Encore une fois, tout se passa très vite. L'homme nommé Archie était redoutable et je ne pouvais qu'en être reconnaissante car grâce à lui, et les autres intervenants, ma sœur et la femme que j'aimais allaient bien. Mais ce constat ne serait que de courte durée. En effet, le dernier ogre, que je crus naïvement en proie au chagrin face au sort de ses congénères, sembla vouloir les venger. Instinctivement, j'attrapai Anna par le bras pour l'ôter du passage, mais la créature parvint tout de même à atteindre la blondinette adorable qui était venue en aide à...

- MERY ! hurla-je de désespoir en voyant notre ennemi emporter la femme de ma vie.

Là, tout se mit à bourdonner. Je ne voyais plus rien sinon cet infâme monstre qui s'éloignait en claudiquant beaucoup trop rapidement à mon goût. Sans attendre, je courus en envoyant de la glace devant moi pour glisser et atteindre plus vite le lieu où était captive ma flamboyante reine. Le village voisin. Délabré. Dans un état lamentable. Mais je n'avais pas le temps de m'apitoyer sur le sort des lieux et des habitants. Seule Mérida comptait. Mon cœur battait la chamade. Au-dessus de ma tête, les flocons se faisaient plus gros mais je ne m'en aperçus pas. Mon regard était rivé sur la petite troupe d' ogres qui nous faisaient face. Sourcils froncés et cœur battant à tout rompre, j'observai. Deux attaques commencèrent. Regina toucha sérieusement la catapulte avant qu'elle ne serve de nouveau. La roche faillit bien toucher la sorcière des mers mais elle ne la blessa que légèrement. Son attaque ne sembla pas faire mouche et je voulus l'aider à neutraliser l'ogre (3) qui venait de lui envoyer le projectile. Je parvins à le toucher grâce à un jeté de glace, ce qui l'immobilisa suffisamment pour que je m'en prenne à la catapulte par le même procédé. Le froid sembla avoir raison du dispositif d'attaque qui se disloqua complètement. Il était inutilisable et c'était là le but, éviter d'autres blessures.

Inquiète, je cherchais Mérida du regard. Je voulais la sortir de là, quitte à prendre sa place s'il le fallait. Les ogres étant occupés à livrer bataille face à nous, je décidai de les contourner en m'éclipsant sur le côté et passant par une rue parallèle à l'allée principale. Arrivant de côté, j'aperçus la chevelure de la reine de mon cœur. Les ogres faisaient un tel vacarme qu'ils ne m'entendirent pas.

- Mery, soufflai-je espérant qu'elle m'entendrait.

Plus rien ne semblait faire sens. À mesure qu’ils essayaient de dénouer un problème, un autre survenait en la présence d’un ou de plusieurs ogres. Inépuisables, ils semblaient, si bien que Robin se demandait où tout cela allait les mener et si par chance, ils s’en sortiraient indemnes. Mais soudain, sa préoccupation se fit tout autre lorsque Regina vint à lui demander si leur fils allait bien.

« — Il était derrière moi… » tels furent les mots de l’archer qui cherchait à présent du regard son cadet. Malheureusement pour lui, la guerre était à leur porte et dès lors il fallait se tenir près.

Le dernier ogre (avant la prochaine salve) perdit en patience et dans une ultime tentative, il s’attaqua à quiconque se trouvait à sa portée ; Clochette la première, avant de subtiliser, aux yeux de tous, Mérida. Au sol, la fée verte semblait avoir besoin d’aide, Regina se précipita donc à son chevet pour la soigner avant d’intimer au collectif de poursuivre l’ogre qui venait de capturer Mérida.

Sans réfléchir et parce qu’il éprouvait une affection particulière pour la jeune monarque, l’archer entreprit de suivre l’ennemi. Mais avant tout, il fallait dégager le passage encore encombré. L’ogre que Regina avait visé quelques secondes auparavant fut la première cible. Malheureusement pour Robin, la précipitation causa un premier échec ; permettant à l’ogre (2) de toucher le voleur du bout de sa massue. Le choc fut douloureux, autant que le fait de voir Mérida s’éloigner de plus en plus.
Serrant la mâchoire et profitant du chaos ambiant, l’archer se redressa (non sans mal) et vint portée assistance à la garce des mers et la charmante Elsa en proie à la castagne avec l’ogre (3) et qui constituait lui aussi un obstacle à la progression.

