De retour dans la Forêt Enchantée. Après tout ce temps passé dans la peau de Mercutio Tealeaf, strip-teaseur et voleur de son état, j’étais de nouveau Jefferson Stewart, le Chapelier Fou. Et j’avais retrouvé ma fille, enfin. J’avais pu la serrer dans mes bras et lui promettre que je ferais tout pour qu’on ne soit plus séparés. J’en avais assez d’être loin d’elle. Par accident, j’avais emmené Spot avec moi et Grace m’avait supplié de le garder. Comment refuser quoi que ce soit à ce petit ange qui aimait de tout son cœur et ne demandait jamais rien ?
Pourtant, être de retour dans la Forêt Enchantée signifiait aussi être de retour dans notre taudis dans la forêt, sans un sou et encore moins la fortune de Mercutio. De plus la maison avait subi des dégâts et des gens peu scrupuleux étaient venus se servir de tout ce qui pouvait avoir la moindre valeur. Quand nous étions rentrés, Grace et moi, nous avions trouvé la maison sens dessus dessous. Heureusement pour moi, j’avais bien caché la seule chose vraiment hors de prix que je possédais : mon chapeau magique. Il nous serait sans doute utile plus tard.
Après avoir évalué les dégâts et pris une grande inspiration pour repousser la vague de désespoir qui avait manqué de me saisir en voyant l’état de notre foyer, j’avais retroussé mes manches et entrepris des travaux de réparation importants. Mon voisin avait décidé de me donner un coup de main et je lui en donnais un pour sa propre maison. Reconstruire pour repartir sur de bonnes bases, voilà un moyen sain d’occuper son temps.
En plus, cela m’évitait de trop penser à ce que nous avions perdu en étant transportés à New-York, puis retournés à la Forêt Enchantée. À Storybrooke, Grace avait des amis, une bonne école, nous vivions dans une belle et grande maison, j’avais l’argent qu’il fallait pour bien m’occuper d’elle et surtout, nous étions plus ou moins protégés des intrusions et des voleurs. Ici, dans ce taudis que je m’efforçais de faire ressembler à une maison, nous avions à peine un toit au-dessus de la tête, pas un seul livre que ma petite chérie aurait pu lire pour continuer à cultiver son intelligence et son imagination, pas un sou vaillant et tout juste quatre murs pour nous protéger.
Ce jour-là, j’étais en train de ranger la maison pendant que mes voisins étaient allés promener Spot avec Grace. J’avais besoin d’être un peu seul pour réfléchir à la suite des évènements. Nous ne nous pourrions pas continuer à vivre très longtemps en récoltant des champignons et du bois, surtout avec la nouvelle bouche à nourrir. Comme j’avais mon chapeau, je pouvais reprendre mes activités d’avant la naissance de ma fille, c’était ce que je faisais de mieux. Mais j’avais promis que nous ne serions plus jamais séparés. Vendre le chapeau ? Non, il ne fallait pas que cet objet tombe entre de mauvaises mains. Alors que je réfléchissais au problème, je tombai sur mes outils de chapellerie. Je les avais gardé depuis mon apprentissage, me disant qu’ils ne prendraient pas trop de place et je m’en étais servi pour confectionner quelques jouets pour Grace.
Je soupirai en levant une paire de ciseaux à hauteur de mes yeux: en sortant de mon apprentissage, je m’étais juré que jamais je ne suivrais les traces de mon père, qu’il serait le dernier Stewart à faire des chapeaux. Et puis, ce matériel me rappelait des souvenirs atroces de mon passage au Pays des Merveilles. Je portai la main à mon cou et caressai doucement la cicatrice qui s’y trouvait. Je ne voulais pas refaire ça, je ne voulais plus toucher à ces maudits couvre-chefs. Jamais, me hurlait mon esprit. Et pourtant… ça pouvait rapporter de l’argent. Au moins un peu. Et le mercure n’était pas si violent que ça, après tout.
Tout à ces réflexions, je sursautai en entendant frapper à la porte et la porte s’ouvrir.
