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Nouvelles têtes
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Le retour de Carrie
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Que s’était-il passé ? Je n’avais que des bribes de souvenirs. Des flashs trop courts pour pouvoir réunir les pièces du puzzle. J’aurais voulu ne pas déranger Anne, ne pas l’inquiéter, et c’est pour ça que je m’étais éloigné. En même temps j’avais envie, non, besoin de sa présence. Je ne souhaitais pas néanmoins déposer ce fardeau sur ses épaules. Elle m’avait déjà sauvé la vie lorsque j’avais tué mon père et que la culpabilité m’avait assaillie. Joué par Régina, j’avais découvert ce que je n’aurais pas du et sous la colère et la tristesse d’avoir vu son nouveau fils porter le nom de mon frère, je l’avais tué, le voyant utiliser les mêmes paroles dont il avait usé avant de nous vendre contre une barque.
Plongé dans mes pensées je ne l’avais pas entendue arriver. Ses paroles me firent sursauter. Avec un sourire triste, je secouais doucement la tête avant de laisser filtrer dans un murmure. « Non. Tu n’as rien fait. Mais il faut que je te parle. »
Entre nous il n’y avait pas de secret, pas de non-dits. Je ne voulais pas que cela commence et que cela soit la cause d’interrogations ou de doutes dans son cœur. Détournant le regard un instant vers la mer pour chercher la force suffisante pour lui parler, je laissais couler mon regard sur la plage, les rochers, puis je me recentrais sur elle. « Il s’est passé quelque chose cette nuit. »
Mon ton était grave. Mes traits tirés. De ma main, je tirais de la poche avant de mon pantalon la perle que m’avait donnée la sauveuse. « Je ne sais pas exactement ce qui a provoqué cet incident mais cette nuit je me suis réveillé à Storybrooke avec Emma. »
Je la fixais pour observer sa réaction.
« Avant la malédiction j’avais trouvé cette perle et une nuit elle m’est apparue sur le Jolly Roger, je pouvais la toucher, nous avons parlés une bonne partie de la nuit, je ressentais une attirance pour elle, nous avons échangés un baiser mais avant d’aller plus loin elle avait disparue. »
Avec un soupir, mes yeux se posèrent sur les vagues au loin qui sensées bercer et apaiser habituellement m'évoquaient en cet instant un manque et une culpabilité que je ne m’expliquais pas.
A croire que le bonheur parfait n'était que de courte durée. Lors de nos retrouvailles avec Pearl, tout s'était bien passé, j'avais été la plus heureuse de voir ma famille réunie, mais à présent, je voyais Killian dans un état bien tendu. Il ne s'était pourtant rien passé. Nous avions dormi ensemble, avec notre fille. Il nous avait raconté une belle histoire de pirates. Une véritable scène familiale qui avait effacé tous nos ennuis.
J'essayais de faire un peu d'humour pour détendre l'atmosphère, tout en me demandant si c'était une bonne idée. Il était bien sérieux... Ce qui était plutôt inquiétant... Je n'étais pas fautive de toute évidence, mais il avait quelque chose à me dire. Il s'était passé quelque chose durant la nuit. Pourtant, je n'avais pas souvenir d'une quelconque événement déplaisant. Je m'approchais ensuite de lui pour regarder la perle qui avait sorti de la poche de son pantalon et écoutais avec attention ses explications.
- Storybrooke ? La ville où sont partis nos étranges voyageurs après notre aventure avec Ingrid ? Et Emma, c'est la jeune femme aux cheveux blonds que tu m'as présentée, c'est ça ?
Il s'était passé beaucoup de choses durant cette journée, je voulais tout remettre en ordre pour bien comprendre ce qui s'était passé. Il me raconta ensuite qu'il avait déjà vu Emma plus tôt, avant la malédiction et qu'il avait éprouvé une attirance pour elle. Je lui fis un petit sourire et lui embrassais tendrement la joue alors qu'il regardait la mer.
