Vicky -  Regina - Neïlina - Robin - Charles - Rozen - Mushu - Hayden - James - CJ - Absolem - Hilda - Cora

Le dernier coup de Rozen me frôla une fois de plus avant que l’onde de choc ne me projette contre la paroi la plus proche. J’avais dû perdre connaissance pendant quelques secondes parce que le temps que je revienne à moi, Robin était déjà en train de décocher un nombre de flèche impressionnant, la voix de Regina me parvint et je me relevais, les mains sur mes tempes avant de tourner la tête vers elle. Cette comédie à assez joué Anne, je vais nous sortir de là avant qu’un dieu ne se pointe, lâcha la méduse avant de prendre littéralement le dessus dans mon esprit. Lâchant un gémissement de souffrance, je sentais ma vision se modifier pendant que mon regard était posé sur Regina et sa fille.

« Merci Rozen »

Lâchais-je sur un ton dénudé du moindre sentiment avant de m’en aller de l’autre côté de tanière d’Hadès loin de ce groupe de mortel pitoyable. Il y avait une chose qui me fascinait, quelque chose qui m’attirait depuis qu’Anne avait passé les frontières du bureau du dieu des enfers. Mon visage se fendait en un magnifique sourire lorsque je tombais nez à nez avec l’objet de tous mes désirs. C’était ce qui m’avait attiré ici. Le kraken, une magnifique créature, une créature de Poséidon qui avait été tué par Athéna grâce à ma tête.

« Mon mignon, je suis tellement désolée. »

Lâchais-je en caressant son crâne de pierre avant que je ne m’entaille volontairement la main tout en étalant mon sang sur les yeux de l’animal. Personne ne le savait, mais seule le sang de la Méduse et ses yeux pouvaient inverser le processus de pétrification éternel. Le premier endroit qui s’émietta fut donc les yeux du Kraken qui me regardèrent avec fureur tandis que je murmurais :

« Ttttt mon chéri, je suis venue pour réparer l’injustice que qui as subi à cause d’Athéna. C’est elle qui est à l’œuvre de toutes ta souffrance, j’étais sa chose jusqu’à ce qu’on me libère. Désormais c’est mon tour de te libérer. Tu m’entends mon chéri. Tu vas être libre et tu pourras être à nouveau le roi des océans, venge-toi de ton père qui t’a lâchement abandonné aux mains de sa cousine. Arrange-toi pour que je puisse sortir d’ici et rien ne pourra plus jamais t’arriver mon mignon. »

Mon regard greffé dans le sien, je sentais ma magie s’inverser douloureusement m’arrachant un hurlement de douleur avant que mon œuvre soit accompli et que le Kraken ne se baisse pour me laisser grimper sur lui.

« Allons tuer ses saletés de chimère et sortons d’ici »

Assise à l’arrière de sa tête, je revenais vers le groupe avant de sauter à terre et de laisser mon nouvel ami tuer les chimères pendant que de mon côté je pétrifiais tous ce qu’il ratait. Ce n’est qu’après cette ultime bataille qui avait usé toutes mon énergie que je m’effondrais pendant que le Kraken me protégeait de son corps tout en défiant les autres personnes autour de nous de nous attaquer.

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Intrigue 2.1

Robin avait-il perdu patience ?! Les flèches qui manquaient à son carquois pouvaient en témoigner. Pour dire vrai, ses retrouvailles avec Richard et Marianne, l'amer constat de la duperie engendrée par la présence d'une étrangère auprès de Roland, la révélation sur l'existence d'une sœur jumelle dont il ignorait l'existence, s'en était trop pour l'archer qui sans son cœur peinait à avoir le contrôle total sur ses émotions. Alors sans vraiment réfléchir et parce que Monster Rozen commençait à devenir une menace pour le collectif, Robin décocha plusieurs flèches qui se plantèrent dans des zones non-vitales. Robin ne voulait pas lui faire du mal, encore moins la tuer, il lui fallait cependant trouver le juste-milieu. Le gros lapin poussa un cri horrible, mais ne quitta point son immobilisme. Puis alors qu'il s'apprêtait à s'excuser auprès de Mushu, il sentit comme un insecte le piquer et ne comprit, qu'après-coup, qu'il s'agissait de Charles. « - Si tu touches aux miens je te crame moucheron » lança-t-il avec une violence qu'on ne lui connaissait pas. L'homme fée tenta ensuite de calmer les ardeurs du monstre, en vain. Regina, toujours aussi protectrice, récupéra CJ pour la garder près d'elle. Robin l'en remercia du regard. L'accalmie n'en demeurait pas moins impossible avec l'apparition de deux chimères créées par et pour Rozen. « - Fichue magie » L'arc toujours bandé, Robin se tenait près « -Viens approche ! » lança-t-il à la créature qui semblait l'avoir pris en grippe. Mais il pensa à CJ. Quel spectacle était-il en train de montrer en jouant les têtes brûlées ? L'air désolé, il offrit un regard à Mushu « - Ca va aller ! » lui lança-t-il pour le rassurer et lui faire savoir qu'il ferait tout, à sa façon, pour préserver Rozen.

