Après deux années dans la peau de quelqu’un d’autre, le retour à la réalité a pu être violent pour certains. Les habitants de Storybrooke se voient donc de retour dans le monde des contes, avec non pas une ancienne fausse identité, mais deux pour certains. Pour ceux qui ont voulu rester dans la Forêt Enchantée, Regina et Robin ont décidé d’organiser un bal à thème, histoire de mettre un peu de baume au cœur et d’apporter de la joie dans ces retrouvailles en renouant avec le passé et les antiques traditions. Cela sera l’occasion de se revoir pour certains, de parler de l’avenir pour d’autres, mais surtout de passer du bon temps en toute insouciance pour une fois.
La salle de bal qui vous accueille est somptueuse, décorée gaiement. Rarement, ce château, autrefois appelé le palais sombre, n’a été aussi chaleureux. La boisson coule à flots et vous pouvez déguster de divins amuse-bouches inspirés des saveurs des différents royaumes. Il y a grand monde et l’ambiance est joviale ; toutes les personnes résidant dans la Forêt Enchantée en ce moment ont été conviées à cet événement. Petite précision le thème de bal est : les chapeaux. Cela veut dire que vous devrez vous présenter munis d’un couvre-chef. Ce qui arrange les affaires du chapelier qui a rouvert un atelier dans le château de la reine afin de mieux préparer l’événement.
CONSIGNES
– Il n’y a pas d’ordre de passage et chaque tour dure une semaine. – Vous devez poster au moins une fois par tour, et ce autant que vous le voulez, du moment que vous laissez au moins un personnage poster avant vous. – Amusez-vous et faites preuve de fantaisie.
Regina Mills de Locksley
Storybrookian
♕ Lieu : 108 Mifflin Street, ou la mairie de Storybrooke
En proposant ce bal, Regina espérait amoindrir la charge émotionnelle de tout un chacun. Il fallait accuser le coup d’avoir vécu deux années hors du temps, hors de sa propre personnalité, avec une autre vie, d’autres souvenirs, d’autres relations. Pour certains, cela avait été difficile à accepter d’autant qu’il s’agissait de la première fois. Non pas que ceux qui avaient vécu la première malédiction de vingt-huit ans le vivaient mieux, mais chacun avait une sensibilité différente. A présent, tout le monde devait se recentrer, se retrouver aussi, d’où le nom du al : le bal des retrouvailles. Retrouver ses souvenirs, un retour aux sources en quelques sortes avec ce retour dans le monde des contes, et retrouvailles avec les proches, famille et amis.
La reine de la Forêt Enchantée avait alors proposé à Jefferson d’être le chapelier attitré de l’événement, puisqu’il avait besoin de travail c’était parfait, et bien entendu l’organisation de la réception était attribuée à Clochette qui s’était trouvé une véritable vocation pour cela lors de son arrivée à Storybrooke. Ce bal était le premier auquel tous ses enfants participaient et cela lui conférait une saveur particulière. Regina avait pris plaisir à voir ses filles se chercher une tenue plusieurs semaines auparavant et réfléchir à quel genre de chapeau elles porteraient. Pour sa part, la reine avait laissé libre cours à l’imagination du professionnel en question. Ce fut donc munie de son couvre-chef et d’une robe aux tonalités perle et doré que Regina fit son entrée au bras de son archer de mari devenu roi. La salle de bal était déjà pleine de monde, la musique était douce et inondait les oreilles gaiement. L’ambiance était belle, exactement ce que voulait Regina.
- Clochette a bien travaillé, commenta-t-elle, sourire aux lèvres, avant de se tourner vers Robin. Qu’en penses-tu ?
Ils continuèrent d’évoluer dans la salle, salués par les invités qui avaient tous fait l’effort au niveau vestimentaire. Elle chercha du regard ses enfants. Les filles, excitées comme des puces, avaient voulu arriver les premières. Regina espérait que les plus jeunes ne se laisseraient pas trop tenter avec l’alcool. Elle y songea alors qu’on leur proposa sur un plateau des coupes de diverses boissons. Regina opta pour un hydromel et attendit que son mari prenne quelque chose pour trinquer avec lui.
- La dernière fois que nous avons dansé, c’était à notre mariage, j’espère que je n’ai pas oublié. Cette fois je ne serai pas encombrée par Lina et Richard qui prenaient toute la place, s’amusa-t-elle.
