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Nouvelles têtes
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Le calendrier de l'avent
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L'alcool n'a jamais rien résolu... Mais la sobriété non plus !
Je trouvais plutôt amusant de constater que celui qui s'était présenté tel un chevalier sauver, le genre beau prince, sûr de sa force et de son courage, ce bel homme qui n'était a priori pas puceau (puisque marié...), soit aussi facile à perturber. Si j'avais été quelqu'un de vaniteux, j'aurais pu me regorger de voir l'effet que je lui faisais, bien malgré lui, mais je me demandais surtout si, jamais, cet homme avait véritablement pris son pied. Pourquoi être aussi gêné face à une chose somme toute naturelle et agréable ? Mon éducation n'y était pour rien. J'avais grandi dans une famille aimante et simple ; du moins jusqu'à ce que mes parents (que je savais à présent adoptifs...) soient assassinés et que mon frère (qui l'était également, même si je ne m'y faisais vraiment pas) se retrouve seul avec moi. Il m'avait parlé assez crument de la chose, pour me préparer à ce qui pouvait arriver et me faire comprendre que mon attitude pouvait provoquer des réactions auprès des autres mercenaires. Il s'agissait de détails techniques, pas de sentiments. Cela avait, sans doute, conditionné mon approche de la sexualité qui avait constitué, un temps, une soupape de bien-être, un moyen de passer du bon temps et de relâcher la pression. Ce dont j'aurais bien au besoin ce soir, mais je n'y reviendrais pas. A moins, bien-sûr, que l'épouse de ce cher Romain ne soit pas une oie blanche et qu'elle saisisse l'opportunité de passer un bon moment en ma compagnie. Ce ne serait pas le premier couple dont je partageais le lit... Sa femme, Romain l'évoqua brièvement. Il la prévint au moyen de cet appareil étrange qui permettait aux gens de communiquer ici. Je n'en avais pas, naturellement. Déjà parce que je n'avais personne à joindre, mais aussi parce que je n'aurais sans doute jamais vraiment confiance dans ce genre de choses. Je n'avais rien répondu à sa remarque sur la pluie, même si j'aurai pu arguer que j'avais campé sous la neige pour ainsi dire tous les hivers depuis mes douze ans. Sa remarque sur la pitié me fit serrer les dents mais je ne répondis rien cette fois non plus. Que dire ? Parfois le silence est le meilleur allié. J'observais avec curiosité la maison, que je trouvais immense, et me laissais guider. Je redoutais un peu la rencontre avec sa femme, juste parce que je me méfie toujours des femmes. Elles sont plus fourbes, plus complexes et plus promptes à juger et médire. Je sais de quoi je parle, j'en suis une. L'avantage des hommes, c'est qu'ils sont plus francs, en majorité. Plus idiots, plus simples, plus bourrus, mais plus francs. Je le suivais dans le salon et, alors qu'il se figeait complètement, j'ouvris grands les yeux pour ne pas perdre une miette du spectacle qui s'offrait à moi. Le moins que l'on puisse dire, c'est que Romain avait une très belle femme... Dire qu'il était gêné serait un euphémisme, il nous présenta tout de même et j'affichais un grand sourire satisfait. Je lui laissais le temps de... Se retirer prudemment après un léger baiser, avant de prendre la parole. La soirée prenait un tour divertissant !
_ Nous nous sommes déjà rencontrées, lançais-je sans me retenir de rire. Mais ta princesse était nettement plus habillée...
Il semble logique que Juliette souhaite rapidement se couvrir, je ne perdis pas l'occasion de me moquer plus avant.
_ Ne te rhabille pas pour moi, il faut bien te concéder que tu as un corps magnifique.
S'il s'était agi de n'importe qui d'autre, j'aurais fait preuve de respect, mais là.. C'était juste impossible !
Je ne m'attendais pas du tout à avoir Juliette chez moi et encore moins dans une tenue aussi affriolante. Si j'avais su j'aurai déposé Aeline à l'hôtel mais je ne savais pas et en grand couillon que je suis je l'avais invité chez moi en tout bien tout honneur cela va sans dire. Je ne voulais plus faire souffrir Juliette et c'est pour cela que je lui avais envoyé un sms. Je m'attendais à la voir débarquer dans la soirée juste pour vérifier mais je ne m'attendais pas à la voir déjà chez moi et surtout aussi peu vêtue à croire qu'elle n'avait pas eu mon sms... Ce qui visiblement était le cas. Je lui expliquais alors la situation en lui montrant ensuite le sms que je lui avais envoyé.
