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Nouvelles têtes
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Le retour de Carrie
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Je le savais. Quand il s’agissait des personnes qui m’étaient proches, je pouvais avoir des réactions excessives et malvenues. Mais je ne parvenais pas à changer. J’étais ainsi. Et ça, depuis plusieurs années maintenant. Si dans le fond, je savais qu’Eyris faisait de son mieux, au moment présent, j’étais frustrée de voir qu’elle n’avait aucune connaissance pour nous aider, et nous rassurer.
En voyant les yeux de Pearl s’ouvrir, je souris légèrement et embrassai son front. Je ne retrouvais pas la joie de vivre qui habitait habituellement son regard. En se réveillant, elle nous demanda où nous avions été. Je n’eus pas le temps de répondre que je me retrouvais dans les bras de Killian. Il rassura notre fille, supposant que c’était surement un mauvais rêve. Il m’embrassa avant de murmurer quelques mots à mon oreille. En les entendant, je regardais discrètement l’esprit de la nature qui était toute penaude… Des excuses seraient sans doute nécessaires.
- Merci, Eyris… Pour le petit déjeuner et tout le reste…
Le repas du matin fut servi en clin d’œil. La magie pouvait avoir de grands points positifs, je ne pouvais pas le nier.
Reportant mon attention sur Pearl, je veillais à ce qu’elle ne manque de rien.
- Choisis ce qui te fait plaisir, ma chérie. Me tournant vers Eyris, j’ajoutai : Joignez-vous à nous, s’il vous plait.
Je servais tout le monde avec une certaine bonne humeur tout en pensant à tout ce qui s’était passé en une si courte matinée. Et les mots de Pearl à son réveil me revinrent.
- Tu veux nous parler de ton mauvais rêves ?
Peut-être avait-elle besoin de mettre des mots sur son cauchemar, et peut-être que son rêve n’en était pas un ? Avec tout ce qui était arrivé dernièrement, cela ne m’étonnerait qu’à moitié, mais ça ne m’empêchait pas de m’inquiéter.
Même si je sois réveillée, j'ai l'impression d'être encore entre le rêve et la réalité. D'un regard je cherche l'homme que j'ai vu dans mon rêve, peut-être qu'il est là sur l'île. Je ne sais pas qui sait, je ne sais même pas si il est gentil ou méchant. Soudain, je sens papa nous serrer fort maman et moi. Prise entre les deux je continue ma petite recherche, il ne semble pas être là. J'entends papa chuchoter quelque chose à maman, ils ne sont pas comme tout à l'heure. Maman n'a pas le même regard. Eyris aussi est différente, elle a l'air triste mais je ne sais pas pourquoi. En tout cas, c'est vers elle que maman se tourne pour la remercier. C'est vraie qu'elle est gentille Eyris. Quand papa et maman étaient en voyage, c'est elle qui s'est occupée de moi et on s'est bien amusé. Je pense qu'elle la remercie pour ça.
Papa a la bonne idée de demander le petit déjeuné. Je sais pas qui est ce monsieur mais il ne va pas me couper l'appétit. Toujours dans les bras de maman, on s'assoit autour du festin et j'ai le droit de prendre tout ce que je veux. Mon choix tombe sur une grosse part de gâteau et je prends une framboise que je pose dessus pour faire joli. Je donne un gros coup de crocs dedans lorsque maman me demande si je veux reparler de mon cauchemar. Je finis vite ma bouchée pour pouvoir répondre.
-Je ne sais pas vraiment si c'est un mauvais rêve. En fait, j'étais dans un endroit comme on voit dans vos livres : une ville. Mais il n'y avait personne dehors. Pourtant j'ai appelé pour être sure et toujours rien. Alors je me suis baladée et là j'ai entendu une voix qui venait d'une maison où il avait écrit "Antiquités". Je suis rentrée et là j'ai vu un homme ... Je suis obligée de m'arrêter dans mon discours, je ne résiste plus à cette si belle part de gâteau et j'en reprends un gros morceau. Une fois que j'ai fini ma bouche je continue.
-Un monsieur un peu vieux, qui sort de derrière un rideau. Je lui ai demandé de l'aide et un gros nuage est arrivé tout autour de moi. Et je me suis réveillée. Voilà c'est tout dis-je avant de croquer dans mon fondant.