Que de changements en si peu de temps. J'avais enfin retrouvé ma soeur et ce grâce à l'aide précieuse de Belle qui m'avait accompagnée, et le plus beau dans l'histoire, c'était que j'avais également retrouvé ma précieuse Mery... Merida. Voilà un mois que nous avions quitté nos fausses identités de New York pour les royaumes enchantés. Celui de la Forêt Enchanté semblait central, et pour cause, c'était celui de la méchante reine qui avait lancé la première malédiction, elle semblait donc plus à-même de guider ceux qui auraient voulu regagner le monde dit "réel". Je crois que ni Anna ni moi n'avions envie de rentrer à Arendelle tout de suite, pour diverses raisons... La mienne était reine aussi et arborait une magnifique chevelure rousse. Par tous les dieux, mon coeur s'emballait chaque fois que je prononçais ne serait-ce qu'une syllabe de son prénom. Il fallait que nous mettions les choses au clair, et peut-être que ce bal organisé par les souverains des lieux en serait l'occasion. Nom d'un bonhomme de neige, je n'avais jamais su danser à l'époque des bals d'Arendelle, et voilà que j'avais appris sous ma fausse identité. J'étais donc, pour une fois, bien plus à l'aise à l'idée de participer à ce genre de festivités. J'avais hâte de voir ce que mes chères Anna et Merida porteraient. Nous avions convenu de garder la surprise. Le thème étant les chapeaux, j'avais, comme beaucoup, été passer ma commande auprès du chapelier royal Jefferson Stewart. Cet homme était plein de talent, il fallait le reconnaître. J'arborais donc sur ma tête un petit tricorne rose pâle surmonté de flocons, et uen robe couleur fuchsia. J'étais si impatience.
L'heure était venue, et une reine n'est jamais en retard lorsqu'on l'invite. J'en étais moins sure pour ma petite soeur. Cette pensée m'amusa tandis que je faisais mon entrée dans la salle de bal. J'étais émerveillée par la décoration, la musique, les couleurs des tenues et chapeaux de tout le monde. Les gens avaient l'air heureux d'être ici, et je crois que cette soirée était ce qu'il nous fallait à tous pour décompresser. Je cherchais du regard mes proches, avançant tranquillement dans la salle. Je remarquai les tables du buffet aui comportaient diverses spécialités, quelle délicate attention ! Je remarquai une petite pyramide de chocolats, ce qui me fit songer qu'Anna n'était sans doute pas encore passée par là. Je pris un verre que l'on me proposa sans savoir ce qu'il y avait dedans, mais après tout, c'était l'occasion de faire des découvertes... quand enfin mon regard se posa sur Merida. Elle était là, resplendissante, connme toujours. Un sourire sans doute niais aux lèvres, je me rendis vers elle.
- Bonsoir Mery. Tu es sublime ce soir. J'aime beaucoup ce que tu portes, ainsi que ce chapeau adorable qui te va très bien.
Un bal … Mon premier bal. Je ne me sentais pas réellement à place tout de même et cette histoire de chapeau. Je ne me reconnaissais même pas en fait. Je me regardais dans le miroir en me disant que j’avais une drôle de tête. Je me sentais coincé de partout et je n’étais pas dans mon élément. Ma mère avait insister sur le chapeau et j’avais laissé le chapelier faire son travail sans trop savoir si c’était quelque chose qui me ressemblait. Je comprenais totalement les raisons de ce bal. Il était vital même pour la plupart des gens qui y participerait. Moi, je ronchonnais un peu pour faire changement. Le prince ronchon, c’était Richard Mills de Locksley. Je n’avais pas osé dire que je ne savais pas danser. J’aurais sans doute dû en glisser un mot à Anna ou mon père.
J’arrivais en prônant la discrétion dans un premier temps. Je regardais la décoration n’ayant jamais rien vu d’aussi festif. Il me plaisait le château en sombre moi. Je m’appuyais sur l’une des colonnes avec une boisson alcoolisée dans mes mains. Nonchalance complète alors que je regardais les gens autour. Un sourire en voyant mes parents arrivés. Je baissais la tête légèrement avant de la relever en poussant un soupir. Anna brillait par son absence. Je voyais Elsa parmi les invités et je passais près de la reine en m’inclinant poliment ainsi que devant Merida. Courtoisie oblige. Je m’approchais de ma mère et je posais une main sur son épaule et un baiser sur sa joue.