« Non je ne compte pas te faire ça tous les jours. »
Comment pouvait-elle croire cela ? Non mais je rêvais. Elle me prenait pour qui ? Un lapin ? Une partie de moi regretta de ne pas avoir saisi l'occasion avec Aeline dans la forêt au moins Juliette aurait eu une véritable raison de m'en vouloir au lieu de se faire des films comme d'habitude – oui la mauvaise foi masculine est parfois très impressionnante. J'entendais le rire de Aeline dans mon dos et je sentais que ça allait tourner au vinaigre.
« Aeline s'il-te-plait. »
Je lui faisais un regard entendu mais je n'étais pas certain d'arriver à calmer les ardeurs des deux femmes qui semblaient se haïr. Je soupirais un peu avant d'aller dans la cuisine. Je ne tardais pas à être rejoint par Juliette et même si elle ne passa que fugacement dans la cuisine mais j'arrivais à attraper son bras pour l'embrasser à l'abri du regard de Aeline. J'essayais de faire durer le baiser assez longtemps pour qu'elle comprenne que ça me faisait plaisir de la voir. Je la lâchais et lui lançais un regard entendu.
« Tu es sublime. »
Je laissais un instant mes mains parcourir son corps avant de la laisser filer dans la chambre. Juliette était en colère et d'un côté je l'étais aussi. J'aurai aimé que nous soyons seuls mais j'avais noté l'effort qu'elle avait fait pour me plaire. Je retournais dans le salon avec les plats et j'en tendais un à Aeline afin qu'elle puisse manger.
« Je te déferrai le canapé pour que tu puisses dormir tout à l'heure. »
Je voulais me montrer prévenant et gentil avec Aeline même si j'avais senti qu'il y avait des tensions entre elle et ma femme. Quand je vis Juliette revenir dans le salon, je lui faisais une place sur le canapé où je me trouvais et je posais ma main machinalement sur sa jambe quand elle fut à côté de moi.
« Je vous propose qu'on mange. Je t'ouvrirais le canapé lit après Aeline pour que tu puisses te reposer. »
J'essayais d'écourter le plus rapidement cette soirée parce que :
- petit un : j'avais une femme qui avait fait un effort pour moi et j'espérais encore au fond de moi pouvoir sauver la soirée et la revoir dans les sous vêtements qu'elle portait tout à l'heure
- petit deux : je ne voulais pas d'un combat dans mon appartement et encore moins d'un crêpage de chignon entre les deux femmes.
Bien sur je ne me doutais pas que ma prochaine question mettrait surement le feu aux poudres.
« Vous vous connaissez comment ? »
Je prenais mon plat à emporter et j'en mangeais un bout tout en attendant une réponse de leur part.
L'alcool n'a jamais rien résolu... Mais la sobriété non plus !
Je m'amusais beaucoup de la situation et, même si Romain me demanda de faire baisser la pression, je n'étais pas d'humeur à ne pas m'amuser de l'instant. Après tout, je n'avais plus rien à perdre, puisque plus rien à cacher, et j'avais un peu trop bu pour m'en soucier. Je les regardais faire un moment, amusée, et je choisis de m'affaler prudemment dans le canapé. Mon pas n'était pas très assuré et il valait mieux que je sois assise. Affaler est bien le terme puisque je me calais au fond du canapé et je plaçais mon poing contre ma joue et m'assurais une position plus stable. Ensuite, je n'ai plus eu qu'à attendre et je me retrouvais avec un plat entre les mains. Pinçant les lèvres, dubitative quant à la rapidité qu'il eut de cuisiner, je me mis à manger sans attendre, trop ivre sans doute pour prendre la peine de lui demander comment il avait fait. Je mâchais tranquillement tandis que Juliette prenait place à son tour. Heureusement, Romain s'était placé au centre et il formait une barrière entre nous. Il tenta de faire la conversation. Parce que j'étais tout de même mieux ici, au chaud, que dans ma cabane, même si je n'allais certainement pas l'avouer, je répondis à sa question.
