Vicky -  Regina - Neïlina - Robin - Charles - Rozen - Mushu - Hayden - James - CJ - Absolem - Hilda - Cora

La fresque de ma première vie se déroulait sous ma vie. Alors que je m’apprêtais à détourner le visage, je ressentais une puissante douleur dans ma colonne vertébrale. Je ne mis pas longtemps avant de comprendre ce qui se passait. En un hurlement de douleur je sentais mes jambes se rompre, tombant lourdement au sol j’entendais robin me parler et la Méduse repris le dessus rapidement. Dans un moment de lucidité je grognais :

« Ne t’approche pas … Laisse personne m’approcher »

Fermant les yeux, j’enserrais ma tête avec mes mains en serrant les dents, recroquevillée sur moi même je revivais ma maudite transformation. Mes ongles se plantaient dans mes tempes, jusqu’à ce que notre prisonnier se mit à jouer avec sa lyre. Progressivement, la douleur cessa, mais je restais au sol, aussi exténuée que la Méduse en moi. Je ne suivais pas tellement le reste de l’histoire avec Cerbère, je marchais en retrait du groupe, je les laissais faire tandis que je sentais la Méduse jouait vie mon regard. Un coup présente, un coup absente, cette escapade allait mal finir, j’aurais certainement dû prévenir Regina mais elle était occupée à rappeler sa mère à l’ordre. Le regard rivé vers le sol j’évitais CJ. Je n’avais pas envie qu’elle croise la Méduse. Je n’avais pas envie de la mettre en danger. Le ronflement de Cerbère faisait trembler les murs et je comprenais qu’ils avaient réussi. Tenant mon arbalète contre moi, je tentais de faire taire la Méduse qui n’avait de cesse de susurrer ses éternels complainte.

acidbrain

Intrigue 2.1

Elle l'avait fait, Cora avait à nouveau menacé d'attenter à la vie de quelqu'un et jouait à présent sur la menace pour faire valoir sa supériorité et le peu qui lui en restait. Robin la fixa méchamment, se rappelant le soir de leur toute première rencontre. Si le temps avait quelque peu altéré son apparence, rien n'avait changé à l'intérieur. Elle demeurait encore et toujours cette ignoble garce avide de pouvoir et prête à tout pour l'avoir entre ses serres de rapace. Mâchoires serrées, le voleur luttait intérieurement de toutes ses forces pour parvenir à se défaire de son influence magique, en vain. Elle possédait encore son cœur, il pouvait le sentir et lui ayant au préalable ordonner de taire ce vol et le plan machiavélique dont il était le pion, l'archer ne pouvait se résoudre à la confronter. Toutefois, il pouvait encore la regarder avec dégoût, lui faisant ainsi savoir ce qu'il pensait d'elle malgré son silence.

Par chance (ou pas) les nombreuses péripéties qui ébranlèrent le petit groupe, permirent à Robin de ne pas davantage se focaliser sur Cora et d'aller de l'avant. Enfin, tout est relatif, puisque la présence du Cerbère, plus proche que jamais, mit à mal l'avancée du groupe focalisé sur le canidé tricéphale. Le moins, que l'on puisse dire, c'est que personne ne ménageait ses efforts pour dompter l'animal. Orphée en bon musicien qu'il était, joua de ses cordes pour amoindrir l'hostilité du gardien. CJ se joint ensuite au musicien, unissant sa voix au rythme doux de la lyre. Robin ne put, dès lors, que se sentir fier de sa fille adoptive, qui malgré le danger, faisait montre d'un courage exemplaire. Une entreprise en demi-teinte. Il en fallait plus cette fois pour venir à mal du molosse. Par réflexe, Robin posa son regard sur Regina qui osait à peine regarder celui qui était à présent son ex petit-ami. Elle avait toujours une solution, mais pas cette fois. L'héroïne en devenir était comme les autres, soumise à l'échec. Hilda tenta à son tour sa chance en faisant apparaître d'étrange confiserie que Robin avait découvert à Noel. Une action qui suscita le doute de l'archer qui ne comprit après coup, qu'il était question de sucre d'orge imbibé de somnifères. L'action ne fut point vaine, en effet, la tête du milieu, la plus gourmande, se retrouva vite étourdis par la sucrerie qu'elle venait d'avaler. Cette fois, Robin était obligé de reconnaître, par le biais de la fée, que la magie n'était peut-être plus si inutile que ça. À son tour il s'approcha des sucres d'orge et sortit plusieurs flèches afin d'y enfoncer les pointes dans les confiseries. Mais c'était sans compter sur Cora, qui décida de s'éloigner du groupe au grand dam de sa fille. Robin sortit alors de son silence pour parvenir à s'adresser froidement à la reine de cœur.

