La Nouvelle était tombée lors du bal des retrouvailles... Les ogres avaient attaqué plusieurs villages en l'espace de seulement deux jours. Un messager était arrivé en sueur et épuisé pour transmettre la nouvelle. Aussitôt, les souverains de la Forêt Enchantée avaient réuni tous les volontaires pour lutter contre cette nouvelle menace. Quiconque avait envie de joindre leurs capacités aux forces en place était le bienvenu.

Voici donc la troupe arrivée dans le dernier village attaqué par les ogres, cherchant des traces à suivre. Ce sur quoi ils tombèrent était sinistre : le village était à moitié brûlé, des corps jonchaient le sol, massacrés, démembrés ou encore brûlés. La consternation était totale. Dans ce silence lugubre, soudain une voix fluette sortit les courageux défenseurs de leur lugubre contemplation.

"- Ils reviennent ! Ils reviennent !"

Un jeune adolescent de pas plus de quinze ans venait de sortir de derrière une chaumière encore fumante, montrant su doigt la direction opposée.

Une première roche vint s'écraser au milieu du groupe... Quelle sera la réaction en voyant une nuée d'ogres arriver ?

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- Amusez-vous !

Il était temps de défendre nos terres. Le nouvelle avait mis un froid immense au bal alors que nous étions en train de festoyer. C'était avec le plus grand des étonnements que j'avais avancer déjà prêt à me battre. Protéger ma famille et les miens était le plus important en cet instant. Une autre partie de moi émergeant : le protecteur. Finalement, étais-je plus un prince que je ne l'aurais cru ? Je prenais une profonde inspiration avant d'aller me préparer. Armure en cuir solide, épée et bouclier. Ce n'était pas le moment d'utiliser mes pouvoirs mais plutôt mes autres compétences. Le combat au corps à corps serait mon arme de choix. Bien plus efficace que mes pouvoirs que je devais peaufiner avec ma mère encore. Je ne les utiliserai qu'en dernier recours sachant que si la rage prenait le dessus ... Je préférais ne pas y penser.

Cheval scellé et en route pour ce village. C'était étrange d'être dans ce silence. Je regardais autour en étant aux aguets. L'ambiance avait tellement changé. La fête et les sourires avaient laissé place à quelque chose de bien plus sombre. Je pensais à son sourire à elle. Sa chevelure blonde et son rire. Hors de question qu'elle soit présente ici. L'arrivée au village était une catastrophe. Des corps mutilés, brûlés avec beaucoup trop de mort. Une scène de guerre que j'avais l'impression d'avoir déjà vu dans mes aventures passées. Je restais silencieux en restant sur mon cheval avant de lever la tête vers un adolescent qui sortait d'une chaumière. Une roche qui venait tomber au milieu du groupe et mon cheval se cabrait. Je prenais le dessus sur mon animal pour qu'il se calme et je me tournais vivement.

- Je pars devant.

Téméraire ? Sans l'ombre d'un doute. Il fallait réagir rapidement. Je partais en sortant déjà mon épée pour observer autour. Nous avions d'excellents archers avec nous. Chacun aurait sa force dans cette bataille. La mienne serait de plein front. Je descendais finalement de mon cheval pour me permettre une mobilité plus subtile, mais vu ma carrure il ne fallait pas rêver. J'observais en me demandant qui allait venir à mes côtés. J'allais probablement me faire arracher la tête et tirer les oreilles, mais ce serait pour un autre moment. Je continuais d'observer en faisant attention aux bruits que je pouvais faire. Les ennemis savaient probablement déjà que nous étions présents.