« — On n’est jamais assez de trois pour botter le derrière rabougri d’un ogre ! » lança-t-il à la reine d’Arendelle avant de jeter un regard furtif à Ursula qui elle avait jeté son dévolu sur un autre ogre et semblait bien décidée à faire payer à ce dernier, l’affront du précédent.  Du côté de l’ogre (3) jusqu’alors immobilisé par Elsa, le bougre parvint à se défaire de la glace qui l’entravait, redevenant aussitôt une grande menace et une entrave pour ses assaillants. Elsa, quant à elle, s’éloigna du groupe pour tenter de retrouver sa bien-aimée. Le temps de la réflexion faisant défaut, l’époux de Regina se saisit de l’une des dernières flèches qui lui restaient. Cette fois, plus que jamais, il n’avait plus le droit à l’erreur, même si ses côtes le faisaient légèrement souffrir.

La flèche qu’il s’apprêtait à tirer faisait partie des armes à n’utiliser qu’en dernier recours et à n’en pas douter, l’enlèvement de Mérida justifiait cet emploi. « — Tout le monde attention ! » Une fois le cri d’alerte poussé, l’archer banda son arc et visa non pas le sol, mais bien la tête de l’ogre (3). Au contact de la cible, la flèche explosa presque aussitôt et mit un terme à la pathétique existence de la créature qui s’écroula (du moins ce qu’il en restait) au sol.  

Sans attendre, l’archer emprunta le même parcours qu’Elsa ; il était impensable de la laisser seule en de telles circonstances.



Ogre 1 : 5/10
Ogre 2 : 7/10
Ogre 3 : 10/10 KO
Ogre 4 : 1/10
Ogre 5 : 0/10
Catapulte : 10/10 kapout

Mon voeu était pieu mais la réalité me prouva le contraire. Nous avions réussi à nous débarrasser de deux des trois adversaires présents devant nous. Le dernier, bien que blessé, ne renonça pas au combat.
Bien au contraire, il s'énerva avec une telle force que j'eus peur pour la vie de chaque personne présente dans ce groupe hétéroclite. Pour la première fois depuis notre arrivée dans les villages détruits, je vis de la peur dans les yeux de certains.

L'ogre commença à gesticuler de façon complètement désordonnée. Il balança ses bras dans tous les sens. J'étais tellement subjuguer par ce déballage de violence que je ne réagis pas dès qu'il arriva dans ma direction.
Heureusement pour moi, ma soeur eut le réflexe que je n'avais pas eu. Elle m'attrapa par le bras et me tira hors du chemin de la vile créature. Cette dernière réussit quand même à mettre KO la jolie petite fée blonde et à empoigner sans ménagement...

"Reine Merida ! Non !" me mis-je à crier en même temps que ma soeur Elsa.

J'étais tétanisée sur place devant ce que je venais de voir. Mon cerveau était anesthésié et je n'étais pas capable de faire quoi que ce fut. De voir des personnes bouger devant moi me sortit de ma léthargie.
Elsa n'était plus à mes côtés et était partie je ne savais où. Cela ajoutait de l'inquiétude à toute celle que je ressentais déjà. Je vis la reine Regina se pencher sur le corps inanimé de la fée Clochette. Je me dirigeai vers elles.

"Allez-y, Regina. Vous serez plus utile que moi contre ces méchants ogres. Ne vous inquiétez pas, je vais prendre soin d'elle. Je vais bien m'en occuper pendant votre absence."

Je vis la reine Regina se téléporter au plus près de la bataille. Je me concentrai à nouveau sur la blondinette étendue devant moi. Elle avait l'air assommée, une belle bosse était en train de grandir sur son front.
Elle ouvrit doucement les yeux. Elle avait l'air perdu et essaye de se relever. Je la retins gentiment et l'aidai à s'asseoir plus confortablement.