Avec douceur je pris la main d’Anne et la portait à mes lèvres pour la remercier. Je lui étais gréé d’avoir retenu Eyris avant qu’elle ne s’en aille. Rosissant, celle-ci accepta et nous rejoignit. Même si c’était un peu forcé, le geste aidant, l’ambiance s’allégea et le petit déjeuner commença dans de bonnes dispositions. Je ne pris qu’un jus de fruit n’ayant pas vraiment faim, mais l’appétit de Pearl faisait plaisir à voir.
Lorsqu’elle évoqua ce qui semblait être une ville, mes sourcils se froncèrent et lorsqu’elle fit la description du panneau, ma bouche s’assécha soudain. L’homme. Il ne pouvait y avoir de doutes. Comment pouvait-elle connaître Storybrooke ? Car il s’agissait de ça n’est-ce pas ? Je posais ma main sur celle d’Anne pour la calmer au cas où. Souvent mon simple contact avait cette influence. Peignant sur mon visage un masque paisible pour ne pas inquiéter notre enfant, je demandais d’une voix plus grave que je n’aurais voulu. « Dis-moi Pearl. L’homme avait-il une canne ? »
Instinctivement, je savais qu’il s’agissait du Crocodile. Etait-ce lui qui l’avait fait venir à lui ? Ou lisait-elle dans mes pensées ? Pour la ville ça pouvait être ça, mais je n’avais jamais été physiquement dans la boutique du ténébreux.
Me tournant vers l’esprit de la nature je lui demandais. « Eyris, est-il possible que Pearl lise dans nos pensées ? Qu’elle puisse voir ce que nous avons vu ou vécu ? »
Gracieusement, elle haussa les épaules et secoua doucement la tête.
« Je ne pense pas mais je peux en vous touchant tous les deux vous permettre d’échanger des souvenirs. »
Avec un sourire en demi-teinte, je dénudais mon bras afin qu’elle puisse poser sa main dessus sans que je ne lâche celle d’Anne afin qu’elle aussi puisse voir la même chose que moi. Puis je hochais la tête.
Un léger sourire se dessina sur mes lèvres en sentant les lèvres de Killian se poser sur le dos de ma main. Je savais admettre quand j’avais tort. Et à cet instant, je savais que je n’avais pas à passer mes nerfs sur Eyris. Elle faisait tout pour nous aider, pour prendre soin de Pearl. Pour me faire pardonner, je l’invitais à nous rejoindre pour le petit-déjeuner. Elle accepta en rougissant et nous pûmes manger tranquillement. Ma fille choisit ses gourmandises favorites alors j’optais pour une pomme et quelques raisins.
J’invitais mon louveteau à nous parler de son rêve qui semblait l’avoir bien chamboulée. Je l’écoutais avec attention, essayant d’imaginer la ville qu’elle nous décrivait. Ça ne ressemblait en rien à ce que je connaissais. Par contre, Killian semblait savoir de quoi elle parlait. Me tournant vers lui, je demandai :
- Tu connais cet endroit ? De quel homme parles-tu… ? Puis, je reportai mon attention sur Pearl. Tu ne seras jamais toute seule, je te le promets. Dis-je en lui caressant la joue.
Si elle n’était pas avec nous, elle serait avec Eyris. Et il n’était pas certain qu’elle voyagerait dans l’immédiat. Le dos de Kala était pour le moment le lieu le plus sûr que nous connaissions. Malgré les derniers événements, ça restait notre refuge. Mon ancienne demeure était reculée, et peu de personnes connaissaient son existence, mais elle était dénue de protection magique…
J’écoutais ensuite l’échange enter Killian et l’esprit de la nature. Si le père de Pearl essayait de me calmer, ça ne fonctionnait qu’à moitié. Savoir que ma fille courait peut-être un danger me mettait hors de moi… Nous avions besoin d’en savoir plus. Je laissais le pirate faire, observant ses gestes et ceux d’Eyris. Avec un sourire, j’encourageais ma fille à partager son rêve avec nous.
Je laissais ses souvenirs se mêler aux miens. L’échange confirmant que je ne connaissais pas le royaume qu’elle avait visité cette nuit.