_ Ta princesse a décidé de me faire suivre par son piaf pour essayer de découvrir ce que je voulais à..., lançais-je d'un ton plutôt satisfait.
Au moins jusqu'à ce qu'arrive le prénom qui reflétait la cause de mon état. Après avoir ravalé ma salive, je parvins à finir ma phrase.
_ A... Robin...
L'appétit coupé, d'un coup, je posais le plat sur la table basse devant moi et me calais plus encore au fond. Pour ne pas montrer davantage ma faiblesse, j'optais pour la provocation. Elle était souvent ma dernière arme.
_ D'ailleurs, tu avais raison princesse. Je voulais lui voler son médaillon. Mais ça n'a plus d'importance, maintenant qu'il a disparu...
Si j'avais été dans un autre état, j'aurais sans doute envisagé que Robin pouvait, potentiellement, revenir et donc qu'il aurait mieux valu ne pas dévoiler mes intentions malhonnêtes. Mais c'était trop demandé en cet instant.
Juliette était en colère. Je pouvais le lire dans ses yeux. Mais elle n'était pas qu'en colère. Elle était déçue. Je ne savais pas si c'était parce qu'elle ne voulait pas me croire quand je lui disais que je ne voulais rien avec Aeline mais en tout cas elle était déçue et je commençais par m'en vouloir qu'elle ressente ça. J'aurai voulu moi aussi pouvoir passer une bonne soirée avec elle surtout quand je m'étais rendu compte qu'elle était venu pour qu'on passe une soirée plutôt romantique tout les deux. Sauf que j'avais joué au preux chevalier et j'avais ramené cette fille en détresse chez moi. Je pouvais dire adieu à ma soirée amoureuse avec Juliette.
Malgré tout, j'essayais de garder un peu d'espoir mais visiblement Juliette n'était pas cet avis. Alors que nous étions encore tous les deux dans la cuisine, je lui dis en souriant :
« ça servira peut être tout à l'heure. »
J'espérais mais visiblement elle n'était plus dans l'ambiance. Elle m'embrassa brièvement avant de partir dans la chambre se changer. Moi j'allais du coup déposer les plats sur la table et j'invitais Aeline à manger. Et là je posais une mauvaise question. Comment elles se connaissaient. Si j'avais su je me serai abstenu. Vraiment. Par contre ça commençait doucement à me courir sur le haricot qu'on parle toujours de Robin.
« Encore ce Robin ! Ça m'aurait étonné. »
Je fronçais les sourcils. Il était toujours dans les mauvais coups et il était beaucoup trop proche de Juliette et de toutes les femmes de cette ville. Je ne savais vraiment pas ce qu'elles lui trouvaient toutes. Cependant à mesure que je les entendais parler de Robin je sentis la terre trembler un peu. J'en avais ras-le-bol que ma Juliette parle toujours de ce maudit Robin. Et après elle me reprochait des trucs.
« Mesdames je vous prie de ne pas vous énerver sinon je vais devoir vous séparer. »
Je ne voulais pas en arriver là. Adieu la sérénité d'une soirée à la maison... Et ça n'allait pas en s'arrangeant.
« Je suis allé me promener en forêt. Tu sais combien j'aime les arbres... Aeline était dans la forêt seule, elle buvait et n'allait pas bien. Avant qu'elle ne se mette trop dans l'embarras je lui ai proposé de venir ici. »
Il n'y avait pas besoin d'en ajouter. De toutes les façons c'était ce qu'il s'était passé. Si Aeline lui parlait du baiser qu'elle m'avait donné nul doute que Juliette en viendrait aux mains avec elle et j'aimerai éviter de devoir séparer deux femmes qui se battent. Je préférerai pouvoir aller me reposer un peu et si possible avec mon épouse. Je prenais un autre plat chinois et je commençais à le manger rapidement. J'avais super faim mais j'avais surtout envie de calme et de sérénité... Comment ça c'est incompatible !
L'alcool n'a jamais rien résolu... Mais la sobriété non plus !