La préparation de la riposte avait pris quelques jours. Il leur fallait établir un plan, voir qui seraient les volontaires… Avec Robin, Regina avait fait tout ce qui était en son pouvoir pour aller au plus vite, parer au plus pressé. Et ils étaient tous là à présent, les courageux volontaires ayant accepté de prêter main forte pour défendre les villageois attaqués par les ogres.
La chevauchée s’était faite dans le calme, il ne fallait pas non plus alerter l’ennemi sur leur arrivée en grande pompe, bien au contraire. L’effet de surprise avait toujours été la meilleure tactique dans les guerres… La reine espérait de tout son coeur que ce n’en était pas une, qu’il ne s’agissait là que d’une petite rébellion qu’il faudrait simplement mater au plus vite afin que tout rentre dans l’ordre. Mais dotée de magie qu’elle était, elle ne voyait pas l’avenir.
Chevauchant à côté de son mari en tête de cortège, la belle brune gardait un œil sur ses enfants. Richard était aussi à côté d’elle. Elle le savait prompt à agir, et c’était sans doute ce qui l’inquiétait le plus : que l’un de ses enfants soit blessé. Néanmoins, elle ne pouvait interdire aux plus vieux de se joindre à eux, même s’ils étaient, en terme de date dans la Forêt Enchantée, les plus jeunes.
L’arrivée au premier village attaqué avait de quoi glacer le sang. Les corps fumants et mutilé, des chaumières noircies par le feu, tout était détruit ou presque, le paysage n’était que désolation. La souveraine n’eut le temps de dire quoi que ce soit qu’une voix fluette retentit, attirant son attention et probablement celle des autres, avant qu’une pierre ne vienne s’écraser entre eux, provoquant l’agitation des montures. Machinalement, la sorcière produisit une boule de feu dans sa main droite, prête à l’envoyer sur la première face d’ogre menaçante qui apparaîtrait. Mais soudain, voilà que la voix de Richard retentit, avant de s’éloigner en direction de la provenance du projective. Aussitôt, elle se tourna vers son archer de mari.

- Suis-le s’il te plaît.

Il ne voudrait sans doute pas de sa maman sur ses talons pour le protéger, mais peut-être que a présence de son père passerait mieux ? En attendant, elle serait là pour protéger le reste du groupe.

- Restez sur vos gardes, lança-t-elle à l’attention dudit groupe.

Plus que jamais, il fallait être sur le qui-vive. Néanmoins, son attention restait focalisée sur la direction qu’’avait prise son dernier fils et désormais son mari. Le coeur serré, elle attendait, écoutait.

La fin était proche. Emma n'avait point réellement compris sur l'instant. Alors idiote, les bras ballants, elle avait écouté la nouvelle sans sourciller. Comme tous. A ceci près, qu'ils ne leur avaient point fallu plus d'une minute pour s'ébrouer en tous sens. Quelques uns s'étaient même retournés en sa direction, dans l'attente d'un signe, peut-être d'un miracle. Comme s'il lui suffisait d'être là, simplement, pour chasser alors la moindre tempête. Mais elle n'avait pas relevé. Elle en avait même détourné les yeux. Fort heureusement, l'agitation avait terminé de souffler l'attention que l'on avait osé lui porter. Après ça, elle s'était échappée sans un regard, un nœud de vipères dans les tréfonds de son gosier asséché. Elle n'était plus la lumière rassurante dans le lointain. Seulement une tache d'encre sur la toile de ce qu'elle se devait d'être, de ce qu'elle représentait dans l'imaginaire collectif. La Sauveuse. Ce sobriquet signifiait-il encore quoi que ce soit ? Bien sûr que non. Pourtant, Emma ne pouvait se résoudre à l'accepter tout-à-fait. Elle qui s'était efforcée de repousser encore et encore ce rôle, voilà qu'elle rechignait à l'abandonner enfin.

Cela étant - et peut-être aussi pour faire bonne figure - Emma rejoignit le front aux côtés des siens. Les phalanges crispées sur la bride de son destrier, elle s'efforçait de ne point croiser les mirettes incertaines de ses camarades. Elle était certaine qu'il ne faudrait pas bien longtemps pour déceler le malaise qui l'habitait inlassablement depuis sa récente renaissance. Un soupire lui souleva le poitrail, tandis qu'elle balayait l'horizon d'un œil déconfit. Là-bas, dans la brume sirupeuse, des corps enchevêtrés les uns aux autres laissaient échapper un fumet nauséabond. Emma se fit violence pour ne point grimacer franchement. D'un côté ou d'un autre, la mort planait dans ses veloutes impérieuses. Elle fut presque soulagée lorsqu'une voix s'étrangla dans l'atmosphère pesante. Le pauvre gamin n'était pas vieux. Peut-être parce qu'il lui rappelait Henry, ou bien en mémoire à celle qu’elle fut autrefois, Emma délaissa sa monture pour venir à sa rencontre.

- Calme-toi petit, on...

Mais un éboulement lui coupa le sifflet. D'instinct, Emma fit barrage de son corps, protégeant alors le marmot de son unique prestance.

Quelque chose arrivait.
Et cela ne présageait rien de bon.