"Ne vous levez pas trop vite, vous venez de faire un super vol plané et vous avez eu une commotion à la tête. La reine Regina vous a soigné avant de repartir dans la bataille. Dès que vous vous sentirez mieux, on ira rejoindre votre carriole et on ira rejoindre les autres dans le deuxième village. Mais pour le moment, vous avez encore besoin d'un peu de repos."

J'allai rapidement du côté de mon chariot et revins auprès de la jeune femme avec une gourde remplis d'eau à laquelle je l'obligeai à boire une gorgée ou deux.

Vous êtes de valeureux guerriers, malgré l'effectif manquant. Cependant les ogres sont loin de se laisser faire ils constatent leurs pertes, la catapulte et l'ogre 3. Le 2 est grièvement blessé, le 1 aussi. Ils s'agitent sans trop faire attention à Elsa et Robin qui tentent de libérer Mérida. Ainsi, chacun des ogres vous lancent une nouvelle offensive. Le dé décide de qui est touché.

=> RESULTATS <=

1: Archie
2: Emma
3: Regina
4: Richard
5: Ursula
6: Zelena

Ogre 1 pour le dé 1.
La blessure sera de degré moyen

Ogre 2 pour le dé 2
La blessure sera faible.

Ogre 4 avec le dé 3.
Blessure moyenne.

Ogre 5 avec le dé 4
Blessure grave.

Ogre 1 : 5/10
Ogre 2 : 7/10
Ogre 3 : 10/10 - KO
Ogre 4 : 4/10
Ogre 5 : 1/10
Catapulte : 10/10 - KO

CONSIGNES
- un post de votre part MINIMUM par tour (semaine).
- lancer un seul dé de chiffre ( par ici) pour déterminer l'ogre visé. Toujours le préciser dans votre post.


RECAP:
Ogre 1 : 5/10
Ogre 2 : 7/10
Ogre 3 : 10/10
Ogre 4 : 4/10
Ogre 5 : 1/10
Catapulte : 10/10

Ce qui se passa ensuite resta très flou dans les souvenirs de la jeune femme. Elle sentit plus qu'elle ne la vit une personne s'agenouiller à ses côtés. C'était Regina, ce ne pouvait être que Regina.
La Fée Verte sentit une chaleur se répandre doucement dans tout son corps, cellule après cellule, organe après organe, comme si la vie et la vigueur lui étaient de nouveau insufflées par cette ombre à côté d'elle.

Cette première personne, présence réconfortante dans cet océan de douleur, s'en alla et laissa la place à une autre personne dont émanait une douceur et une chaleur bien différente mais pourtant agréable et rassurante.
Clochette se mit à ouvrir doucement les yeux et essaya rapidement, peut-être trop rapidement, de s'asseoir voire de se lever. La nausée la prit tout comme des vertiges. La présence à ses côtés la retint avec délicatesse et l'aida à se mettre en position assise.

"Où... Où suis-je ? Que s'est-il passé ? Pourquoi je suis allongée ici ? Regina... Merida... Les OGRES !  Les ogres ont enlevé la reine Merida ! Il faut aller l'aider !" dit-elle avec un regard suppliant à cette âme charitable qui l'avait aidé à se redresser.

La blondinette reconnut la jeune femme qui prenait soin d'elle jusqu'à présent. Il s'agissait de la princesse Anna. Cette dernière la rassura en lui expliquant ce qu'il s'était passé, ce qu'il lui était arrivé.
Elle avait donc été touchée par un de leurs adversaires et envoyée dans le décor de façon très brutale. C'était bien Regina qui l'avait guéri de ses blessures avant de repartir au combat comme toute bonne souveraine qu'elle était.

La pétillante rousse s'absenta quelques instants et revint à son chevet avec une gourde d'eau. Elle l'obligea à en boire par petites gorgées. Clochette ne s'en était pas rendue compte jusque-là, mais elle avait très soif. Elle apprécia l'attention de la jeune femme.

"Merci, princesse Anna. Merci pour ce que vous avez fait pour moi."