La tournure que prenait les choses n'était pas idéale. Après l'amusement puis la moquerie, je me retrouvais sur un terrain houleux qui me forçait à me confronter aux émotions auxquelles j'avais voulu échapper en buvant mon vin. Ces émotions, je n'étais pas la seule à en avoir visiblement, puisque la princesse refusa tout bonnement d'envisager la réalité. Je n'insistais pas, ce n'était pas un combat que j'avais envie de mener. Si elle souhaitait se voiler la face, ce n'était pas mon problème, ni à moi de la raisonner. De son côté, Romain semblait plutôt agacé que Robin soit impliqué. Inutile d'être sortie de la cuisse de Jupiter pour comprendre que c'était de la jalousie. Mon cerveau imbibé d'alcool nota le ton sur lequel il l'avait dit. Je compris aussitôt qu'il y avait là une faille à exploiter, au cas où elle me chercherait encore. Ce n'était pas pour elle que je tâchais de me calmer, mais pour Romain qui n'avait fait que chercher à m'aider. La vexer, l'agacer, m'empailler avec elle, oui. Le mettre dans la panade... Pas nécessaire. Il voulut nous inciter à calmer le jeu mais la remarque acerbe de Juliette m'en décida autrement. Mes bonnes résolutions s'envolèrent aussi rapidement que mon calme. Elle me cherchait ? Elle allait me trouver ! Je n'étais sans doute pas au meilleur de ma forme, mais je n'allais quand même pas la laisser m'insulter de la sorte ! J'avais toujours mes poings.
_ Qui est la plus pitoyable des deux, franchement, princesse ? Et d'où te vient cette passion pour Robin ? Tu admettras qu'il y a un truc qui cloche... Si j'avais un mari comme le tien, je passerais moins de temps à lécher les bottes d'un autre. Si tant est que tu te contentes de ces bottes...
C'était méchant, j'en avais bien conscience, surtout pour Romain, mais bon elle m'avait cherché. Et puis, j'assortis ma remarque d'une œillade appréciative pour lui.
_ Désolée beau gosse, tu admettras qu'elle me cherche, lui lançais-je d'ailleurs.
Puis elle lui demanda comment nous nous étions rencontrés et il répondit en donnant plus de détails que je ne l'aurais voulu. Je soupirais avant de reposer mon plat désormais vide.
_ Je pense qu'on peut tous se mettre d'accord sur le fait que, si on avait su que tu étais là princesse, on aurait agi différemment...
J'avais volontairement opté pour un ton tendancieux. Franchement, je ne comprenais pas ce qu'il pouvait bien lui trouver. Elle était hystérique, prétentieuse, odieuse par moments et, surtout, une chieuse de première. Pourquoi se compliquait-il la vie avec une nana pareille ? Elle avait sans doute des arguments au lit pour l'y garder, mais cela ne ferait qu'un temps. Quant à son attitude envers Robin, quoi qu'elle en dise, elle était bien louche... Ma conclusion mentale fut que Romain avait eu bien tort de refuser mes avances, quand nous étions seuls dans la forêt. Il aurait passé une bonne soirée, moi aussi, et l'autre hystérique serait encore en train de poireauter sur le canapé...
Je ne savais pas comment la situation avait pu m’échapper aussi rapidement. Je continuais à manger tranquillement mon plat avant de sentir Juliette se crisper. Moi-même je me crispais aux paroles de Aeline. Ça me pinçait le cœur. Je voyais ce Robin comme un rival. J’en voulais énormément à Juliette de l’avoir comme ami mais je m’en accommodais parce que je ne pouvais pas contrôler toutes les fréquentations de ma femme. En revanche je détestais qu’on joue sur cette corde sensible. Je sentais la colère envahir l’emplacement de mon cœur.
« Assez toutes les deux ! »
Je fronçais les sourcils. Je ne voulais pas qu’elles se fâchent ainsi. Je n’avais pas fait venir Aeline ici pour que ça se passe comme cela. Mais le pire c’était quand je vis mon épouse se lever pour partir dans la salle de bain. J’entendais la porte claquer et une partie de mon âme se brisa. Je sentais mes mains se serrer et mes mâchoires également.