- Tu es très belle maman. Les gens s’amusent déjà. Dites … Vous n’auriez pas vu Anna ? Il faut que je lui demande quelque chose.
J’avais un peu difficulté à me faire à l'abondance de couleur et de paillettes. Je crois que l’on m’avait mentionné que c’était une fée qui avait fait la décoration. Mon père avait de la gueule également. Oui, nous étions tous très beaux ce soir. Mon esprit dérivait sur la présence d’une blonde que j’aurais aimé près de moi. Pourquoi est-ce que je pensais toujours à Raiponce en fait ? Je ravalais ma salive en gardant le sourire et je prenais une gorgée d’hydromel sans la moindre gêne. Ce n’était pas mon premier verre à vie il faut le dire. J'avais même, peut-être, osé mettre à profil les cours de pâtisseries de mon amie. J'avais gardé le secret d'ailleurs.
Robin de Locksley
Lost one
♕ Lieu : Le Chateau sombre, dans la Forêt enchantée
Il était encore peu aisé de reprendre l’histoire là où elle s’était arrêtée. Les souvenirs revenaient progressivement sans pour autant éclipser la vie menée à New York. C’était tout nouveau pour Robin qui n’avait pas vécu la toute première malédiction ; et il devait bien reconnaître qu’il n’était pas facile d’oublier son alter ego qui, malgré son caractère bien trempé, plaisait à l’archer ; assez pour qu’il espère en conserver une part, même infime. En attendant, il devait consentir à endosser son nouveau rôle de roi, chose qui n’était pas aussi facile, il est vrai. Mais au moins, il pourrait vraiment se rendre utile à présent. En attendant, il se devait de restait immobile pour que le couturier attiré du royaume achève les retouches de son costume.
Regina avait décidé d’organiser un bal de retrouvailles pour alléger les esprits et comme son nom l’indiquait, se retrouvait. Robin n’était pas spécialement friand de ce genre de festivité, mais il devait bien reconnaître que c’était le bon moment et que cela ferait du bien à la plus grande majorité. Et puis, pour la toute première fois, le couple pourra profiter d’une réjouissance avec tous leurs enfants. Alors, autant s’en réjouir et faire des efforts, plus encore lorsque votre épouse irradie de bonheur, cela se voyait jusqu’au château qui n’avait plus rien à avoir avec ce qu’il était avant. Accueillant, pourvu de diverses décorations toutes plus chatoyantes les unes que les autres, le palais sombre était à présent un lieu des plus convivial.
Le couturier avait terminé et semblait satisfait de son œuvre. On vint ensuite apporter à Robin le chapeau confectionné par le fameux Jefferson. Par chance, le chapelier ne s’était pas embarqué dans quelque chose d’exubérant pour Robin ; mieux, il semblait s’être inspiré de ce que le monde moderne imaginé du voleur au grand cœur ; à savoir un léger couvre-chef vert pourvu d’une plume. Le chapeau paraissait discret et avait la même couleur qu’une partie du costume de l’archer qui laissait un subtil sourire prendre vie sur son visage en apercevant sa femme venue à sa rencontre. — Magnifique comme toujours , lâcha-t-il en glissant sa main dans la sienne. Il remercia une dernière fois l’artisan et s’en alla avec Regina rejoindre la salle de bal pour y accueillir les invités. Mais avant toute chose, le roi et la reine profitèrent de la décoration. — Eh bien, je dirais qu’en plus d’avoir bien travaillé, Clochette qui sert de bons cocktails, ceci dit, a offert une seconde vie au palais. Loin de moi l’envie de me montrer vexant à ton égard mon amour, mais le palais était un tantinet sinistre avant. Tu n’es pas d’accord ? Il lui sourit pour amoindrir le propos en espérant qu’elle ne le prenne pas mal.
Ils reprirent la marche, saluèrent quelques invités avant de poser un regard plein d’affection sur leurs filles qui semblaient s’amuser. Robin chercha du regard ses fils qui tardaient à venir à l’inverse du plateau pourvu de quelques rafraîchissements ; prétexte pour trinquer, ce que l’archer fit à son tour en se saisissant d’un peu d’hydromel. Regina observa quelques instants le centre de la salle et se laissa aller à la nostalgie en songeant à leur dernière danse. Robin en profita pour finir sa coupe qu’il déposa sur le plateau d’un serviteur à proximité, puis il se rapprocha de sa femme et déposa ses mains sur ses hanches difficilement accessibles avec cette imposante toilette.
