Clochette venait de recevoir de la part de Regina l’acte de propriété de la petite maisonnette un peu à l’abandon qu’elle avait repérée en arrivant en ville. L’emplacement était idéal : à la lisière de la forêt pour pouvoir profiter de son calme et des balades qu’elle offrait tout en étant proche de la ville et à quelques minutes de marche de son centre donc de sa bruyante activité.

La nouvelle propriétaire se trouvait devant le portillon qui permettait d’accéder au jardinet qui entourait sa nouvelle demeure. Comme tout le reste, il ne tenait plus très droit et ne faisait plus son office. Cela n’arrêta pas la Fée Verte, elle était douée pour le bricolage, elle en était certaine, son exil au Pays Imaginaire le lui avait prouvé. Elle en avait même profité pour améliorer sa technique.

En se remémorant ce douloureux souvenir, Clochette se souvint qu’elle avait emmené avec elle ses outils qu’elle avait fabriqués dans la Forêt Noire quand elle avait suivi le Chapelier Fou. A son arrivée dans ce monde et dans cette ville, même si Frollo l’avait obligé à se cacher dans les bois, elle les avait toujours avec elle dans une petite pochette en velours vert émeraude.

Un petit peu avant le coup d’état, la blondinette avait pris la décision de les cacher entre les racines d’un vieil arbre à l’orée de la forêt. Elle se promit d’aller les chercher tout de suite après avoir évalué la quantité de travaux qui l’attendaient pour remettre en état cette, pardon, sa maisonnette.

Elle inspira un grand coup puis passa le portillon et entra dans son nouveau cocon. Il n’était pas grand son nouveau foyer, pourtant elle sentit qu’elle y passerait de bons moments. Elle observa son nouvel environnement et imagina assez rapidement comment elle allait aménager ces espaces.

Ici, le salon pour recevoir ses peut-être nouveaux amis, là la cuisine sobre avec un grand plan de travail, par là encore la place idéale pour y installer son lit. Oui, elle allait pouvoir retrouver le confort et la sécurité qui lui avaient énormément manqué depuis qu’elle avait quitté le Royaume Enchanté.

Satisfaite de ses choix et de son organisation future, Clochette partit dans la forêt chercher ses outils. Avec eux, elle était sûre de transformer rapidement ce taudis abandonné en une vraie petite maisonnette très coquette. Une fois son attirail retrouvé, elle se mit donc au travail. En peu de temps, le jardinet retrouva de l’ordre et des couleurs, les portes branlantes retrouvèrent leurs gonds.

Un abri était adossé à la maisonnette. Elle décida de le transformer en atelier afin de pouvoir y travailler sans salir ce qu’elle venait de réparer. Elle l’aménagea également avec des étagères et des plans de travail à la bonne hauteur pour couper des planches, assembler des meubles et ainsi décorer sa petite maison.

Le travail fut long et laborieux mais la Fée Verte ne se démonta pas et continua toute seule la rénovation de son domicile. Quand le chantier fut achevé, la jeune femme fut très satisfaite du résultat. Elle avait hâte d’y vivre et d’y accueillir les habitants de Storybrooke à commencer par la maire, Regina, sans qui elle n’aurait pas eu ce lieu pour vivre.

Un matin, elle prit son courage à deux mains, sortit d’un tiroir un morceau de papier ainsi qu’un stylo et se mit à rédiger un petit mot pour l’ancienne méchante reine.

« Chère @Regina Mills de Locksley,

Je tenais à te remercier une fois de plus pour la petite maison dont tu m’as permis d’avoir la propriété. Sache que les travaux sont terminés, je t’invite donc par ce message à venir la découvrir.
Que dirais-tu de venir boire un café ou un thé avec moi demain à l’heure du goûter ?

Si d’autres habitants de la ville souhaitent t’accompagner, ils sont bien sûr les bienvenus. Cela me permettra de faire plus ample connaissance avec certains d’entre eux, peut-être me découvrir de nouvelles affinités et avoir de nouveaux amis.

Tendrement.

Ton amie Clochette »

Elle plia délicatement sa lettre et alla la déposer dans la boîte aux lettres installée devant la mairie. La Fée Verte décida de faire quelques courses sur le chemin du retour afin de recevoir dignement son invitée en ayant plusieurs sortes de cafés et de thés car elle ne connaissait pas encore les préférences de son amie mais elle comptait bien y remédier.

