Un autre corps que je venais de terminer de découper pour trouver la cause de la mort. Rien d’intéressant. Un arrêt cardiaque comme bien d’autre. La musique qui envahissait la morgue me faisait du bien. Du heavy métal instrumental. Je me massais la nuque en regardant mon sarrau plein de sang ainsi que mon uniforme bleu pâle. Qui était le débile qui avait décidé que le bleu était une couleur approprié pour découper des cadavres? Je passais ma vie à me changer que ça me mettait en rogne.
Je jetais le sarrau dans la corbeille à literie et uniforme souillé. Idem pour le haut de mon charmant uniforme sans forme. Ma musculature paraissait, heureusement qu’il n’y avait personne ici, j’aurais pus en déconcentrer quelques uns. Je marchais vers mon bureau en claquant la porte d’un coup. Mes pouvoirs me manquaient comme jamais et la rage qui m’habitait ne faisait qu’augmenter de plus en plus. J’avais envie de me vider l’esprit totalement. Je prenais un chandail et mon blouson de cuir. J’avais enfiler des jeans bien ordinaire. Une fois mes clefs prisent avec ma carte d’identité pour la morgue je quittais cette dernière en laissant le corps sur la table. J’avais un larbin, dont j’avais oublié le nom, qui se chargerait de tout nettoyer.
Gardien : Vous terminez tard Dr. Olympus - Parfois les morts sont coriaces, mais j’en viens toujours à bout.
Gardien : Aucun doute là-dessus Dr. Olympus.
La conversation s’arrêta là alors que le gros porc qui surveillait remettait le nez dans ses mots croisés. Les boutons de sa chemise était si tendus que je ne serais pas étonné qu’un jour ou l’autre ils éclatent sous la pression. Je marchais dans les rues en allumant une cigarette que je trouvais dans mes poche, faute d’avoir un cigare. Un peu de chaleur qui me rappelait les Enfers dont j’étais le roi et maître.
Je regardais la rue avant de voir l’enseigne du Libertease. Ah ça, ça c’était intéressant. J’avais l’habitude des bars et de ce genre d’endroit. Je jetais ma cigarette avant d’entrer après avoir payé le portier qui me fit un simple signe de tête. Il était 23h41 et la musique battait de son plein et les femmes qui dansaient n’étaient pas laides pour les yeux, j’avais déjà vu pire. Je payais directement une bouteille de Jack Daniel’s au barman. Hors de question d’avoir à demander sans arrêt de me faire servir. Je ne voulais voir personne.
Mon verre et ma bouteille en main, je m’installais dans une des tables en coin avec une banquette grande et confortable. Je retirais mon blouson pour le balancer en m’écrasant dans celle-ci et je regardais un peu le vide sans vraiment regarder le spectacle osé qui se dessinait sur la scène principale. J’enfilais les verres ne faisant signe que pour de la glace. J’en étais à la moitié de la bouteille lorsqu’une brune vint se tortiller à ma table après que je l’ai payé. Ah Zelena … J’aurais aimé que se soit elle qui m’offre cette danse. Cela aurait été parfait. Je me resservais un autre verre alors que Shout of the Devil de Mötley Crüe débutait. Je me sentais comme chez moi.
- Tu bouges trop vite prend ton temps…
Pas assez de courbes à mon goût je me lassais de regarder le cul et la poitrine de la danseuse alors que celle-ci se frottait sur mon corps qui ne montrait aucune attirance.