CJ pourvue de grandes connaissances, apporta une alternative au groupe. Robin qui ne comprenait pas tout, la félicita néanmoins. Il était fier de cette petite, c'était évident, autant qu'il aurait pu l'être avec Roland. Suivant ses directives Regina fit donc apparaître une table avec un service à thé et de quoi se remplir la panse. L'idée semblait saugrenue pour l'archer qui n'avait pas connaissance du conte et des références. Tendu, il ne perdit pas une miette de l'étrange spectacle. Les chimères dévorèrent alors tout ce qui se trouvait à portée de main et lorsqu'enfin elles eut fini, elles apposèrent sur CJ un regard qui ne rassura point son père adoptif qui s'avança aussi pour se rapprocher de l'adolescente et se mettre devant elle pour la préserver d'une attaque. « - C'était bien pensé mon ange ! » Il lui sourit malgré tout. Hilda tenta sa chance, Cora en fit de même avec plus de succès. Dès lors, l'archer fut obligé de reconnaître l'utilité de son ennemie. Rozen était à présent immobilisée et ses chimères ralenties dans chacun de leurs mouvements. Regina se joignit à sa mère et concentra toute son énergie sur Rozen sans la tuer, ni la blesser. Il fallait la maîtriser. « - Elle va y arriver » fit entendre l'archer à CJ. Malgré son optimisme, Robin constata bien malgré lui que l'intervention de Regina n'avait rien arrangé, au contraire. Absolem, Mushu et les personnes se trouvant au plus près du lapin hideux furent blessées par une pluie de piquants acérés. Robin eut tout juste le temps d'écarter CJ pour lui éviter la moindre blessure que lui-même évita de peu.

Des restes du monstre pathétique et agonissant, naquit une autre forme moins impressionnante par la taille, mais pas moins dangereuse par l'action. Le dernier acte résonnait dans la pièce, il fallait se préparer au combat, c'était évident, toutefois Neilina dama le pion à toute la joyeuse équipée et fit apparaître une créature légendaire dont Robin n'aurait soupçonné l'existence. Le kraken vil protecteur de l'amie de Regina se chargea de l'adversaire, offrant au passage un combat à graver dans les annales. Méduse qui avait pris place, se chargea de figer les dernières âmes qui subsistaient encore malgré la défaite du monstre. Robin en profita pour se tourner vers CJ « - Ca va mon ange ? » Il attendit sa réponse, lui sourit et profita de l'accalmie pour se rapprocher des autres. Eurydice et son amant s'approchèrent avec prudence. Quelque chose d'étrange venait de prendre vie dans le regard du musicien lorsque ce dernier posa un semblant de regard sur ce qui avait contribué à leur hypothétique victoire. L'archer préoccupé par l'attitude d'Orphée garda ses observations pour lui et se rapprocha des autres. « - Tout le monde est entier ? » Rozen était quant à elle toujours en mode « killer rabbit » et paralysée. Il se décida à tenter une approche « - Rozen, je sais que tu es encore là ! Excuse-moi pour tout à l'heure. Tu avais peut-être raison. Mais nous avons tous le droit à une seconde chance non ? On doit sortir d'ici aussi bien pour nous que pour toi. Tu auras enfin les réponses à tes questions. Alors, je t'en prie, déleste-toi de ça, si tu es encore là reviens-nous ! Sache toutefois que nous n'allons pas t'abandonner ici, mais tu dois faire un choix. Et puis, si ça peut faire pencher la balance, sache qu'il y a des gens qui tiennent à toi *regard sur Mushu* et qui devraient te le faire savoir sans artifices. » Puis l'archer, confiant passa devant pour tenter de libérer le passage.« - Allez, tachons de dégager la voie pour sortir d'ici ! »