« Aeline, je suis peut être quelqu’un de gentil mais ma patience à des limites ! »
Je la regardais droit dans les yeux avant de soupirer et de me lever de mon fauteuil. Je levais les bras vers le plafond d’un geste désespéré. Je ne savais pas pourquoi je me mettais toujours dans des situations aussi folles. Je me plantais devant la porte de la salle de bain puis je toquais doucement. N’entendant pas de réponse, je posais ma main sur la poignée de la salle de bain et je l’ouvrais. Je vis alors Juliette sur le rebord de la fenêtre. Mon sang ne fit qu’un tour.
« Putain Juliette ! Qu’est-ce que tu fous ! »
Je m’approchais d’elle rapidement et je la rattrapais pour la trainer – parce qu’il n’y avait pas d’autres mots – dans la salle de bain. Je la serrai dans mes bras. Elle m’avait fait peur bordel. Je la regardais. J’étais haletant et pour une fois ce n’était pas le sport en chambre qui me mettait dans cet état. Je la serrais encore un peu dans mes bras avant de me saisir de son bras droit et de la conduire à nouveau dans le salon. Je faisais s’asseoir Juliette et avant que l’une d’entre elle ne décide de fuir je leur dis :
« Assises toutes les deux ! Et vous allez faire la paix. »
Je les regardais toutes les deux une à une. Je faisais également trembler la terre sous mes pieds.
« Maintenant ! »
Il n’y avait plus matière à discuter. Il était grand temps qu’elles mettent à plat tout ce qu’elles avaient à se reprocher.
L'alcool n'a jamais rien résolu... Mais la sobriété non plus !
La situation dégénérait tranquillement. Je ne peux nier que c’était en (grande ?) partie de mon fait. En tous cas, je n’en éprouvais aucune honte, seulement un vague remords pour la situation dans laquelle je plaçais ce brave Romain. Mais, après tout, c’était lui qui l’avait cherché. J’aurais très bien pu rester dans ma forêt, à boire mon vin. En plus, à présent que je le voyais en compagnie de sa femme, je n’étais même plus sûre que j’aurais pu m’amuser avec lui autant que son physique délicieux me l’avait laissé à penser. A choisir, en cet instant, j’aurais pu tout aussi bien opter pour cette chère Juliette…
_ Oui, c’est pas trop mal, lui répondis-je d’ailleurs tandis qu’elle me demandait si je m’amusais bien.
Après tout, c’était vrai. En revanche, quand elle me répondit âprement qu’elle n’avait pas besoin d’ouvrir les cuisses pour se faire des amis, je dus prendre sur moi pour ne pas céder à mon impulsion première et lui péter le nez.
_ Parles moi encore une fois comme ça, princesse, et c’est ta bouche que tu n’ouvriras plus de sitôt…
J’avais beau être éméchée, je n’allais pas la laisser me manquer de respect… Au moins au de-là du raisonnable. Ca n’apaisa pas la situation comme on s’en doute bien et Romain se sentit le devoir d’intervenir. Je répliquais aussi sec.
_ La mienne aussi Joli Cœur. N’oublie pas que je ne t’ai pas demandé de me traîner ici, c’est toi qui a insisté.
Bon, j’avais pas résisté non plus, mais c’est une question de principe. Ensuite, Juliette prit la (sage ?) décision de se barrer. Je ne suivis pas trop ce qui se passa puisque c’était hors de mon champ de vision. De toute façon, cette situation commençait à me taper sur les nerfs. En définitive, je ne voyais plus vraiment de raison de rester. J’aurais sans doute un peu froid mais, au moins, je serais au calme dans la forêt. Si tant est que je sois en état de marcher jusque-là. J’allais pour me lever quand ils revinrent. Ca m’amusa de voir Juliette se faire traîner par son mari, ça m’amusa moins quand il nous ordonna de faire la paix. C’était tellement inattendu que je me mis à rire. Pas que je veuille le vexer, mais admettez que c’était risible. Sans attendre, je me relevais.
_ C’est gentil, Joli Cœur, mais ça n’est pas près d’arriver. D’ailleurs, je vais partir. Je ne serais pas tranquille de dormir sous le même toit que la princesse, je ne voudrais pas qu’elle soit tentée d’essayer de m’étouffer dans mon sommeil…
Je dis bien essayer parce qu’elle n’était pas de taille à m’affronter, sur le plan physique en tous les cas.