Je tournais en rond comme un lion dans sa cage. J’avais cette terrible impression que rien n’avançait, que ma sœur finirait encore par gagner. Le côté positif ? Il n’y en avait pas… Robin était mort et j’avais vraiment été heureuse pendant un temps. Ma sœur était complètement détruite et la voir dans un tel état me donnait envie de danser sur la tombe de son archer. Mais tout le monde sait que les ‘’gentils’’ ont droit à leur fin heureuse. Quel ne fut pas mon état de surprise quand je constatais que ce dernier était en vie… Décidément, tout était contre moi. J’étais en colère et je n’arrivais pas à me calmer. J’étais en train de changer et je n’aimais vraiment pas ça… Les enfants de ma sœur ce sont fait enlever et je ne sais pas par qui ni pourquoi. Elle est arrivée chez moi comme une furie on m’accusant d’entrée de jeux sauf que pour une fois, ce n’était pas moi… Je suis peut-être la dernière des garces, mais je ne toucherai jamais aux cheveux d’un enfant. C’est là que la situation se complique, elle a finit par me demander mon aide et j’ai accepté…. Pourquoi ? Je n’en ai aucune idée…
Je ne faisais que ruminer la conversation que j’avais eu avec elle et ce n’était peut-être pas la meilleure des choses à faire. Il fallait que je sorte prendre l’air, je devais penser à autre chose. Bon sang, si seulement j’avais la capacité de remonter le temps…. Mais hélas, je n’avais pas ce pouvoir. Je prenais mon manteau et je décidais de me rendre dans le seul pub ouvert à cette heure, le libertise. J’avais besoin de changer de décor et là bas, toutes leurs boissons étaient vraiment très bonnes. Une fois dehors je fermais la porte derrière moi et je me mettais en route. Il faisait relativement sombre et on entendait les hiboux ainsi que les autres animaux nocturne. La lune était pleine et magnifique. Sa lumière était suffisante pour que je vois où mettre les pieds. Au bout d’une bonne vingtaine de minutes de marche, j’arrivais devant le bâtiment et je poussais la porte pour entrer. Je retirais mon manteau et j’allais prendre place à une table qui était un peu cachée à la vue du publique. Je n’ai pas trop envie que l’on me voit dans ce genre d’endroit car une femme qui regarde d’autres femmes danser à tendance à attirer les gros lourds.
Une fois assise, un serveur vint prendre ma commande. Leur bourbon était excellent et je ne jurai principalement que par ça. Mon verre ne tarda pas à arriver avec un bol de chips. Je prenais le verre et je le délestais rapidement d’une gorgée. J’essayais de ne plus penser à ma sœur et à tout le reste. La musique n’était pas trop dégelasse d’ailleurs. Non loin de ma table, il y avait un homme qui envoya chier une danseuse. Sur le coup, sa voix me paraissait familière mais je me disais que je devais certainement me tromper. Je terminais rapidement mon verre et je décidais d’en prendre un deuxième. Mais la musique était trop forte pour que le serveur m’entende l’appeler. Je soupirai et je me levais pour aller en commander un autre en me rendant directement au bar .
La danseuse partie en soupirant. Visiblement, elle avait espéré faire un coup d’argent avec moi, mais je n’étais pas d’humeur à voir chacune des zones érogènes et intimes. Je la regardais partir avec un petit sourire en coin, satisfait de l’avoir coupé dans son élan. C’est alors que je la vis. Une chevelure de feu que je ne connaissais que trop bien. La seule qui pouvait changer mon humeur, bien que je me doutais que pour ce retrouvé dans cet endroit, elle ne devait pas être en grande joie.
Je ne bougeais pas dans un premier temps, observant ses gestes. Zelena n’avait rien perdu de son charme et c’était tant mieux. Je la suivais du regard alors qu’elle se dirigeait vers le bar pour demander une consommation. Je vidais mon verre d’un trait en le posant sur ma table et laissant la bouteille de Jack Daniel’s à demi vide sur celle-ci également.
Je laissais mon blouson derrière et m’avançait lentement pour venir poser mon bras sur le bar à la gauche de Zelena. Je la regardais et parlais d’une voix franche au barman qui ne me connaissait que trop bien.
- Tout ce que la dame prend sur mon compte.
Le barman ne posa aucune question et commença à faire le verre de Bourbon. Je ne le lâchais pas du regard. Dans ce genre d’endroit qui sait ce qui pouvait se retrouver dans les verres. Une fois le verre posé devant Zelena je profitais pleinement de la vue hautement plus intéressante que celle que j’avais eu quelques minutes plus tôt devant les yeux.
J’avais envie de la toucher au risque de me prendre une gifle en pleine gueule. Il faut dire que notre dernière rencontre avait été … colorée. L’alcool qui coulait abondamment dans mes veines faisant son effet, je me risquais à une caresse du dos de la main sur son bras.