We aren't contractually tied down to rationality! There is no sanity clause! So when you find yourself locked onto an unpleasant train of thought, heading for the places in your past where the screaming is unbearable, remember there's always madness. Madness is the emergency exit… you can just step outside, and close the door on all those dreadful things that happened. You can lock them away… forever. BANGERZ
Regina Mills de Locksley
Storybrookian
♕ Lieu : 108 Mifflin Street, ou la mairie de Storybrooke
Le retour dans mon royaume m'avait fait du bien, principalement parce que j'avais enfin retrouvé mon mari et mes enfants. Avoir vécu à New York sous le joug de cette malédiction qui nous avait tous privés de nos souvenirs m'avait renvoyé au visage ce que j'avais infligé aux habitants de mon royaume durant vingt-huit années quand j'avais voulu me venger de Blanche et de ses complices. Je m'en voulais encore plus et j'espérais que tout ceci ne ranimerait pas de vieilles rancoeurs que j'avais eu toutes les peines du monde à faire disparaître.
Les retrouvailles avec mes enfants avaient été si joyeuses, nous avions tous beaucoup pleuré et si ces deux ans loin d'eux et avec de faux souvenirs avaient été troublants pour Robin et pour moi qui étions des adultes, je n'osais imaginer ce que c'était pour eux. Et puis j'avais eu une pensée pour mes amis qui eux aussi étaient parents et donc dans la même situation que moi, notamment Ariel et Eric, et également Jefferson qui s'était rallié à moi quand il avait fallu combattre Hadès. Je décidai donc ce jour-là de rendre une visite au chapelier. D'un mouvement de poignet, je m'étais téléportée devant sa chaumière, constatant qu'elle avait plutôt mal vieilli. Puis, je me décidai à toquer. J'espérais bien le trouver, il me semblait que de la fumée s'échappait de la cheminée.
La porte s'ouvrit, il était bien là.
- Jefferson, bonjour. Comment vas-tu ? Je me suis permise de passer prendre de tes nouvelles, surtout pour savoir si tu avais pu retrouver ta fille.
J'étais une mère à présent et je comprenais toute l'angoisse inhérente à la disparition de son enfant, d'autant qu'on m'avait enlevé mes bébés jumeaux trois mois après leur naissance, chose qui m'avait faite solidement vriller du côté obscur et manquer de nous séparer, Robin et moi. J'observai le visage de Jefferson, il ne semblait pas afficher cette détresse, j'en déduisais que sa petite Grace lui était revenue et cela me rassura. Ce qui me troubla cependant, c'était l'état de sa maison. On aurait dit qu'elle avait été vandalisée.
- As-tu besoin d'aide, ou de quoi que ce soit ?
J'aurais aimé lui venir en aide, si seulement il me le demandait. Mais je ne savais jamais vraiment à quoi m'attendre avec le chapelier.
- Peut-être pourrais-tu passer prendre le thé au château avec ta fille à l'occasion, nous pourrions lui présenter mes enfants. Je ne sais pas si elle connait CJ, Lina et Richard.
Elle avait sûrement déjà vu Henry et Roland à l'école de Storybrooke, mais les plus âgés c'était moins sûr.
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Jefferson Stewart
Storybrookian
♕ Lieu : Perdu dans ma tête, mais mon corps doit être dans la Forêt Enchantée
Quand je vis entrer Regina, des sentiments contraires naquirent dans mon cœur. D’un côté, nous avions fait la paix depuis longtemps et je l’avais même aidée à reprendre Storybrooke, me battant auprès de gens valeureux et étant même blessé dans la manœuvre. Pendant un moment, j’avais ressenti ce que cela pouvait faire d’être un héros. D’un autre côté, je ne pouvais m’empêcher de me rappeler que c’était sa malédiction qui m’avait séparé de ma fille pendant si longtemps, que c’était elle qui m’avait abandonné aux griffes de son monstre de mère. Mais encore d’un autre côté, je me rendais bien compte qu’elle aussi avait privé de ceux qu’elle aimait, à New-York.
Chassant toutes ces pensées contradictoires et franchement perturbantes, je posai la paire de ciseaux sur la table et sourit à la reine avec un léger salut de tête.
« - C’est un plaisir de te voir, ta Majesté, entre, je t’en prie ! C’est gentil à toi de passer. Je suis désolé, mais je n’ai que de l’eau et un peu de pain à t’offrir. Ou si tu as faim, il doit rester un peu de soupe. Grace est avec les voisins, en train de promener Spot. Et toi ? Tu as pu retrouver tes enfants et ton mari ? Tout le monde va bien ? »
Alors qu’elle me répondait, je cherchai des yeux une chaise ou un tabouret à lui proposer. Une chaise et un tabouret, parfait ! J’allai les chercher pour les rapprocher de la table. Au moins les pillards avaient laissé les meubles les plus volumineux.