J’avais rassemblé mes singes ailés et je me mettais en route sur mon balais. Nous devions faire vite, je me doutais que ma sœur devait déjà être en route avec toutes les personnes qui s’étaient portées volontaire pour repousser ces saletés d’ogre. J’avais ordonné à mes singes de continuer leur route afin de voir la progression des ogres et de me faire un rapport détaillé. J’atterrissais ensuite dans le village qui s’était fait massacré et je regardais autour de moi. Tout n’était que désolation. Beaucoup de personne avait déjà perdu la vie. Beaucoup trop à mon goût… J’entendais des chevaux de loin et je tournais la tête.

Ma sœur arrivait avec son mari, leur fils, Emma était là elle aussi. Je mon balais en main, je me dirigeais vers eux. J’avais à peine ouvert la bouche pour les saluer qu’un adolescent sortit d’une chaumière en panique. J’eu à peine le temps de me retourner, qu’une énorme pierre vint atterrir non loin de nous, semant déjà la panique au sein des chevaux. Par reflex, et tout comme ma sœur, je formais une boule de feu dans ma main, j’étais prête à la lancer dans le prochain ennemi qui se montrerait devant moi.

Je reculais en direction de ma sœur sans quitter des yeux le lieu où la pierre était tombée. Je devais me tenir prête au cas où une autre pierre tomberait. « Bonjour Régina. On peut dire qu’ils sont doués pour les cadeaux de bienvenu. Mes singes sont partis en reconnaissance, je pense que ça ne devrait pas être long. » Je l’espérais vraiment car à mon avis, ils avaient du prendre de l’avance et ils étaient très certainement en train de se mettre en position pour nous foncer droit dessus. Mais je n’étais pas trop inquiète car avec nos pouvoirs, nous avions un bon avantage.

Je ne savais pas si Hades allait nous rejoindre ou non. Il n’était pas au milieu de sa forme en ce moment. Mais s’il avait envie de se défouler, le moment allait être idéal. Utiliser un ogre comme défouloir pourrait être une excellente manière de passer ses nerfs. Mais pour l’heure, je scrutais le ciel afin de voir si mes singes étaient en vue ou non. Je ne voyais toujours rien pour le moment et ce n’était clairement pas bon signe. Espérons qu’ils ne leur étaient rien arrivé, car si c’était le cas, je risquerai de redevenir mauvaise...

L'annonce avait eu l'effet d'une bombe. Eux qui avaient réussi le temps d'une soirée à oublier les épreuves traversées ces dernières années, voilà que les ogres se réveillaient et saccageaient tout ce qui se trouvait sur leur passage.
Clochette était dans les cuisines à vérifier l'état des réserves quand elle entendit le remue-ménage dans la salle de bal. Il ne lui fallut pas longtemps pour connaître l'origine de ces troubles. Elle eut un haut-le-coeur en entendant le récit du messager.

Les jours qui suivirent furent occupés aux préparatifs de chacun en fonction de l'aide et des pouvoirs qu'ils pouvaient apporter dans cette nouvelle guerre qui pointait son nez. Clochette s'enferma dans son atelier afin de créer, entasser le plus d'outils possibles ainsi que stocker le maximum de sacs de poudre de pavot qu'elle put.
Le jour du départ, elle prit place aux rênes d'une carriole qu'elle avait aménagé avec le nécessaire pour faire les réparations le plus vite possible à proximité du champ de bataille. C'était la seule contribution dont elle était capable sachant pertinemment que sa magie ne servirait à rien face aux ogres.

Lorsque la troupe arriva dans le premier village attaqué, les visions d'horreur étaient bien au-delà de ce à quoi s'était préparée la blondinette. L'odeur des corps en décomposition tout comme l'odeur des maisons brûlées tirèrent à la Fée Verte des larmes de douleur.
Mais pas de temps de pleurer les morts ni de réconforter les vivants car peu de temps après leur arrivée dans les ruines du village un énorme bloc de pierre arriva dans leur direction. Elle vit Regina faire apparaître dans sa main une boule de feu, prête à contre-attaquer.

Clochette sentit la fébrilité qui transpirait de chaque pore de chaque personne ayant répondu présent à l'appel des souverains de la Forêt Enchantée. La jeune femme regarda autour d'elle.
Elle vit de l'espoir dans les yeux des habitants du village dévasté en voyant la troupe accompagnant les souverains. Elle vit aussi Emma, la Sauveuse, faire barrière de son corps pour protéger un adolescent qui était venu à leur rencontre.

