En arrivant à Storybrooke, CJ n’aurait jamais pensé qu’elle allait rencontrer tous les personnages qui avaient bercé son enfance. Ni encore moins ses modèles comme ici, Belle. En parlant de ses héros, l’adolescente s’était empressée d’expliquer qui ils étaient car il était clair qu’il n’y avait pas de power rangers dans le monde des contes par exemple et encore moins des héros de Marvel. Ah, là-dessus, je pense qu’elle s’entendra bien avec le jeune Henry Mills. A son tour, Belle lui demanda si elle pouvait lui poser une question.

- Oui, pas de soucis ! Et en fait, c’est pas la nuit qu’ils sauvent les vie mais plus le jour parce que c’est en journée que les méchants attaquent. Mais si tu veux, je te montrerai un de ces quatre un épisode !

En un temps record, CJ avait littéralement dévoré le livre que lui avait prêté Belle. Et on peut dire qu’elle avait adoré. Cela lui avait même inspiré une idée pour son histoire qu’elle raconta immédiatement à son héroïne. Belle adora l’idée tout en espérant être l’une des premières personnes à lire son histoire une fois celle-ci finie. Les yeux de la petite brunette se mirent à briller et un grand sourire s’afficha à nouveau sur son visage.

- Ce serait un honneur de te montrer en avant-première mon histoire terminée !

Aux anges ! Voilà la situation de CJ ! Elle était aux anges ! Pour la première fois de sa vie, elle avait fait une rencontre qui lui réchauffait le cœur et en plus, c’était l’une des rares personnes à Storybrooke qui s’intéressait à ce qu’elle écrivait. A l’école, ses camarades lui avaient une ou deux fois demander ce qu’elle écrivait mais visiblement, le thème n’était pas trop de leur goût. Un jour, ils changeront d’avis. Elle s’en fit la promesse ! D’ailleurs, elle pourrait peut-être aussi la montrer à Madame le maire. Mais pour ça, elle a encore le temps. En tout cas, elle avait de belles idées pour les aventures de Gidéon. Rien à dire, pour elle, c’était le prénom parfait pour son futur héros, enfin anti-héros qui finira par devenir un héros. Il ne restait plus à CJ qu’à lui trouver une histoire personnelle, pas trop parfaite mais pas trop triste non plus. La jeune fille avait encore cette sensation que son cerveau allait bouillir tellement qu’elle avait trop d’idée. Une petite pause « casse-croûte » lui ferait du bien. C’est qu’il fallait bien l’oxygéner son cerveau et puis, elle était encore pleine croissance.

- Attend, je reviens !

Elle alla dans les cuisines du couvent pour se préparer en vitesse un sandwich et lorsque cela fut fait, elle revient avec son quatre-heures.

- Tu veux un morceau ? Si tu veux, on partage !

CJ était devenue une vraie pipelette, ne se rendant pas toujours compte que les termes qu’elle utilisait étaient complétement inconnus pour sa nouvelle amie. D’ailleurs, celle-ci lui demanda ce que c’était un épisode, n’ayant jamais entendu ce mot. Encore une fois, CJ se rendit compte que ce qui était naturel pour elle ne l’était pas forcément pour sa nouvelle amie.
- Ben, en fait euh comment t’expliquer ? C’est comme un livre mais tu vois sur un surface plate en animé. C’est soit en dessin animé ou en film ou en série. Euh, l’épisode, c’est l’équivalent d’un chapitre d’un livre que c’est pour une série. Expliqua la jeune fille du mieux qu’elle pouvait.
Elle essaya de lui expliquer tout ce que Belle devait savoir concernant le cinéma et la télévision. Au moins, si la prochaine fois elle entendait des mots concernant un film ou une série, elle sera moins perdue. Elle lui révéla également que les Power rangers n’étaient pas réels, enfin de ce qu’elle savait. C’était juste des héros d’une série tv et non d’un livre.
- Mais peut-être qu’un jour, ils auront sans doute la possibilité de venir dans le monde réel mais pour l’instant, je ne les ai pas encore ! avoua CJ.
L’adolescente se sentit avoir les joues rougir quand Belle la complimenta, disant qu’elle devait être une jeune fille brillante et très imaginative. Brillante, personnelle, CJ ne le trouvait pas trop parce que sinon, elle aurait que des A dans toutes les matières à l’école, ce qui n’était pas le cas. Par contre, elle reconnut qu’elle avait une imagination très débordante. Parfois un peu trop. Juste le temps que la plus jeune aille en cuisine et elle revint avec un sandwiche qu’elle proposa de partager avec la bibliothécaire qui refusa poliment, n’ayant pas faim. Pendant que la gamine mangeait son repas, Belle prit un instant son i-pod avant de lui demander ce que cela pouvait être. La petite reposa son sandwiche avant de s’essuyer la bouche. Il était vraiment délicieux d’ailleurs. Dommage que Belle n’en voulait pas. Peut-être qu’elle lui en ferait un autre un de ces quatre.
- On appelle ça un i-pod ! ça permet d’écouter de la musique ou pour certains cas, voir un film. On peut même mettre des fichiers comme word ou des images. Dans ce cas-là, c’est utilisé comme une clé usb. Il faut un ordinateur pour ça. Regarde.
Elle reprit l’objet et lui montra le trou qui s’emboita avec le câble qu’elle avait toujours avec elle au cas où elle devait le recharger à l’école. Puis, elle lui montrer le bout du câble, expliquant qu’il fallait le brancher à un ordinateur.
- Au fait, t’as un ordinateur parce que sinon, je peux te montrer comment on utilise un ordi ! Aller dans word et sur internet, c’est facile mais pour le réparer, ça, je sais pas le faire !