Quand la jeune femme me demanda si j’avais besoin d’aide ou de quoi que ce soit, mon sourire se fit un peu plus amer et je contemplai une nouvelle fois l’état de délabrement de la maison.
« - Il y a quelques années, j’aurais refusé ton aide en bloc, mais là, je ne dirais pas non à un peu d’aide. Je n’avais que rarement remis les pieds ici depuis la fin de la première Malédiction et elle n’a pas été vraiment entretenue depuis près de trente ans maintenant. Une masure comme ça, ça ne tient que si on l’entretient. Oh et des petits malins ont cru de bon de profiter de l’absence du propriétaire pour venir prendre le peu de valeurs qui y restaient et mettre la maison sens dessus dessous. Les seules choses vraiment chères qu’ils ont ratées, c’est mon chapeau et ça. »
D’un geste distrait, je désignai mes outils de chapelier. Ma voix avait un peu tremblé durant mon discours, alors que je songeai aux conditions de vie qui attendaient ma fille dans la Forêt Interdite. Non, je ne devais pas refuser l’aide de Regina, je n’en avais simplement pas le droit en tant que père.
« - Et… ça m’embête de te demander ça, ta Majesté, mais… si tu as un travail à me faire faire, n’importe lequel, tant que c’est payé, je ne dirais pas non. Je n’ai pas la fortune de Mercutio, ici, et Grace mérite une meilleure vie que celle que je peux lui offrir maintenant…
Ma voix craqua à ce moment-là. Je ne pleurai pas, mais je sentais les larmes monter. Depuis ma réunion avec ma fille, je ne lui avais montré que des sourires, de la positivité, de l’espoir, mais je ne pourrais plus garder ce masque bien longtemps si je ne trouvais pas une solution.
« - Je suis sûr que Grace sera ravie de rencontrer tes enfants. Elle n’a pas l’occasion de croiser grand’monde ici. Ce sera volontiers. »
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J'entrai suivant l'invitation du chapelier anciennement fou, et aussi bien suivant ses dires que mon impression visuelle, je réalisai qu'il se retrouvait dans une misère indescriptible. Ce constat me serra le coeur, en effet, je fus prise de compassion, un snetiment que j'avais redécouvert depuis quelques années seulement quand j'avais voulu devenir meilleure pour Henry puis pour Robin.
- Oui, heureusement tout le monde va bien, répondis-je quand il prit des nouvelles de ma famille.
Je culpabilisai énormément du mal que j'avais infligé et Jefferson faisait partie de mes victimes, il avait été un dommage collatéral et je le regrettais aujourd'hui. Je voulais alors lui venir en aide absolument, mais je ne savais si mon ami accepterait. En effet, bien que nos relations se soient quelque peu améliorées depuis la guerre de Storybrooke, je le savais fier. Mais je fus soulagée de l'entendre me parler de ses ennuis financiers et de logement avec les vandales qui s'étaient allègrement servis. Au moins, il ne niait pas.
- Une chance, commentai-je en hochant la tête quand il m'expliqua que les voleurs avaient au moins laissé son chapeau et ses outils de chapelier.
Aussitôt, je fis pivoter mes poignets. Une fumée violette entoura alors la bicoque, extérieur et intérieur pour la retaper. Tout fut consolidé, des fondations à la chaume en passant par les murs. De même, la chambre de Grace disposait de nouveau meubles et de jouets ainsi que de vêtements, celle de Jefferson de mobilier neuf et d'une garde-robe remplie avec également des tissus de toutes sortes. Les placards de la cuisine étaient soudain aussi fournis de nourriture diverse et variée.
- Voilà qui devrait aider un peu, dis-je avec un sourire.
Il me demanda aussi un travail, chose que bien sûr je voulus lui accorder, je lui étais si redevable.
- Il me vient une idée, déclarai-je alors. Et si j'organisais une réception au château avec pour thème les chapeaux ? Tout un chacun serait alors obligé de s'en procurer un pour pouvoir y assister, et cela te ferait une grosse clientèle, qu'en dis-tu ?