- Pourquoi as-tu l'air si coupable ? Tu as le droit d'avoir une attirance pour elle, que cette attirance appartienne au passé ou au présent, tu as le droit. Avant de me connaitre, tu as eu une vie, des aventures, des histoires d'amour. Pourquoi devrais-je t'en vouloir pour ça ? M'en veux-tu d'avoir été mariée ? D'avoir eu un enfant avec un autre ? Et... Je crois que je ne t'aime pas comme une femme devrait aimer son mari. Je t'aime d'une toute autre façon. Je t'aime bien plus que cela. Tu es vraiment comme mon frère mon jumeau, une partie de moi. Je ne veux pas te blesser en disant ça, mais je t'aime vraiment plus qu'on ne peut aimer d'un amour passion. J'ai besoin de toi à mes côtés, mais pas comme d'un mari. Je veux que tu sois mon meilleur ami, mon frère, mon amant, que nous restions sur ce pied d'égalité sur lequel nous avons toujours été... Je ne veux que ton bonheur, que ça soit à mes côtés, ou aux côtés d'une autre, ou même seul si c'est cette vie que tu choisis. Je t'aime tellement... Et je ne t'en veux pas d'avoir rêver d'Emma, ou d'avoir réellement été avec elle, qu'importe ce que vous avez fait...
Je répondais à ses trois questions en deux syllabes. « Emma c’est aussi la sauveuse. Celle qui a mis fin à la malédiction et nous a permis d’avoir Pearl. »
Pour cela je lui en étais gréé.
Elle se trompait concernant mon sentiment de culpabilité. Je déniais en secouant doucement le chef avant de la reprendre.
« Non. Ce n’est pas ça. »
Un profond soupir souleva mon torse avant que je ne reprenne la parole, le temps aussi de trouver les mots, mon esprit encore embrumé de ce rêve dont je n’étais pas encore totalement sorti.
« Je ne me sens pas coupable par rapport à ce que nous avons fait. Le problème c’est que je ne me souviens de rien. Juste de mon arrivée sur le ponton du port de Storybrooke. Des premières paroles échangées et puis c’est un grand trou noir. »
Je ne voulais rien lui cacher. Tendant ma main vers elle, je voulais sentir ses doigts entre les miens.
« Je ne sais pas ce qui s’est passé et c’est ça qui me fait me sentir mal. Elle a trouvé la perle dans la boutique du crocodile. J’étais terrifié en pensant qu’il m’avait peut être séparé de vous pour vous faire du mal. »
Je savais Anne capable de se défendre mais Pearl ? Et puis Milah aussi était capable de se défendre ce qui ne l’avait pas empêché de mourir.
J’embrassais le bout de ses doigts avant de les porter à ma joue pour en ressentir leur caresse.
« Si tu savais. »
Je me sentais perdu. Plongeant mes yeux dans les siens je cherchais le réconfort qu’elle seule pouvait m’apporter. Dans un murmure je lui avouais.
J’avais quitté le confort de mon lit pour me retrouver face à la mer. J’avais quitté ma fille paisiblement endormie, pour retrouver mon frère rongé par la culpabilité. Je ne comprenais pas cette dernière, je ne savais pas quel remord pouvait l’avoir ainsi assailli durant la nuit. J’avais cru à un mauvais rêve, mais il n’en était rien… Du moins, ça ne semblait pas l’être. Par un petit tour de magie, Killian s’était retrouvé à Storybrooke avec Emma. Une demoiselle que j’avais rencontrée que très brièvement, et dont j’ignorais tout. Je savais maintenant, que le pirate avait éprouvé une attirance pour elle. Peut-être en éprouvait-il encore. Je pensais que c’était ça qui le rendait coupable. Je faisais une nouvelle erreur.
Il se reprochait ce qu’il avait fait avec elle. Le comble dans cette histoire : il ne savait pas ce qu’ils avaient fait. Il se souvient du début de leur rencontre, mais pas de la suite. Pour essayer de comprendre, je restais attentive à ses paroles, tout en commençant à m’inquiéter. Mais j’essayais de le lui cacher. En l’entendant évoquer le Crocodile, mon inquiétude ne fit que grandir, mais je tentais de rester impassible, affichant un sourire bienveillant sur mes lèvres pour l’encourager à s’expliquer. A sa demande, je laissais ma main entre ses doigts, savourais son baiser sur ma peau et caressais délicatement sa joue pour le réconforter.