Clochette essaya de remettre un peu d'ordre dans ses idées et dans ses sensations. Le groupe avait poursuivi son chemin en direction du deuxième village attaqué, se jetant peut-être dans la gueule du loup ou dans un piège encore plus dangereux.

Elle se sentait encore très faible mais voulut quand même se mettre debout et rejoindre sa carriole afin de partir elle-aussi aider les autres. Habitants, victimes ou combattants. Ses jambes tremblaient encore beaucoup sous son poids et elle dut s'y reprendre à plusieurs reprises pour réussir à faire le premier pas.
Un pas après l'autre, c'était ce qui l'avait aidé pendant sa cure de désintoxication. Se répéter cette phrase tous les jours, à toute heure, l'avait aidé à se sevrer de l'alcool. Là, elle avait besoin de se la répéter pour ne pas tomber et pour tenir bon. Pour Regina. Pour Merida.

Elle atteignit sa carriole au prix de nombreuses douleurs et de plusieurs pertes d'équilibre. Elle se laissa tomber plus qu'elle ne s'assit sur le siège avant. La blondinette attrapa les rênes et dirigea les pas de ses chevaux vers la nouvelle zone de combat.

Regina ne releva pas le rire d'Archie lorsqu'elle demanda à la troupe de poursuivre les kidnappeurs de la reine de DunBroch, trop occupée et inquiète qu'elle était pour son amie Clochette qu'elle s'empressa de soig et autant qu'elle le put. Puis elle s'était téléportée au plus proche de la zone de combat, dans le village voisin dont l'aspect général commençait à prendre mauvaise tournure.

Cette fois, les ogres étaient équipés d'armes puissante comme cette catapulte qui, heureusement, fut rapidement mise hors d'état de nuire grâce aux forces conjointes de plusieurs, mais malheureusement, ce n'était pas encore fini, les ogres se rebiffaient, bien évidemment comme l'on pouvait s'en douter, et ils semblaient plus dangereux que jamais. Ce fut ce constat qui la saisit d'angoisse alors que son mari s'était précipité à la suite de la reine d'Arendelle au travers des rues parallèle à l'axe principal où le groupe se trouvait, face aux ogres à quelques dizaines de mètres d'eux.

Les ogres répliquaient, extrêmement dangereux. Même s'ils n'avaient plus de catapulte, ils en balançaient les débris sur le groupe ou, armés de lances-pierres, les assaillaient de jets de roches pointues. Voyant que Richard se trouvait être la cible d'une planche cloutée, elle voulut le protéger en envoyant un champs de force détruire le bois. Seulement, alors qu'elle s'exécutait, elle ne vit pas le projectile qui la visait elle. Une pierre qui vint s'écraser sur son crâne, la faisant tomber immédiatement inconsciente au sol.

Ironique pour quelqu'un ayant infligé un sort du sommeil à son ennemie jurée de l'époque, voilà l'ancienne méchante roebe plongée dans une sorte de coma à cause d'un choc à la tête. Tout ce qui se passait autour d'elle était hors d'atteinte, elle n'en avait nullement conscience, plongée dans les ténèbres avec pour seule ancre son inquiétude pour ses proches. Son fils dont elle ignorait le destin, son mari ai plus proche des viles creatures, son amie Clochette blessée, et ses autres enfants restés au palais... Son peuple qui se faisait malmener par les ogres, les alliés des autres royaumes venus leur prêter main forte... Non tout ceci était trop loin, trop difficile à atteindre. Regina était dans le flou. Elle se sentait même pas la douleur de cette plaie à la tête qui saignait.

Comment avait-elle pu en arriver là ? Comment avait-elle pu se laisser attraper sans se battre, sans résister ? Merida s'en voulait énormément d'être dans la situation actuelle. Comment une guerrière comme elle avait pu se relâcher dans son entrainement ?
Elsa... Depuis que la belle blonde était entrée dans sa vie, la reine de DunBroch n'avait pas envie, n'avait plus envie de s'entraîner aussi durement qu'avant. Elle avait envie de profiter de la vie, de la présence de la reine d'Arendelle auprès d'elle.