Clochette alla se coucher en fin de journée, fatiguée mais heureuse. Elle espéra que sa première réception serait couronnée de succès et qu’elle serait accueillie chaleureusement par les habitants de Storybrooke. Il n’y avait pas de raisons pour que ça se passa différemment… La Fée Verte s’endormit sur cette idée.

Regina avait accédé à la requête de Clochette en lui cédant le titre de propriété d’une maisonnette abandonnée depuis aussi longtemps que Storybrooke existait. Jamais personne depuis la levée de la malédiction n’avait réclamé ce lieu délabré, à croire que l’habitation attendait la fée verte. Aussi, quand quelques jours plus, la jeune fée lui avait demandé si elle pouvait vivre là, madame le maire avait accepté. Avant de lui donner le titre de propriété, Regina s’était rendue sur place pour faire une sorte d’état des lieux et remettre en place avec un peu de magie ce qui devait l’être. Elle savait son amie bricoleuse mais elle ne voulait pas que la maison s’écroule sur elle. C’était qu’elle était dans un tel état de vétusté ! La reine s’affaira alors à remettre en état la toiture afin d’éviter qu’une partie ne tombe sur la fée verte lorsqu’elle entreprendrait des petits travaux. Elle lui avait refait à neuf quelques parties qui auraient pris bien trop de temps, comme le sol complètement détruit dans certaines pièces, ou des murs qui comportaient des trous. Le reste était faisable, c’était plutôt de la décoration et du nettoyage, bien que Regina ait quand même retiré le plus gros de la poussière, terre et débris aggloméré.

Quelques jours plus plus tard, elle reçut à la mairie une invitation émanant de la jeune fée. Un sourire se dessina sur les lèvres de la maire, Clochette avait donc terminé d’arranger son domicile à son goût et faisait une petite pendaison de crémaillère. Regina avait interprété ce mot ainsi puisque Clo autorisait du monde à venir. C’est ainsi que Regina fit rapidement parvenir une petite invitation à plusieurs personnes de la ville.
En rentrant, elle s’affaira à préparer, avec les enfants, quelques muffins ainsi qu’une tarte aux pommes pour son amie et ses invités.
Le lendemain, l’heure du goûter sonna et Regina prit en voiture CJ, Henry et Roland, et chargea Robin d’aller chercher avec sa moto Lina. Il y avait peu de chances que Richard accepte de se joindre à eux, mais la reine espérait toujours.

Elle arriva donc la première, avec ses trois plus grands enfants, chez la fée verte. Chacun tenait un petit plateau avec des muffins à différents parfum tandis que Regina tenait la tarte aux pommes. Elle laissa le soin à l’un des enfants de sonner et attendit que la propriétaire des lieux ne vienne leur ouvrir. Le sourire ne désemplissait pas chez la brune, elle était si heureuse que son amie ait décidé de rester en ville pour tenter d’y faire sa vie, et plus encore de lui présenter sa famille.

- Clochette ! s’exclama-t-elle avec bonne humeur quand la blondinette ouvrit la porte. Bonjour.

Elle lui tendit la tarte aux pommes.

- Merci pour l’invitation. Je te présente mes enfants. CJ, Henry et Roland.

Les trois aînés bien que physiquement plus jeunes que les jumeaux. Quelle histoire compliquée.

- Robin arrivera sous peu avec Lina, et peut-être Richard, expliqua-t-elle.

Une nouvelle journée commençait pour Clochette. Elle se réveilla de bonne heure tant elle était impatiente d'accueillir les habitants de Storybrooke dans son humble demeure.

Elle mit le temps qui la séparait de l'heure du goûter pour faire un brin de ménage et de rangement dans son intérieur. Pas grand chose à faire finalement, la Fée Verte était plutôt du genre organisé. Chaque objet avait sa place et chaque place contenait son objet.

Elle se rendit dans la forêt juste à côté pour aller cueillir quelques fleurs qu'elle mit sur les meubles de son salon et au milieu de la table à manger. Elle observit la scène et fut satisfaite de la décoration générale.

Il ne lui restait plus qu'à attendre l'heure prévue dans son invitation. A 16h tapante, quelqu'un sonna à la porte. La nouvelle propriétaire alla l'ouvrir et eut la très belle surprise de voir Regina souriante avec une partie de ses enfants sur le parvis de sa maison. Ils avaient les bras chargés de nombreuses pâtisseries.