- Qu’importe ce qui s’est passé, je te pardonnerai… Qu’importe les dangers, je les affronterai avec toi. Je serai toujours à tes côtés, toujours prête à t’aider.
Je lui embrassais le haut de la tête, comme le ferait une mère pour réconforter son enfant qui aurait fait un mauvais rêve.
- Dis-moi ce qui te tourmente, Killian… Pour que je puisse t’aider à aller mieux…
Je déposais un tendre baiser sur les lèvres, montrant ainsi ma présence avec tout l’amour que je lui portais.
Rien que sa présence, son contact, son odeur me permettaient de retrouver un semblant de sérénité. J’avais néanmoins l’impression qu’un chien dévorait mes entrailles de l’intérieur, dans mon corps, la douleur me semblait réelle. Les avais-je mis moi-même en danger ?
Déjà, elle m’accordait son pardon sans même savoir de quoi il s’agissait. Je levais mon regard bleu azur vers elle.
Je ne demandais pas mieux. Tout lui dire. Mais ma gorge restait nouée. Jusqu’à ce qu’elle ouvre mes lèvres d’un baiser. « Je lui ai parlé de Pearl. »
Je savais qu’elle allait immédiatement comprendre. Une fois franchie la barrière de protection de Kala il était d’usage que nous oublions son existence. Sa présence. Le lien qui nous unissait.
« Je lui ai dit que j’étais père. Qu’elle était notre fille. »
Je cherchais dans son regard toute trace de colère, de fureur, de sensation de trahison.
« Je ne voulais pas. C’est sorti tout seul. »
Ce n’était en rien une excuse, je voulais juste lui donner les faits. Qu’Emma m’ait promis de n’en rien dire n’avait pas de valeur suffisante. Bien qu’elle soit la sauveuse, je restais persuadé qu’elle pouvait par mégarde ou sous la contrainte lâcher l’information que ce soit au crocodile, Regina ou Cora… « Pourquoi me suis-je souvenu de vous devant elle ? Je vous ai mis en danger. Et nous savons tous les trois qu’il ne s’agit pas que d’un simple rêve sinon comment aurais-je récupéré cette perle ? »
Ne pas savoir. Rester dans l’incertitude. Craindre qu’il s’agisse d’un jeu du crocodile pour me faire souffrir me rendait fou. Les avais-je condamnées ? Serais-je la source de leur fin ? J’aurais donné ma vie pour que ce ne soit pas le cas. Je me sentais si impuissant et misérable devant tant d’incertitudes.
Qu’importe ce qu’il avait pu faire, je lui pardonnais. Ce n’était pas possible autrement. J’avais besoin de lui pour me sentir bien. Être en froid avec sa personne était impensable. Alors oui, j’étais prête à tout lui céder et à l’aider dans toutes les situations. Je voulais qu’il parle pour qu’il puisse alléger son cœur, pour que je puisse porter le fardeau qu’il avait sur les épaules. Je ne m’attendais pas à une telle déclaration. S’il avait pu parler de Pearl à Emme à Storybrooke, c’était que le sortilège d’Eyris avait des failles et que maintenant, quelqu’un d’autre que nous connaissait l’existence de notre fille. Je restais un instant muette, écoutant ses explications avec une grande attention. Ce n’était pas volontaire, les mots s’étaient échappés de ses lèvres par mégarde. Mon regard se posait sur lui. J’étais plus surprise qu’en colère. Un peu perdue peut-être, mais pas fâchée.
- Tu ne pensais pas à mal, Killian. Répondis-je avec un petit sourire. Et qui ne crierait pas sur tous les toits qu’il est le père d’une enfant aussi merveilleuse que Pearl ? Renchéris-je.
Parler de ce dont on était fier, c’était quelque chose de plutôt naturel. Mais nous voulions garder le secret de l’existence de notre fille pour la protéger. Cependant, je savais qu’elle ne pourrait pas vivre cacher éternellement. Elle aurait été malheureuse de rester enfermée dans une prison dorée aux allures de paradis exotiques. Nous lui parions de pirates, de voyages. Elle aurait aimé découvrir tout ça. Ce n’était pas une vie que de rester sur une île, avec seule compagnie, celle de ses parents et de quelques matelots. Elle avait le droit de rencontrer d’autres enfants, de se faire des amis. Son existence ne pouvait pas demeurer secret pour toujours…
- Je ne sais pas… Les plus aptes à te répondre, ce sont Eyris et Kala… Peut-être que nous devrions leur demander à elles ? Eyris est avec Pearl en ce moment. Je ne voulais pas la laisser toute seule, au cas où elle se réveillerai.
