’espoir de recevoir de l’aide afin d’annuler la malédiction était plus forte pour qu’il panique.

“Quelqu'un sait ou a une idée de qui peuvent provenir ces invitations? Vous en avez déjà eues?”

Il secoua la tête. Il n’avait aucune idée d’où pouvait provenir les invitations. Si cette personne avait le pouvoir de les aider, sa connexion avec la magie devait être sacrément bonne. Il connaissait quelques personnes comme ça. Emma. Régina, ou encore Mr Gold, qui lui avait donné la Plume. Mais aucun d’entre eux n’était en mesure de remédier au problème.  

Une tête rousse prit la parole. Oh! Il la connaissait! Le jour de leur disparition, lors de la réunion d’urgence dans la mairie, elle s’était énervée contre l’une des personnes présentes. Ça faisait plaisir de voir qu’elle n’avait pas perdu son caractère. Elle essaya de résoudre le mystère derrière les invitations et finit par s’emporter.

Ils étaient définitivement tous des Storybrookians. Il sourit. La coïncidence était trop grosse pour être autre chose. Ils étaient sur la bonne voie pour revenir chez eux. Ou du moins, retrouver la mémoire.

Il reporta son attention sur son téléphone. Le message ne passait pas, dû au manque de réseau. L’adolescent observa tristement les barres vides avant de tourner la tête vers sa sœur, lui demandant si elle pouvait envoyer des messages. La réponse fut négative. Ah. Zut.

“Si quelqu'un s'en prend à nous j'ai de quoi riposter. Ne vous en faites pas.
- J’espère que vous n’aurez pas à l’utiliser.”

Il regarda l’arme que portait l’ancien archer. Ça lui allait plutôt bien. Les deux types d’armes étaient similaires, elles nécessitent de savoir viser… et sûrement d’autres détails que l’adolescent était loin de connaître.

“Et si sans le savoir nous connaissions tous la personne derrière cette mise en scène ? Ça te tient après tout.”

Il devrait leur dire. Que plutôt que de connaître une personne en commun, ils partageaient un passé; une vie pour certains. Il devrait leur dire mais il était certain que ça empirerait la situation. Personne ne le croirait, à part CJ évidemment. Il tapa rapidement un message sur son téléphone, qu’il montra à la blonde : ‘on leur dit?’. Elle secoua tristement la tête. Même s’il savait que c’était une mauvaise idée de base, il se renfrogna quand même sur son siège. Comment pouvait-il  aider?

“ Ça va être compliqué de trouver la personne qu’on a tous en commun, remarqua-t-il, ça peut être n’importe qui.”

Il regarda à nouveau son cellulaire.

“Au fait, quelqu’un a du réseau?”

VOITURE 1

La voiture est enfin au complet après l'arrivée de mon cher souffre-douleur préféré. Monsieur Atlante ne fait pas de remarques quant à ma présence ainsi que celle de sa dulcinée dans le même lieu. Pourtant, la dernière fois que nous étions tous les trois sous le même toit, la rouquine, sa rouquine avait fait un scandale.
Il ne se fait pas prier pour aller s'installer à côté du petit poisson en colère. Je ne dis rien, je me concentre encore et toujours sur mon verre. Il se vide vraiment trop vite. Une migraine est en train de pointer son nez également ce qui ne va pas m'aider à supporter tout le trajet avec mes compagnons de voyage.

Ma nièce qui s'ignore est loin d'être idiote. Assez rapidement elle m'accuse d'être derrière ces invitations et sa façon de parler n'aide pas ma migraine à se calmer. J'ai du mal à contenir ma colère et à rester maîtresse de mes réactions.

"Ce n'est pas moi qui suis à l'origine de ces invitations. Vous croyez vraiment que j'aurais fait le voyage avec vous si c'était le cas ? Et quand bien même je sais qui est derrière tout cela, de quoi vous plaignez-vous ? Vous roulez dans une limousine tout confort avec votre chéri alors qu'il n'aura jamais les moyens de vous payer ce genre de voyage. Donc foutez-moi la paix maintenant."

Je vide mon verre d'un trait et je m'énerve contre moi-même d'avoir réagi comme cela à ces accusations. J'ai hâte que tout ce mystère se termine et que je retrouve la tranquillité et le silence de la mer. La prof de sport se met enfin à parler et propose à boire à qui le souhaite afin de calmer les esprits.
Je lève mon verre et lui demande de me passer la bouteille de Chardonnay. Elle me la passe, je me ressers et vide mon verre aussi sec. Un nouveau remplissage plus tard, je le pose contre mon front. Le froid au contact de ma peau me soulage légèrement.

La dénommée Kelly souhaite que chacun d'entre nous se présente afin de ne plus être des inconnus si nous devons passer un bout de temps coincés ensemble dans cette voiture. Elle me connait de réputation. Qui n'est pas dans ce cas dans la ville de New York ?
Je fais, pardon je faisais partie des personnes en vue et influentes de la Grosse Pomme. Ma réputation est celle qu'elle est, je ne m'en plains pas. Elle me permet de garder éloigner les profiteurs et les gens peu intéressants.

"Vous me connaissez déjà, je n'ai pas besoin de me présenter. Mais faites donc, ça vous occupera pendant le trajet."