"Bienvenue à vous tous, entrez donc dans ma petite maison, faites comme chez vous. Les plats peuvent être mis directement sur la table de la salle à manger pour que vous puissiez vous libérer les mains.
J'ai fait du café et du thé, servez-vous, prenez ce qu'il vous plait. Il y a du sucre et du lait dans la cuisine juste à côté de l'évier si vous en avez besoin."

La maire lui annonça en même temps qu'elle entra dans la maison que son mari, Robin, allait arriver un peu plus tard en compagnie d'un des deux jumeaux. Clochette était heureuse de voir son amie aussi radieuse et bien dans sa peau entourée comme elle était actuellement de tous ses enfants, les adoptés comme les naturels.

Voici donc les enfants qu'elle avait adoptés au fil des ans. Ils avaient l'air joyeux et épanoui. Ils irradiaient de l'amour de leur mère, c'était évident pour n'importe quelle personne qui prenait le temps de les observer.
La méchante reine était vraiment loin d'elles, plus qu'un simple souvenir. "Enfin, je l'espère. Je le lui souhaite de tout mon coeur en tout cas." pensa la Fée Verte.

Elle sortit de sa rêverie et revint à l'instant présent. Elle commença à faire visiter les lieux à la petite famille quand un nouvel habitant toqua à la porte à son tour. Les invitations de Regina avaient porté leurs fruits, d'autres personnages de contes voulaient souhaiter la bienvenue à Clochette dans cette ville, dans ce monde. Cet état de fait rendit heureuse et plus sereine la jeune fée.

Le nouvel arrivant était une nouvelle arrivante. Elle se présenta comme étant Carrie dans ce monde et Toothiana, la fée des dents dans le monde des Contes.
Ce nom et ce visage disaient quelque chose à Clochette, d'où la connaissait-elle ?
D'un coup, un déclic se réalisa dans la tête de la blondinette.

" L'école des fées !! Nous étions en classe ensemble si je me souviens bien. Ca fait vraiment longtemps qu'on ne s'est pas vues. De mémoire, la Fée Bleue aimait bien nous mettre en compétition. Tu étais une très bonne fée à l'époque. Je t'admirais beaucoup. Je voulais à tout prix te battre et être meilleure que toi." se souvint avec un peu de mélancolie la Fée Verte.
"On aurait pu être de bonnes amies sans ces confrontations et cette compétition... C'est plus difficile de battre quelqu'un quand c'est ton amie, quand tu n'as pas de liens affectifs, c'est plus simple." avoua-t-elle à la nouvelle venue.

Intérieurement, Clochette était contente de retrouver une ancienne camarade de classe, peut-être que Toothiana l'aidera pour avoir de nouveau confiance en elle et ainsi pouvoir utiliser sa magie comme avant.

"Que deviens-tu depuis tout ce temps ?" Lui demanda-t-elle. " En tout cas, soi la bienvenue chez moi."

J’avais reçu une invitation comme quoi Clochette faisait une sorte de pendaison de crémaillère. Pourquoi ne pas y aller après tout ? Je ne la connaissais pas mais je me disais que ce serait l’occasion de faire connaissance avec elle. J’espérais juste qu’elle n’allait pas avoir peur en me voyant. Car à une époque, j’avais été du côté de Frollo. Mais tout ça était derrière moi à présent. Je ne voulais pas y aller les mains vides alors, j’avais prit le soin de faire des muffins salé pour changer un peu. Je ne voulais pas ramener du sucré. Je me doutais que ma sœur le ferait.

Etrangement, je n’utilisais pas la magie pour m’y rendre, mais la voiture de mon fiancé. Je voulais m’adapter à la ville de ma sœur comme il se devait et utiliser la magie en cas d’extrême urgence ou comme moyen de défense. Une fois arrivée devant la maison de Clochette, je me garais et je souriais en voyant la voiture de ma sœur. Je prenais le plat de muffins et j’allais sonner. J’attendais que cette dernière vienne m’ouvrir. J’étais un peu nerveuse car je ne savais pas sur qui j’allais tomber à part elle et ma sœur.