Ce n’était pas que je pensais ou pas à mal. Et bien sûr que j’étais fier et heureux d’avoir une fille telle que Pearl. C’est que je n’aurais pas dû me souvenir d’elle. C’était notre moyen de protection. Pour notre fille. Et il n’avait jusqu’à ce jour jamais faillit.
« Que fera-t-on si le refuge n’est plus sûr ? »
Je ne me voyais pas l’emmener sur le Jolly Roger. Elle était si jeune même si elle grandissait vite. Et puis contrairement à Anne, je ne pouvais me changer en loup comme elle.
« Est-ce que tu l’emmènerais avec toi ? »
Le déchirement serait terrible. Séparé des deux femmes que j’aimais le plus. L’image d’Emma se superposa à celles de ces deux beautés brunes. Y aurait-il une troisième femme dans ma vie ? Je secouais la tête. Emma n’était pas le problème actuellement.
« Ou devrions-nous laisser au moins quelques temps la piraterie de côté pour élever ensembles notre fille ? »
Au risque de nous oublier nous-même et de devenir une vraie famille repliée sur elle-même. Cela suffirait-il à éviter le danger ?
« Je n’aurais jamais dû me souvenir d’elle tu comprends ! »
Une petite voix fluette questionna soudainement sur l’identité de la personne dont je ne devais pas me souvenir, accentuant mon malaise. Pearl était magnifique. Eyris à son côté, lui tenant la main, fronçais les sourcils d’inquiétude. Elle sentait déjà qu’il y avait un problème.
Me levant, je m’avançais vers elles et prenant Pearl sous les bras, je la soulevais pour l’attirer contre moi. Nouant ses deux bras autour de mon cou elle m’embrassa de façon sonore sur chacune des joues avant de se serrer contre moi en riant. « Eyris il faut que je te parle. Il s’est passé quelque chose cette nuit qui n’aurait pas dû arriver. »
Que ferions-nous si le refuge n'était plus un lieu sûr ? Jamais je n'aurais pensé que ça soit possible, alors n'y avais pas réfléchi. Je n'y avais pas songé un seul instant.
- Nous ferions comme tout le monde, nous la protégerions au mieux...
Ce n'était guère une réponse satisfaisante, mais nous n'avions pas d'autre choix. Comment faisaient les autres parents ? Ils faisaient avec ce qu'on leur donnait et prenait soin de leurs enfants comme ils le pouvaient. Mon regard se posait sur Killian lorsqu'il me demanda si je l'emmènerais avec moi, ou si nous devions rester avec Pearl le temps qu'elle grandisse. Il savait à quel point ça me faisait mal au coeur de la laisser à chaque fois que nous devions partir.
- Si je devais l'emmener avec moi, je retournerais chez moi... J'ai toujours la demeure que j'avais avec mon mari. Un manoir perdu au milieu de la forêt enchantée qui a perdu tous ses habitants suites à la malédiction de la Méchante Reine. Elle n'est pas non plus trop éloignée de la mer... Si je devais faire ça, tu pourrais toujours venir la voir, autant de fois que tu le désires... Quant à la piraterie, je serais prête à tout abandonner pour Pearl, de façon temporaire ou définitive.
J'aurais abandonnée mon coeur, ma vie, mon âme pour ma fille. Je ferais toujours tout pour elle, pour sa sécurité. On m'avait arraché une fois mon enfant, je ne le supporterais pas une seconde fois. L'exclamation de mon frère me surpris, je n'eus pas le temps de répondre que je vis mon louveteau surgir près de nous avec Eyris.
- Ce n'est rien mon coeur... Papa parle de quelqu'un que tu ne connais pas.