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Il ne faut pas croire que parce qu’elle est petite et ne prends pas de place qu’être enfermée dans les sous-terrains pouvaient aller pour une fée. Griotte perdait patience. Toute petite créature, il ressentait aussi tout de façon plus grande. Une émotion à la fois. Il était sorti de la poche et se tenait bien haut pour observer ce qui se passait et surtout Rozen, figée, dans l’incapacité de bouger ou décharger sa colère et ses blessures. C’était cruel. Ils ne savaient pas eux, ce qu’elle vivait. Jamais ils ne prenaient ce genre de forme malgré eux et devait vivre avec alors que leur esprit n’était pas forcément préparé. Ils trouvaient tous son attitude ridicule, un vrai mélodrame pour trois fois rien mais… Dans une telle situation, il fallait peut-être s’attendre, que transformée par la colère, dans cette forme elle ne serait que Colère. Bien sûr que Griotte trouvait ça, lui aussi un poil exagéré – n’ayant pas de parents en plus – mais il avait bien saisi que ce n’était qu’une exagération des peines qui brulaient son amie de l’intérieur.

Le grand discours de Robin lui fit tilt. Il avait raison ! et l’attention de Charles se porta sur Mushu. Il fondit sur lui comme un rapace en chasse et apparut à l’échelle humaine juste devant l’homme-dragon, les sourcils froncés et le nez retroussé. « Hey toi. Mais toi… Va falloir que t’attrape tes boules anti-stress chinoise là, tu les empoigne et tu les tournes bien dans ta main et t’y va. » commença t-il d’un ton autoritaire tout en attrapant Mushu par la manche de sa veste et le trainant très proche de Rozy. « Parle lui ! Dis lui enfin ce que tu as dans ton coeur ! Merde ! Fait quelque chose, sinon on va rester là encore mille ans ! Et puis que tu vas pas garder ça encore mille ans ! Je rêve de voir des enfants dragons avec des oreilles et une queue de lapin. » finit-il avec un petit sourire. Il lui tapota l’épaule et le contourna d’un pas lent et suspicieux. Il se pencha alors à son oreille et lui murmura : « Je te souhaite que tu t’en sortes, car si je sors pas vite. Je vais faire un carnage. Tu sais pourquoi on est si dangereuse à Neverland, car il ne faut pas se fier à notre taille et nos bouilles d’ange. On n’est mauvaises et instables… Allez aie confiance, c’est l’occasion ou jamais. ». Il serrait sa poigne sur l’épaule de Mushu et courut vers l’unique issue. « Mets un genoux à terre ! »

Jetant un oeil vers ses deux amis de temps en temps, il espérait que ça marcherait. Une fois au-dessus du tas de gravats, en fée, il sortit un peu de poudre de fée d’une bourse en cuir accroché à sa ceinture et la saupoudra sur les morceaux. « C’qui qui va encore devoir faire un aller-retour à Neverland pour faire le plein hein ! Pas vous !!! » cracha t-il mauvais, apparaissant en humain. Quelques débris flottèrent et le reste était d’une légèreté improbable grâce à la poussière de fée. Griotte n’avait pas l’air aussi guilleret et idiot que d’habitude. L’endroit, le stress et la fatigue jouaient sur son tempérament comme tout le monde. Passant proche de la table, il prit un couteau d’office au vol et se dirigea vers la plus jeune, cachée derrière tout le monde. « Hey, comment elle va l’idiote d’humaine ? » aboya t-il en feignant s’inquiéter de son état, donnant des coudes pour l’atteindre.

Il l’attrapa brusquement par les cheveux et la tira hors du groupe avant de la serrer contre elle, le couteau sous la gorge. Il se reculait vers Rozen. Il avait un rictus mauvais au coin des lèvres. « Je l’emprunte juste comme une assurance. Etre sûr qu’on oubliera personne. » montrait-il le lapin d’un signe de tête. « Je sais ma Régine, tu vas réussir à m’en empêcher avant que je ne la tue ; je ne suis qu’une fée après tout… Mais j’arriverais à l’éborgner quand même, voire 2% de chance d’aller trop loin. Je peux être très con, mais très vif aussi. C’toi qui vois si ça vaut ce sacrifice. Moi je veux sauver mon amie aussi et j’ai plus de coeur pour les créatures que les humains. Donc me sacrifier pour seulement blesser l’enfant d'homme afin de sauver le Lièvre, ça me va. Je suis né pour ça. » ricana t-il. « Et j’aimerai partir autant que vous, donc bougez vous le cul. » siffla la voix de Charles, plus que déterminé à faire quelques dommage collatéraux pour vu que ça avance et qu’il sorte d’ici. Pour lui, il en avait assez fait et avait avancé le travail. La voix était libre. Le stress n’était vraiment pas bon pour les fées dans son genre. « On la laisse pas... Calmez ses tourments… Je vous en prie. » ajouta t-il la voix morne et le regard larmoyant. Il voulait simplement qu’on l’aide à protéger la créature en souffrance. Son amie.

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