"Elsa... Où es-tu, Elsa ? Que vas-tu penser de moi ? Moi, qui suis incapable de ne pas me blesser alors que je suis, que j'étais, une guerrière chevronnée... Me voilà prisonnière de ces créatures sans cervelle, incapable de protéger ceux que j'aime...
Où es-tu, Elsa ?"

Comme un écho à sa demande, la rouquine entendit une voix prononcer son nom. Serait-ce un effet de son imagination ? Serait-ce son esprit fatigué ou son coeur qu'il lui faisait croire une telle chose ? Ou était-ce réellement Elsa qui était là, quelque part, tout près d'elle ?
Merida se mit à regarder autour d'elle d'où pouvait provenir la voix. Cela était simple d'avoir une vue d'ensemble de ce qui l'entourait depuis la cage dans laquelle l'avaient enfermé ses bourreaux. Et soudain, elle la vit. Sa reine des neiges était bien là, à l'abri du regard des ogres, accompagnée de Robin.

La jeune archère souffla de soulagement. Elle était là, saine et sauve, venue pour l'aider à sortir de là. Et elle n'était pas toute seule. Mais il fallait leur dire, les avertir. Merida avait profité d'être enfermée dans sa cage suspendue pour essayer d'espionner ses ravisseurs.
Et il fallait bien se rendre à l'évidence, son petit espionnage non prévu avait porté ses fruits et bien plus qu'elle ne l'aurait pensé au départ. Ils étaient manipulés. Tous, les ogres, Regina, Robin et tous ceux qui étaient venus prêter main forte dans cette guerre.

"Les ogres ne sont pas à l'origine des attaques. Ils reçoivent leurs ordres de quelqu'un d'autre. Je ne sais pas de qui mais ils ne font que respecter les consignes qu'on leur donne. Je l'ai entendu, cette voix, c'est la voix d'un homme.
Faites attention tous les deux, je ne vous serai pas d'une grande aide avec ma cheville blessée là en bas avec vous. Je vous serai plus utile en restant enfermée ici, à portée d'oreille de leurs manigances."

Merida tenait surtout à éloigner les deux personnes les plus importantes à ses yeux de cette bande d'ogres mal léché. Elle ne voulait pas les voir être blessés sous ses yeux en sachant pertinemment qu'elle ne pourrait pas les protéger.

Mon cœur battait la chamade à mesure que je courait, guidée par la glace que j'envoyais au sol. Essoufflée mais arrivée non loin de la reine de mon cœur, j'observais en l'appelant discrètement. Bien vite, je fus rejointe par le roi de la Forêt Enchantée, Robin. Un fier archer tout comme ma Mery.

- Merci, soufflai-je à ce dernier.

Mérida s'adressa à nous. Elle semblait vouloir rester dans cette cage où elle était enfermée. Bouche bée, je la regardais, mes yeux s'emplissant de larmes.

- Je ne peux pas te laisser là, lui murmura-je d'une voix étranglée.

Mais elle savait ce qu'elle faisait, j'avais confiance en elle. J'envoyai un jet de glace pour geler les barreaux de sa cage.

- Quand tu auras besoin de sortir, tu n'auras qu'à frapper dedans, ils se briseront.

Les ogres s'agitaient, je compris que notre groupe continuait à les attaquer. Pourvu que rien ne vienne blesser Mérida. J'aurais voulu l'éloigner de là pour la mettre en sécurité. Je regardai furtivement Robin avant de me retourner face au vacarme que faisaient les viles créatures. Ils s'acharnaient à envoyer des pierres et des débris sur le groupe. Anna se trouvait parmi eux. Ayant peur que ma sœur ne sont blessée, je décidai d'attaquer l'ogre le plus valide du groupe (5) en lui envoyant d e toutes mes forces une salve glacée, espérant l' immobiliser un tant soit peu. Il sembla s'affaiblir et chercher d'où cela venait. Mais je m'étais rapidement cachée derrière une maison.

Leur attention retourna au groupe face à eux et moi je tachai de me rapprocher de Mérida.

