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Nouvelles têtes
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Le calendrier de l'avent
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Je n’avais pas imaginé qu’elle vienne de la bourgeoisie. Elle n’avait pas cette façon hautaine de regarder les gens de moindre condition. Elle ne faisait pas de chichis et n’avais pas dédaigné ma cabine malgré le peu de confort qui aurait été agréable à une dame « de la haute ».
« J’ai du mal à associer meute et bourgeoisie. Pas toi ? »
Mes doigts continuaient à caresser sa peau douce et agréable alors que je la couvais de mon regard.
Contrairement à d’autres je pensais que c’était son mari qui ne la méritait pas et il l’avait prouvé en l’abandonnant dans sa quête de vengeance.
« Ils ne savent pas ce qu’ils ont perdu. »
Lui souriant, malicieux, je susurrais. « Mais tant mieux. Car sinon, je ne t’aurais jamais connue. »
Je ne la voyais pas vivre une vie de bourgeoise, aussi lui demandais-je :
« Et sérieusement, tu te serais vraiment vue vivre toute ta vie sous le joug d’un humain qui t’aurais considéré comme inférieure ? »
Car il fallait bien avouer que notamment dans la noblesse, c’était les hommes qui faisaient autorité dans le foyer.
« Tu es bien trop indépendante pour te laisser dominer. D’autant plus par un simple humain. »
Anne était forte et fière, pas du tout du genre effacée. Quant à sa « famille » s’ils n’avaient pas sû lui offrir sa place c’est qu’ils n’étaient que des imbéciles. Tant pis pour eux. Je me doutais que cela devait la peiner un peu, aussi je changeais de sujet, l’orientant sur la métamorphose.
Haussant les épaules, je lui souris.
« Tant pis. Je me contenterai d’imaginer et tu me raconteras tes chasses. »
Cela aurait pourtant été merveilleux, de courir dans la forêt, dans la neige, dans les hautes herbes à la recherche d’une proie, vivre ces instants aussi puissants qu’un abordage.
Son scepticisme était compréhensible. Des loups qui vivent dans une grande villa au milieu de la forêt ? C’était étrange.
- Pas vraiment, puisque j’ai vécu ainsi pendant de longues années… Sans doute que d’un point de vue extérieur, ça doit être surprenant. Mais ma famille aimait le luxe, les belles choses, le confort.
Je frissonnais sous ses caresses et souriais sous son regard. J’avais presque tourné la page de mon passé, je ne pouvais nier qu’il avait forgé celle que j’étais. Peut-être avait-il raison, ma famille ne savait pas ce qu’elle avait perdu. Par contre, je savais ce que j’avais perdu : ma vie de famille.
- Qui sait ? Je voyageais beaucoup avec James. Il était un commerçant qui n’hésitait pas à aller voir ses associés de l’autre côté des mers… Et en mourant avec William, j’ai hérité de son commerce, que j’essaye de gérer de loin.
Sa question remit mon passé en question… Aurais-je tenu longtemps le rôle d’épouse respectable ? Il avait raison, j’avais besoin de liberté, et je ne supportais pas l’autorité. Pourtant, j’avais cédé, j’obéissais à mon mari malgré mes quelques essais de révolte. Je finissais toujours par céder. Pourquoi ? Pour William.
- J’aurais tout fait pour rester avec William… J’aurais renoncé à tout pour lui. Et tu n’es pas sans ignorer que ce sont les pères qui ont tous les droits sur les enfants… Ou peut-être aurais-je fuis avec lui… Je ne sais pas, et on ne le saura jamais.
On était capable de tout pour ses enfants… En tout cas, je l’étais. Aujourd’hui encore, je faisais tout pour venger la mort de William. C’était tout ce qui me restait…
Avec délicatesse, Killian changea de sujet. Il voulait savoir s’il était devenu loup. J’étais désolée de le décevoir.
- Je te raconterai tout, même si mes parties de chasse se font rares.
Je vins l’embrasser tendrement. Ses caresses et son regard avaient réveillé mon désir.
- Et sous forme humaine, il y a des choses à faire aussi pour se sentir bien…
Mes lèvres se posèrent ensuite dans son cou, et je m’installais à califourchon sur lui…
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Dernière édition par Anne Bonny le Lun 29 Jan - 9:50, édité 1 fois
Après tout, s’ils vivaient en autarcie, au sein d’un grand domaine, il était tout à fait possible de profiter du luxe que pouvait leur apporter la vie humaine et de laisser leur passion sauvage s’exprimer. Tant que les serviteurs tenaient leurs langues. J’imaginais tout de même qu’il devait y avoir des rumeurs qui devaient aller bon train.