- Bonsoir mon cœur. Tu m’as manqué. Viens t’assoir avec moi. Je ne mords pas sauf si tu me le demandes bien évidemment.
Le sourire un peu niais trahissait mon état d’ébriété qui avançait à pas de géant. Si seulement j’avais encore mes pouvoirs, j’en aurais profité pour faire souffrir celui ou celle qui l’avait rendu dans cet état. Il n’y avait que cette femme à la chevelure de feu pour m’amadouer ainsi. Je restais cependant fidèle à moi-même, j’aimais jouer avec les gens et les agacer. La soirée était propice à ce genre de vice et à bien d’autres.
:copyright:️️️️️️Laxy Dunbar
Dernière édition par Hades Olympus le Mar 7 Mai - 19:13, édité 1 fois
J’avais le regard perdu dans le vague. J’étais en train de regarder le barman s’occuper de la commande qui avait été donnée avant la mienne. Il était en train de faire un cocktail coloré. Pour le coup, ce n’était vraiment pas le genre de boisson qui me branchait. C’était bien trop chimique pour moi. J’étais perdue dans mes pensées lorsque une voix familière m’en ressortait rapidement. Je regardais dans un premier temps la main qui s’était posée à ma gauche. Je remontais le long du bras pour arriver à la tête de la personne qui était en train de parler au Barman. Non de….Avais-je des hallucinations ? Pourtant je n’avais encore rien bu. Non, je ne rêvais pas, il s’agissait bien de ce cher Hadès. Ce dernier ordonnait au Barman de mettre toutes mes consommations sur sa note. Sérieusement ? J’haussais un sourcil et je le regardais dans les yeux.
« Merci mais aux dernières nouvelles, je suis tout à fait capable de me payer plusieurs verres. »
J’avais une sainte horreur de me faire entretenir. Je n’avais besoin de personne pour prendre soin de moi. J’avais compris à mes dépends que je finirais toute seule de toutes les manières. Quand le dos de sa main me toucha le bras, je sentais tout de suite d’agréables frissons me traverser. Cet homme me faisait un effet des plus incroyable et je ne pouvais pas me contrôler. Mais extérieurement, je ne devais rien laisser paraître. Je n’étais pas le genre de femme à pardonner les choses facilement. Je serrais les dents et mon regard se faisait plus sombre, mes phrases plus cassante.
« Je te conseil vivement de retirer ta main, car dans le cas contraire, ce sera la dernière chose que tu auras toucher… »
Il n’avait plus es pouvoirs mais moi oui. Je n’étais pas le genre à taper un scandale mais il ne fallait pas qu’il me cherche trop non plus. C’était vraiment pour son bien. Je le dévisageais avec toujours cette dureté dans mon regard.
« Mon cœur ? Sérieusement ? Mais tu plaisantes j’espère ? Tu crois quoi ? Que je vais tomber dans tes bras et dire oui à tout ce que tu me demandes ? C’est mal me connaître très cher… »
Mon barman avait terminé mon verre au même moment. J’en profitais donc pour le payer, je prenais mon verre dans la main et je retournais m’asseoir. Je vidais mon verre cul sec. Bon sang, j’aurai du commandé la bouteille si j’avais su qu’Hadès serait ici… Je n’avais pas envie de le voir et encore moins envie de lui parler. Le rejeter était une bataille dans mon fort intérieur mais il s’était servi de moi et ça, c’est clairement le genre de chose que je ne pardonne pas. Déjà que j’ai du mal avec l’amour et la confiance mais là, autant dire que ce dernier a vraiment tout foutu par terre. Je me prenais la tête dans les mains. Mon Dieu que cette période de ma vie était chaotique.
Elle m’avait menacé de la plus délicieuse des façons. J’aimais ce côté brut qui ressortait chez elle avec une touche de rage et de colère. Oh que je la comprenais sur ce point. J’étais sans aucun doute l’un des plus rancuniers que le monde avait pu connaître. Mes querelles avec monsieur perfection étaient légendaires. Je levais les yeux au ciel en soupirant alors qu’elle s’en allait à sa table après avoir vomit ce qui semblait être une insulte. Je ne le prenais pas comme tel, il en fallait plus que ça pour repousser le dieu des Enfers.