Il ne fallu que quelques minutes avant que cette dernière ne vienne m’ouvrir. Je lui faisais mon plus beau sourire et je lui tendais le plat. « Bonjour Clochette, je m’appelle Zelena, je suis la sœur de Régina. Je ne sais pas si nous nous sommes déjà vue ou non, mais je voulais te souhaiter la bienvenue. Je t ‘ai apporté des muffins salés tomate basilic, mozzarella. » J’étais fière de moi d’ailleurs car la cuisine était une chose nouvelle pour moi contrairement à Régina qui avait vécu sans magie pendant vingt huit ans. Elle était là avec ses enfants et il y avait aussi Carrie.

« Régina, je suis heureuse de te voir. » J’allais lui faire la bise et je saluais ensuite ses enfants. J’allais ensuite voir Carrie.  « Bonjour Carrie. » Je n’avais jamais parlé avec elle, mais je me souvenais que je l’avais déjà croisé en ville lors de la bataille et lors du discours de ma sœur, lorsque j’avais été changée en lapin. Cette histoire était loin derrière moi à présent. J’avais changé et je comptais bien rester comme ça, ma nouvelle vie me convenait parfaitement bien. J’allais me marier avec un homme que j’aimais plus que tout.

J’étais dans cette ville depuis peu, une dizaine de jours tout au plus. Tout était si différent. J’avais eu un peu de temps à bord du Nautilus pour m’acclimater à la technologie, chose qui m’était totalement inconnue à Arendelle. L’électricité, c’était fascinant. Vladimir m’avait enseigné quelques petites astuces, comme le fait que l’électricité et l’eau ne faisaient pas bon ménage.
Je logeais dans l’auberge d’une charmante vieille dame que tous appelaient Granny. Et j’avais eu vent hier de petite réception chez une jeune femme qui avait récemment emménagé dans une maisonnette. Je me dis alors que si Anna était en ville, elle serait sans doute allée à ce goûter, elle qui était si gourmande. Il fallait que j’essaie. Ces quelques jours à Storybrooke ne m’avaient apporté aucun indice et j’étais extrêmement déçue. Je n’avais pas non plus de nouvelles de l’enquêteur que j’y avais envoyé voilà fort longtemps, un monsieur Holmes qui m’avait inspiré confiance sur le moment. Il fallait dire que j’étais quelque peu désespérée. Anna était tout ce que j’avais de plus cher au monde, et cela faisait désormais plus d’un an que j’avais entamé les recherches suite à sa disparition. J’étais terrifiée à l’idée qu’il puisse lui être arrivé quelque chose de grave, et chaque fois que ces pensées me traversaient, une vague de froid débarquait autour de moi. J’essayais de me maîtriser rapidement, je ne voulais pas attirer l’attention.

J’avais donc acheté de quoi préparer du chocolat chaud à la mode d’Arendelle et m’étais rendue à l’adresse indiquée. C’était la première fois que j’assistais à un événement de la sorte, qui n’était pas dans un château, et qui d’ailleurs n’était pas dans mon château. Mais je n’avais pas le choix, je devais me fondre dans la masse pour retrouver ma sœur. Je constatai que d’autres personnes étaient déjà là, et évidemment, je n’en connaissais aucune. J’entrai à la suite d’une grande rousse fort charmante avec mes deux gros thermos (quel drôle de nom) de chocolat chaud.

- Bonjour, lançai-je un peu timidement.

J’identifiai la dénommée Clochette qui nous étions tous.

- Je vous remercie pour cette charmante invitation, mademoiselle Clochette. Je m’appelle Elsa. Je viens d’arriver, j’espère que voir une inconnue chez vous ne vous dérange pas… Auquel cas, je peux simplement déposer cela et vous laisser avec vos amis.

Je n’étais pas très douée pour sociabiliser.

- C’est du chocolat chaud, accommodé selon les traditions d’Arendelle, expliquai avant de les poser sur la table principale où déjà des pâtisseries étaient présentes.

Je regardai autour de moi, et aucune des rousses présentes n’était Anna. Quelle déception. Mais peut-être qu’une de ces personnes l’avait déjà vues ? Je manquai de bousculer une petite jeune fille blonde et lui sourit.

- Je te prie de m'excuser. Tu es charmante. Tu dois être une princesse, non ? Comment t'appelles-tu ?