Je songeai alors que le trajet tous les jours serait peut-être compliqué en ce temps-là.
- Peut-être voudrais-tu loger au palais ? Ou au moins y avoir un atelier ? Ou peut-être même les deux ?
Je fus enchantée de constater qu'il acceptait ma proposition de présenter nos enfants, c'était merveilleux et cela ferait aussi un peu de nouveauté pour les miens.
- Merveilleux, nous pourrions organiser cela pour... quand tu veux en fait.
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Jefferson Stewart
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♕ Lieu : Perdu dans ma tête, mais mon corps doit être dans la Forêt Enchantée
J’avais toujours été un homme fier et ambitieux. J’avais accepté de suivre les désirs de mon père jusqu’à la fin de mon apprentissage, puis j’avais fait ce qui me plaisait, en me moquant de ce que pouvaient bien penser mes parents. Pendant des années, j’avais été libre de faire comme je l’entendais, volant, revendant, sautant de portails en portails, vivant la belle vie avec mon chapeau et les objets que je volais. Tout ce que je voulais, je le prenais ou je l’achetais avec l’argent de mes vols, le seul cadeau qu’ont m’ait jamais fait, c’était mon fameux chapeau. J’avais fait ma fortune tout seul et je n’avais jamais voulu mendier ou demander de l’aide.
Mais après toutes ces années à tout faire pour offrir une belle vie pour ma fille, j’avais renoncé à cette fierté. Grace passait avant tout, même avant mon fichu amour-propre. J’étais toujours plein d’angoisses et de problèmes à cause de mon séjour aux mains de Cora, puis de la Première Malédiction, mais quand le bonheur de ma petite était en jeu, plus rien d’autre n’avait la moindre importance.
Je ne fus donc pas surpris, même si un peu honteux, de sentir des larmes de reconnaissance et de soulagement me monter aux yeux et couler sur mes joues en voyant Regina user de sa magie pour rendre la maison vivable et même remplir les placards de nourriture. Je souris à travers mes larmes et sa proposition ne fit qu’élargir encore mon sourire.
« - Ma chère Regina, je ne sais pas comment te remercier ! Il y a bien longtemps que je n’ai plus pratiqué mon métier, mais ce serait un honneur et un plaisir de faire des chapeaux pour les gens qui viendraient à ta fête. Mon dieu, je n’en demandais pas tant ! Je ne sais pas quoi dire… »
Je regardais ma maison avec ravissement, essuyant les larmes qui avaient traîtreusement roulé sur mes joues. J’allais pouvoir faire vivre ma fille sans avoir besoin d’être trop loin d’elle, sans avoir besoin de l’abandonner encore.
« - Venir loger au palais ? Vraiment ? Ce serait formidable et ça m’éviterait de devoir faire le déplacement. Est-ce que Grace pourrait venir loger avec moi ? J’ai passé trop de temps loin d’elle. »
Je n’osai pas ajouter que j’avais toujours pensé que ma fille méritait de connaître la vie de château. Elle était si humble, si compréhensive et si douce que j’aurais voulu lui donner le monde. Cela me tuait de ne pouvoir lui offrir qu’une maison modeste dans la Forêt, même si elle ne s’en plaignait jamais. Elle accueillait toute bonne surprise avec enthousiasme, mais quand je ne pouvais pas lui offrir le meilleur, comme je le souhaitais, elle me disait qu’elle avait tout ce dont elle avait besoin. Cette petite était toute ma vie.
« - Eh bien, je ne sais pas. Je vais lui demander quand elle veut aller au château quand elle rentrera de promenade. J’ai accidentellement embarqué mon chien de New-York et Grace l’adore. »
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Si longtemps j'avais cru tirer mon bonheur du ;alheur des autres, de la vengeance, du sadisme, si longtemps je m'étais fourvoyée, et je le réalisai un peu plus chaque fois qu'il m'était possible de venir en aide à quelqu'un. Et cette fois, j'avais fait fort, j'avais tout simplement restauré en un claquement de doigts la maison de Jefferson. Il le méritait. Cet homme que j'appelais mon ami aupoaravant pour de mauvaises raisons, et que j'avais finalement fait souffrir, je voulais qu'il ait le bonheur qu'il méritait. Et quelle joie fut la mienne en voyant ses larmes de joie. Un sourire ému se dessina sur mes lèvres tandis que je tentais de détourner le regard, ne voulant pas le mettre mal à l'aise outre mesure. Lorsque sa voix retentit pour me remercier également pour la proposition de travail que je venais de lui faire, je le regadai à nouveau en secouant la tête, le prenant doucement par les épaules.