Je la regardais s’assoir et se prendre la tête avec un léger mais tout léger pincement au cœur. Elle faisait pitié à voir. Je décidais de la rejoindre malgré son avertissement, mais avant j’avais une charmante bouteille à apporter avec moi. Cette pauvre maîtresse ne pouvait rester à demi pleine. Je devais lui faire l’honneur de la terminer. Je balançais mon blouson sur la chaise en face de Zelena et m’affalait sur la chaise en diagonale de la sienne et avec une grande nonchalance, je posais mes pieds sur la table et les croisant au niveau des chevilles.
- Chérie je n’aime pas te voir dans cet état et clairement tu as le dessus sur certain aspect pour l’instant et pas sur d’autres. Raconte à Hades tes petits soucis tu veux bien mon trésor ?
Je prenais la bouteille et buvait directement au goulot de celle-ci avant de m’allumer une énième cigarette de la journée. Je ne la lâchais pas de regard une seule seconde. J’avais commis une erreur probablement, mais elle, elle était la reine des susceptibles. Elle aurait fait pareil à ma place j’en étais absolument certain. Une danseuse passa une main sur mon torse et je l’arrêtais sèchement au niveau du poignet. Elle frémit de peur devant le geste qu’elle ne s’attendait pas du tout. Je restais concentré sur Zelena saoul comme j’étais sur bien des aspects. Elle m’enivrait plus que l’alcool. - Je suis déjà avec quelqu’un dégage.
J’avais sifflé ma remarque et la fille partie après que j’ai lâché son poignet aussi durement que je l’avais pris. Je poussais la bouteille de Jack Daniel’s vers Zelena avec un petit sourire en coin. Je ne l’avais jamais vu ivre, j’avais sans doute toutes mes chances si elle se laissait aller.
- Enlève le balai de ton cul et boit directement au goulot. Tu ne peux rester sans boire ici et à la vitesse que tu as enfilé les deux premiers verres, la bouteille est plus approprié… Sauf si bien sur tu es devenue aussi rigide et parfaite que ta sœur et donc d’un ennui des plus … mortels.
Légère manipulation de ma part je l’avouais et un jeu de mot des enfers. Oui j’étais bien amoché.
Pourquoi est-ce que le sort devait-il s’acharner sur moi à ce point-là. J’avais envie de passer une soirée tranquille il fallait qu’Hades décide de se ramener ce soir. Qu’est-ce que j’avais bien pu faire pour mériter une vie aussi merdique ? Bon d’accord, il avait un petit coup dans le nez mais quand même… Il mit ses pieds sur la table comme s’il était chez lui. Je poussais un long soupir et je plongeais mon regard dans le sien. Chérie ? Il était sérieux ? Non mais il avait vraiment intérêt à arrêter avec les familiarités de ce genre.
« Alors de un je n’ai pas du tout envie de me confier à toi, et de deux, je ne suis pas ta chérie ni ton trésor… Je te conseil donc de garder tes petits surnoms pour l’une des files qui se trouvent dans cet établissement… »
Au même moment, une des filles étaient venue voir Hades et elle avait commencé à l’allumer. Mais ce dernier l’avait rembarré très vite en lui signifiant sans la moindre délicatesse, qu’il était en couple avec quelqu’un. Eh bien… Autant dire que ce dernier n’avait vraiment pas perdu de temps. Je ne savais pas qui était cette fille , mais je lui souhaitais bien du courage. La danseuse s’en alla sans demander son reste.
« Si tu voulais qu’on te fiche la paix il ne fallait pas venir dans ce genre de pub Hades. Cette pauvre fille ne fait que son travail. »
Il me fit ensuite la moral comme quoi j’étais trop coincée et qu’il fallait que je boive directement au culot de la bouteille. Non mais sérieusement, il me prenait pour qui celui-là ? D’un geste de la main, je faisais apparaître un verre que je buvais cul sec tout comme celui d’avant.