Dès que j'ai fini de tout raconter je finis vite mon morceau de gâteau et je réfléchis déjà à la suite de mon petit déjeuné. Un fruit ou une autre part de gâteau. Le choix n'est pas facile. D'une oreille j'écoute tout ce qui se passe dans la pièce. J'entends papa et maman discuter, maman semble inquiète mais je vois pas pourquoi. Je crois pas avoir dit quelque chose qui fait peur. En plus c'est qu'un rêve alors c'est pas vraie. C'est Eyris qui me l'a expliqué. Tout ce qui se passe dans les rêves ce n'est pas la réalité. Maman est peut-être inquiète parce que j'ai fait un cauchemar mais c'est pas grave maintenant que je suis réveillée tout va bien. Je vois papa qui veut rassurer maman, je commence à me demande si ce n'est pas plus grave que je ne le pensais. Du coup je pose le raisin que j'avais choisie juste avant. Je tente de comprendre ce qui se passe mais, papa se tourne vers moi et me demande si le veux monsieur avait une canne. Je me concentre sur mon rêve et en effet je crois bien qu'il en avait une.
-Oui il en avait une, il avait une jambe qui marchait pas bien.lui dis-je le plus innocemment du monde. Pour moi ça ne change pas grand chose, je ne le connais pas ce monsieur mais papa semble le connaitre lui. C'est bizarre comment il peut le connaitre alors que c'est un rêve !? Papa se tourne vers Eyris et lui demande si peut lire dans leurs pensées. Je fais non doucement de la tête, pour bien montrer que je fais pas ça et que si c'était le cas je le faisais pas exprès. Et puis je suis sûre que c'étais moi vu que c'est moi qui ai parlé et que je suis allée là où je voulais aller. Je me tourne vers maman pour bien lui faire comprendre que ce n'est pas moi qui ai fait tout ça.
-C'est pas moi maman lui dis-je doucement.
Puis papa demande à l'esprit de la nature si ils peuvent voir mon rêve. Là je me dis vraiment qu'il doit se passer quelque chose de grave. Je laisse Eyris, papa et maman entrer dans mon esprit pour voir les souvenirs de mon rêve. Je me concentre le plus possible sur le dérouler de mon songe. Je revois mon arrivée dans cette ville, l'absence d'habitants et finalement la voix qui vient de cette maison aux antiquités et finalement ce vieux monsieur avec sa canne puis le nuage de fumée.
Quand nous sommes tous revenue à la réalité je regarde mes parents et Eyris pour avoir leurs réactions sur tout cela.
Je n’aimais pas voir Anne s’inquiéter de la sorte, mais il fallait avouer que je partageais ses sentiments et plus encore, je me sentais responsable car c’était moi qui avais été « appelé » par la perle.
Avec un sourire crispé, Eyris fusionna nos esprits. Se mirent alors à défiler les images du « rêve » de Pearl. Lorsque cela cessa, je lui adressais un sourire rassurant. Qui n’était que de façade. Anne avait probablement reconnu le crocodile. Ma bouche était sèche, mais je ne voulais pas lâcher la main de ma sœur de cœur.
« Il s’agit de Storybrooke. Je n’y suis jamais entré physiquement. Je suis resté sur le ponton du port mais c’est ce que j’ai vu de loin. L’horloge, les façades des maisons. Quant à la boutique, j’en avais eu une vision par une pierre magique. »
Eyris avait retiré sa main et haussant les épaules, j’affichais un sourire plus franc à Pearl.
« Il semble ma chérie que nous ayons partagés des images communes dans nos rêves. Et ne t’inquiètes pas pour ce monsieur, comme tu as pu le voir, même dans tes rêves la magie de Kala te protège. Cette magie qui nous permet d’avoir ce délicieux petit déjeuner. Profites-en. Reprends du gâteau je vois que tu en meurs d’envie, ensuite nous irons nous baigner et courir dans les bois. »
J’adressais un signe de tête à Anne. Il ne fallait plus parler de ça devant Pearl. Notre fille était trop intelligente et ressentait de façon inattendue nos changements d’humeur et nos pensées.
Me levant, je pris Anne par la main et l’entraînait avec un sourire complice vers l’arrière de la cabane non sans avoir déposé un baiser sur le front de Pearl.
« Maman et moi allons nous délasser quelques instants dans le bain, restes avec Eyris, nous reviendrons dans peu de temps. »
Eyris avait compris que je voulais parler seul à seul avec Anne et nous fit un signe entendu.
Une ville dès plus étrange. Rien qui ressemblait à ce que je connaissais. Par contre, j’avais reconnu le Ténébreux malgré le fait qu’il n’ait pas sa peau de Crocodile. Comment Pearl avait-elle pu rêver de lui, alors qu’elle ne le connaissait pas ? D’ailleurs, comment avait-elle pu imaginer un lieu aussi différent de nos Refuge ? Si son « rêve » était aussi semblable à celui de Killian, c’était surement qu’il y avait un peu de magie derrière tout ça. Tout ceci semblait insensé.