L’adolescente fit de son mieux pour aider sa nouvelle amie à mieux comprendre la technologie de son monde. Belle lui demanda pour lui montrer le visage avec lequel CJ l’avait connu avant de rajouter si elle pouvait lui montrer comment ça marcher un ordinateur.
- D’accord. Attends, je vais le chercher.
Elle sortit pour aller vers sa chambre où elle prit son ordinateur avant de retourner auprès de Belle. Cela avait pris un certain temps mais elle installa ensuite son ordinateur et alla chercher dans ses dossiers le film de 1991 « la Belle et la Bête ». Puis, elle le mit tout en expliquant que c’était ça un film dessin animé. Elle mit la scène dans le village. La jeune fille ne put s’empêcher de chanter et dire toutes les répliques. Elle le connaissait vraiment par cœur.
- Désolée ! J’adore trop les chansons ! Mais celle que je préfère, c’est « Histoires éternelles ». Attends, regarde !
Elle passa toutes les scènes pour arriver à la fameuse scène de bal. La jeune fille fit qu’elle adorait la rôbe que portait le personnage de Belle dans le dessin animé. C’est vrai que cela ressemblait fort à la robe que la vraie Belle portait lorsqu’elle avait rencontré Rumplestiltskin mais ça, CJ ne pouvait pas le savoir. Elle ne savait même pas que la Bête, dans notre réalité, était le ténébreux en plus d’être aussi le crocodile dans « Peter Pan ».
- T’as aussi des films où on chante comme ici, ça s’appelle dans ce cas des comédies musicales. Un peu comme dans « High school musical ».
Sur ce, elle mit ensuite l’un des trois films qu’elle avait justement. Puis, elle lui montra enfin un épisode d’une série tv. Là, elle avait téléchargé une nouvelle série qui devait être diffusé sur Disney Channel, « Liv et Maddie ». Par la suite, elle montra word, un logiciel pourrait certainement être utile à la jeune femme pour plus tard. L’adolescente fit de son mieux pour que ça soit compréhensible pour la princesse. Et lui montra également comment se servir d’internet.
- Ça va jusqu’ici ? Si tu veux, je pourrais toujours de le réexpliquer si tu n’as pas tout compris !
Et tout en parlant, elle se mit à bailler. Le sommeil commençait à venir et je crois qu’il était temps pour notre petite miss d’aller rejoindre les bras de Morphée. Elle bailla encore une fois, puis deux. Non, allez CJ, au lit !

Il est clair que la situation de CJ pouvait en peiner plus d’un mais contrairement à ce que l’on pouvait penser, elle n’avait pas été abandonnée. C’était le destin qui lui avait pris la dernière personne qui lui restait au monde : son grand-père. Bon, après, on ne peut pas dire que ça a été la joie dans cette famille d’accueil et à vrai dire, la femme travaillant pour les services sociaux n’avait même pas pensé la chercher du côté de Storybrooke. En même temps, elle ne connaissait rien de CJ et d’une certaine manière, c’était le destin, une fois encore, qui avait conduit les pas de la jeune fille vers cette bien étrange ville. Le destin de la fillette était lié à celui d’autres personnes mais ce n’était pas ce qui nous intéressait ici. Quoique … Était-ce un pur hasard qui avait amené Belle à se lier d’amitié avec la jeune demoiselle ? Sachez-le, rien n’arrive jamais par hasard et ce cher Merlin vous le dirait également !
Tout en regardant « la Belle et la Bête », CJ n’avait pas résisté à l’envie de chanter, s’excusant peu après. Belle lui dit qu’elle n’avait pas à s’excuser et qu’elle avait justement une très belle voix, ce qui fit plaisir à la jeune fille. Elle n’avait pas l’habitude d’être complimenter pour sa voix mais venant d’une de ses princesses préférées, cela la touchait beaucoup. Tout à coup, CJ vit une larme couler le long d’une joue de la princesse. Sans doute son monde lui manquait et elle n’y était pas loin de la vérité.
Belle commença à se fatiguer mais elle n’hésita pas à remercier l’adolescente pour toutes les informations qu’elle venait de lui donner, surtout qu’elle allait certainement avoir encore de nouvelles questions à lui poser. Tout en se levant, elle lui demanda si elle ne pouvait pas lui donner des cours.
- Oh avec plaisir ! ça sera un peu difficile au début. Moi aussi j’avais eu un peu de mal quand j’ai commençais à me servir d’un ordinateur. J’allais très lentement quand je tapais sur le clavier (qu’elle montra d’ailleurs). Je tapais avec un doigt de chaque main tout en regardant le clavier et ensuite seulement l’écran. Maintenant, j’arrive à taper avec presque tous mes doigts et en regardant rarement le clavier. C’est juste une question d’entrainement.
Elle éteignit son ordinateur, jugeant qu’il avait bien marché et qu’il avait, lui aussi, besoin de reposer. Elle prit ensuite ses affaires et se leva à son tour, faisant un bisou sur la joue de Belle.
- Bonne nuit Belle !
Puis, elle regagna sa chambre tout en chantonnant la chanson « Histoires éternelles » ! Une fois que vous l’aviez en tête, vous ne saviez plus la faire disparaître avant un bon moment. J’en connais une qui va faire de beaux rêves cette nuit !