— Je m’en souviens parfaitement, ce n’était pas facile, mais nous y sommes parvenus. Et laisse-moi te dire que tu étais la plus belle des mariées même avec une paire de jumeaux dans le bidouffe. Il se pencha pour l’embrasser avec douceur avant de se rendre compte qu’ils venaient d’être rejoints par Richard. Robin lui sourit avant de s’écarter pour que le jeune homme puisse embrasser sa mère avant de demander à ses parents s’ils avaient aperçu Anna. Robin songea alors à la conversation qu’il avait eue avec son fils cadet quelques jours plutôt et tout lui sembla clair ; du moins dans sa tête de père ça l’était.
— Non, je n’ai pas vu Anna, mais nul doute que l’on saura la remarquer si elle se présente à nous. N’est-ce pas ? Il était loin de se douter que tout n’était qu’un quiproquo et qu’il venait bien malgré lui de lancer les hostilités.
La fée Clochette, depuis son arrivée au Château de Regina après son retour dans la Forêt Enchantée, n’avait jamais été aussi heureuse. Elle avait retrouvé la totalité et la plénitude de ses pouvoirs. Elle pouvait de nouveau utiliser ses ailes sans restriction. Elle avait également retrouvé son chez elle. Tellement de temps qu’elle n’avait pas vu ces paysages, tellement de temps qu’elle n‘avait pas senti tous ces parfums. Elle profita de chaque instant pour retourner sur les traces de son passé.
Son imagination et sa créativité étaient elles-aussi reparties de plus belle. Avec l’accord de la reine, elle avait même transformé une vieille grange en atelier. La jeune femme passait ses journées à confectionner des bouquets et autres compositions florales pour continuer à étoffer son book mais également pour fleurir le château. Ce fut lors d’un de ses après-midis inspirés qu’un messager du couple royal se présenta à la porte de son atelier. Il lui remit une missive très solennelle par laquelle elle était invitée à un bal des retrouvailles. Dress code : porter un chapeau.
« Où vais-je pouvoir trouver un couvre-chef digne de ce nom ? » se demanda-t-elle.
Puis, elle se souvint d’une conversation qu’elle avait entendu lors d’un repas pris avec quelques personnages dans la grande salle du château. Jefferson, le Chapelier fou, celui grâce à qui elle avait rejoint Storybrooke il y avait une éternité, avait ouvert un atelier de confection dans une des ailes du palais. Elle se promit d’aller le voir rapidement pour discuter de l’accessoire principal de sa tenue de bal. Elle s’aperçut qu’il y avait une feuille dans l’enveloppe. En la lisant, son cœur bondit de joie. Son amie Regina lui demandait d’être l’organisatrice de la soirée.
La fée Verte lut et relut la lettre pour être sûre d’avoir bien tout compris. Non, pas d’erreur, Clochette allait pouvoir montrer l’étendue de ses talents lors de cette soirée et peut-être récupérer des clients soit ici soit à Storybrooke, s’ils y retournaient un jour. Elle prit une feuille de papier sur son établi et commença à faire la liste de toutes les choses qu’elle allait devoir faire d’ici à la date du bal. Compositions pour les tables, couronnes de fleurs pour mettre sur les grandes portes, décorations pour la grande salle.
Le jour J, elle installa tout ce qu’elle avait créé exactement à la place à laquelle elle avait pensé. Personne ne verrait l’ornement de la salle de bal avant le soir, pas même Regina, pourtant souveraine des lieux. Clochette voulait que cela fut une découverte et une surprise pour tout le monde. Après s’être assurée que tout était à sa place, que tout le personnel du château était affairé à la tâche qui leur avait été assignée, la jeune femme alla se préparer sans oublier de passer chercher son chapeau dans l’atelier de Jefferson.
« Il est magnifique, je te remercie pour ton travail. » lui dit-elle.
Elle mit en place son joli couvre-chef vert et doré avec quelques fleurs savamment installées. Il complétait à merveille sa tenue qui était dans les mêmes couleurs. Elle s’avança d’un pas serein vers la grande salle quelques minutes avant l’heure indiquée par la missive.
