Archie n'a que peu de blessures mais les entailles sur sa peau commencent à lui piquer. Bien caché, de la où il est il arrive à voir ce qu'il se passe sur la place principale du village mais n'entend que vaguement ce qu'il s'y dit. En proie aux voix dans sa tête, il fouille dans la poche de son veston pour essayer d'y trouver une gélule. Il n'a pas vraiment le choix, elle devient particulièrement invasive. Il la confond même avec le rire machiavélique qu'il entend au loin. Il a du mal à discerner ce qui est réel de ce qui ne l'est pas.
Il avale difficilement et s'essaye à des exercices de respiration pour retrouver son calme. Son coeur bat toujours très fort, trop fort. Lorsqu'il se redresse enfin, voyant que les ogres ne sont plus là, il se rattrape de justesse à un mur tout près. Il est prit de vertiges et se laisse donc reposer sur le mur en question, sans doute son meilleur ami pour les secondes à venir qui lui paraissent des heures.

Une fois le calme rétablie, et la voix dans sa tête devenue murmure - il sait qu'elle ne disparaitra pas avant plusieurs dizaines de minutes, le temps que son "médicament" n'agisse -, il s'avance sur la place. C'est qu'il ne faudrait pas qu'on l'oublie dans ce village si loin de chez lui... Il tremble légèrement sous la chute de l'adrénaline et le froid qu'il ressent soudainement. C'est presque imperceptible mais si on le fixe assez longtemps on le remarque à coup sûr. Archie n'a qu'une hâte, rentrer chez lui se mettre au chaud et déguster un bon thé ! Peut-être se changer également. Outre la poussière mêlée au sang sur ses vêtements, les déchirures du tissu l'attristent. L'une de ses manches ne ressemble plus à grand chose.