« Si tu considère que je suis trop ennuyeuse pour toi, tu sais où se trouve la porte. »
Non mais sérieusement ? Il avait osé me comparer à ma sœur ? Je n’avais qu’une envie, prendre le contenu d’un nouveau verre et le lui balancer à la figure pour m’en aller ensuite. Mais j’avais plus de classe que ça et puis c’était lui qui était en train de squatter MA table. Alors s’il n’était pas content, il pouvait très bien s’en aller. Ca me ferait vraiment du bien d’ailleurs. Je sirotais mon verre de vin sans le boire d’un coup. Je fermais les yeux quelques secondes tout en profitant de ce délicieux breuvage.
J’éclatais de rire. Un rire franc et sonore qui faillit par-dessus la musique. Ah Zelena. Je ne m’ennuyais jamais avec elle et ce peu importe les circonstances. Je continuais de rigoler en secouant mon doigt comme si je la réprimandais gentiment. Ma main termina sa course pour retrouver la bouteille, je regardais le verre et le fit tomber sur le sol par exprès en le poussant avec mon bras. Le tintement du verre ne surpris aucunement le barman qui avait l’habitude de mes petites colères. Je ne lâchais pas Zelena du regard.
J’avais retirer mes pieds de la table pour me pencher vers elle en la regardant toujours avec un sourire à la limite démentiel.
- Crois moi je viens suffisamment ici pour savoir quand une compagnie me plait ou non … et ce soir Zelena… J’ai choisi …
Je m’avançais un peu plus vers elle sans la toucher. Une frontière à la limite de l’indécense et je me sentais de plus en plus maître de la situation pouvoirs ou non. J’avais toujours aimé jouer et manipuler les gens. Megara en avait été un exemple des plus cuisant. Je prenais la bouteille pour en boire une grande lapée avant de m’avachir sur ma chaise.
- La tienne ma jolie. Tu ne perdras ce charme qui est tient et que je trouve hautement attirant, mais ce soir… Tu es dans un lieu où tu n’as pas l’habitude d’être et où les règles ne sont pas les tiennes. Boit au goulot Zelena. Relâche toi, détend toi et laisse cette musique d’emporter avec l’alcool. Crois-moi demain tu te sentiras beaucoup mieux … ou pas.
Pousser le bouchon toujours plus loin avec elle. J’avais l’impression que la pièce bougeait au ralentie et elle, elle était de plus en plus belle. Je ma rallumais une cigarette ayant fini l’autre à vitesse grand V. Je regardais la scène vide avec un petite sourire en coin.
- Tu ne m’as toujours pas dit se que tu faisais ici.
Une idée avait surgit dans ma tête à la limite du fantasme. J’avais envie de la voir bouger pour moi, de voir son corps et sentir son odeur. La douceur de sa peau frôlant la mienne. Je ne cessais de sourire, je buvais encore et la bouteille de whisky descendait à une vitesse folle. Je tendais un billet qu’une des filles pris et une autre ramena une autre bouteille. La fête allait commencée, qu’elle soit bonne ou non.
Voilà à présent que le rire d’Hades raisonnait dans toute la pièce. Très franchement, il avait vraiment intérêt à retirer ce sourire de son visage. Car en ce qui me concernait, j’avais de plus en plus envie de le frapper. Je serrais mon poing si fort que je sentais mes ongles s’enfoncer dans ma chaire. Le plus drôle dans l’histoire, c’est que je pouvais très bien me lever et partir mais pour une raison inconnue, ou plutôt que je ne voulais pas reconnaître, je restais assise sur cette chaise. Quand ce dernier prenait la peine de s’approcher de mon visage, je reculais par reflex. Il avait une haleine à réveiller un mort entre la cigarette et l’alcool. Rien d’étonnant à bien y penser.
« Oui, tu as choisi de venir m’incommoder… J’en ai de la chance… »
Il insistait encore une énième fois pour que je boive au culot de la bouteille. De rage, et surtout pour qu’il la ferme, je prenais la bouteille en main et j’avalais une grande gorgée. Au moins, je serai certaine qu’il me laisserait enfin tranquille. Je sentais le liquide ambrer effectuer son trajet dans ma gorge. Dieu que cette boisson était délicieuse. Je reposais à présent la bouteille devant lui et je plongeais mon regard dans le sien l’air de dire, ça y’est, tu as eu ce que tu voulais, tu vas me lâcher à présent ?