« Dites aux gardes qu’il faut ouvrir les portes ! » lança-t-elle avec toute l’assurance qu’elle pouvait avoir, c’est-à-dire pas beaucoup. Et les invités purent faire leur entrée dans la salle de bal.
La Fée Verte passa les premières minutes de la soirée à s’assurer que tout se déroulait correctement. Elle ne vit pas l’arrivée du couple royal ni des autres têtes couronnées pourtant nombreuses ce soir. Elle voulait être sûre que tout se passerait bien.
« Vous êtes cordialement invité au bal des retrouvailles qui se tiendra dans la Grande Salle du Château. » Merida avait reçu cette missive des mains d’un messager dépêché pour l’occasion par la reine Regina. La jeune femme était impatiente d’y être. Voilà une nouvelle opportunité de passer du temps avec la douce, la belle Elsa. Depuis qu’elles s’étaient retrouvées, toutes les occasions étaient bonnes pour être ensemble. La rouquine en était ravie.
Elles n’avaient jamais vraiment parlé de leur fausse vie New-Yorkaise. Merida avait même peur d’aborder le sujet avec la Reine d’Arendelle, comme si en parler allait faire éclater leur petite bulle de bonheur et de sérénité. Elle savait néanmoins que le jour viendrait où il faudrait parler ouvertement de ses sentiments pour la reine des Neiges au risque qu’elle lui glaça le cœur en ne partageant pas son amour. Car oui, il s’agissait bien d’amour que la reine de DunBroch ressentait pour sa consœur du Nord. Elle en était certaine maintenant.
Elle alla voir le Chapelier dans son atelier afin de lui passer commande d’un chapeau pour la soirée. Il fallait qu’il reflétât son statut royal mais en même temps son besoin de liberté. Elle passerait le chercher juste avant de se rendre dans la Grande Salle. Pour le reste de sa tenue, elle opta pour une robe simple d’un bleu nuit avec des broderies argentées au niveau du décolleté, des manches, de la ceinture et du bas de la robe. Pour la coiffure, elle opta pour des tresses plaquées d’un côté et cheveux lâchés de l’autre.
Peu de temps avant le début des réjouissances, Merida se rendit auprès de Jefferson pour récupérer sa commande et mettre ainsi la touche finale à sa tenue. Il lui avait confectionné un chapeau qui rappelait la forme de la couronne de DunBroch, agrémenté de longues plumes rousses de faisan. La rouquine s’admira dans le miroir que lui tendit le Chapelier royal et trouva que le couvre-chef se mariait à merveille avec sa chevelure et le reste de sa toilette. Elle remercia l’artisan et prit congé de celui-ci. Elle fit alors son entrée dans la salle de bal.
Cette dernière était déjà bien remplie, la jeune vit virevolter autour d’elle tout un mélange de couleurs. De bonnes odeurs emplissaient l’air comme les nombreux rires des convives. Le temps de l’insouciance et de la tranquillité était enfin arrivé pour eux. Une jolie silhouette fuschia s’approcha d’elle. Elsa… Comme toujours, elle était magnifique. Comme toujours, quand elle était à côté de Merida, celle-ci ne voyait personne d’autre que la jolie blonde. Elle rendit son sourire à l’ancienne patineuse.
« Bonsoir Elsa. Je te retourne le compliment, cette robe met tes yeux en valeur. Jefferson s’est surpassé pour créer autant de merveilleux chapeaux pour ce soir. Que bois-tu ? Il faut que je trouve un verre afin de trinquer avec toi à cette soirée ensemble. »
Alors, une fois que tout était en place, notre adorable petit Neal explorait son nouvel environnement et rapidement, ces rires amusés remplissaient les couloirs. Ah ces sourires, ils avaient le pouvoir de faire fondre mon coeur de père. En l'observant évoluer ainsi, un petit sentiment de regret m'envahissait l'esprit en repensant à ces derniers mois vécus par le biais de ce Dave. Hélas, j'avais raté les premiers instants de la vie de mon fils et de ce fait, je n'avais pu assister à ces premiers rires ou encore ces premiers pas. Ce qui me faisait mal par-dessus tout était que je n'avais pu être présent pour soutenir ma tendre Blanche dans sa grossesse ou lors de l'accouchement. Néanmoins, je bénissais le ciel pour m'être permis de la retrouver et de m'unir à elle une fois de plus en vivant le plaisir de l'épanouissement d'une toute nouvelle relation. Je pouvais même ressentir le bonheur des moments passés en famille et cela restera graver également dans la mémoire de Charmant à tout jamais!