La savoir gérer des affaires commerçantes à distance me fit lever un sourcil intrigué. « Je suppose que ce n’est pas sous ton nom officiel. Dis-moi lequel est-ce histoire que je ne pille pas l’un de tes navires. »
Il serait dommage que je lui porte préjudice sans le vouloir. Ne souhaitant pas la voir triste, je détournais la conversation pour lui changer les idées.
A son tour, elle décida de me changer les idées pour ne pas que le regret de ne pouvoir partager son côté animal autrement qu’à travers une morsure ne m'envahisse.
Mon sourire s’épanouit alors que je tendais ma tête en arrière afin de lui laisser libre accès à mon cou. Ses lèvres sur ma peau provoquaient de doux frémissements qui se répercutaient dans tout mon corps, le long de ma colonne vertébrale, irriguant mon vit qui se mit à prendre de l’ampleur à la mesure du désir qu’elle m’inspirait.
« Tu as tout à fait raison. »
Ma main se glissa à sa taille, cherchant le contact de ses courbes.
« Viens là. »
Avec douceur, je me redressais et la retournais en m’aidant du plat de mon crochet pour ne pas la blesser. La couchant sur le dos, ma bouche partit à l’assaut de son menton, de ses lèvres, de ses paupières puis de ses joues avant de redescendre. Elle me donnait envie de la dévorer, de la mordre, pour la faire mienne. « Tu es magnifique. »
- Qui d’autre qu’Anne MacGregor pour reprendre les affaires de son mari, James MacGregor ? Je fais dans l’alcool : le vin et le whisky. Une affaire plutôt florissante, je dois dire. Dis-je avec un petit sourire.
Si ça ne me rapportait pas d’argent, j’aurais tout abandonné pour me consacrer entièrement à la piraterie. Les choses étant ce qu’elles étaient, j’avais une autre source de revenu qui me permettait de sortir la tête de l’eau quand nous ne faisions pas de bonne prise.
Cherchant à éviter les sujets qui attristaient l’autre, je m’étais retrouver à califourchon sur Killian. C’était l’une des choses agréables de la vie humaine, passer du bon temps avec son partenaire. Il semblait être de mon avis.
L’embrassant dans le cou, je remarquais son léger frissonnement, témoignage de l’effet que je lui faisais. Et sa virilité montrait davantage le plaisir de Killian qui s’exprimait.
Le laissant faire, je me retrouvais sur le dos. Le moindre de ses baisers me faisait frissonner également. Réveillant des papillons dans le fond de mon estomac, une sensation des plus agréables...
- Je suis tout à toi...
Son compliment me fit doucement sourire et je caressais délicatement sa joue.
- Tu me ferais presque rougir... Mais tu es tout aussi magnifique... Autant physiquement que moralement, tu es quelqu’un de bien... Mais j’avoue avoir un grand faible pour tes yeux.
Je me redressais doucement pour l’embrasser tendrement. Je l’aimais d’une étrange manière... Le lien qui nous unissait était indéfinissable, et je ferais tout pour le maintenir tel qu’il était... J’avais besoin de lui, il était une partie de moi.
- Tu es tellement important pour moi... Murmurai-je à son oreille.
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Dernière édition par Anne Bonny le Lun 29 Jan - 9:50, édité 1 fois
Anne MacGregor. Je n’avais pas encore noté ce nom. Peut-être m’avait-elle déjà cité le nom de son mari, mais cela ne me disait rien. Je ne retenais que ce qui me semblait important et l’appellation de celui qui avait été trop lâche pour la suivre dans la vengeance de leur fils ne me semblait pas digne d’être retenue. « Je ferai attention. Enfin j’essaierai. Tu me donneras aussi la liste de tes bateaux car il vaut mieux les éviter avant d’être à l’abordage. Je me vois mal dire à mon équipage. Heu. Les gars… On replis les gaules et on se retire, toutes nos excuses c’est une erreur. »
Jamais, ils n’accepteraient de laisser une telle marchandise filer sous leur nez. Par contre de loin avec ma longue vue je pourrai identifier les navires et prendre les mesures nécessaires en amont.
Laissant cette conversation matérialiste de côté, la passion de nos corps se fit plus pressante.
Si elle se sentait tout à moi, personnellement à cet instant je ressentais la même chose. Plus rien ne comptais. Pas même ma vengeance pour le crocodile. Je parvenais à tout oublier avec elle. Toutes mes souffrances, toutes mes douleurs.