Ce qui l'attrista le plus, surtout pour son amie, c'était de voir le prince Richard et son père partir en éclaireurs en direction d'où provenait le rocher que quelqu'un ou quelque chose leur avait envoyé dessus.
La blondinette croisa les doigts qu'il ne leur arrivât rien et qu'ils leur revinrent en un seul morceau. Elle profita également de cette halte pour faire un tour sous la bâche qu'elle avait installée sur ses affaires et commença à faire et refaire l'inventaire de ce qu'elle avait emmené.

Le bal des retrouvailles commence à me donner la nausée. Je préfère m'en aller avant de laisser parler mon côté méchant. Mais voilà que quelques jours après, je reçois un message venant du Palais Sombre.
On m'informe que les ogres sont de retour et qu'ils ont déjà détruit deux villages. Toutes les personnes souhaitant venir donner un coup de main sont les bienvenus. Donc, cette fois-ci, ils ont bien pensé à moi et m'ont envoyé un message pour me demander mon aide.

Je ne sais pas si je vais répondre positivement à cette lettre. Oui, je suis très rancunière et je n'oublie pas ce qu'on peut me faire. Mais bon, je pense à mon envie de vivre tranquillement à Storybrooke et je me sens obligée d'aller les aider.
Je prépare quelques potions dans mon antre afin de me sentir un minimum armée face à cette attaque dont je ne connais pas la taille ni le nombre. Je m'occupe aussi de mes tentacules, cela fait longtemps que je ne m'en suis pas servie pour me défendre, je suis un peu rouillée. Quelques exercices d'assouplissement ne feront pas de mal.

J'envoie Flotsam et Jetsam en éclaireurs afin qu'ils m'avertissent du départ de la troupe pour le premier village détruit. Cela me permet entre temps de finir mes préparatifs et de pouvoir faire une entrée aussi remarquée qu'au bal.
Oui, j'aime beaucoup faire des entrées théâtrales. Au moins, tout le monde fait attention à moi pendant quelques minutes et se souvient de moi d'une façon ou d'une autre. Le pire, c'est l'indifférence. Je l'ai trop souvent subi dans mon enfance.

Assez parler de moi, il est l'heure de rejoindre les "gentils" et les sortir une fois de plus de la mouise dans laquelle ils aiment tant se rouler. Je crée un portail aquatique afin de sortir par le puits du village dans lequel ils ont fait halte.
Je sors de mon portail juste après avoir vu un énorme bloc fondre vers tout le monde. Zelena arrive elle-aussi à ce moment-là et je ne peux que valider la réflexion qu'elle fait à sa chère petite soeur.

"Je suis d'accord avec la verte, j'adore ce genre de cadeau de bienvenu. Ca me donne encore plus envie de botter leurs petites fesses d'ogres crasseux. Alors Regina, c'est quoi le plan ?"

Je n'avais pas retrouvé Elsa après l'annonce horrible du messager au cours du bal des retrouvailles. Je l'avais très peu vu les jours suivants car tout le monde était occupé à ses propres préparatifs pour la bataille.
Dans mon coin, j'avais affûté une épée que j'avais trouvé dans l'armurerie du palais et que je trouvais assez maniable pour moi. J'espérais de tout coeur que je ne m'en servirais pas, mais je voulais quand même être prête au cas où.

J'avais fait le choix de rejoindre l'équipe occupée de l'intendance de la troupe. Je passais le plus clair de mes journées dans les cuisines et dans les réserves pour vérifier et vérifier encore ce qu'il était important d'emporter avec nous.
Le peu de temps libre qu'il me restait, je le consacrais soit à dévorer tous les bouquins de la bibliothèque évoquant de près ou de loin les premières guerres contre les ogres, soit à faire et refaire ma valise, soit à m'entraîner avec mon épée.

Le jour que je redoutais tant arriva un peu trop vite à mon goût. Toute la troupe se mit en branle à la suite du roi Robin et de la reine Regina. Je pris place à côté d'un des valets chargé de guider le chariot contenant les vivres.
J'avais bien entendu opté pour une tenue confortable tant pour le voyage que pour le combat. Mon épée était dans son fourreau à ma ceinture. Je priais encore et encore de ne pas à avoir l'utiliser.