Puis, un jour, nous étions visités par un messager royal pour nous remettre une missive. Nous étions invités à un grand bal sous le thème des retrouvailles. Bien évidemment, cette idée nous conquit et nous décidions d'y participer. En lisant la note, celle-ci indiquait le code vestimentaire à respecter pour la soirée, les couvre-chefs!
Une question se présentait à moi en prenant conscience de cette consigne; où trouverons-nous une pièce de qualité de cette nature? La réponse était fournie avec la note avec la présentation du chapelier attitré à la famille royale, Jefferson. En réalisant que mes tenues de soirée étaient en bien mauvais état, une commande chez le tailleur serait également nécessaire dans ce cas-ci, et ce, en amont de choisir mon couvre-chef. On optait pour un veston sobre bordeaux avec une sur couture de fils d'or sur les pans, ainsi que sur les manches. Ma tenue se complétait par une simple chemise blanche. Une fois ma tenue reçue, nous prenions donc rendez-vous avec l'artiste pour la confection de la pièce maîtresse pour cette soirée dansante. Le choix s'arrêtait sur un tricorne s'agençant à merveille à mon veston. Tout était fin prêt pour le bal.
La soirée fatidique arrivait et je me revêtais de mes achats. Ensuite, rejoint par ma compagne de vie, nous prenions la route vers le château sombre. Quelle n'était pas ma surprise de voir l'accueil qui nous était réservé! Les rires et les sourires illuminaient chaque visage des convives. Sans parler des jolies décorations ornant la pièce! Oui, le hall était somptueusement décoré en respirant la joie et la légèreté. La musique ajoutait elle aussi une touche festive à cette ambiance déjà réussie. Pour les plus fins palais, les amuse-gueule et les rafraîchissements nous étaient offerts. C'était complètement à l'opposé de ce que mes souvenirs me dépeignaient de l'endroit de l'époque et je ne pouvais pas nier que cela faisait un bien fou à réaliser!
- C'est tout simplement magnifique! lâchai-je en regardant ma douce moitié avant de rejoindre les autres invités déjà présents avant d'ajouter avec un doux sourire. Il y a si longtemps que nous n'avons pu profiter de la piste de danse, alors j'ai bien hâte de redécouvrir cette joie!
Cela faisait un mois que nous avions regagné d'une façon ou d'une autre le Monde des Contes et notamment la Forêt Enchantée. La Reine Regina avait eu la bonne idée d'ouvrir les portes de son château à chaque personnage désireux d'y vivre le temps voulu. Après m'être posée des tonnes de questions sur le lieu où se trouvait ma soeur ainsi que les péripéties qu'elle avait pu rencontrer, je l'avais enfin retrouvée. Je pouvais remercier à la fois mon amie Belle et la Reine Merida qui nous avaient beaucoup aidé dans cette mission.
Malheureusement, je ne la voyais pas souvent depuis nos retrouvailles. Elle passait beaucoup de temps dans des réunions, enfin, c'était ce qu'elle me disait quand je lui demandais où elle allait encore. Il n'y avait aucune raison pour que ce ne fut pas la vérité, non ? J'avais mis à profit mes instants toute seule pour partir à la découverte du château, notamment la bibliothèque et les cuisines. J'avais fini par me lier d'amitié avec Richard, le fils du couple royal. Nous étions très vite devenus très proches. En tout bien, tout honneur ! J'étais et je resterais une femme mariée pour toujours.
Je reçus, un jour où je m'étais installée tranquillement dans la bibliothèque du palais, une missive d'allure très officielle. Je remerciai le messager et lus ce qui ressemblait à une invitation pour un bal. Il s'agissait en effet d'une soirée dansante organisée par les maîtres des lieux. Il me fallait donc une tenue pour l'événement mais également... "Un chapeau ! Il me faut un chapeau !" Ni une, ni deux, je lâchai mon livre et partis trouver le nécessaire pour la confection de ma robe ainsi que passer commande auprès du chapelier royal, comme à peu près tous les invités.