Ainsi elle aimait mes yeux. Je souris et embrassais sa bouche.
« Moi ce sont tes lèvres, ton sourire, ta peau, tes seins…. »
Chaque parcelle citée était décorée d’un baiser de ma part.
Je descendis ainsi jusqu’à son entrejambe et j’écartais ses cuisses pour l’honorer comme elle le méritait, puis je revins les lèvres luisantes de son nectar poursuivant le même chemin à l’envers jusqu’à son cou. Son murmure à mon oreille me fit plaisir. Pareillement je répondis.
« Tu es toute aussi importante pour moi ma belle Anne. »
Il était tellement attentionné… ça me touchait énormément. Avec un petit sourire, je répliquai :
- Ce n’est pas grave si un jour tu abordes l’un de mes navires. Ce sont des choses qui arrivent à n’importe quel navire marchand… Je ne le prendrais pas pour moi. Mais si tu veux, je te ferais la liste de tous mes bâtiments. Je te ferai goûter l’une de mes bouteilles un jour.
Je déposais un tendre baiser sur ses lèvres. J’estimais avoir bon goût en matière d’alcool, alors je serais ravie de lui faire découvrir mes choix et mes créations. Il était tout à fait possible de garder deux trois bouteilles pour mon usage personnel…
Effaçant toutes ces réflexions, nous laissions parler le désir de nos corps. Nous complimentant chacun à notre tour, j’avouais adorer ses yeux. Aussi bleus que les mers, profonds comme les océans. Lui, il aimait tout autre chose, et savait montrer à quel point il appréciait ces parties mon corps. Je le laissais venir entre mes cuisses. Me cambrant et gémissant de plaisir, je me rendais compte qu’il savait parfaitement ce que je voulais, ce dont j’avais besoin, comment faire pour me faire prendre la raison, faire en sorte que je me cambre et gémisse de plaisir. Ses baisers faisaient réagir tous mes nerfs, me donnant l’impression qu’il enflammait tout mon corps. Ardente et douce chaleur.
Avec lui, j’existais. Je me sentais importante et surtout, je me sentais vivante. Me laissant aller dans le plaisir, je profitais de ses attentions, de son œuvre pour tenter apaiser mes désirs qui ne faisaient que s’amplifier à mesure que je passais du temps avec lui. Atteignant la petite mort dans un petit cri de plaisir m’enfonçais dans sa couche, sourire de béatitude dessiné sur le visage.
- Je vais finir par croire que tu veux me laisser défaite de la soirée… Mais ce n’est pas ainsi que l’on parvient à épuiser une louve. Déclarai-je sur un ton léger et amusé, tout en reprenant mon souffle.
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Dernière édition par Anne Bonny le Lun 29 Jan - 9:50, édité 1 fois
Je la trouvais un peu radine sur les bords pour le coup. Ainsi elle ne me ferait goûter qu’une de ses bouteilles un jour ? Me sentant piqué au vif, je mis plus d’ardeur à lui donner du plaisir, la faisant se cambrer et gémir jusqu’à la jouissance et l’abandon de son corps.
Souriant et victorieux, je remontais sur le lit et vins m’appuyer sur mon coude, allongé sur le côté à sa hauteur.
« Ça mérite pas plus d’une bouteille ? »
D’un clin d’œil malicieux, je lui indiquais qu’il s’agissait d’une boutade.
Sa poitrine s’élevait et s’abaissais précipitamment, malgré ses paroles, elle avait du mal à reprendre son souffle et j’en étais la cause. Fier de moi, je happais ses lèvres pour lui faire du bouche à bouche. Prenant un plaisir non dissimulé dans la valse de nos langues.
La libérant, de mon index je me mis à dessiner des arabesques entre ses seins, autour de son nombril, sur ses épaules.
« Je ne compte pas t’épuiser, mais j’avoue que je n’ai pu résister. »
Difficile d’en dire plus. Ce qui se passait entre nous était indescriptible. Comment deux êtres pouvaient-il être aussi proches ? Si fusionnels ? Nous étions vraiment tous deux unis par un lien plus fort que l’amour. Souvent, lorsque deux êtres se rencontrent, il y a la découverte, la passion puis la routine et soit la douce habitude, soit la séparation. Avec elle tout était différent. « Je suis heureux que l’on se soit trouvés. »
Oui, c’était ça. Comme les deux moitiés d’un tout ne font plus qu’un, elle était mon pendant. Former un couple aurait risqué de tout détruire. Je ne pouvais imaginer la perdre. Elle était moi et j’étais elle. Unis pour la vie, contre vents et marées, orages et tempêtes.