- Ne me remercie pas, c'est bien peu par rapport à tout ce que je t'ai fait subir. Je suis heureuse de pouvoir t'aider un peu, tu le mérites. Et la seule chose que je te demanderai, ce sera de toi aussi profiter de la fête. Elle sera donnée pour tous ceux qui ont vécu deux ans à n'être pas eux-mêmes.
Par tous les dieux de l'Olympe, cela ressemblait donc à ça la vie d'une personne bien ? Voir les autres sourire et être heureux, et s4enm réjouir... Cela me plaisait finalement. Je proposai donc par la suite à Jefferson d'installer, au moins temporairement, son atelier ainsi que ses valises au château afin de lui faciliter le travail. Cette idée sembla lui plaire et il me posa ensuite une question qui me fit écalter de rire.
- Quelle question ! Jamais je ne te dirais de te séparer de ta fille. Bien sûr que tu viens avec elle. Elle pourras passer plus de temps avec mes enfants, et la fille d'Ariel aussi qui a le même âge maintenant.
Bien, l'affaire était entendue et l'idée de nouvelles festivités au château me faisait aussi plaisir. Tout le monde avait besoin de décompresser et je pensais que c'était une bonne idée. J'avais hâte d'en parler à mon mari et nos proches.
- Bien, tu pourras venir t'installer quand tu veux, je pense publier l'annonce de la fête d'ici quelques jours. A ton avis, tu aurais besoin de combien de temps pour les chapeaux ? Je ne veux surtout pas te mettre la pression.
Sa remarque sur le chien embarqué accidentellement me fit rire une nouvelle fois.
- C'est tout toi ça. Je te préviens, si en voyant le tien, mes enfants réclament un chien, ça va barder, dis-je plaisantant.
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Jefferson Stewart
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J’avais du mal à réaliser ce que Regina faisait pour moi. Si on m’avait dit après la fin de la première Malédiction que je pleurerais de joie devant un acte de la Reine, j’aurais probablement plus songé à une blessure létale. Mais tout ça était derrière nous, la jeune femme faisait partie des héros désormais et, pour le bien de nos enfants d’abord, puis par réelle affection, nous étions devenus alliés, puis amis. Et puis Roni et Mercutio avaient été proches à New-York, pourquoi Jefferson et Regina ne le seraient pas dans la Forêt Enchantée ?
Un aboiement lointain me fit dresser l’oreille, mais il fut suivi d’un rire que j’aurais reconnu n’importe où et dans n’importe quelle circonstance. Un coup d’œil rapide par la fenêtre confirma ce que j’avais compris : Grace jouait joyeusement dans la forêt avec Spot sous le regard vigilant et doux de mes voisins. Mon sourire s’emplit de tendresse en contemplant ce spectacle.
« - Combien de temps ? Oh, ça fait bien des années que je n’en ai plus fait, je vais certainement utiliser ces prochains jours pour m’entraîner un peu. Et ça dépend beaucoup du type de chapeau, ce n’est pas le même travail de faire un haut-de-forme, un béret ou un chapeau à larges bords. Et comme c’est pour une fête au château, il faut quand même une certaine classe. D’ailleurs, ton Altesse, quel genre de chapeau te plairait ? »
J’avais déjà une idée pour le chapeau de ma fille, mais je lui poserais la même question quand elle reviendrait de sa promenade.
Je ris de bon cœur avec la noiraude quand nous évoquâmes ce cher spitz nain qui venait de débarquer dans la Forêt Enchantée.
« - Mercutio allait pas laisser son pauvre toutou tout seul ! C’est pas exactement le genre de chien qui peut se débrouiller tout seul, comme me l’a gentiment rappelé ma fille quand nous avons discuté pour savoir si on allait le garder ou non. Et puis, Grace est si contente de l’avoir… »
Les souvenirs de Mercutio Tealeaf se mêlèrent un instant au mien – décidément, il commençait à y avoir beaucoup de versions de ma vie dans ma tête – et je me revis entrer dans l’animalerie après être tombé amoureux d’une petite boule de poils adorable dans la vitrine. Le strip-teaseur était un être si seul et ce petit chien lui avait apporté tellement de joie et de bien que j’aurais eu le cœur brisé si j’avais dû m’en séparer.