De retour à la réalité, je repris ma famille dans mes bras. Sentir sa chaleur contre ma poitrine me rassurait. Elle était là, avec moi et personne ne me la prendrait. Les doigts de Killian dans ma main me rappelaient que cette fois, je n’étais pas toute seule pour protéger mon enfant. J’écoutais les explications du pirate qui avait déjà aperçu la ville de façon étrange. « Storybrooke ». N’était-ce donc pas la ville où certains étaient partis après la fausse réunion pirate montée par Ingrid ? Là où Lucy était partie avec Aurore ? Là qu’Anne de Winter vivait ? Mes amies étaient donc dans la même ville que le Ténébreux. J’allais dire quelque chose, mais en regardant Killian, je compris qu’il ne voulait plus parler de tout ça devant notre fille, alors je me ravisais.
- Tu n’as rien ma chérie. Et papa a raison, mange tranquillement ton petit déjeuner. Mais pas trop de gâteaux, sinon, tu vas être malade.
Je déposai un tendre baiser sur son front. Tendant ma main vers le raisin, mon geste s’arrêta en entendant les paroles de mon frère. Me délasser dans un bain après avoir vu le « rêve » de Pearl ? La laisser alors que le Ténébreux en avait peut-être après elle ? Je n’en avais aucune envie, même si je comprenais qu’il voulait en fait me parler seule, que nous devions discuter de cette épineuse situation.
- Oui… D’accord. Je capitulai tout de même.
Je serrai une fois encore une fille contre moi, embrassant ensuite ses deux joues.
Sois sage. Nous ne sommes pas loin.
Mes pas suivirent ceux de Killian. Une fois assez éloignés de Pearl, mes lèvres laissèrent passer un murmure, une supplication.
- Ne laisse personne me la prendre, je t’en supplie… Je ne m’en relèverai pas une seconde fois… Je ne pourrai pas…
Levant les yeux vers lui, je rajoutai.
- Je ne veux plus la laisser ici… Je veux l’emmener avec moi… Et ce n’est pas une vie que de rester enfermé sur une île. Je la veux avec moi. Avec nous.
Je comprends que grâce à Eyris papa et maman vont pouvoir voir mes pensées enfin surtout les souvenirs de mes rêves. C'est ce qui les intéressent le plus en ce moment je crois. Ça ne me dérange pas, ils ont l'air très inquiets et si voir dans ma tête peuvent les rassurer alors je suis d'accord. Eyris permet de tous nous connecter et je re montre tout à mes parents. Quand nous revenons au refuge je vois bien que ça n'a pas arrangé les choses bien au contraire, papa semble encore plus inquiet qu'auparavant et du coup maman l'est aussi. Je le vois bien tout de suite elle me prend dans ses bras et m'embrasse sur le front. Quand elle fait ça c'est qu'elle a peur de quelque chose et plus particulièrement pour moi.
-Mais ce n'est qu'un rêve maman, c'est pas vrai.
Pourtant papa lui dit juste après que c'est une ville qu'il connaît, il y est déjà allé. C'est bizarre, j'ai réussi à rêver d'un lieu que je connais pas, mais qui existe vraiment ! Mais il m'assure que je suis protégée par Kala et que je n'ai pas à m'inquiéter. Je ne suis pas inquiète, je suis avec mon papa et ma maman alors il ne peut rien m'arriver. Papa me donne l'autorisation de prendre une autre part du gâteau et je ne me fais pas prier pour le prendre même si maman me dit de faire attention.
-Je vais manger doucement maman.Lui dis-je en ouvrant grand la bouche mais en mâchant doucement. C'est n'est qu'un gâteau je peux pas être malade avec ça. Il est vraiment bon ce gâteau, pour mieux le faire passer et pour l'accompagner j'attrape à deux mains un grand verre de lait que je bois doucement bien sentir le liquide frais couler dans ma gorge. Il fait chaud ce matin alors un verre bien frais ça fait du bien. Je continue de manger mon gâteau et je vois papa faire un signe à maman mais elle n'a pas l'air d'accord tout de suite. Ils ne sont plus pareil tous les deux depuis qu'ils ont vu mon rêve Papa est très soucieux et maman est très inquiète. Maman m'embrasse sur le front avant de s'éloigner avec papa, ils me promettent tous les deux qu'ils vont revenir, qu'ils ne sont pas loin. Je hoche la tête pour leur montrer que j'ai compris et je les regarde s'éloigner. Je me tourne vers Eyris pour trouver une réponse.