L’aurais-je vexé ? Enfin, si c’était ainsi qu’il réagissait lorsqu’il était vexé, je voulais bien faire en sorte de le froisser plus souvent… Allongée sur le dos, reprenant mon souffle, je le regardais en souriant alors qu’il me faisait une boutade. Mes doigts effleurèrent délicatement sa joue.
- Si c’est plusieurs bouteilles que tu veux, je t’en ramènerai plusieurs. Ne faisant pas dans le rhum, je ne pensais pas que ça serait à ton goût.
D’ailleurs, je me demandais pourquoi je n’avais jamais songé à investir dans cet alcool alors que j’en étais devenue friande. Sans doute pour éviter les excès de ma part… Ou simplement parce que je n’y avais jamais pensé. A méditer.
Alors que j’essayais de reprendre mon souffle, je voyais la fierté briller dans ses yeux. Ses lèvres se posèrent sur les miennes pour un langoureux baiser que je lui rendis avec passion. Chaque baiser était une découverte, comme si c’était la première fois. Il n’y avait aucune lassitude, aucune impression de déjà vue. Je prenais toujours autant de plaisir en sa compagnie. Ses doigts glissant sur ma peau me faisaient frissonner. Je pouvais me rappeler de chaque ligne qu’il dessinait sur mon corps, car j’avais l’impression que ça laissait une trace indélébile dans mon esprit.
- On dit que « la meilleure façon de résister à la tentation c'est d'y céder »… Tu as donc fait ce qu’il fallait.
Les choses semblaient si simples avec lui. Je ne me posais pas de question. Je ne me demandais pas ce que je pouvais faire ou non, ce que je pouvais faire ou non, qui je pouvais être avec lui ou non. Je pouvais pleinement être moi en sa compagnie, sans avoir peur de le perdre. Parce qu’il me comprenait, parce qu’il savait qui j’étais.
- J’en suis heureuse également… Tu m’as rappelé que la vie n’était pas qu’une garce… Que la vie pouvait offrir de belles choses…
Il était parvenu à effacer mes plus sombres volontés. Volontés auxquelles je pensais depuis plus de douze ans maintenant. Chassant ses songes, je le fis doucement basculer sur le dos pour venir sur lui.
- Je crois que c’est à mon tour de te rendre fou de plaisir.
Sourire aguicheur sur les lèvres, je l’embrassai passionnément, déposai ensuite un baiser de son cou, le long de son torse, sur son bas ventre, descendant encore pour m’emparer dans de son sexe avec mes lèvres…
Plusieurs bouteilles. Voilà qui était un bon début. Je lui souris de toutes mes dents. « Tout ce qui vient de toi est à mon goût. »
Tout était plus facile à ses côtés. Si j’avais pu, j’aurai arrêté le temps. Je soupirai d’aise. Effectivement, la vie était plus douce, plus légère, plus joyeuse.
Je la laissais me manipuler et m’allonger sur le dos. Elle voulait me rendre la monnaie de ma pièce, et je ne pouvais la contrarier. Même si je ne considérai pas cela comme un dû. J’avais pris plaisir à lui donner un orgasme et je n’attendais rien en échange. Juste la satisfaction de la sentir heureuse.
Ses baisers sur mon corps faisaient monter en moi le désir, le plaisir, promesse d’un moment encore inoubliable dans l’union de nos corps, préliminaires avant la mise en bouche.
Ses lèvres sur ma hampe étaient chaudes et douces. Immédiatement, je ressentis comme des vagues électriques qui remontaient tout le long de ma colonne vertébrale. Des frissonnements incontrôlables. Je me cambrais sur le lit ma main se posant sur sa joue, mon pouce caressant doucement le lobe de son oreille. C’était magique.
Ce fut l’une des plus belles fellations de ma vie. Probablement car nos corps répondaient l’un à l’autre tout comme nos âmes.
Nous avons fait l’amour, encore et encore durant les quelques jours que durèrent nos retrouvailles, de courtes promenades, de légers repas frugaux, tant occupés à ne pas perdre une seconde, une minute, un instant.
Les adieux furent difficiles, comme la fois précédente. La promesse renouvelée de nous retrouver dans six mois dans le port où nous nous étions rencontrés la première fois.
Je ne pouvais savoir que la vie tisserait des pièges sur mon chemin qui me conduiraient à la retrouver dans un état de détresse indescriptible.
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Dim 21 Jan - 22:07