« - Du coup, maintenant que j’ai une maison fonctionnelle et un garde-manger plein, je peux t’offrir quelque chose à boire ou à manger ? »
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Les aboiements d’un chien me firent tourner la tête vers la fenêtre au travers de laquelle nous pouvions voir au loin la jeune Grace gambader joyeusement avec son animal de compagnie et d’autres individus que j’identifiai comme étant les voisins de Jefferson, puisqu’il m’en avait parlé à l’instant. Je reportai ensuite mon attention sur mon interlocuteur qu’il me faisait plaisir d’avoir aidé. Cette idée de festivités pour redonner un peu de baume au coeur à tous, réunifier les gens et permettre par la même occasion de redonner un peu de travail au chapelier me donnait un nouvel objectif et j’allais avoir besoin d’aide, car un bal digne de ce nom ne s’organisait pas en un claquement de doigts.
- Bien. Si je fais publier l’annonce d’ici deux ou trois jours, et que la date est dans un mois, penses-tu que cela ira ?
Il me demanda quel chapeau je voulais, et je réalisai que je n’en avais pas la moindre idée.
- Très bonne question… Et si, tout simplement, je te laissais choisir pour moi ? Tu as du goût, et je te fais confiance. C’est toi le professionnel après tout.
Il me parla de son chien. Son geste avait été admirable. Je n’avais jamais vraiment eu d’animaux de compagnie, excepté mon précieux étalon… que j’avais dû tuer pour assouvir ma vengeance. Je m’en mordais les doigts chaque jour et Rocinante me manquait beaucoup. Les chevaux étaient pour ainsi dire les seuls animaux avec qui j’avais des affinité. Je trouvais les chiens salissants et bien souvent malodorant, les chats n’avaient visiblement que faire de la compagnie des humains, et je les comprenais. Quant aux rongeurs… assez nuisibles dans le genre même s’ils étaient mignons. Jefferson me sortit de ma rêverie pour me proposer à boire ou à manger. Je souris.
- Pourquoi pas un thé, je sais que tu en raffoles. Prépare-moi ta version préférée.
En même temps, je commençais à réfléchir à la tenue que je pourrais porter pour ce bal. Quelle couleur ? Je devais essayer d’éviter le noir pour m’affranchir de mon image de méchante reine. C’était difficile, mais j’allais trouver. Peut-être serions-nous assortis avec Robin.
- Et toi, porteras-tu ton chapeau magique ou bien vas-tu t’en confectionner un tout nouveau pour l’occasion ?
J’espérais que mes enfants viendraient et joueraient le jeu. J’étais à peu près sure de l’engouement des filles pour le sujet, aussi je savais que CJ et Lina ne manqueraient pas à l’appel, mais j’ignorais si Henry, Roland et Richard seraient enchantés ou pas.
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Jefferson Stewart
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« Je te fais confiance ». Même si cette phrase s’appliquait à quelque chose d’aussi trivial que de décider quel genre de chapeau la reine allait porter à la fête, ces mots me firent vraiment chaud au cœur. J’avais trahi sa confiance de la pire des manières, des années auparavant, et pour la pire des raisons, mais à présent, elle me disait qu’elle me faisait confiance. Je lui souris et me promis de faire mon possible pour que mes créations lui plaisent et plaisent à ceux qui viendraient me demander des chapeaux.
« - Un mois ? Alors cela dépendra du nombre de personnes qui viendront me commander un chapeau, mais je me sens d’attaque pour un défi. Puisque tu es là, est-ce que je peux prendre ton tour de tête ? Comme ça, je pourrai commencer à bosser sur ton chapeau rapidement. »
J’allai mettre de l’eau à chauffer quand elle me demanda un thé, puis allai fouiller mes placards nouvellement remplis pour voir quels genres de breuvages j’avais. Je portai mon attention sur une boîte de thé portant la mention « chai masala » et la sortis du placard avec une théière flambant neuve et deux tasses. Je préparai la théière et quand l’eau fut assez chaude, je la versai sur le thé et revins vers Regina.