Avec l'arrivée de Regina et de ses enfants, la nouvelle propriétaire remarqua une véritable tornade blonde dans la fratrie, CJ d'après ce qu'elle lui avait dit.
Elle semblait venir du monde sans magie, de ce monde-ci, pas du Royaume Enchanté. Elle en était persuadé vu le comportement de la jeune fille.
Elle était émerveillée par tout ce qu'elle voyait et par toutes les personnes qu'elle croisait. La Fée Verte en sourit de tendresse et de bienveillance.

Clochette était en même temps en pleine conversation avec son anicenne camarade d'école. Elle eut à peine le temps de finir sa phrase et sa question à Carrie que la cloche de la porte résonna à nouveau. Elle s'excusa auprès de la Fée des Dents et alla accueillir la nouvelle arrivante.

Il s'agissait de Zelena, la soeur de Regina comme elle s'était présentée. Elle arriva elle aussi avec les bras chargés de muffins, salés ceux-ci. Son visage n'était pas inconnu à la Fée Verte. Celle-ci prit quelques secondes de réflexion et se souvint brusquement qu'elle avait vu la méchante sorcière de l'Ouest lors du coup d'état du Juge Frollo.

La blondinette lui souhaita cordialement la bienvenue dans sa maisonnette avec un sourire de façade mais se dit intérieurement qu'il ne faudrait pas rester trop longtemps avec elle, les démons du passé risqueraient de revenir plus vite que souhaités...
Peut-être qu'elles deviendront amies dans le futur, mais le souvenir de ces jours sombres était encore trop présent dans la mémoire de Clochette. Elle ne voulait pas perdre le bénéfice de ces douze derniers mois en un claquement de doigts.

Elle s'aperçut que la jeune CJ n'était pas si contente que cela de voir arriver sa tante. Même si l'instant fut bref, Clochette avait vu l'enthousiasme de la fille de Regina diminuer le temps que Zelena entre dans le salon. La Fée Verte se promit d'aller voir la tornade blonde plus tard pour en discuter avec elle.

La maison commençait à se remplir de rires et de discussions dans tous les coins. Les plats amenés par les convives étaient succulents, Clochette était heureuse de se sentir aussi bien accueillie à Storybrooke.

Les arrivées continuèrent avec la présence sur le pas de la porte d'une jeune femme blonde aussi qui avait un port altier. Elle semblait appartenir à une royauté dans l'autre monde. Ce sentiment fut confirmé quand elle se présenta.
Voici donc Elsa, Reine d'Arendelle. Une autre reine était présente en ville, Regina n'avait pas l'air d'y prendre ombrage. Tant mieux. Elle lui demanda si les inconnus étaient aussi les bienvenus à cette petite fête.

"Je viens de revenir en ville depuis peu moi aussi, je ne connais pas grand monde non plus. Soyez donc la bienvenue dans ma maison, nous pourrions peut-être nous serrer les coudes et nous entraider pour nous intégrer dans cette communauté qui a l'air très soudé." Rétorqua Clochette avec un grand sourire.

Elle fit entrer Elsa dans le salon et la laissa poser ses deux thermos de chocolat chaud, façon Arendelle bien entendu, sur la table. La Fée Verte s'en servit une tasse pour faire honneur à son invitée royale. Délicieux.

La ville est en perpétuel mouvement et revendiquer l'ennui serait éhontément faux. Car on le sait il faut toujours se méfier des apparences. Malgré le décor de cartes postales, le calme est relatif autant que les péripéties sont nombreuses. Cependant, faut aussi savoir savourer ce calme éphémère tant qu’on le peut. Pour se faire, Robin avait choisi de donner un peu plus priorité à sa famille en tâchant de passer un peu moins de temps au poste et en déléguant. Ce n’était pas tous les jours facile, mais l’ancien archer faisait de son mieux pour concilier sa vie et son boulot.

L’invitation de Clochette, une vieille connaissance de Regina, tombait donc à pic. Madame le Maire avait aidé la fée en lui confiant l’acte de propriété d’une vieille bâtisse un peu à l’écart du centre-ville et de sa « grande » influence. Elle avait aussi, sans trop s’en vanter auprès de son vanté utiliser un « peu » de magie pour rendre la demeure vétuste un peu plus habitable. Robin avait toutefois fait entendre à sa femme, qu’il pourrait aider pour quelques travaux au besoin, lui qui était si habile de ses mains.Mais pour l’heure, il devait reprendre la route toujours sur son destrier métallique, direction les chalets des Merry-men.  Lina était de la partie et son père, s’était porté volontaire pour venir la chercher.