Pour une raison que je ne connaissais pas, ce dernier fixait la scène. Moi, c’était lui et sa belle gueule que je fixais. Il fumait vraiment beaucoup trop à mon goût et mourir d’un cancer des poumons serait vraiment très ironique pour la personne qu’il était en réalité. Non mais je ne rêvais pas ? Il me demandait vraiment de me justifier ? Je me levais pour pousser la bouteille devant lui et je prenais la peine de me rassoir. Je n’étais pas venue ici pour me mettre minable mais tout simplement pour me détendre. Je remettais une de mes mèches derrière mon oreille.
« Eh bien je suis venue me détendre c’est tout. J’avais besoin de voir autre chose que les murs de ma maison temporaire. Et toi ? »
Mon Palais me manquait de plus en plus ainsi que ces habitants que j’aimais plus que tout maltraiter à mes heures perdues, Quand j’allais faire mon grand retour, je n’hésiterai pas à rattraper tout le temps perdu. Mais pour le moment j’avais un autre souci à régler, faire en sorte qu’Hades me foute la paix… Il fallait que je fasse en sorte qu’il me déteste. Mais j’avais l’impression que ça ne marchait pas malgré tous mes efforts.
Je prenais la nouvelle bouteille avec nonchalance. Elle n’était pas ouverte et c’était tant mieux. Je la regardais avant de fracasser le rebord du goulot sur table. Le verre éclata et le rebord se retrouva ouvert de la manière la plus brut et violente possible. Mes pieds se reposèrent sur la table alors que je soupirais en gardant ma bouteille hautement dangereuse dans les mains. Elle voulait savoir pourquoi j’étais ici? Devis-je jouer de franchise? L’alcool aidait à me délier la langue avec une facilité déroutante.
- Oh que oui tu en as de la chance. Tu as la chance d’avoir la déchéance du Dieu des Enfers devant tes yeux! Ne devrais-tu pas jubiler et savourer chaque seconde Zelena? Ne devrais-tu pas te délecter de ce malheur qui est le miens alors que toi tu as encore tout tes pouvoirs hein?!?!
La colère montait en moi et je la laissais de plus en plus jaillir. Cette femme avait un don sur moi. Le don de me montrer le plus naturel possible. Je jetais un œil sur la scène alors qu’une femme plantureuse aux courbes généreuses se déhanchait langoureusement autour d’un poteau de métal. Je ramenais mon regard sur Zelena en riant de la plus sarcastique des façons.
- Tu es dans le lieu qui accueille mes pires vices et le plus grand mal enfoui en moi. Je suis une limbe inutile dans cette ville de merde qu’est Storybrooke! Alors laisse moi savourer le peu de bonheur , même s’il est infime, que peut m’apporter ta présence, ma chérie, même si toi … TU … REFUSES … LA … MIENNE!
La bouteille que j’avais en main se fracassa sur la table faisant voler les éclats de verre dans tout les sens. Le whisky se rependait sur la table et le sol alors que ma fréquence respiratoire avait augmenter dangereusement. Ma main droite était en sang et je la fixais sans jamais la lâcher du regard. Le portier s’approcha en me faisant signe de me calmer. Je me rassoyais alors que le barman apportait une serviette que je mettais sur ma main avec nonchalance. Une autre bouteille arriva et cette fois ouverte. J’en prenais une gorgée qui semblait sans fin. Mes pieds avaient retrouvés leur place sur la table. J’avouais que j’étais sans doute le plus désagréable compagnon de beuverie qui avait été, mais j’étais Hades. J’étais … moi.
Le stroboscope et les lumières se mirent d’attaque ainsi que la fumée alors que le bar se remplissait. Le spectacle érotique allait commencer, mais je restais concentrer sur elle. Ma brutalité ressortait de plus en plus, là était mon vrai visage. C’était ce Hades que j’étais au fond... - Pardonne moi...