Le jour J, je mis comme à mon habitude beaucoup de temps à me préparer. Ma soeur me reprochait souvent mon manque de ponctualité. Mais, je ne sortais de ma chambre que si ma tenue était parfaite à mes yeux, je ne voulais pas qu'elle eût honte de moi d'une façon ou d'une autre. Je finis par arriver devant les portes de la salle de bal. Toute la salle était décorée avec goût et légèreté. Il y avait déjà beaucoup d'invités présents dans la Grande Salle. J'admirai les toilettes des uns et des autres. Tout était parfait. De mon côté, j'avais opté pour une robe d'un joli vert avec des fleurs brodées sur le bas, mon chapeau était un canotier garni de fleurs identiques à celles de ma robe.
Mon regard parcourut l'immensité de la salle afin de chercher une tête connue. J'aperçus enfin celle que j'espérais voir en premier.
"Elsa ! Je suis là !" criai-je en lui faisait de grands gestes avec mes bras.
Je la rejoignis rapidement et vis qu'elle était en train de parler avec la Reine Merida. Elles étaient vraiment toujours ensemble ces deux-là. Aucune raison d'être jalouse, j'étais sa soeur. La reine de DunBroch n'était qu'une souveraine avec qui elle devait parler des échanges commerciaux entre leurs deux royaumes. Aucune raison d'être jalouse...
Les choses se tassaient petit à petit, nous n'avions pas de nouvelles du Ténébreux, ce qui me rassurait. A vrai dire, ma seule inquiétude, dont j'avais immédiatement parlé à Eric, en revenant ici, était le fait que notre marché n'avait pas été honoré. En effet, suite à la naissance de Melody, Eric l'avait immédiatement emmenée dans un royaume spécial, indétectable et où le temps passait plus vite. Je n'avais pas vu ma fille pendant un mois, et elle avait grandi de sept années. Puis, mon prince était revenu pour prêter main forte à Regina pour récupérer Storybrooke, et tout s'était finalement enchaîné assez vite jusqu'à ce que nous nous retrouvâmes tous à New York, amnésiques. Et à présent, nous revoilà nous-mêmes, réunis, en famille, mais... avec cette épée de Damoclès au-dessus de la tête. J'avais proposé à mon mari de rester dans le château de Regina et Robi, car je savais que la marraine de notre fille s'opposerait à ce que Rumplestiltskin ne nous enlève notre enfant, sans parler que Blanche n'était pas loin. Elle et son mari avaient déjà affronté le ténébreux, et j'espérais aussi m'entretenir avec Belle, sa compagne, dans le but de plaider notre cause et trouver un arrangement.
Depuis un mois que nous étions ici, tout semblait aller, mais nous restions sur nos gardes. Melody n'était jamais sans surveillance de l'un de nous deux. Et nous avions finalement reçu cette invitation. Quelle joie, des festivités, voilà qui nous ferait du bien à tous. Comme tout le monde, nous avions passé commande chez le chapelier pour être dans le dress-code demandé. Pour ma part, j'allais porter une robe rose pâle, et le chapeau que m'avait réalisé Jefferson arborait des coquillages et diverses décorations rappelant la mer. Quel talent cet homme avait ! Ce chapeau était une véritable oeuvre d'art, d'après moi. Melody avait eu le droit de venir, je me doutais que les enfants de Regina seraient là et peut-être aussi la fille du chapelier, donc ma princesse aurait des enfants avec qui s'amuser.
Quand finalement nous fûmes tous prêts, nous nous mîmes en route vers la salle de bal. Bien sûr, nous croisâmes d'autres invités dans les couloirs. Qu'il était plaisant de voir les tenues des autres ! Mais ça l'était encore plus dans la salle de bal. J'étais heureuse et impatiente. Ma main dans celle d'Eric, et notre fille juste devant nous, nous pûmes passer la porte.
- Waow c'est magnifique ! Cela me rappelle mon tout premier bal, celui où tu m'as fait danser, dis-je à mon mari, sourire aux lèvres. J'espère que tu m'inviteras encore ce soir.
Normalement, avec mes deux ans en tant que danseuse à New York, j'étais sensée être moins maladroite. J'aperçus mon amie Blanche avec son mari David et je leur fis un petit signe de la main. Peut-être viendraient-ils nous parler. Il y avait tellement de monde, c'était impressionnant.