- Es-tu sure de ce que tu dis ? Où as-tu entendu cette voix ? Sais-tu qui c'est ?

Si quelqu'un ordonnait aux ogres, c'était cette personne qu'il fallait débusquer pour arrêter tout cela. Mais qui était-ce ? Mérida avait été sévèrement sonnée, avait-elle bien entendu ? J'étais moi-même déboussolée de la voir en sí piteux état et sans pouvoir lui venir en aide. Mon cœur se brisait, j'avais peur, peur qu'il lui arrive malheur. Et javajs peur pour Anna, dont je ne pouvais rien voir d'où j'étais. Je ne savais pas si elle allait bien, si elle avait pu se mettre à l'abri. L'angoisse était si forte, c'était un sentiment que j'avais du mal à gérer.

Ce qu'il se passe tout autour de moi ne m'intéresse pas. J'entends des bruits de bataille, des cris de douleur. Je ne sais pas qui a mal ni qui est victorieux, je m'en moque profondément. Tout ce qui m'importe c'est moi, moi et la fatigue que je ressens après avoir utilisé mes pouvoirs.
Comment une sorcière aussi puissante que moi peut être aussi vite épuisée après avoir juste manipulé un peu d'eau ? Je veux bien croire que je manque un peu d'entrainement après ces décennies à vivre à New York sans utiliser ma magie. Mais quand même ! Je suis la Sorcière des Mers et on me craint !

Je me pose sur un rocher un peu en retrait du village afin de reprendre mon souffle et de faire le point sur mes capacités physiques et mentales. Je veux comprendre pourquoi je me fatigue aussi vite.
La seule chose qui a changé dans ma vie à part mon retour dans le Monde des Contes est ma nouvelle relation avec ma nièce. Me rendrait-elle plus molle ? Aurais-je mis trop d'énergie pour lui plaire ? Ca ne peut être que ça !

Persuadée d'avoir trouvé la raison à mon petit passage à vide, je repars pleine de certitude dans la bagarre, prête à botter encore et encore les fesses de ces misérables ogres qui se dressent devant nous.
Faisons un peu le bilan de la situation. La fée Verte est KO dans un coin sur le chemin arrivant à ce village. La reine un peu tendue de la corde est toujours prisonnière des monstrueuses créatures. Rien d'autre à signaler dans notre camp pour le moment.

Passons à nos adversaires. Sur 5 ogres, un est en train de manger la poussière, battu par un tir bien senti du roi des voleurs. Les quatre autres sont toujours debout, touchés plus ou moins sévèrement mais debout. La catapulte, quant à elle, est réduite à l'état d'allumettes.
Mais voilà que ces imbéciles se mettent à répliquer et notamment à utiliser leur machine de guerre, devenue inutile dans sa fonction première, comme projectile. Une planche à clous par-ci, une pierre par-là. Résultats : une Regina inconsciente au sol.

Il faut croire que sa malchance est revenue ou sinon c'est qu'elle adore faire des bisous au sol. Ca veut peut-être dire que ma chance, elle, est revenue ! Allons donc tester cette théorie.
Je m'approche de la zone de combats et vois effectivement les quatre ogres encore sur pieds envoyer sur notre groupe tout ce qui leur passe sous leur grosse main dégueulasse. Un projectile arrive vers moi, un peu trop vite pour que j'ai le temps de me défendre.

Il s'agit d'un énorme rondin de bois qui me projette au sol et me casse le bras gauche au moins en deux voire trois endroits. Merde, j'ai toujours la poisse de Regina ! Je me dépêche de déchirer un pan de ma robe afin de m'en faire une écharpe.
Je m'occuperai de soigner mes fractures plus tard. Le plus urgent est de venir à bout de ces monstres sans cervelle. A l'aide de mes tentacules, j'attrape le rondin de bois et le lance de toutes mes forces sur l'ogre (4) qui me l'a envoyé.

J'ai enfin un peu de chance et le rondin s'empale dans un des deux yeux de mon adversaire, le rendant partiellement aveugle. Il n'est pas encore vaincu mais au moins il est affaibli et pourra moins bien visé maintenant.