« - Arf, mon chapeau magique est très bien pour les voyages et l’utilisation de sa magie, mais il a vu de meilleurs jours en termes d’état. Je pense que je vais me fabriquer un chapeau neuf, non-magique, pour la fête. Mais, s’il est besoin de le répéter, si un jour, tu as besoin du chapeau ou de quelqu’un qui sait voyager par portail, tu n’as qu’à demander. Je suis chapelier de formation, mais je peux aussi servir de messager, d’espion ou de transporteur. Même de voleur, si le besoin s’en fait sentir. Tu n’as qu’un mot à dire et je saute dans mon chapeau. »
J’étais très reconnaissant de la proposition de Regina de faire des chapeaux pour la fête et ce travail me permettait de ne pas être éloigné de ma fille trop longtemps ou trop souvent. Cependant, un petit rappel de mes véritables talents ne faisaient pas de mal et je me doutais bien que même si ce n’était pas dans ses projets immédiats, avoir un moyen de voyager entre les royaumes étaient un atout non négligeable pour la jeune reine. Et j’étais heureux de pouvoir lui conférer cet atout si elle en avait l’utilité.
Une fois le thé suffisamment infusé, je servis deux belles tasses de boisson odorante et sucrée, et en tendis une à mon amie.
« - Aujourd’hui, c’est moi qui te sers à boire. »dis-je avec un sourire, en référence aux nombreuses discussions que nous avions eues au Poisoned Apple en tant que Roni et Mercutio.
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Je redoutais que le délai d'un mois ne soit un peu court, mais c'était sans compter les talents et l'ambition du chapelier. Il aimait les défis, et cette phrase me tira un sourire franc.
- Voilà le genre de choses que j'aime entendre !
Je m'avançai vers lui puisqu'il me demande à prendre mon tour de tête dans le but de confectionner mon chapeau.
- Fais, je t'en prie, dis-je en restant à sa disposition.
Je régnais depuis des années, j'avais été habituée à ce que l'on me mesure souvent pour confectionner des vêtements sur mesure. Nous voilà prêts à prendre le thé, comme au bon vieux temps, tandis que je lui demandais avec curiosité s'il enfilerait son emblématique chapeau magique. Il fallait dire que je l'avais pour ainsi dire rencontré avec ce chapeaum par l'intermédiaire du Ténébreux. C'était quasiment dans une autre vie, et j'avais l'impression d'en avoir vécu plusieurs. Je fus touchée de sa proposition d'aide via son chapeau magique quand Jefferson l'énonça. Nous repartions vraiment sur de bonnes bases et cela me faisait le plus grand plaisir.
- Bien sûr, je ferai appel à toi... Enfinm pas comme voleur, j'aimerais rester dans l'honnêteté autant que possible. C'est le comble pour une reine qui a épousé celui qui est considéré comme le roi des voleurs, asjoutai-je en riant.
Jefferson me tendit une tasse de son thé. La boisson sentait divinement bon et cela me rappelait bien des souvenirs.
- Je te remercie, dis-je avec un regard chaleureux.
Nous pouvions entendre sa fille jouer dehors avec le chien et ses voisins. Après une gorgée, je reposai la tasse dans la sous-tasse de porcelaine en souriant d'un air nostalgique. Mes deux derniers enfants, je ne les avais pas vus grandir, ils m'avaient été rendus à l'âge de vingt ans, et j'avais encore manqué deux années avec eux. Finalement, je n'avais connu que l'enfance d'Henry. Je reportai mon attention sur Jefferson, rebondissant sur sa remarque quant au fait qu'en ce jour, c'était lui qui faisait le service.
- Je n'arrive pas à croire que j'ai été barmaid, c'est fou non ? dis-je mi-amusée mi-désabusée.
Soudain je songeai à une chose: tout un chacun avait retrouvé sa famille, ses enfants, son conjoint, mais je réalisai que je n'avais jamais vu Jefferson en couple. Souffrait-il trop de la disparition de la mère de Grace ? Ou y avaut-il une autre raison ?
- Puis-je te poser une question un peu perspnnelle ? Tu n'es pas obligé de dire oui, ou ni même d'y r.pondre.