L’archer du attendre un peu avant de voir paraître sa fille à qui il tendit un casque. « - Salut ma grande. Tiens, c’est pour te protéger la tête. Je vais te le mettre. » Et il s’exécuta aussitôt tout en dispensant les premiers conseils d'usage. « - Mets tes mains autour de ma taille et accroche-toi bien ! » Il leva la béquille qui permettait à la moto de tenir en équilibre, salua Petit Jean qui passait et fit à nouveau rugir le moteur de la Harley. « - Promis la prochaine fois à la place de t’emmener tirer sur des cibles, je t’apprendrai à faire de la moto si ça te tente. »

Père et fils finirent par arriver sur le lieu des festivités et s’avancèrent sans certitude. « - On n’est pas les premiers. Ta mère, tes frères et ta sœur sont sûrement déjà là. Aller vient ! » Et sans se faire prier les deux Locksley toquèrent à la porte et attendirent patiemment qu’on vienne leur ouvrir. Lorsqu'enfin la pétillante Clochette fit son apparition l’archer lui offrit son plus beau sourire. « -Bonjour, je suis Robin, le mari de Regina. Voici Lina notre fille. Désolé pour le retard en tout cas. Je n'ai rien amené, mais j'imagine que Regina vous a apporté quelques douceurs non? »

« Arrête de faire le rabat-Joie Rick et viens ! Allez s’te plait ! »

J’essayais de toute faire pour que mon frère jumeau Richard nous accompagne chez la petite fée qui venait d’emménager. Notre mètre nous l’avait proposé et j’avais naturellement accepté… En effet, selon moi ça pouvait me faire rencontrer d’autres ce qui était pas mal du tout. Mais voilà, ma tête brulée de frère refusait de bouger ses fesses et de faire un pas vers nos parents biologiques.

« Bah tu sais quoi ? Tant pis pour toi, t’as qu’à rester à t’ennuyer pendant que moi je ferai la fête. Tête de mule. » ajoutais-je en lui tirant la langue. Il ne réagit même pas et se replonge dans sa lecture.  J’étais déjà en retard et je ne pouvais pas passer plus de temps à l’attendre, mon père devait m’attendre un peu plus loin. J’enfilai donc une veste que j’avais déniché dans ce monde histoire de ne pas être trop à part. Au fond, je savais que Richard n’allait pas céder c’était pourquoi j’avais demandé à mon père de venir me prendre avec sa moto. Cet engin me faisait toujours rêvé… Je ne sais pas exactement pourquoi, mais il donne l’impression de liberté que j’adore tant.

Un fois arrivée, je lui lance un immense sourire et le salue gaiement. Il me tend alors un casque que je mets sur ma tête en hochant positivement la tête. Comme tout moyen de transport, celui-ci pouvait être dangereux. Alors que je galérais à l’attacher, mon père intervint et je le laissai faire. Une fois prêt, j’enfourchais la bécane et posait mes pieds sur l’endroit prévu à cet effet comme me l’avait indiqué mon père.

« Ca marche, je m’accroche. » dis-je sentant l’éxitation monter en moi et en attrapant mon père par la taille.

« C’est vrai ?! Ca serait trop cool. » ajoutais-je alors qu’il me proposait de m’apprendre à conduire la moto. Un immense sourire se dessina sur mes lèvres. C’était que je savais déjà pas trop mal tirer alors apprendre la moto, ça serait encore plus cool !

Il démarra et je m’accrocha un peu plus encore à sa taille, surprise. Mon sourire ne me quitta pendant toute la route. J’acquiesçais seulement d’un signe de tête lorsqu’il m’indiquait que ma mère et mes… Frères et sœurs était déjà présents. C’était encore bizarre pour moi de me dire que j’avais une si grande famille. J’ai toujours été habitué à Richard et moi alors…

Bref, ils toquèrent et rapidement, Clochette, une belle petite blondinette vint leur ouvrir. Je lui offrais un petit sourire timide. Malgré ma confiance en moi apparente, je n’en menais pas large quand il y avait beaucoup de monde. Surtout que je n’avais pas les codes de leur monde alors parfois, j’avais l’impression d’être totalement à côté de la plauqe.

« Bonjour. » me contentai-je de dire, laissant ensuite mon père faire la parlote.