Je l'avais pratiquement murmurer et c'était sortie tout seul. J'espérais qu'elle n'avait pas entendue.
Hades avait toujours eu un penchant pour l’alcool et beaucoup d’autres vices. Ce n’était pas une nouvelle, et ce soir-là, ce dernier était vraiment bien ivre. Mais ça ne devait pas lui suffire car ce dernier prit une autre bouteille. Je secouais négativement la tête. Après tout, il faisait ce qu’il voulait, je n’étais pas en couple avec lui. Et puis, sans crier gare, il brisa cette dernière sur la table, ce qui me fit sursauter sans la moindre difficulté. Mais bon sang, à quoi il jouait ? Où était passé le Dieu des enfers ? Car il était clair que l’homme que j’avais en face de lui avait son visage mais ça ne pouvait pas être lui… Et pire que tout, il commençait à me demander pourquoi je ne me réjouissais pas de son malheur. Il est vrai que nous avons eu quelques mésententes, mais ce n’est pas pour autant que je vais me réjouir de le voir dans cet état, bien au contraire.
« Oh Hades je t’en prie… Certes tu n’as plus tes pouvoirs mais ce n’est pas en te plaignant de cette manière que tu vas les récupérer et arranger les choses. Oui c’est vrai, j’ai encore tous mes pouvoirs et je ne compte pas m’en séparer. »
Je posais ma main sur sa jambe et ce geste n’était pas du tout ironique. J’essayais de me mettre à sa place pendant un instant. Sans pouvoir, je serai complètement perdue moi aussi et très certainement dans le même état que lui. Je savais qu’il allait s’en sortir mais ce ne serait pas avec moi. Je ne pourrai pas lui donner ce baiser d’amour véritable qu’il ne cessait de me réclamer. Ses yeux parcourraient la scène et je suivais son regard qui se posa sur une femme qui était relativement bien foutue. Je poussais un soupir. Non mais sérieusement, qu’est ce que je foutais là ?
Il était saoul, il était mal moralement et il demandait juste à ce que je reste avec lui. Après tout, je pouvais bien le lui accorder. Rester à côté de lui tout en buvant un verre ne me coûterait pas grand chose pour tout dire. Mais avant toute chose, il fallait qu’il se calme et que je soigne sa blessure. Car c’était bien joli de vouloir jouer les durs mais pour le moment, il ne pouvait pas se soigner tout seul.
Je n’eu pas le temps de lui répondre que ce dernier continua dans sa lancée. Je me levais rapidement afin de ne pas me prendre les morceaux de verres qui volaient dans tous les sens. Hades se fichait bel et bien de tout ce qui était en train de se passer autour de lui. Ce dernier plongea son regard dans le mien et je ne le lâchais pas du regard. Je ne voyais pas le portier qui lui demandait de se calmer ni le barman qui lui apporta une serviette. Ce n’était pas ça qui allait le soigner. Une fois que ce dernier fut rassis et qu’il avait posé la bouteille, je la prenais et j ‘éloignais cette dernière le plus possible de lui. Je reprenais ensuite ma place.
« Je reste avec toi pour ce soir mais avant toute chose, tu te calmes sur la boisson et tu me laisses m’occuper de ta main. »
La musique commença et le bar se remplissait. On avait du mal à s’entendre et je devais presque hurler pour pouvoir parler à Hades. Je crois que ce dernier m’avait murmuré quelque chose mais je n’avais pas entendu de quoi il s’agissait. Je n’avais pas l’intention de lui demander de le répéter. Si c’était important, il le ferait par lui même. Là, tout ce que je voulais, c’était m’occuper de sa main et faire en sorte que ce dernier ne retourne pas tout le pub par colère. Je prenais quand même le soin de me pencher vers son oreille afin qu'il puisse entendre ce que je voulais lui dire.
"Tu ne veux pas que l'on fasse ça ailleurs?"
Il avait besoin d'être au calme. Moi je m'en fichais, je pouvais lui soigner sa main en un claquement de doigt. Mais comme il n'avait plus ses pouvoirs, il allait risquer une belle migraine avec tout ça.