« - Qu'elle s'en aille, nous n'avons pas besoin d'elle… » qui avait déjà mis les voiles pour rejoindre un couloir obscur. Regina qui continuait à s'inquiéter pour CJ, vit néanmoins l'occasion de protéger la jeune fille en lui demandant de rejoindre Cora. Une initiative qui mit le voleur hors de lui. « - C'est hors de question ! » Il se rapprocha dès lors et lança un regard noir à Regina. « - CJ n'ira pas avec cette sorcière qui…. » il s'apprêtait à continuer, mais en fut toute bonnement incapable, preuve que Cora avait bel et bien tout prévu. Vicky tenta à son tour quelque chose pour dompter la bête féroce, un quelque chose qui permit à Regina de lancer quelques sucres d'orge droit dans la gueule du molosse qui séduit par toutes ces sucreries, s'y précipita et tomba raide après quelques secondes. L'archer abaissa dès lors son arc et porta un regard sur tout le groupe se rendant compte après coup, que le départ de Cora n'était finalement pas si salutaire que ça. Et pour cause, elle possédait encore son cœur. Et si par mégarde quelque chose arrivait à la reine de cœur, jamais plus il ne pourrait récupérer le sien. « - Ta satané mère doit revenir Regina ! Continuez à progresser, moi, je vais la ramener ! De toute façon, je n'ai pas le choix ! » Sans rien ajouter de plus, Robin se désolidarisa à son tour de l'équipe et se lança à la poursuite de Cora. Il espérait encore parvenir à la convaincre de mettre un terme à tout ça et de lui rendre enfin son cœur… Si seulement…

acidbrain

Something You Might Like - Puggy

Il était revenu comme une fusée, sifflant dans l’air. Sans réfléchir, sans regarder il revenait sur ses pas. Et PAF ! Brusquement le moustique s’écraser contre le sternum de son amie. Il rebondit et se laissa chuter au sol, essoufflé, apeuré et sonné. Un mur se dressa derrière lui et c’était un vrai tremblement de terre d’une magnitude 9 au moins vu sa taille par rapport à la vague de pierre qui s’élevait tel un tsunami. Le chien le heurta et voilà les répliques du tremblement de terre. Griotte se tenait la tête, en boule les dents qui claquaient de peur. Il n’osait plus bouger et quand on le prit dans les mains il revint un peu plus à lui. Il entendit une voix le sermonner. Il se hissa derrière les doigts de Rozen pour fixer Mushu avec l’air d’un adolescent rebelle et d’un bond, il se déroba pour se cacher dans la poche du pull de Rozen.

Le trio était en mouvement, Charles bien caché. Rozen s’arrête et il sortit sa tête de la poche. Ça sentait pas bon… Observant et voyant la croupe du canidé il le vit redresser l’une de ses tête. Griotte se frappa le visage en tirant sur sa peau, désespéré. « Ca sent pas bon du tout ! » grésilla sa petite voix entre Mushu et son amie. La situation était délicate, mais heureusement ils ne restèrent pas seuls très longtemps. Vite rejoint par les autres, on leur envoya Orphée pincer ses cordes de lyre. Le chien coucha ses oreilles en avant. La fée roula des yeux. Donnant des grands coups de poing contre Rozen pour qu’elle le sente avec ses micro-bras. « Mais lance lui des cailloux ! ». Et c’était pas fini ! T’crois pas qu’il envoie la PETITE ! Pourquoi faire ? Elle aurait pu se sacrifier et servir d’apâts. Ce que j’avais compris au début, mais non ! Elle chante une comptine ! ELLE. CHANTE. Le chien ça le détend pas du tout ce que je comprends ! Il croisa les bras, le visage renfrogné et le regard haineux. « Elle, c’est Moi qui lui jette des cailloux. »  

Hilda était arrivée pour calmer enfin cette bête et aidé par un coup de mélodie d’Orphée.  Elle avait lancée une sucrerie pleine de calmant. La Griotte s’échappait alors de sa cachette pour voler vers le sucre-d’orge, les yeux pleins d’étoile et la bouche en coeur. comme un moustique devant une lumière. « Oh ? Sucette !!! » avait-il crié. Or il remarqua vite les mouvements du cerbère, hurla et partit rejoindre sa cachette. Des nano-coups-de-poings à Rozen. « Je veux une sucette ! ».

Le groupe s’arrêta encore alors qu’enfin le chien roupillait. Robin se retrouvait coincé « en plein par là où fallait aller pfffff ! Comme par hasard… » râla la fée, accoudé au bord de la poche, la tête dans sa main, dépité. Il sortit brusquement de la poche et prévint Rozen et Mushu. « Je vais voir ce qu’il y a là-bas ! » montrait-il de l’autre côté des grilles. Sans attendre la permission, il fila entre les barreaux, ignorants les prisonniers du piège, allant plus loin sur le chemin pour voir ce qu’il y trouverait : piège ou issue inévitable ? Telle est la question !

acidbrain