Il me devança pour prendre Pearl dans ses bras. La louve le regardait jalousement prendre la petite fille avec lui, jappant nerveusement au fond mon esprit. Secouant doucement la tête pour éloigner l'animal, je reportais mon attention sur la conversation entre le pirate et l'esprit de l'île tout en tendant mes bras vers ma fille pour la prendre à mon tour contre moi.
- Ce qui est arrivé n'est jamais arrivé auparavant... Nous sommes inquiets pour la sécurité de notre petite fille.
Nous la protègerions au mieux. Bien sûr. Mais cela serait-il suffisant ? Anne et moi n’avions jamais faillis à nos engagements. A notre parole. Nous avions toujours fait au mieux pour faire ce qu’il nous paraissait juste.
Retourner dans la maison de son mari. Cette demeure entourée d’une grande forêt où elles pourraient courir et s’épanouir sous forme de louves. Avec moi de temps en temps. Oui. Pourquoi pas. Anne avait encore une fois trouvé la solution pour me rassurer. Elle était mon pilier. Mon soutien. Elle m’apportait ce que personne d’autre ne m’avait apporté depuis Milah.
Si j’avais éludé la question de Pearl, sa mère préféra mentir. Je n’arrivais pas à mentir à notre enfant en la regardant dans les yeux c’était au-dessus de mes forces. Même si c’était pour la protéger.
Notre délicieuse princesse détacha ses bras de mon cou pour les tendre vers Anne et je la laissais aller, mon cœur réchauffé d’amour en les voyant enlacées toutes deux.
Me rapprochant d’Eyris, je lui pris doucement le bras et l’entraînait plus loin pour éviter les oreilles indiscrète de notre curieuse petite fille. Sortant la perle de ma poche, je la lui montrais et lui murmurais.
« Cette nuit je me suis réveillé à Storybrooke et je me suis souvenue de Pearl, de Kala, de tout. Est-ce normal ? Est-ce que le refuge perd de sa puissance de protection ? Les mers gelées ont-elles un impact sur vous tous ? »
Les grands yeux clairs d’Eyris ne quittaient pas la perle.
« Puis-je la toucher ? Je verrai ce qui s’est passé avant et pourrait peut-être vous apporter plus d’éclaircissement. »
N’ayant rien à cacher, je la lui tendis et la fit glisser dans sa main. Ses yeux s’écarquillèrent alors et la luminosité naturelle qui l’entourait s’atténua. D’une voix tremblante elle dit.
Je n'avais pas de solution à tous les problème. Mais je faisais au mieux pour trouver des réponses à ses questions... Rentrer chez moi était une envisageable, surtout si c'était pour la sécurité de Pearl. J'étais prête à tout abandonner pour elle. Non loin des côtes, cette demeure était facilement accessible pour Killian s'il voulait rester en mer. Il pourrait venir autant qu'il le voulait. Les habitants de ce manoir savaient se faire discret, et ne posaient pas de question. Ils ne diraient rien sur la présence d'un homme chez moi, ils feront leur travail sans jamais nous importuner, sans jamais parler de ce qui se passait dans mon foyer. Ils savaient quel risque ils courraient s'ils venaient à ébruiter le moindre de mes faits et gestes.
La louve réclamant sa petite, Pearl tendit ses bras vers moi. Killian me confia notre fille que je serrais dans mes bras. J'embrassais ses deux joues tout en écoutant ce que disaient le pirate et l'esprit de l'île. La réaction d'Eyris n'avait rien de rassurant... Elle partit sans nous donner d'explication. Mes yeux se posèrent sur mon frère. Cette fois, j'étais réellement inquiète. Mes bras se refermèrent sur ma fille par instinct. Il était hors de question que je la perde elle aussi. Je ferais tout ce qui était en mon pouvoir pour la garder auprès de moi.
- Qu'est-ce que c'est, d'après toi...?
La petite se blottit contre moi, et jouait sagement avec mes cheveux, écoutant d'une oreille ce que nous disions. Ce n'était peut-être pas le moment idéal pour parler des dangers qui nous entouraient... Je n'avais pas envie de l'inquiéter, mais je n'avais plus envie de lâcher, ne sachant pas ce qui se tramait sous cette histoire de perle.
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Dim 24 Juin - 21:38