La détresse d'Anne me broyait le cœur. Bien sûr que je ne laisserai personne lui enlever Pearl. Elle était notre fille et à aucun prix elle ne revivrait son déchirement avec William. Je la serrai contre moi et la maintint quelques instants ainsi, cherchant à lui communiquer ma force.
« Nous sommes deux. Tu n’es pas seule cette fois. Peu importe qui se trouve derrière tout ça, nous affronterons ensembles les épreuves pour protéger Pearl. »
Je n’avais pas tous les tenants et les aboutissants. J’avais l’impression d’être devant un puzzle dont il me manquait de nombreuses pièces. Cette frustration me tordait les entrailles.
Même si je n’étais pas d’accord pour quitter la protection du refuge, je pouvais comprendre l’angoisse d’Anne.
L’emmenant à l’abri de la cabane où se trouvait le bain bouillonnant, je refermais la porte sur nous et l’invitait à s’asseoir sur le bord du bassin. Prenant place à ses côtés, je l’embrassais avec douceur. Mon visage avait repris une sérénité qu’il n’avait pas eue depuis la veille. J’avais pris ma décision. Avec un sourire, le cœur battant la chamade car il me fallait trouver les mots justes afin de ne éveiller ses soupçons, je repris la parole. « Pour les quelques jours à venir, nous devrons rester ici. La perle étant neutralisée, je ne serai plus emporté. Dès que nos navires seront prêts nous pourrons repartir mais les hommes aussi ont besoin de repos. Je sais que tu es inquiète mais le refuge est notre meilleure option ce qui ne veut pas dire que nous n’allons rien faire. »
Ma main sur la sienne, je serrais mes doigts juste pour assez pour qu’elle sente ma présence.
« J’ai encore un atout dans ma manche. Une puissante sorcière me doit une faveur. Je vais lui demander de faire un talisman de protection pour Pearl. »
Les meilleurs mensonges ont toujours un fond de vérité. La sorcière ne me devait pas encore de faveur, elle m’avait demandé un prix que je n’avais pas été prêt à payer. Aujourd’hui pour Pearl et Anne les choses avaient changées.
"Ce n'est qu'un rêve". J'espérais que Pearl avait raison, que tout cela n'était qu'un rêve. Sans le vouloir, sans le savoir, Killian balaya tous mes espoirs en expliquant qu'il connaissait la ville. Qu'il s'agissait de Storybrooke. C'était la ville d'où venait Regina et tous ses compagnons de voyages. C'était là qu'étaient parties Lucy et Aurore...
Il fallait tenter de préserver les apparences, ne pas inquiéter ma fille avec toutes ces histoires qui nous dépassaient quelque peu. Pour se faire, nous proposions à Pearl de manger à sa faim, de prendre ce qui lui faisait plaisir en faisant attention. Nous la laissions entre les mais d'Eyris qui veilla sur elle. Killian m'emmena dans aux sources chaudes, mais je gardais une oreille attentive à ce qui se passait à l'intérieur de la maison. L'esprit de l'île rassura l'enfant en lui expliquant qu'elle n'avait rien fait de mal, et qu'elle ne devait surtout pas s'inquiéter.
Dans les bras de Killian, je me laissais aller, écoutant ses paroles qui me rassuraient. Non, cette fois je ne serais pas seule et personne ne fera de mal à notre fille. A l'intérieur de la cabane, je m'assis au bord du bassin, rendis le baiser de mon amant avec tendresse. Je lui expliquais que je ne voulais plus laisser Pearl ici. Elle avait besoin de voir le monde, de rencontrer d'autres enfants. Il me réexpliqua que le refuge était ce que nous avions de mieux.
- Nous pourrons repartir sans Pearl, tu veux dire ? Si tu veux qu'elle reste ici, alors je refuse de prendre la mer à nouveau.
Non, je ne la laisserais plus et je trouvais un moyen pour qu'elle puisse faire de nouvelle rencontre et quitter la prison dorée que nous lui avions offerte jusque là.
- Et qu'as-tu à faire pour cette sorcière pour qu'elle te doive une faveur ?
(c) sweet.lips
Dernière édition par Anne Bonny le Jeu 22 Nov - 13:30, édité 2 fois
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