L'arrivée dans le premier village se fit dans un silence pesant. La première odeur qui me vint fut celle de viande un peu trop cuite, voire grillée. Je croisais les doigts pour que ce ne fut ni un habitant ni un animal domestique mais seulement un plat oublié sur le feu.
Quand le groupe passa devant les premières ruines, je fermai les yeux en me concentrant sur ma respiration. La scène d'horreur qui se déroulait autour de moi me donnait la nausée et je me cramponnai à mon siège pour ne pas défaillir.

Je n'ouvris à nouveau les yeux qu'au moment où j'entendis des pas précipités dans notre direction. Je vis un jeune garçon courir vers nous depuis une chaumière encore intacte du village.
Ce fut également à ce moment-là qu'un énorme rocher sortit de nulle part et fendit l'air dans notre direction. Heureusement, il ne toucha personne mais il affola les chevaux des uns et des autres. Je descendis pour calmer ceux du chariot.

Une fois les montures calmées, je regardai autour de moi pour voir les réactions des uns et des autres. Je vis mon ami Richard partir seul, suivi quelques instants après par son père. Ce fut à cet instant que la Méchante Sorcière de l'Ouest arriva sur son balai et que la Sorcière des Mers sortit du puits du village.
Si même les méchantes les plus connues du Monde des Contes se joignaient à nous, c'était que la situation était beaucoup plus grave que je ne l'imaginais jusque-là... Qu'allions-nous faire maintenant ? Allions-nous revenir tous vivants de cette guerre ?

La parenthèse enchantée dans les jardins du château venait de prendre fin avec l'arrivée du messager tout dégoulinant de sueur. Merida se dirigea vers la salle de bal afin d'être avertie des dernières nouvelles quelle qu'en fut la teneur.
Ce fut pire que tout ce qu'avait pu imaginer la jeune femme. Les ogres étaient de retour et ils détruisaient tout sur leur passage. Mais qui disait à ces créatures des plus stupides de la nature de venir ici dans la Forêt Enchantée aussi vite après leur retour ?

L'archère garda ses questions pour elle et mit à profit les jours qui suivirent dans ses préparatifs pour la guerre. Elle prit soin de son arc, affûta ses flèches avec une précision mortelle, en fabriqua de nouvelles.
Elle alla même voir la fée Clochette dans son atelier pour lui demander un coup de main afin de rendre ses pointes plus solides et prévoir deux ou trois petites améliorations issues de leur imagination respective.

La rouquine croisa très peu la femme qui faisait battre son coeur depuis plusieurs semaines. Et le peu de temps où elles s'apercevaient, elles n'avaient pas le temps d'échanger le moindre mot. La seule chose possible était une caresse de sa main sur celle d'Elsa.
Elle prenait son rôle de reine au sérieux et prit ses responsabilités en vue de la bataille qui s'annonçait. Cela lui pesait quand même énormément de ne plus pouvoir être avec la Reine d'Arendelle, ne plus lui parler, ni la toucher et surtout ne pas savoir quand elles pourront se retrouver toutes les deux, seules et tranquilles.

Le jour du départ, Merida sella un cheval qu'elle avait choisi dans les écuries du château avec autant de minutie que s'il s'agissait de son Angus adoré. Elle alla aussi vérifier dans la carriole de la Fée Verte si ses nouvelles flèches étaient facilement accessible.
Elle fut ravie de sa visite et monta sur son destrier à la suite des souverains et des autres personnes prêtes à se battre face à ces abominables ogres. La Reine de DunBroch était à la fois excitée de partir au combat et inquiète de ce qui pouvait arriver aux personnes composant leur petite troupe.

L'entrée dans le premier village ravagé se fit dans le plus grand des silences. La rouquine ne put s'empêcher de regarder de tous les côtés si elle voyait des survivants ou des blessés à secourir. Elle vit surtout des villageois morts dans des positions des plus grotesques.
Elle se couvrit le nez car l'odeur de brûlé qui émanait de chaque partie des maisons détruites était vraiment forte et incommodante. La troupe s'arrêta et un jeune garçon sortit de nulle part et courut dans leur direction.

Merida souffla de soulagement en le voyant mais la joie de voir un survivant s'envola aussi vite que l'énorme rocher leur arrivant dessus. Cavalière émérite, elle contrôla rapidement sa monture et l'écarta légèrement du groupe.
Elle saisit également son arc et ses flèches se préparant à toutes éventualités. Mais aucune menace imminente ne se présenta. Sauf si on considérait l'arrivée de la Méchante Sorcière de l'Ouest et d'Ursula comme des menaces... Il fallait les garder à l'oeil ces deux-là.